[Joachès]

Idée du matin pour l’AT de la LICRA.
Je vous laisse me donner votre avis. Je retravaillerai en priorité le texte qui vous semble le meilleur.

V1

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V2

« Alors Alboreto vous allez nous prendre combien de kilos cette année, 25 comme chaque année depuis 2 ans, demande un quinquagénaire fumant sa cigarette sur le trottoir ?
- Non, répond le jeune Alboreto. Maintenant si vous le permettez je vais aller travailler et je vous souhaite moi aussi une bonne année M.Briatore. »

Le jeune homme obèse quitte son patron pour enfiler sa combinaison de travail et s’occuper de changer les disques de freins sur la voiture de M.Patrese. En sortant du vestiaire il croise Yoan, qui le salut de son habituel « Salut Obélix. ». Contrairement à lui Yoan est un petit blond qui lui paraît squelettique, auquel il aimerait répondre de manière tout aussi dévalorisante, mais ce n’est pas dans ses manières. En passant devant la salle de repos il aperçoit deux autres de ses collègues mécaniciens en train de boire un café, un croissant à la main. Ils interpellent leur collègue « Salut Nico, j’ai ramené les croissants, je t’ai pris un paquet de cinq. » Nico passe son chemin. Il a pris l’habitude d’ignorer les commentaires de ses collègues et de son patron. Même s’il ne le montre plus, cela le blesse toujours autant. Oui sa prise de poids est en partie volontaire, puisqu’il a un bon appétit, qu’il maitrise à grand peine et que s’il se restreint il déprime et a encore plus faim. C’est ce qui a conduit à sa prise de poids initiale. Aujourd’hui il l’a compris et après être passé de 85 à 135 kilos en deux ans, il a décidé d’arrêter de se torturer. Il mange comme il en a envie, en revanche il fait désormais de la randonnée et nage pour ralentir sa prise de poids. Il est encore trop tôt pour juger les résultats en seulement trois semaines.
Lorsqu’il arrive devant la vieille Safrane biturbo dont il doit changer les disques il sourit, ses collègues ont échoués à la réparer la dernière fois, patiemment il y est parvenu. Ce succès a fait taire ses collègues durant quelques jours. Il est peut être gros, obèse, mais c’est un excellent mécanicien. Même s’il est parfois gêné par son ventre pour travailler, il trouve toujours une solution pour réparer la voiture qu’on lui a confié. D’ailleurs tous les clients le disent « Alboreto fait du bon boulot. ». C’est cette satisfaction et l’amour de sa copine qui l’aide à supporter ces blagues de mauvais goût. Dont certaines font allusion à sa mince compagne vendeuse en boulangerie. Car elle est venue une fois au garage pour sa voiture. Et rapidement les commentaires ont fusés dès que son identité a été connue. « C’est bien ta moitié. », « T’as plus de seins que ta copine. » ou encore « Tu mange tous ses invendus. ». Quand elle l’a su et qu’elle est revenue pour l’entretien de sa Twingo, lorsqu’ils lui ont demandé autour d’un café, ce qu’elle trouvait à Nico, elle qui est si jolie. Elle leur a répondu :
« Il est gentil, attentionné et… beau. Vous vous moquez de son ventre, moi je trouve qu’il lui va bien, que ça lui donne du charme. Ce qui était vrai.
- Et pour …
- Baiser comment on fait ? C’est ce que tu voulais dire Tonio ?
- Oui.
- On fait comme tout le monde. Et on le fait souvent, fait-elle un sourire en coin. Le patron qui les écoute tout en fumant prend un air dégouté. »
Les collègues de Nico étaient ahuris qu’elle leur réponde cela. Pourtant c’est bien la réalité. Eux qui avaient projeté de le gaver de burger pour le faire grossir et qu’elle quitte ce gros lard, comme ils l’appelaient parfois, étaient déçu.
Tandis que cette discussion a lieu, Nico travaille sur une R19. Travailler sur les anciennes aide le jeune homme à se détendre et à réfléchir. Il en a assez des réflexions de ses collègues et de son patron. La prochaine fois que M. Briatore et les autres lui diront quelques choses il ne se démontera pas il leur dira ce qu’il pense de leur comportement.

Quelques jours plus tard, excédé par une nouvelle réflexion lors de la pause du midi sur le contenu de sa gamelle, il s’exclame.
« Je suis gros et alors ! Oui, j’ai en partie choisi d’être gros. Ça peut vous paraître bizarre, mais je me sens mieux dans ma peau aujourd’hui qu’il y a deux ans. Et comme vous avez pu le constater mon couple va parfaitement bien. Je me fiche d’être gêné, essoufflé pour faire certaines choses. Mais est-ce que mon travail en a pâti ? Je vous pose la question. Ce que je fais de ma vie et de mon corps ça me regarde. Je sais que j’aurais des problèmes de santé plus tard. Je l’accepte parce que je veux profiter pleinement de ma vie comme je l’entends, et tant pis si j’ai des difficultés après et si ça l’écourte un peu. Au moins j’en aurai profité à fond. C’est pour ça que je vous demande à tous, aussi bien à vous chef, qu’aux collègues, d’arrêter de vous moquer de mon poids. Je l’accepte quand c’est fait au second degré, que ce n’est pas méchant et pas systématique. Mais là je n’en peux plus. Comme quoi ma copine est bien ma moitié, que je devrais être testeur de ressorts, … ou lorsque vous me traitez d’éléphant, de baleine ou de gros porc. Je n’ai jamais rien dit sur vous patron, pourtant vous fumez comme un pompier. Toi aussi Yoan, je ne dis rien ton aspect fluet, pourtant ce serait facile. Je préfère vous parlez maintenant pour que ça cesse. Je suis quelqu’un de gentil et tolérant, mais là ça ne peut plus durer. Si ça continue je porterai plainte pour harcèlement. Il n’y a pas que le racisme, l’antisemitisme, la misogynie et l’homophobie, il y a aussi la grossophobie. Elle est aussi détestable les autres, que toutes les haines et les discriminations. »
Il ajoute que s’il doit porter plainte, il démissionnera et ouvrira son propre garage avec ce qu’ils devront lui verser, car certains clients sont prêts à le suivre. Notamment le riche M.Patrese. Devant ce long discours, entendu par quelques clients tout aussi effarés que les membres du garage Briatore, Nico qui a fini sa journée monte dans sa voiture et part en espérant que son discours aura eu l’effet escompté. Même si ce n’est pas le cas sa copine sera fière de lui, ce qui lui donne le sourire.

[Cendres]

Merci pour le partage de ton texte. Il est dans les textes mi-long alors que c'est un texte court.
La grossophobie, j'en ai déjà entendu, par exemple des stars s'en plaignent ou des simples Youtubeurs.
Je ne comprends pas, si on regarde un contenu sur YT ce n'est pas pour le physique de la personne, mais ce qu'il raconte, et comme on dit, on ne peut pas plaire a tout le monde, et souvent ceux qui critiquent les physiques feraient déjà mieux de se regarder avant.

On juge souvent les gens sur leur apparence et pas sur ce qu'ils sont. Ton texte parle des personnes "grosses", d'autre ça sera la couleur de peau, la religion, l'orientation sexuelle ou je ne sais quoi d'autre.

Tu as fait une faute de frappe ici. Tu as mit un "E" , au lieu d'un "A":
"je pourrais jouer Obélix sans feux ventre"

[Joachès]

Je l’ai mis là parce que si j’ai bien compris c’est là qu’on met les textes pour les AT mais Claudius me démentira peut être.

Pour un texte écrit au réveil sur le téléphone c’est pas mal une seule coquille 😊.

J’espère que mon texte t’a plu et merci d’avoir mis un message.

[Dot Quote]

le point de vue de quelqu'un qui a eu le choix me semble pertinent dans son parti pris, et aborder l'usure épuisante de ce qui relève de la taquinerie j'y trouve important

"quand y'en a marre, y'a malabaar !"

(entre tes deux textes, je ne saurais choisir, ce sont deux points de vue subjectifs qui parlent probablement mieux chacun respectivement à qui s'en rapprocherait le plus… une troisième proposition plus objective ? je pense que ce serait elle qui me persuaderait le mieux)

[Joachès]

Donc si je te suis bien Dot Quot, tu penses qu’un mélange des deux textes serait une bonne idée ?

[Dot Quote]

ce serait un pas vers plus d'objectivité, mais je crois plutôt que, brasser beaucoup plus que ces deux cas différents et en tirer une synthèse, serait encore mieux... pour viser l'objectivité, ce qui n'est ptetr pas la seule façon d'envisager ton projet !

pour rester du côté subjectif des victimes de cette stigmatisation, je dirais que tu pourrais prendre du recul, ici par exemple ce texte, sur la question du choix, qui peut vite diviser la manière de recevoir les indélicatesses (d'autres personnes "profitent"-elles pleinement de cette situation comme ton personnage pour qui ce fut un choix ? la question est-elle la même pour eux notamment sur le rapport conscient à la santé ?), et pour l'autre texte, je dirais qu'un malaise peut apparaitre au sein de la communauté victime de grossophobie entre le personnage qui se veut sauveur de l'autre qu'il perçoit comme une victime qui ne partage pas sa force de jmenfousdel'avisdesautres, il faudrait creuser je pense ce qui détermine cette 'force' pour encaisser la critique... quoi qu'il en soit, il y a plus que ces deux points de vue, du coup ptetr qu'un mélange des deux serait un peu comme 'le cul entre deux chaises' (pardon, pas de mauvais jeu de mot), ni subjectif ni objectif...

pour appuyer un peu l'intensité de la chose objective, ptetr inclure plus explicitement le mode de pensée du côté bourreau, mais là encore ce serait une objectivité qui n'est ptetr pas ton projet...

sans idée précise de tout ce qui pourrait être différent chez chacun concerné par le sujet, je suppose qu'une synthèse du plus de deux cas serait ptetr intéressant, mais comme je dis, on perdrait en subjectivité, ce que je suggère dans ma précédente intervention mais qui n'est pas du tout imposable selon ta propre ambition au texte... mais du coup j'crois que je déconseillerais le mélange de ces deux, et soit plus affirmer l'un des deux et sa subjectivité, soit chercher une objectivité avec bcp plus de cas particuliers et en en faisant la synthèse

mais je ne sais pas du tout quelles sont les attentes de l'AT

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heu... mince, tout ceci n'est que le développement de ma réflexion, j'espère ne pas trop me montrer péremptoire

bien à toi

[Joachès]

J’ai fait quelques ajouts au texte par ci par là. Mais je ne vois pas trop comment l’améliorer plus. Auriez-vous des idées pour l’améliorer ou est-il tout simplement parfait 😂 ?

[derrierelemiroir]

Bonjour Joachès

D'abord les détails,

Comme quoi ma copine est bien ma moitié, que je pourrais jouer Obélix sans faux ventre, que j’ai pas besoin de bouée à la mer, que j’ai besoin de soutien-gorge, ou tout simplement traité de gros porc, d’éléphant ou de baleine.

il me semble qu'il y ait un soucis avec cette phrase, surtout à partir de "ou tout simplement traité de". On comprend ce que tu veux transmettre, mais le manque de sujet entraîne tout de même une perte de clarté je trouve.

Est-ce que j’ai dit que vous passiez plus temps à fumer qu’a travailler patron ?

"plus de temps", "qu'à travailler"

Ou qu’on savait où vous trouvez à l’odeur de vos Gitanes

"vous trouver". D'ailleurs, je n'ai pas compris cette phrase tout de suite. Il faut savoir que les Gitanes sont une marque de clopes. Peut-être mettre en italique ?

Est-ce que j’ai traité Yoan de sac d’os ?

je comprends d'où sort cette envie, pour se défendre, de traiter quelqu'un de sac d'os, mais du coup ça terni un peu son propos qu'il ne faut pas discriminer quelqu'un à cause de son physique.

Voilà pour les détails.

Je trouve, comme Dot Quote, que c'est intéressant de prendre le point de vue d'un personnage qui a choisi en partie un physique pour lequel, pour autant, on le discrimine.

Pour le reste, je ne trouve pas le texte assez percutant je crois. C'est en partie dû au choix de le présenter comme une dénonciation, qui lui fait perdre en nuance je pense, parce qu'on ne perçoit que la perspective du narrateur. Ça n'aide à comprendre qu'un tout petit aspect de la question de pourquoi cette discrimination, des blessures et injustices qu'elle occasionne, et c'est dommage je trouve.

Puisque tu demandes spécifiquement des idées pour l'améliorer, une suggestion que je te fais serait de nous montrer, plutôt que de nous dire. De nous ouvrir une fenêtre sur une journée de ce personnage, nous laisser voir, ressentir les abus, même ceux qui sont subtiles (les blagues, par exemple, qui peuvent être tout aussi, si pas plus, blessantes que des agressions direct, parce qu'elles coupent l'herbe sous les pieds de celle ou celui qui les subit pour pouvoir se défendre – ce que d'ailleurs ton perso ne semble pas remarquer, puisqu'il les accepte, ces blagues), et peut-être même, nous montrer la perspective d'un des agresseurs, son manque de compréhension, ces propres complexes, etc.

Voilà, j'espère que ça peut t'aider.

A bientôt,

dlm

[Joachès]

Merci derrièrelemiroir. J’étais fatigué hier soir quand j’ai fait mes petites modifications d’où les fautes.

Je vais réfléchir à tes remarques. Je pense d’ailleurs avoir déjà quelques idées.

[Joachès]

V2 en ligne

[Joachès]

Suite aux conseils d’un ami j’ai tenté de faire une V3, largement remaniée, mais le moral et l’inspiration ont encore flanchés. Je me contenterai d’envoyer la V2 et on verra bien.

Merci à Cendres, DotQuote et derrièrelemiroir pour vos commentaires qui m’ont permis d’améliorer mon texte.

[Dot Quote]

salut Joachès,

cette v2 m'a semblée plus triste et plaintive, mais quand j'ai relu la v1, je n'y ai que moins retrouvé l'aspect provocateur que j'avais lu… ptetr surtout le titre ? en tous cas, étrange impression pour moi, de la relativité propre à chaque lecteur, mais aussi à chaque lecture ! (ahah ou c'est juste moi qui suis vraiment trop schizo… doubt !)


sur la forme :

quelques petites coquilles au passage :
- "qui le saluE"
- "tu mangeS"
- "gaver de burgerS" (pas faux, mais ptetr plus sensé ?)
- "étaient déçuS"
- "je sais que j'aurai[] des problèmes"
- "aussi Yoan, je ne dis rien [de ou sur ?] ton aspect fluet"
- "je préfère vous parleR"
- "Elle est aussi détestable [que] les autres, [et] que toutes les haines..."

"Oui sa prise de poids est en partie volontaire, puisqu’il a un bon appétit, qu’il maitrise à grand peine et que s’il se restreint il déprime et a encore plus faim."
< un petit peu instable à ma lecture…

"Nico travaille sur une R19. Travailler sur les anciennes…"
< répétition un peu trop visible je trouve...


par ailleurs :

il me semble que bien que cela ne soit ptetr pas l'axe qui t'intéresse ici pour le travail de ton texte sur la grossophobie, je peux m'avancer à un truc annexe que j'ai apprécié et blablater un peu à son sujet, car cela m'a donné à sourire dans la globalité, et a influencé mon émotionalité : ces vieilles bagnoles d'une autre époque, ça m'a rendu nostalgique, des noms que je côtoyais lorsque, l'école me demandant ce que je voulais faire plus tard, je voulais répondre "designer d'automobiles"... j'avais une pondération d'attention particulière pour Renault, probablement influencée par la présence proche, des usines SNR leur fournissant des roulements, ahah maintenant que j'ai bougé vers les usines peugeot, je garde pourtant un attrait pour le design plus osé des Renault de l'époque, la prédécésseuse de la Safrane, la R25, c'était le top pour moi, et j'ai vraiment kiffé la période Megane II et notamment l'Avantime, et bien sûr presque toutes les versions de l'Espace qui ajd n'est bizarrement plus vraiment de cette catégorie qui n'existe plus… je ne suis plus qu'à peine ce monde-là, mais j'ai bien aimé replonger dans le passé grâce à toi, l'aspect mécano m'est inconnu, moi qui était surtout dans l'aspect visuel des carrosseries, mais il me touche qmm, ça fait un bon décor pour ton récit, vu de mon point de vue !


sur le fond :

"Il est peut être gros, obèse, mais c’est un excellent mécanicien. Même s’il est parfois gêné par son ventre pour travailler, il trouve toujours une solution pour réparer la voiture qu’on lui a confié. [...] C’est cette satisfaction et l’amour de sa copine qui l’aide à supporter ces blagues de mauvais goût."
< même si je compatis, et comprends le besoin intérieur de garder l'estime de soi, j'aurais envie de dire à ton personnage que vouloir compenser aux yeux des discriminateurs ne leur est même pas digne, ni forcément efficace, je suppose que lorsqu'on a quelque chose contre quelqu'un, le voir exceller ailleurs n'est pas forcément gage d'un meilleur jugement, au contraire ! qu'ils aillent au diable s'ils sont malveillants, ton personnage n'a rien à leur rattraper

"Je l’accepte quand c’est fait au second degré, que ce n’est pas méchant et pas systématique. Mais là je n’en peux plus."
< il me semble que cela fait écho à des choses complexes… je crois effectivement que le caractère systématique est usant et finit par altérer toute forme d'humour, bienveillant ou non… moi j'suis également à ton personnage ("Je n’ai jamais rien dit sur vous patron, pourtant vous fumez comme un pompier. Toi aussi Yoan, je ne dis rien ton aspect fluet, pourtant ce serait facile. "... ambiguité que je comprends pour moi aussi l'avoir effectuée, mais qui pourrait ajouter de l'huile sur le feu, de prétendre ne pas faire de reproche en même temps qu'on le fait…), du genre à éviter les sujets où je sens que je pourrais entrer dans la sphère d'estime d'une personne, et ne ressens pas la bonne intention derrière l'humour… sur ce sujet qui me touche moi aussi et mon ventre, j'avoue que du coup, les gens autour de moi sont en miroir avec moi, et que j'ai eu très très peu de remarques sur ce point, l'une humoristique m'ayant blessée sans mauvaise intention, une autre plutôt inquiète et sérieuse m'ayant aidé à me remettre en question, même si je n'ai pas eu la force d'en prendre le courage pour agir…

" Je me fiche d’être gêné, essoufflé pour faire certaines choses"
< j'avoue que je diverge personnellement sur ce point, mais je note que cela peut relever de choix pleinement assumés, autant que du coup, cela fait partie de la personnalité de ton protagoniste

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

dans tout ça il me semble que la lutte pour la tolérance se heurte autant à du social-conventionnel à faire évoluer, qu'à du psycho-réactionnel qu'il convient de maîtriser en société civilisée, mais qui ne relève pas forcément que de la simple éducation aux bonnes manières, et se ressent dans les tripes… l'amour et l'attrait contre le dégoût plus ou moins ressenti sincèrement, entre culture et nature, j'pense c'est bien plus complexe que ce qu'on peut croire, mais ça reste une cause à tenter d'améliorer au nom à la fois des bonnes manières, de l'entente inter-humaine, et des injustices de pressions sociales, sur l'ego de chacun qui mérite de se sentir bien

je veux dire : le levier culturel pour amoindrir les discriminations semble celui sur lequel nous avons le plus la main en tant que société, mais par contre il ne saurait être seule cause explicative du phénomène, je pense, et j'aurais vu plus de réalisme à ce texte en trouvant cette distinction (cause vs levier d'action) qui semble absente de ton travail, mais cela n'est que mon avis et rien le prouve ou ne le démontre à ma connaissance actuelle


bref, j'espère que je ne t'assomme pas trop avec cette continuité de ma réflexion autour de ton travail, je suppose que tu n'auras pas de mal à corriger les erreurs de forme, j'espère que mes avis de fond t'apparaissent aussi respectueux que ce que je leur voulais en toute sincérité, et je te remercie pour ce voyage dans le pays des voitures du deuxième millénaire !

cordialement tien, et mes meilleurs encouragements pour une éventuelle v3


edit : j'ai oublié :
"Il ajoute que s’il doit porter plainte, il démissionnera et ouvrira son propre garage avec ce qu’ils devront lui verser, car certains clients sont prêts à le suivre."
< cette menace m'a mené à un malaise quant à la psychologie du personnage, mais je ne saurais pas vraiment dire en quoi, je suis partagé à propos de morale

[Matt Morgan]

Bonjour Joachès,

J'ai lu tes deux textes. Je trouve le premier efficace et concis. J'ai malgré tout préféré le deuxième, je l'ai trouvé plus émouvant, on entre plus dans l'intimité du personnage, le texte est plus vivant et les dialogues nous apportent également plus d'informations. J'ai bien aimé le fait que le personnage chérisse en parallèle les vieilles voitures, ça à l'air de rien comme info mais elle nous en apprend pas mal sur lui. Moi je le comprends par: les vieilles voitures sont un peu a son image, usées, cabossé, maltraitées, un peu comme il l'est alors il veut en prendre soin.

C'est effarant de voir, qu'on en est encore là dans ton entourage, surtout entre adultes et encore plus dans le monde professionnel! Car c'est du vécu, je suppose....Ca fait frémir cette mentalité. Chez nous on se taille gentiment mais il n'y a jamais ce manque de respect et de considération pour la personne, je suis choquée.
J'espère que mon avis aura pu t'aider à choisir, ce n'est pas facile et le deuxième texte aurait peut-être besoin d'être légèrement amélioré sur la fin pour le rendre efficace, qu'on en retienne vraiment quelque chose.
N'hésite pas à me poser d'autres questions au besoin,
Bonne journée à toi, à bientôt 

[Joachès]

Bonjour Matt Morgan,

Merci pour ta lecture. J’ai envoyé la V2, on verra bien.

J’ai déjà été victime une fois de grossophobie au travail, je le raconte d’ailleurs dans un autre texte :  https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=45172.0.
Celui-ci, je n’ai pas vécu la situation, mais un proche oui. C’est ce qui m’a inspiré cette histoire.