[Basic]

Bonjour,

Bonjour, je vous remets la même chose que la dernière "escale à Bur", une petite tournée. Cette fois un personnage secondaire du roman, éclairé à la chandelle au fond d'un bateau échoué.

pour ceux qui sont déjà passés par Gorve, il n'est peut-être pas nécessaire de lire ce préambule.

Donc, deux romans et un recueil de nouvelles, situés dans un monde imaginaire appelé Gorve. C'est de la fantasy. Bien entendu, pour un vieux lecteur de fantasy comme moi, il est impossible d'en écrire encore. Du moins, il n'est plus possible d'en écrire sans jouer avec le genre. C'est ce que j'ai tenté de faire dans ces textes. Donc, un jeu, notamment avec la narration, puisque la voix qui conte est quasi un personnage à part entière, puisque les termes que ce narrateur aborde sont variés, variables, et flirtent avec les limites. En gros, il n'y a pas toujours de baston et parfois du propos.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

[Alan Tréard]

Bonjour Basic,


J'ai découvert ton récit ce soir et j'en profite pour te commenter à l'issue de cette lecture.

Ça raconte l'histoire de vieux marins qui ont vécu un moment extraordinaire suite à leur naufrage en mer.

C'est un récit intéressant et riche en péripéties, il y a de l'action et de créatives descriptions. Les personnages ont un caractère bien trempé, ce qui donne envie de connaître la suite de leurs aventures.

Pour améliorer le texte, je dirais que tu pourrais insister un peu plus sur la raison de la présence des créatures, sur le sens qu'il faut donner à leurs comportements. Pour le moment, je me suis surtout demandé pourquoi elles ont fait prisonniers les marins, et qu'est ce qui les pousse à agir ainsi.


Et voici pour mes remarques à l'issue de ma lecture de ton texte.

Merci à toi, et à bientôt sur le Monde de l'Écriture.

[Basic]

Bonjour Alan et merci de ton passage

d'abord en profiter pour te dire pourquoi j'ai abandonné la lecture et les commentaires sur ton texte. Tout simplement parce que tu as déjà une solide compagnie sur ce texte et que je me suis dit qu'il valait mieux aller commenter ailleurs.

Pour répondre à tes propositions :
cette nouvelle est un peu spéciale, comme certaines autres dans ce cycle, parce qu'elles racontent plus que ce qui est écrit, ou différemment. Je m'y suis attaché à éclairer le narrateur et le personnage principal, sans trop passer par l'histoire elle-même mais plutôt par les creux qu'elle laisserait dans les représentations du lecteur ( je comprends tout à fait que ça peut gêner les lecteurs non avertis par le reste des nouvelles et par le roman). Le fils des événements, les motivations sont volontairement floutés, parce que le producteur de l'histoire et son récepteur ( Clever et le pseudo rédacteur du récit) sont dans la confusion due à la consommation de cette boisson additionnée d'une sorte de drogue et que peut-être, le rédacteur a aussi une sorte de compte à régler avec le personnage. Le récit est entaché par cette confusion et cette volonté peut-être inconsciente aussi de ne rien faire pour en sauver le héros. Le narrateur ne cherche pas à clarifier mais à rendre ce "bord..." dans la forme même, donc bâclage, ellipse forcenée, digression... Le propos, si il y en a, n'est pas trop dans le conte des événements mais ailleurs ( dans la relation entre les persos : narrateur et héros ayant lui même rapporté cette aventure)
Donc, si on suit le texte, le truc est complétement barré, confus dans les liens logiques des évènements, confus dans les sentiments entre le capitaine et son matelot, complétement délirant dans la motivation de la méchante ( qui se coud des morceaux de gens pour se faire un look de dingue), de Suif Main Noir ( qui se fout un tentacule dans l'oeil, on ne sait pas trop comment)...
Donc je vous demande beaucoup
certainement trop.

B

[Alan Tréard]

Bonjour Basic,


Ton explication est très claire et elle me permet de comprendre pourquoi il y a certains aspects inexpliqués. En fait, cette part de mystère est justifiée par le fil du récit.

Je comprends mieux cet élément manquant au texte : c'est justifié par son ivresse. Je trouve que les différentes digressions (comme le fait qu'il se foute un tentacule dans l'œil) donnent au récit un aspect réaliste où, tout comme dans la vie, le fil du récit est rompu par l'imprévisible.


Et voici pour ce que je pouvais en dire.

À bientôt.

[Mélina Le Page]

Bonsoir Basic ! 

J'ai pris plaisir à lire cet autre texte issu de Gore. Ton style est original et se lit bien. 

d’une voix semblable au grésillement d’un saindoux mêlé de miel dans la poêle du coq

très joli cette expression même si je ne vois pas trop ce que cela peut donner comme voix ! 

Voici quelques propositions de corrections ou de modifications sur la forme. Pour ce qui est du fond, tu as été très clair dans ton explication précédente à Alan. Peut-être pourrais-tu l'intégrer à ta présentation au départ du fil?

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Au plaisir de lire d'autres textes de son cru !

[Basic]

Merci Melina de ce regard précieux.

J'ai suivi tes propositions sauf pour le subjonctif et l'histoire du banc. Si le narrateur des histoires, qui se passent dans l'univers de Gorve, utilise parfois le subjonctif c'est lorsqu' il veut un peu se la péter et jouer aux écrivains ( c'est bien lui, pas moi... je respecte ton amour des formes anciennes) ici, il a choisi la voix du conteur et aussi un peu la façon de parler de Clever ( termes de marine et compagnie), il essaie de rendre ce côté brute qui sent un peu la cale et les fonds de troquet, les arrières salles où on joue à la trille en fumant et en buvant de la bière de pat, ce mélange effroyable de drogue et d'alcool. Quand à il m'a reculé dans mon banc, c'est une sorte de clin d'oeil qu'il a déjà utilisé dans le roman à peu près dans la même situation avec la même personne.

Quant à " La dépouille de notre ami commun est restée entre nous, nous nous sommes tenus un peu éloignés, une distance que je regrette." disons que c'est une référence direct au passage du récit qui raconte une autre aventure de Clever avec le héros du roman, Alyser Morze. Le roman est un ensemble de bribes de la vie de cet homme, glanées ça et là, comme une enquête sans en être une.

Merci encore, si tu veux lire d'autres aventure dans ce corpus, il y a des liens vers les nouvelles sur ma page perso.

B

[Mélina Le Page]

Salut Basic ! 
Contente d'avoir pu t'aider. 

J'entends tout à fait ton argumentaire sur la non utilisation du subjonctif passé dans ton cas.   

Quand à il m'a reculé dans mon banc, c'est une sorte de clin d'oeil qu'il a déjà utilisé dans le roman à peu près dans la même situation avec la même personne.

Quant à " La dépouille de notre ami commun est restée entre nous, nous nous sommes tenus un peu éloignés, une distance que je regrette." disons que c'est une référence direct au passage du récit qui raconte une autre aventure de Clever avec le héros du roman, Alyser Morze.

Je me dis que ce serait peut-être bien que tu mettes ces références en bas de ton texte, en mode bas de page, afin que le lecteur puisse partager ce point de connivence avec ton personnage. En tout cas, pour ma part, cela m'intéresserait de le savoir. 

Je passerai avec plaisir lire d'autres de tes textes à l'occasion.

A plus tard sur le forum !