Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

26 Avril 2025 à 16:53:02
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Auteur Sujet: Tout ça pour ça  (Lu 1284 fois)

Hors ligne Passagepoeme

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Tout ça pour ça
« le: 28 Décembre 2024 à 08:57:15 »
Tout ça pour ça : Un roman, version chaos XXL

Si quelqu’un m’avait dit que ma vie serait un joyeux mélange entre une tragédie grecque et une sitcom de bas étage, je lui aurais ri au nez. Mais devine quoi ? Je suis en plein dedans. Et crois-moi, c’est pas le genre de comédie que t’imagines. C’est un peu comme regarder un film de zombies où tu te retrouves être le seul humain encore vivant, sauf que t’as aucune arme et la fin du film est déjà écrite depuis longtemps.

Tout a commencé avec l’avocate du père de mon fils. Une vraie machine de guerre. Grande, blonde, tailleur noir serré comme un drap de lit trop petit. T’as l’impression qu’elle sort tout droit d’un manuel intitulé Comment broyer les gens avec un sourire glacé et un regard qui tue. Ses cheveux ? Si rigides que tu pourrais y glisser une pièce de monnaie. Et ce nez… non mais sérieusement, c’est pas un nez, c’est un monument historique. Un truc qui te fait penser que si l’univers s’effondre, c’est lui qui va maintenir l’équilibre. Il pèse presque autant que la justice elle-même.

Un jeu d’échecs pervers, version dystopie

Son but ? Détuire. Mais attention, pas de façon basique, non. Elle était là pour jouer la partie à fond. Moi, pendant qu’ils me broyaient sur le banc des accusés avec des mots comme « instable » et « irresponsable », elle s’installait tranquillement dans son rôle de méchante, prêt à récupérer mon fils comme un trophée. Elle a épousé le père en mode wedding planner déprimée, avec des alliances en or et probablement un DJ qui passe « La Vie en Rose ». La cerise sur le gâteau ? Une petite sœur pour Léo. Moi ? Je suis restée là, dans mon salon, à regarder la télé en me demandant pourquoi la mort avait décidé de me faire faux bond.

Penser à crever, mais ne pas savoir s’y prendre

Tu veux du pathos ? Imagine que tu sois tellement mauvais à mourir que même là, t’es une catastrophe.
Me tailler les veines ? Trop dégueu. C’est pour les gens vraiment motivés.
Sauter sous un train ? Trop de logistique, et je me voyais pas causer un accident avec crise cardiaque pour le pauvre conducteur.
Me pendre ? J’suis tellement incapable de faire un nœud, que je me demande si je vais finir en viande de bœuf suspendue.
Monter sur un toit ? Sérieusement, qui a une clé de toit ?! C’est quoi cette idée à la noix ?

J’ai abandonné. Même la mort, elle me trouve trop paresseuse.

Appeler la police : l’option désespérée

Un jour, dans un moment de pure génie désespéré, j’ai appelé la police. Tu sais, juste pour leur dire : « Venez me flinguer, c’est votre job, non ? »
Un silence pesant, puis un soupir au bout du fil.
« Madame, restez là, on envoie une équipe. »
Une équipe ? Une équipe pour ça ? Je m’attendais à des sirènes, des flingues, pas à une ambulance. Résultat ? Deux jours dans un hôpital psychiatrique, une vraie boucherie où tu te sens plus comme un morceau de viande qu’un humain. Les infirmiers te scrutent comme si t’étais une énigme qu’ils n’arrivent pas à résoudre.

L’expert psy : décryptage du chaos interne

Et là, l’expert psy débarque. Un type qui te regarde comme si t’étais un animal en cage. « Alors, vous allez mal, vous avez perdu toute votre vie, mais vous comptez pas sauter sous un train ? »
Le mec note tout, comme si j’étais un produit à revendre sur un marché noir des traumatismes. Six mois plus tard, je découvre que le père de mon fils a menti sur tout. Lui et sa mère, une équipe de destruction massive, version 2024.

Les visites médiatisées : bienvenue en enfer

Maintenant, je vois mon fils deux heures par semaine. Deux heures, sous surveillance, avec mes parents en mode acteurs de film dramatique qui essaient de faire semblant que tout va bien. C’est un jeu de rôle, mais tout le monde est mauvais. Et les éducateurs spécialisés prennent des notes comme s’ils étaient experts en détection de failles humaines. Ce regard ? Un cocktail d’ironie et de pitié. Leur job ? Noter chaque micro erreur, chaque faux mouvement. Parce qu’en fait, si tu n’es pas parfait, t’es un raté. C’est le principe. Tu survivras pas à ce cirque.

La veille de Noël : le coup de grâce

Et là, la veille de Noël, l’avocate blonde sort son arme secrète : un référé d’urgence. En un clin d’œil, c’était terminé. Plus de droits, plus de visites. Zéro.
Furieuse, je l’appelle, je l’insulte, je lui balance des menaces de mort. C’était une folie. Mais bordel, qu’est-ce que ça m’a fait du bien.

Garde à vue et irresponsabilité pénale : et ça, ça vous parle ?

Naturellement, elle porte plainte. Résultat ? Garde à vue, autre expert psy et une déclaration officielle d’irresponsabilité. La meilleure partie ? Stage citoyen et une amende de 250€. Ah, et j’ai pas oublié la petite gloire d’être désignée « irresponsable » pour avoir laissé ma tête faire ce qu’elle voulait.
Mais bon, c’était pas la fête. La fête, c’est quand tu vois ton fils une heure par mois et que tout le monde essaie de te convaincre que c’est pour ton bien.

Et aujourd'hui ?

Deux ans plus tard, je vois mon fils une heure par mois. Toujours sous surveillance. Toujours cette distance putain de géniale. Mais tu sais quoi ? Je suis encore là. Pas entière, pas parfaite, mais je suis là. Parce que je refuse de leur donner la satisfaction de me voir tomber.

Léo, c’est mon phare. Mon étoile. Peu importe combien je suis perdue, il est là, me guidant, même à distance. Même dans l’absence. Et ça, ça fait tout.

Une morale ? Oui, mais à ma manière

La vie, c’est pas des victoires éclatantes, c’est des défaites qui te forcent à te relever. Tant que tu te lèves et que tu refuses d’abandonner, tu avances. Moi, j’avance. Pas pour prouver quoi que ce soit à ceux qui m’ont brisée, mais pour moi. Pour Léo. Parce que chaque jour, je leur montre que, malgré tout, ils n’ont pas gagné. Pas encore.
…putain de vide, ce vide qu’aucun verre d’alcool, aucune pilule, aucun câlin d’Anthony ne pouvait remplir. Mon cœur était devenu un appartement vide, avec juste des souvenirs poussiéreux et des papiers d’assurances. Le genre d’endroit où même les souris te foutent la paix, parce qu’elles se disent que c’est déjà trop pour toi.

Puis il y avait le quotidien. Ce fameux quotidien que personne n’a demandé, mais qui t’inflige ses règles sans te consulter. Trois visites par jour, une vraie routine. Anthony se pointait comme un médecin sans diplômes, mais avec une dévotion d’ange déchu. « Tu veux arrêter ? » me demandait-il, comme s’il pouvait parler à un mirage. « Tu veux vraiment arrêter de tout foutre en l’air ? » Il me regardait avec cette lueur de désespoir dans les yeux, comme si moi aussi je devais sauver la situation. Sauver quoi ? Moi-même ? J’étais une maison en ruines avec les fondations complètement noyées sous un océan de merde.

Les premières fois, j’avais essayé de lui donner un semblant de réponse, mais mes mots ressemblaient à des cailloux jetés dans un lac tranquille. Ça faisait des cercles, puis ça s’éteignait. Il avait pas l’air de comprendre que mes pensées, mes espoirs, tout ça avait été noyé dans l’alcool, les médicaments et les éclats de mes rêves brisés. Mais bon, il continuait à essayer.

Puis un jour, un miracle. Non, pas un vrai miracle. Plutôt une connerie cosmique. Mon fils, Léo, il a débarqué. Pas physiquement, non, ça, c’était trop demander à l’univers. Mais mentalement. Il m’a envoyé un message, comme un appel de détresse, un truc dont je n’étais même pas sûre d’être prête à entendre. « Maman, je crois en toi. » Ces mots, bordel. Pas un putain de message avec des emojis, non. Ces mots-là avaient fait fondre un peu de la glace qui me scellait le cœur. Et là, quelque part entre le whisky et la Myanzérine, j’ai compris. J’ai compris qu’il me donnait une chance. Une chance que je croyais avoir perdue depuis longtemps.

Je l’ai regardé. Vraiment regardé. Pas ce gosse que j’avais perdu entre deux audiences et trois reportages sur les familles parfaites. Mais le gamin. Mon gamin. Qui, au fond, me tenait encore un peu de place dans sa vie. Et ça, putain, ça m’a frappée comme une claque en pleine face.

Mais le chemin vers la rédemption n’est jamais aussi simple. C’est pas un chemin tracé, avec des panneaux et des directions. C’est un putain de labyrinthe où tu te tapes le nez contre chaque mur, et où tu te demandes pourquoi l’enfer a décidé d’envoyer tout le monde dans le même putain de piège.

Anthony, ce pauvre type qui pensait pouvoir changer mon destin avec un logiciel et quelques visites par jour, il m’a dit un jour : « T’es pas condamnée, tu peux sortir de là. » Mais merde, c’était pas aussi simple que ça. La résilience, c’est pas un concept que tu peux vendre dans un sac plastique. C’est pas un médicament que tu peux avaler en trois doses. Ça se construit, petit à petit, même si t’as l’impression que tout ce que tu construis, c’est un château de sable au bord de la mer. Un coup de vent et tout fout le camp.

Mais malgré tout, je suis là. Pas brillante, pas guérie, mais vivante. Et pour la première fois depuis longtemps, je commence à comprendre qu’être vivante, c’est déjà un putain de miracle. Parce qu’à la fin, ce qui compte, c’est pas combien de fois tu tombes, c’est combien de fois tu te relèves. Pas pour eux, pas pour la justice, mais pour toi. Et surtout pour lui. Léo. Parce qu’il est là, dans mes pensées, dans mes prières, et bientôt, j’espère, dans mes bras.

Alors, on continue. Parce qu’il n’y a pas d’autre option, pas de plan B. On avance. Chaque jour, comme un soldat blessé qui refuse de mourir dans la boue. Et on espère, bordel, qu’un jour ce putain de système capte que la rédemption, ça se mérite pas dans un tribunal, mais dans la vie, à travers les putains de cicatrices.
J’ai connu la vraie galère, cette forme de précarité qui te file un coup de pied au cul à chaque fois que tu te laisses aller à rêver. J’avais plus grand-chose. Le canapé était mon meilleur ami, et les pâtes, mon unique ami alimentaire. Les pâtes, ou plutôt le carton de pâtes, qui se déclinaient en raviolis, spaghetti ou macaronis, parce qu’on n’était pas non plus des animaux, hein. J’ai vendu ma voiture, ce tas de ferraille rouillé qui avait plus d’histoire que d’utilité, mais elle me coûtait trop en essence pour qu’elle ait une place dans ma vie. Ce fut un choc, bien sûr, mais quand tu n’as même pas de quoi acheter un paquet de clopes, tu te dis que vendre ta bagnole, c’est juste une étape vers la survie.

Puis, ça a été la vente de tout ce que j’avais de valeur. Et crois-moi, ça ne faisait pas grand-chose. La télé, cette vieille dalle qui mettait cinq minutes à se rallumer, était partie en premier. Ensuite, la guitare, la seule chose qui avait encore un semblant de musicalité dans ma vie, et que j’avais achetée avec le dernier de mes économies. Voilà, tu vends tout ça pour pouvoir survivre et payer le chauffage. Parce qu’il n’y a rien de pire que de manger des pâtes froides, surtout quand il fait moins cinq dans le salon.

Les clopes ? Ah, c’est une autre histoire. Des paquets entiers de clopes, achetés avec de la monnaie en plastique que je devais économiser pendant des semaines. Et les cendriers remplis à ras bord, comme des monuments à la décadence de ma vie. Mais, il y avait des moments où, même dans ce merdier, tu te disais que ça allait passer, que t’allais bien trouver un moyen de t’en sortir. Parce que, putain, il fallait bien que ça passe, non ?

Et puis, c’est là que j’ai eu cette brillante idée. Une illumination, ou peut-être un coup de folie. J’ai décidé de passer un doctorat en psychologie clinique. Pourquoi pas ? Je n’avais rien à perdre, à part mes dernières illusions. Une université américaine, où le diplôme n’était même pas reconnu en France. Mais, franchement, qu’est-ce que j’en avais à foutre ? Le système, les diplômes, tout ça, c’était du vent, de la poudre aux yeux. Ce qui comptait, c’était d’avoir un but, d’avoir quelque chose à poursuivre pour ne pas sombrer dans la folie. Et puis, peut-être qu’un jour, quelqu’un me dirait que j’avais fait une connerie, mais là, dans cette pièce où je bouffais des pâtes froides en attendant que la connexion internet daigne fonctionner, l’idée m’a semblé sacrément brillante.

La patience, c’était ça. C’était attendre, attendre des heures et des heures sur ce foutu canapé, les bras croisés, à ne rien faire d’autre que de regarder des vidéos de chats sur YouTube, en cherchant un moyen de sortir de ce trou à rats. Attendre, en sachant pertinemment que rien ne changerait du jour au lendemain, mais qu’un jour, il y aurait un changement. Peut-être pas spectaculaire, mais quelque chose. Ce genre de changement qui, à force de patience, t’arrive en pleine gueule comme un tramway, sans que tu t’y attendes.

J’étais pas prêt à mourir là, sur ce canapé, à bouffer des pâtes et à fumer des clopes jusqu’à l’extinction de mes jours. Non, je voulais plus que ça. Et même si ce doctorat ne signifiait rien à part un bout de papier qu’on m’aurait filé à la fin, je m’en foutais. Si je pouvais m’échapper de ce foutu cendrier d’ennui et de désespoir, c’était déjà un bon début.
Anthony, ce crapaud déguingandé, un spécimen qui ressemblait à une grenouille mal fichue croisée avec une vieille paire de chaussettes trouées, me sort un jour qu’il a inventé un « logiciel d’or ». Ouais, je te jure. Un truc qui transforme le code binaire en lingots. Comme si tout le monde pouvait se réveiller un matin, coder des montagnes de pognon dans son salon en slip et appeler ça « de la magie numérique ». En plus, le type gagnait 55 000 euros par mois avec ça. Plus qu’un avocat, plus qu’un trader, plus que moi quand je me fais un brunch avec trois œufs et un peu de café trop fort.

Il me regarde comme si j’étais une créature extraterrestre et me sort, avec son air de génie incompris, un ton qu’il croyait sûrement cool : « C’est simple, tu vois, j’ai trouvé l’algorithme pour créer de l’or. Un peu comme un alchimiste moderne, mais sans la cape et sans l’odeur de pisse. Je fais ça en slip, là, tranquille, dans mon salon. »

Je cligne des yeux. Un crapaud alchimiste du XXIe siècle, assis dans son salon à coder de l’or comme si c’était une application gratuite sur l’App Store. J’ai dû loucher un peu pour être sûre que je ne rêvais pas, puis j’ai laissé échapper un rire nerveux.

« 55 000 balles par mois, hein ? Et toi, tu fais quoi avec tout ça ? T’as une villa avec un jacuzzi rempli de limaces, ou tu vas t’acheter un yacht pour faire des courses de crapauds avec des crabes ? »

Il me lance un regard dédaigneux, genre je viens de sortir d’un asile. « T’es marrant, toi. L’argent, ça se respire, pas ça se dépense n’importe comment. Tu crois que je vais me jeter sur des billets comme un débile ? Non, non, moi je fais des investissements intelligents. Je parle d’actions, de NFTs de criquets, de bitcoins pour poissons rouges. Le futur, c’est ça. »

Il sort son téléphone, un truc aussi dégueulasse qu’un sandwich oublié sous un canapé, et commence à appuyer dessus frénétiquement, comme un gamin qui essaie de faire apparaître des billets de Monopoly. Après cinq secondes de ça, il y a une petite explosion de silence, puis son téléphone se coupe net. Il me regarde, l’air gêné, comme s’il avait raté sa grande démonstration.

« Faut juste que je le recharge. C’est un bug, tu sais, la technologie et tout ça… » Il commence à tripoter son câble comme un vieux mendiant qui essaie de raccorder son briquet à une prise de courant.

Je lève les yeux au ciel. « Ah ouais ? Et tu as aussi trouvé comment transformer de l’air en billets, ou c’est juste ton téléphone qui fait semblant de savoir ce qu’il fout ? »

Il hausse les épaules comme si j’étais une retardataire de la révolution numérique. « Bah ouais, c’est ça. C’est l’art du code. C’est pas pour tout le monde. »

Je le regarde, mi-amusée, mi-perplexe. Peut-être que le type avait trop bouffé d’algorithmes, ou alors il avait encore une dose de « grenouille » qui lui collait aux neurones. Mais bon, à ce stade, pourquoi pas ? Qui suis-je pour juger ? Après tout, les crapauds étaient peut-être les nouveaux génies de ce monde.

J’ai fini par me rendre compte que la vraie renaissance n’était pas dans le fond d’une bouteille ou dans les pilules que je gobais comme des bonbons. Non, le renouveau, je l’ai trouvé en me sevrant de l’alcool et de la mianserine – deux joyaux de la chimie moderne qui m’avaient, je l’avoue, transformé en une version moins glamour de moi-même. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains (pas tremblantes, cette fois) et j’ai décroché mon diplôme de psychologie clinique américain. Un diplôme qui, soit dit en passant, ne m’a servi à rien, à part à me donner l’illusion que j’avais un peu plus de légitimité pour donner des conseils que la voisine qui tient son commerce de pâtisseries. Mais bon, au moins, ça sonnait bien sur le papier.

Après avoir pris la décision de ne plus me noyer dans la mélancolie liquide, j’ai créé mon cabinet de résilience post-traumatique. Parce qu’après tout, rien ne vaut un bon projet pour détourner l’attention de mes propres démons. C’est un peu comme si je m’étais reconstruit sur les débris d’une vie déchiquetée, une miette de sérénité à la fois. Et puis, avouons-le, c’est toujours agréable de voir des gens venir vers toi avec l’espoir de guérir – c’est comme si, par osmosis, tu guérissais un peu aussi. Voilà, c’est ça la résilience. Du marketing personnel déguisé en guérison. Pas mal, non ?








« Modifié: 28 Décembre 2024 à 11:30:25 par Passagepoeme »

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #1 le: 28 Décembre 2024 à 10:58:34 »
Bonjour,

alors PassagePoème il serait bien que tu nous poses deux trois mots de présentation pour ton texte. C'est une fiction, un récit autofiction , qu'est ce que tu veux en faire, que veux tu que l'on fasse de notre côté. ça dépend vraiment de la nature du texte.
J'ai lu quelques uns de tes tes écrits et celui ci et non seulement beaucoup plus abordable mais très chouette, forme et fond. En le lisant, je n'ai pas vu de  bricoles qui sautent aux yeux, des passages peut-être un peu moins clairs, si tu souhaites que je te les soulignes, dis moi le.

B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

Page perso ( sommaire des textes sur le forum) : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42205.0

Hors ligne rigolote

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #2 le: 28 Décembre 2024 à 11:42:48 »
Bonjour.
Je trouve ton texte intéressant et poignant, j’ai bien aimé.

Si je devais émettre quelques critiques constructives :
Je trouve la morale un peu sans surprise, et aussi un peu décevante, dans le style : la vie est dure faut s’accrocher, et puis avec de l’argent c’est quand même moins dur
Une chose aussi qui m’a fait tiquer (si c’est une fiction), c’est que dans ce marasme, elle trouve un homme riche par miracle…

Hors ligne Passagepoeme

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #3 le: 28 Décembre 2024 à 11:45:41 »
Merci à tous les deux pour vos messages
Oui c'est vrai c'est pas génial cette idée d'homme riche

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #4 le: 29 Décembre 2024 à 07:47:28 »
Version longue :

Tout ça pour ça : Un roman, version chaos XXL

Si quelqu’un m’avait dit que ma vie serait un joyeux mélange entre une tragédie grecque et une sitcom de bas étage, je lui aurais ri au nez. Mais devine quoi ? Je suis en plein dedans. Et crois-moi, c’est pas le genre de comédie que t’imagines. C’est un peu comme regarder un film de zombies où tu te retrouves être le seul humain encore vivant, sauf que t’as aucune arme et la fin du film est déjà écrite depuis longtemps.

Tout a commencé avec l’avocate du père de mon fils. Une vraie machine de guerre. Grande, blonde, tailleur noir serré comme un drap de lit trop petit. T’as l’impression qu’elle sort tout droit d’un manuel intitulé Comment broyer les gens avec un sourire glacé et un regard qui tue. Ses cheveux ? Si rigides que tu pourrais y glisser une pièce de monnaie. Et ce nez… non mais sérieusement, c’est pas un nez, c’est un monument historique. Un truc qui te fait penser que si l’univers s’effondre, c’est lui qui va maintenir l’équilibre. Il pèse presque autant que la justice elle-même.

Un jeu d’échecs pervers, version dystopie

Son but ? Détuire. Mais attention, pas de façon basique, non. Elle était là pour jouer la partie à fond. Moi, pendant qu’ils me broyaient sur le banc des accusés avec des mots comme « instable » et « irresponsable », elle s’installait tranquillement dans son rôle de méchante, prêt à récupérer mon fils comme un trophée. Elle a épousé le père en mode wedding planner déprimée, avec des alliances en or et probablement un DJ qui passe « La Vie en Rose ». La cerise sur le gâteau ? Une petite sœur pour Léo. Moi ? Je suis restée là, dans mon salon, à regarder la télé en me demandant pourquoi la mort avait décidé de me faire faux bond.

Penser à crever, mais ne pas savoir s’y prendre

Tu veux du pathos ? Imagine que tu sois tellement mauvais à mourir que même là, t’es une catastrophe.
Me tailler les veines ? Trop dégueu. C’est pour les gens vraiment motivés.
Sauter sous un train ? Trop de logistique, et je me voyais pas causer un accident avec crise cardiaque pour le pauvre conducteur.
Me pendre ? J’suis tellement incapable de faire un nœud, que je me demande si je vais finir en viande de bœuf suspendue.
Monter sur un toit ? Sérieusement, qui a une clé de toit ?! C’est quoi cette idée à la noix ?

J’ai abandonné. Même la mort, elle me trouve trop paresseuse.

Appeler la police : l’option désespérée

Un jour, dans un moment de pure génie désespéré, j’ai appelé la police. Tu sais, juste pour leur dire : « Venez me flinguer, c’est votre job, non ? »
Un silence pesant, puis un soupir au bout du fil.
« Madame, restez là, on envoie une équipe. »
Une équipe ? Une équipe pour ça ? Je m’attendais à des sirènes, des flingues, pas à une ambulance. Résultat ? Deux jours dans un hôpital psychiatrique, une vraie boucherie où tu te sens plus comme un morceau de viande qu’un humain. Les infirmiers te scrutent comme si t’étais une énigme qu’ils n’arrivent pas à résoudre.

L’expert psy : décryptage du chaos interne

Et là, l’expert psy débarque. Un type qui te regarde comme si t’étais un animal en cage. « Alors, vous allez mal, vous avez perdu toute votre vie, mais vous comptez pas sauter sous un train ? »
Le mec note tout, comme si j’étais un produit à revendre sur un marché noir des traumatismes. Six mois plus tard, je découvre que le père de mon fils a menti sur tout. Lui et sa mère, une équipe de destruction massive, version 2024.

Les visites médiatisées : bienvenue en enfer

Maintenant, je vois mon fils deux heures par semaine. Deux heures, sous surveillance, avec mes parents en mode acteurs de film dramatique qui essaient de faire semblant que tout va bien. C’est un jeu de rôle, mais tout le monde est mauvais. Et les éducateurs spécialisés prennent des notes comme s’ils étaient experts en détection de failles humaines. Ce regard ? Un cocktail d’ironie et de pitié. Leur job ? Noter chaque micro erreur, chaque faux mouvement. Parce qu’en fait, si tu n’es pas parfait, t’es un raté. C’est le principe. Tu survivras pas à ce cirque.

La veille de Noël : le coup de grâce

Et là, la veille de Noël, l’avocate blonde sort son arme secrète : un référé d’urgence. En un clin d’œil, c’était terminé. Plus de droits, plus de visites. Zéro.
Furieuse, je l’appelle, je l’insulte, je lui balance des menaces de mort. C’était une folie. Mais bordel, qu’est-ce que ça m’a fait du bien.

Garde à vue et irresponsabilité pénale : et ça, ça vous parle ?

Naturellement, elle porte plainte. Résultat ? Garde à vue, autre expert psy et une déclaration officielle d’irresponsabilité. La meilleure partie ? Stage citoyen et une amende de 250€. Ah, et j’ai pas oublié la petite gloire d’être désignée « irresponsable » pour avoir laissé ma tête faire ce qu’elle voulait.
Mais bon, c’était pas la fête. La fête, c’est quand tu vois ton fils une heure par mois et que tout le monde essaie de te convaincre que c’est pour ton bien.

Et aujourd'hui ?

Deux ans plus tard, je vois mon fils une heure par mois. Toujours sous surveillance. Toujours cette distance putain de géniale. Mais tu sais quoi ? Je suis encore là. Pas entière, pas parfaite, mais je suis là. Parce que je refuse de leur donner la satisfaction de me voir tomber.

Léo, c’est mon phare. Mon étoile. Peu importe combien je suis perdue, il est là, me guidant, même à distance. Même dans l’absence. Et ça, ça fait tout.

Une morale ? Oui, mais à ma manière

La vie, c’est pas des victoires éclatantes, c’est des défaites qui te forcent à te relever. Tant que tu te lèves et que tu refuses d’abandonner, tu avances. Moi, j’avance. Pas pour prouver quoi que ce soit à ceux qui m’ont brisée, mais pour moi. Pour Léo. Parce que chaque jour, je leur montre que, malgré tout, ils n’ont pas gagné. Pas encore.
…putain de vide, ce vide qu’aucun verre d’alcool, aucune pilule, aucun câlin d’Anthony ne pouvait remplir. Mon cœur était devenu un appartement vide, avec juste des souvenirs poussiéreux et des papiers d’assurances. Le genre d’endroit où même les souris te foutent la paix, parce qu’elles se disent que c’est déjà trop pour toi.

Puis il y avait le quotidien. Ce fameux quotidien que personne n’a demandé, mais qui t’inflige ses règles sans te consulter. Trois visites par jour, une vraie routine. Anthony se pointait comme un médecin sans diplômes, mais avec une dévotion d’ange déchu. « Tu veux arrêter ? » me demandait-il, comme s’il pouvait parler à un mirage. « Tu veux vraiment arrêter de tout foutre en l’air ? » Il me regardait avec cette lueur de désespoir dans les yeux, comme si moi aussi je devais sauver la situation. Sauver quoi ? Moi-même ? J’étais une maison en ruines avec les fondations complètement noyées sous un océan de merde.

Les premières fois, j’avais essayé de lui donner un semblant de réponse, mais mes mots ressemblaient à des cailloux jetés dans un lac tranquille. Ça faisait des cercles, puis ça s’éteignait. Il avait pas l’air de comprendre que mes pensées, mes espoirs, tout ça avait été noyé dans l’alcool, les médicaments et les éclats de mes rêves brisés. Mais bon, il continuait à essayer.

Puis un jour, un miracle. Non, pas un vrai miracle. Plutôt une connerie cosmique. Mon fils, Léo, il a débarqué. Pas physiquement, non, ça, c’était trop demander à l’univers. Mais mentalement. Il m’a envoyé un message, comme un appel de détresse, un truc dont je n’étais même pas sûre d’être prête à entendre. « Maman, je crois en toi. » Ces mots, bordel. Pas un putain de message avec des emojis, non. Ces mots-là avaient fait fondre un peu de la glace qui me scellait le cœur. Et là, quelque part entre le whisky et la Myanzérine, j’ai compris. J’ai compris qu’il me donnait une chance. Une chance que je croyais avoir perdue depuis longtemps.

Je l’ai regardé. Vraiment regardé. Pas ce gosse que j’avais perdu entre deux audiences et trois reportages sur les familles parfaites. Mais le gamin. Mon gamin. Qui, au fond, me tenait encore un peu de place dans sa vie. Et ça, putain, ça m’a frappée comme une claque en pleine face.

Mais le chemin vers la rédemption n’est jamais aussi simple. C’est pas un chemin tracé, avec des panneaux et des directions. C’est un putain de labyrinthe où tu te tapes le nez contre chaque mur, et où tu te demandes pourquoi l’enfer a décidé d’envoyer tout le monde dans le même putain de piège.

Anthony, ce pauvre type qui pensait pouvoir changer mon destin avec quelques visites par jour, il m’a dit un jour : « T’es pas condamnée, tu peux sortir de là. » Mais merde, c’était pas aussi simple que ça. La résilience, c’est pas un concept que tu peux vendre dans un sac plastique. C’est pas un médicament que tu peux avaler en trois doses. Ça se construit, petit à petit, même si t’as l’impression que tout ce que tu construis, c’est un château de sable au bord de la mer. Un coup de vent et tout fout le camp.

Mais malgré tout, je suis là. Pas brillante, pas guérie, mais vivante. Et pour la première fois depuis longtemps, je commence à comprendre qu’être vivante, c’est déjà un putain de miracle. Parce qu’à la fin, ce qui compte, c’est pas combien de fois tu tombes, c’est combien de fois tu te relèves. Pas pour eux, pas pour la justice, mais pour toi. Et surtout pour lui. Léo. Parce qu’il est là, dans mes pensées, dans mes prières, et bientôt, j’espère, dans mes bras.

Alors, on continue. Parce qu’il n’y a pas d’autre option, pas de plan B. On avance. Chaque jour, comme un soldat blessé qui refuse de mourir dans la boue. Et on espère, bordel, qu’un jour ce putain de système capte que la rédemption, ça se mérite pas dans un tribunal, mais dans la vie, à travers les putains de cicatrices.
J’ai connu la vraie galère, cette forme de précarité qui te file un coup de pied au cul à chaque fois que tu te laisses aller à rêver. J’avais plus grand-chose. Le canapé était mon meilleur ami, et les pâtes, mon unique ami alimentaire. Les pâtes, ou plutôt le carton de pâtes, qui se déclinaient en raviolis, spaghetti ou macaronis, parce qu’on n’était pas non plus des animaux, hein. J’ai vendu ma voiture, ce tas de ferraille rouillé qui avait plus d’histoire que d’utilité, mais elle me coûtait trop en essence pour qu’elle ait une place dans ma vie. Ce fut un choc, bien sûr, mais quand tu n’as même pas de quoi acheter un paquet de clopes, tu te dis que vendre ta bagnole, c’est juste une étape vers la survie.

Puis, ça a été la vente de tout ce que j’avais de valeur. Et crois-moi, ça ne faisait pas grand-chose. La télé, cette vieille dalle qui mettait cinq minutes à se rallumer, était partie en premier. Ensuite, la guitare, la seule chose qui avait encore un semblant de musicalité dans ma vie, et que j’avais achetée avec le dernier de mes économies. Voilà, tu vends tout ça pour pouvoir survivre et payer le chauffage. Parce qu’il n’y a rien de pire que de manger des pâtes froides, surtout quand il fait moins cinq dans le salon.

Les clopes ? Ah, c’est une autre histoire. Des paquets entiers de clopes, achetés avec de la monnaie en plastique que je devais économiser pendant des semaines. Et les cendriers remplis à ras bord, comme des monuments à la décadence de ma vie. Mais, il y avait des moments où, même dans ce merdier, tu te disais que ça allait passer, que t’allais bien trouver un moyen de t’en sortir. Parce que, putain, il fallait bien que ça passe, non ?

Et puis, c’est là que j’ai eu cette brillante idée. Une illumination, ou peut-être un coup de folie. J’ai décidé de passer un doctorat en psychologie clinique. Pourquoi pas ? Je n’avais rien à perdre, à part mes dernières illusions. Une université américaine, où le diplôme n’était même pas reconnu en France. Mais, franchement, qu’est-ce que j’en avais à foutre ? Le système, les diplômes, tout ça, c’était du vent, de la poudre aux yeux. Ce qui comptait, c’était d’avoir un but, d’avoir quelque chose à poursuivre pour ne pas sombrer dans la folie. Et puis, peut-être qu’un jour, quelqu’un me dirait que j’avais fait une connerie, mais là, dans cette pièce où je bouffais des pâtes froides en attendant que la connexion internet daigne fonctionner, l’idée m’a semblé sacrément brillante.

La patience, c’était ça. C’était attendre, attendre des heures et des heures sur ce foutu canapé, les bras croisés, à ne rien faire d’autre que de regarder des vidéos de chats sur YouTube, en cherchant un moyen de sortir de ce trou à rats. Attendre, en sachant pertinemment que rien ne changerait du jour au lendemain, mais qu’un jour, il y aurait un changement. Peut-être pas spectaculaire, mais quelque chose. Ce genre de changement qui, à force de patience, t’arrive en pleine gueule comme un tramway, sans que tu t’y attendes.

J’étais pas prêt à mourir là, sur ce canapé, à bouffer des pâtes et à fumer des clopes jusqu’à l’extinction de mes jours. Non, je voulais plus que ça. Et même si ce doctorat ne signifiait rien à part un bout de papier qu’on m’aurait filé à la fin, je m’en foutais. Si je pouvais m’échapper de ce foutu cendrier d’ennui et de désespoir, c’était déjà un bon début.
J'avais utilisé le tiers de mon allocation adulte handicapé — celle qu'on allait me sucrer l'année prochaine, parce qu'apparemment, je n'étais plus handicapée. Enfin, bon, on m'avait dit ça, même si, entre nous, j'étais toujours bipolaire à donf' avec un traitement et un suivi psychiatrique qui me donnaient l'impression d'être le personnage principal d'un mauvais feuilleton. Peu importe, je me suis dit que ça valait le coup d'investir dans un cabinet de psychotraumatologie. Qui sait, peut-être qu'un jour, quelqu'un viendrait me consulter pour se remettre d'une bonne grosse crise existentielle de la même trempe que les miennes ? Je me suis retrouvée là, dans ma petite folie ordinaire, à me dire que c'était pas si mal, ce cabinet. D'ailleurs, je me suis tellement fait chier que j'ai écrit un livre. Un livre de rétablissement post-traumatique. Parce que, franchement, il n'y a rien de mieux qu'une bonne dose d'écriture pour décompresser et remplir un peu ses poches. Et puis, miracle, j'ai été éditée. Oui, vous avez bien entendu. La maison d'édition Fernand Lanone m'a donné sa bénédiction pour mon petit guide. Qui aurait cru qu'une femme aussi détraquée que moi pourrait pondre quelque chose de pas trop dégueu, hein ?

Alors voilà, j'ai commencé à exploser. Un peu comme un feu d'artifice qui se donne à fond, sauf que, à la place des paillettes, j'avais des sourires crispés et des phrases alambiquées sur la résilience, la dépression et le chaos mental. Mais bordel, ça marchait. Il suffit parfois d'un guide, un tout petit manuel de survie, pour qu'on vous accorde un peu de considération. Et moi, dans tout ça, j'ai trouvé un peu de lumière — bien que je sois toujours dans la pénombre, à me dire que peut-être, juste peut-être, je pourrais continuer à faire ce que j'aime, tout en restant suffisamment dysfonctionnelle pour ne pas me perdre dans la normalité.

Alors là, mes amis, je me suis lancée dans un truc bien naïf : la philosophie stoïcienne. Oui, j’ai voulu devenir une sage, une déesse de la résilience, un modèle de patience — comme si l’univers m’avait déjà pas assez foutu des coups de pied dans le ventre. J’ai lu Sénèque, Épictète, Marc Aurèle. Vous voyez le genre : ces mecs qui te disent que l’important, c’est de ne pas se laisser emporter par les émotions, de regarder la vie en face, de prendre les coups sans broncher. Autant dire que j’ai cru que j’étais en train de découvrir la vérité universelle.

Fini l’alcool. Fini les antidépresseurs. Fini les petites pilules qui me faisaient sentir un peu moins comme une épave. Je suis devenue cette personne zen, un peu trop calme pour être honnête. J’avais même commencé à méditer, à respirer profondément, à chercher la paix intérieure comme un moine bouddhiste qui aurait décidé d’ajouter un peu de sexy à son quotidien. Et là, magie. J’ai commencé à revivre. Non, pas dans le sens où je devais sauver des baleines ou aider des enfants défavorisés, mais plutôt dans le sens où j’avais des idées qui venaient de nulle part. Comme si tout d'un coup, la vie avait mis un mode créatif sur mon cerveau.

Et ça n'était pas juste de la masturbation intellectuelle, hein ! C’était du concret. Des idées, des projets, des rêves. L’impression de retrouver une sorte d’équilibre mental, un truc que je n’avais pas touché depuis… l’enfance ? Un truc que j’avais perdu sous une couche de merde alcoolisée et de pilules comme si ça allait réparer ce qui n’était même pas cassé. Et tout ça sans avoir besoin d’un verre, sans avoir à me torcher la gueule pour oublier ce qui me faisait mal, sans avoir à bouffer des cachets comme des bonbons pour ne pas craquer. Juste moi et un peu de philosophie de comptoir, sans prétention, mais avec cette putain de clarté d’esprit qui, soyons honnêtes, ne m’avait jamais effleurée avant.

Je m’étais transformée en version low-cost d’une nouvelle moi. Plus de cachets. Plus d’alcool. Juste la vie, ma vieille, et une patience infinie — comme une mère qui attend que son gosse daigne bien rentrer à la maison après la guerre. Oui, j’avais décidé que cette putain de patience allait être ma muse. Et vous savez quoi ? Ça a marché. Le reste du monde était toujours aussi merdique, mais moi, j’étais là, stoïque et sereine. J’avais trouvé ma voie dans ce foutoir, et putain, c'était un sentiment plus grisant que n’importe quel shoot.
Franchement, les visites médiatisées avec mon fils, c’était le summum de l’absurde. Chaque rencontre était un putain de numéro de cirque où les éducatrices spécialisées se prenaient pour des détectives privés. Elles scrutaient tout. Mon regard, ma posture, la manière dont je touchais mon fils, la façon dont je lui tendais une boîte de crayons comme si j’étais en train de lui passer une arme. « Vous n’êtes pas disponible psychiquement », qu’elles me disaient, en me fixant comme si je venais de révéler le secret de la fin du monde en ne réagissant pas à un commentaire d’un gosse sur la couleur de ses chaussettes. C’était complètement débile. Elles avaient interrompu des visites à domicile, comme si j’étais une espèce de machine émotionnelle détraquée qui n’arrivait même pas à connecter avec son propre enfant.

Et moi, je m’étais juste pris dans cette espèce de jeu de rôles, où chaque geste, chaque parole devait être analysé, disséqué, jugé. Non mais sérieusement, c’était quoi, ce bordel ? Je n’étais pas en train de faire un casting pour une série télé, j’essayais de voir mon gosse, merde ! J’en avais ras-le-bol de cette mascarade. C’était comme si chaque minute de visite devenait un putain de test psychologique, un examen sans fin. Ça me gonflait. Je n'arrivais même plus à trouver du sens dans ce temps judiciaire qui se traînait comme un zombie. Les semaines devenaient des mois, les mois devenaient des années, et je n’avais toujours pas de putain de réponse. On me disait que ça allait « prendre du temps » et moi, je me retrouvais à m’asseoir là, dans cette pièce sterile, à attendre un verdict qu’on ne me donnerait jamais. C’était de la folie pure.

Et tout ça, c’était censé me permettre de voir mon fils, de retrouver un semblant de connexion avec lui. Mais non. Chaque rencontre était un terrain miné. Le moindre faux pas, et hop, on me faisait une remarque comme si j’avais laissé mon fils se noyer dans un lac. C’était pas sain, pas normal, et, bordel, j’avais pas signé pour ça.

Je voulais juste un peu de répit. Un peu de simplicité. Mais tout ce bordel judiciaire, ces éducatrices, ces lois, ces règles… C’était comme vivre dans un putain de cauchemar bureaucratique où tout le monde te disait que tu n’étais pas assez bonne, mais personne ne te disait comment y arriver. J’étais coincée dans un piège, et je n’arrivais même plus à comprendre pourquoi je luttais.
Bon, je vous le dis tout de suite : à partir du moment où j’ai commencé à accueillir quelques clients, je pensais enfin toucher à quelque chose. C’était comme si la vie m’offrait une petite bouffée d’air, un peu de crédibilité. J’avais ma petite clientèle qui débarquait, me racontait ses malheurs, ses traumas, et je leur vendais mon expertise, ma méthode de guérison. C’était pas mal, j’avais l’impression de racheter un peu toutes ces conneries administratives et judiciaires dans lesquelles je m’étais enfoncée. Mais là, paf ! Trois courriers en même temps. La commission des psychologues, la police, et l’ARS qui m’envoyaient des lettres comme des putains de missives enflammées, me disant que je n’avais absolument pas le droit d’exercer en tant que psychologue clinicienne. C’était comme si j’avais lancé une bombe en plein milieu d’un quartier résidentiel. Le genre de bombes qui arrivent avec des étiquettes « Pas de diplôme, pas de droit, pas de chance ». Super.

Je me suis retrouvée à la police, là, avec ma gueule de déterrée, à devoir expliquer pourquoi je m’étais lancée dans cette histoire de psychologue clinicienne. Je leur ai dit : « C’est pour mon doctorat, mesdames et messieurs, je suis en stage, j’essaye de bosser, de trouver un sens à tout ça. » Mais à croire que leur job, c’était de chercher des failles dans mon CV comme s’ils étaient les détectives de la stupidité humaine. Et là, la cerise sur le gâteau, il a fallu que je me tape une nouvelle expertise psychiatrique. Ouais, encore une autre. Comme si je n’en avais pas eu assez avec mes psychoses et mes crises. C’était presque comme une routine. « Allez, repassez sur le billard, madame, on vous fait une petite vérification de santé mentale, histoire de vérifier si vous êtes toujours apte à exister. »

Et devinez quoi ? Tout ça, encore une fois, c’était à cause de l’avocat du père de mon fils. Vous savez, celui qui devait être en train de faire la promotion de son propre petit show judiciaire. Il devait bien se frotter les mains en voyant tout ce bordel se déverser sur ma tête. Je me disais que c’était quand même un peu trop beau pour être vrai, non ? J’essayais de m’en sortir, de me reconstruire, et là, paf, encore un coup en traître. Un autre obstacle. Mais vous savez quoi ? Je vais pas lâcher. Parce qu’à la fin de la journée, même avec toute cette merde, j’étais toujours là. Et ça, ça commençait à être un putain de miracle.
Alors, voilà, comme si je n’avais pas déjà eu ma dose, la vie m’a joué un autre tour. On s’est mis en couple avec Anthony, un mec cool, solide, qui me faisait sourire comme personne d’autre. Il est venu habiter chez moi et, bam, je suis tombée enceinte en un clin d’œil. C’était comme un miracle, une putain de revanche sur tout ce qui m’était tombé dessus jusqu’à là. Je me suis dit : « Putain, la vie peut être belle, après tout. » Et je pensais qu’on allait pouvoir fêter ça comme une victoire, un symbole de renaissance. Mais non. Parce qu’un mois après, paf, un signalement des services sociaux. Ils avaient eu vent de ma grossesse, probablement un coup de téléphone anonyme d’un voisin qui devait s’ennuyer à mourir. Et là, boum, j’ai dû avorter. Sans aucune autre option.

Je vous jure que parfois, on se demande vraiment si on est destiné à chier dans cette vie. C’est comme si la vie me disait : « T’es pas encore prête à être heureuse, va te faire foutre. » Et je vous le dis, c’était une épreuve de plus, une autre baffe dans la gueule. J’avais l’impression d’être dans un putain de film dramatique où je m’étais retrouvée dans le rôle du loser. Et là, honnêtement, j’ai vraiment commencé à en avoir marre de cette merde. Vous voyez, il y a des moments où vous vous dites : « Ok, j’ai pris des coups, mais là, c’est la fin. » Mais bon, la vie continue, même si ça ne fait que vous donner l’impression d’être dans un cirque.

Alors voilà, après cette nouvelle dégelée de la vie, j’ai décidé de me prendre en main. Parce qu’évidemment, il fallait que je trouve une échappatoire à tout ce bordel. Et quoi de mieux que de se plonger dans la philosophie, hein ? C’était comme une porte d’entrée vers un autre monde, un monde où peut-être, juste peut-être, je pourrais comprendre pourquoi la vie me bousillait autant. Je me suis attaquée à tout. Platon, Sartre, Épictète, Nietzsche. Ces mecs avaient l’air de savoir de quoi ils parlaient, et putain, j’en avais besoin de leurs idées. Parce qu’au fond, si t’as pas de réponse à tes putains de questions existentielles, tu finiras par boire jusqu’à plus soif ou te battre contre les murs.

J’ai même eu la brillante idée de m’attaquer à L’Art de la Guerre de Sun Tzu, parce que, pourquoi pas ? De toute façon, je pensais qu’à ce stade, la guerre, c’était mon quotidien. Le monde était mon champ de bataille, et je devais savoir comment le conquérir, non ? C’était un peu mon manuel de survie dans ce putain de cirque. J’ai aussi découvert les joies du Kindle. Pour 0,50 centimes, je pouvais avoir un livre. C’était ma nouvelle addiction, sauf que cette fois, ça m’a aidée. Je me suis retrouvée à acheter des bouquins à gogo, dévorant des milliers de pages, cherchant des réponses là où je n’en trouvais pas. Mon appartement est devenu un enchevêtrement de bouquins, une bibliothèque chaotique mais… libératrice.

Et j’ai même pris l’habitude de traîner à la Banque du Livre. Ce putain de lieu, c’était mon havre de paix. Là-bas, je trouvais des livres d’exception, des perles rares à des prix dérisoires. C’était comme un trésor caché dans le coin de la rue. Je piquais des bouquins comme un rat de bibliothèque en pleine quête de sens. Et vous savez quoi ? J’ai appris plus sur moi-même dans cette pile de pages que dans toute ma vie. Parce qu’au fond, qu’est-ce qu’on a d’autre pour nous aider à traverser la merde que des mots, des idées, et un peu de folie ?
Alors, voilà que mes clients se pointent, en mode « j’ai enfin trouvé quelqu’un qui capte mes merdes », et je commence à avoir des rendez-vous. C’était presque trop beau pour être vrai, hein ? La magie de la psychotraumatologie qui se mettait enfin à porter ses fruits. Je me sentais presque comme un génie de la guérison, à la fois philosophe et thérapeute, avec une main tendue à ceux qui se noyaient dans leurs vies pourries. Mais, évidemment, il fallait que ça parte en vrille.

Parce qu’à ce moment-là, qu’est-ce qui arrive ? Ma chaudière a décidé de me faire un joli fuck. Plus de chauffage. Pas un putain de degré pour me réchauffer. Alors, ok, j’étais prête à sacrifier un peu de confort, mais là, c’était autre chose. Les autres apparts, les voisins – une esthéticienne et une infirmière – se sont regardées, ont fait leurs calculs et ont décidé de se retirer du contrat. Pourquoi ? Parce qu’elles en avaient ras-le-bol de se geler les miches, évidemment. En plus, elles ont carrément coupé l’électricité, histoire de me faire comprendre que j’étais en train de couler.

Donc, me voilà, seule, dans un local sans chauffage, sans électricité, et sans aucun moyen de garder la bougie allumée dans cette putain de tempête. Elles m’avaient laissé en rade comme un vieux canot échoué. C’était génial, vraiment. Je me suis dit, « OK, c’est ça, la vie veut me faire plier ? » Mais non, je n’allais pas laisser ce putain de monde m’avoir.

J’ai dû vider le local, la queue entre les jambes, au moment même où je commençais à décoller. J’étais là, prête à briller, à montrer au monde que j’allais sauver des vies… mais non. Je me suis retrouvée à traîner ma valise, mes livres, et toute ma merde en dehors du local.

C’était une vraie comédie tragique. J’étais prête à brûler des étapes, à montrer que j’étais une vraie pro de la guérison, mais à la place, j’étais en train de grelotter dans un putain de vent glacial. Il n’y avait qu’une seule chose qui chauffait : mon ego, en train de fondre sous le poids de cette putain de réalité.

J’ai atteint mon point de rupture, ok ? Le genre de point où t’as envie de tout jeter, de foutre le feu à la bibliothèque et de t’envoyer dans la première taverne du coin pour noyer tes malheurs dans un verre de whisky, mais bon, je savais que ça ne ferait qu’empirer les choses. Alors, voilà, j’ai pris la décision de rester là, dans mon appartement à rien faire, avec Anthony, et juste attendre que le temps passe. Parce qu’à un moment donné, faut bien accepter que t’es au fond du trou, et que la seule chose qui reste à faire, c’est patienter.

Et c’est là que j’ai découvert la patience, mes amis. Ou plutôt, je devrais dire que j’ai eu le temps de m’y plonger. Cette saloperie de patience, elle m’a pris par les couilles et m’a dit : « Bon, tu vas m’accepter, là ? » Et j’ai dit « Ok, ok, je vais essayer. » C’était un peu comme un mauvais rendez-vous chez le dentiste, mais sans les anesthésies. Pas de magie, pas de solution miracle. Juste un bon gros silence, pendant que les heures s’étiraient comme des chewing-gums trop vieux.

Mais il y avait quelque chose, je le sentais, qui allait finir par arriver. Je n’étais plus en train de courir après des solutions instantanées. Non, cette fois-ci, je laissais le temps agir comme une vieille tortue qui prend son temps pour arriver là où elle doit aller. Pendant ce temps, je me suis mise à chercher la richesse dans… rien, en fait. Juste la richesse dans l’instant présent, dans les petits détails qui font que t’es encore là, à respirer, à exister.

Je commençais à apprécier des trucs que j’avais toujours ignorés. Genre, la manière dont la lumière du matin passe à travers les rideaux et éclaire mes livres encore en désordre. La chaleur qui, soudainement, envahit mon appartement alors que je suis là, toute seule avec Anthony, à rien faire. Mais c’était pas rien. C’était juste… du temps. Et il fallait que je m’en nourrisse, même si ça me bouffait un peu de l’intérieur.

C’était comme si, à un moment, j’ai compris que je n’avais pas besoin de cette putain de validation externe, ni de la reconnaissance de qui que ce soit. Ce dont j'avais besoin, c’était de trouver une forme de richesse dans cette attente. Une richesse qui ne vient pas de l’argent, des clients, ni de la réussite rapide, mais de la simple capacité à être là, dans l’instant. Bon, ça m’a pas empêchée de pester contre le sort, mais on ne va pas se mentir, c’était quand même un début. Un tout petit début.
C’est là, en plein cœur de cette pause forcée, que j’ai eu la révélation. Je me suis dit : « Et si, finalement, le truc que je devais vraiment maîtriser, c’était l’art de ne rien foutre ? » Et paf ! L’idée m’a frappée comme une vieille claque sur la gueule. « L’Art de ne rien foutre ». Un chef-d’œuvre en devenir. Je me voyais déjà en train de le vendre à des millions de copies, des gens qui liraient ça comme un guide de survie pour les âmes perdues, les fainéants professionnels, les chercheurs de sens dans l’absurde.

L’art de vivre dans la précarité et de ne rien faire. Mais attention, pas n’importe comment ! Non, c’était un art raffiné, une philosophie pure : profiter du temps qui passe et puiser en l’absence d’activité pour faire des choses sensées. C’était plus qu’une stratégie de survie, c’était un manifeste. Un cri de guerre pour tous ceux qui avaient décidé que leur mission dans la vie, c’était juste de l’être. Et ça, ça m’a parlé. J’ai compris que ma vie, c’était ça, être écrivain, et écrire sur la beauté de ne rien faire. Une sorte de quête existentielle pour ceux qui n’ont pas envie de se battre contre l’inéluctable merde du quotidien.

Donc voilà, « L’art de ne rien foutre » est né, et j’ai commencé à l’écrire comme si c’était mon testament. En voici les principales règles :

1.   Se doucher une fois par jour. Pas question de devenir un monstre en pleine dépression, non. On reste propre, un minimum. Parce qu’une bonne douche, ça te remet les idées en place, même si ça dure cinq minutes. Mais attention, il faut la prendre sans pression, juste sous l’eau, en mode « je me laisse laver par la vie » (et un peu par le savon aussi, hein).


2.   Manger sans sucre. On oublie la malbouffe, la bouffe qui fait gonfler le ventre et l’ego. Je ne suis pas là pour mourir d’une crise cardiaque avant la fin du livre. Non, on mange propre, léger, comme une façon de respecter cette précieuse merde qu’on appelle notre corps. Mais pas de pression, hein. C’est pas un régime, c’est juste… manger pour vivre. Juste ça.


3.   Bouger 30 minutes par jour. Histoire de ne pas devenir une légume. Alors on se traîne un peu, on fait une petite balade dans le quartier, histoire de respirer un peu d’air frais, voir des gens qui, eux, bossent et galèrent. Ça te rappelle que t’es vivant, même si tu ne fous rien de plus.



Et c’est tout. C’est dans ce vide que j’ai trouvé ma voie. Pas de rush, pas de carrières à gravir, pas d’objectifs grandioses. Juste ces trois règles simples et suffisantes pour traverser la vie avec une certaine forme de dignité. J’étais enfin à l’aise avec mon rôle de « ne rien foutre », et bordel, ça m’allait bien.
Et voilà, je suis écrivain. Pas dans le sens où j’ai des millions de livres vendus, des prix littéraires ou des interviews dans des magazines branchés. Non, je suis écrivain dans le sens où j’écris parce que ça me garde vivant, parce que dans cet océan de néant, c’est ce qui fait sens. Mes livres, mes pensées, mes absurdités sur le papier, voilà mon œuvre. Je ne suis pas un génie, je ne suis pas une icône, mais j’écris, et c’est tout ce qui compte.

L’art de ne rien foutre, ça m’a montré que parfois, l’important c’est juste d’être là, de respirer, de ne pas s’effondrer sous le poids du monde. Et de coucher ces pensées sur du papier, sans prétention, juste pour exister. Alors oui, je suis écrivain. Peut-être pas celui qu’on attendait, mais celui qu’il fallait. Parce qu’écrire, c’est tout ce que j’ai trouvé pour rester debout dans un monde qui s’effondre. Et bordel, si ça c’est pas une victoire, je ne sais pas ce que c’est.















Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

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Hors ligne Alan Tréard

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #5 le: 29 Décembre 2024 à 12:03:39 »
Bonjour Passagepoeme,


J'ai découvert ton texte aujourd'hui, et cette histoire m'a surpris autant qu'elle m'a intrigué.

Le personnage principal a un quelque chose de saisissant, à cheval entre folie et détermination. Je me suis demandé où son parcours personnel l'entraînerait. Sa vie ressemble à une spirale infernale où tout fout le camp. Il y a de quoi attiser la curiosité.

Pour améliorer le texte, je dirais que tu peux travailler sur le langage pour éviter de n'employer que des jurons. Parfois, j'ai l'impression que la répétition des « putains » t'évite d'avoir à chercher d'autres mots de vocabulaire pour exprimer l'excès. Il y a un quelque chose à faire, je trouve, pour enrichir ce langage.


Voici pour ma lecture de ton texte donc.

Merci à toi, et à bientôt sur le Monde de l'Écriture.

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #6 le: 29 Décembre 2024 à 13:37:29 »
Bonjour,
Concernant cette version longue j’ai été gênée par la fin : les conseils type « développement personnel » me paraissent d’une grande banalité et dérisoires compte tenu du contexte.

J’ai aussi du mal à penser que que quelqu’un en dépression sévère mène de front des multiples combats : elle ne se contente pas de son combat judiciaire pour la garde de son fils entre deux internements, mais elle fait  aussi des études pour devenir psychologue clinicienne, ouvre un cabinet, elle devient aussi écrivaine etc (le tout sans avoir de chauffage si j’ai bien compris). Bref je trouve qu’il y a un petit soucis de crédibilité…

Hors ligne Passagepoeme

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #7 le: 29 Décembre 2024 à 15:23:14 »
Un grand merci pour vos remarques pertinentes
C'est une autobiographie qui part en un peu en vrille je vous l'accorde

Hors ligne Alan Tréard

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Re : Tout ça pour ça
« Réponse #8 le: 30 Décembre 2024 à 21:06:51 »
Bonjour Passagepoeme,


Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une autobiographie. Je trouve que c'est une démarche intéressante que tu pourrais préciser en introduction pour en informer tes lecteurs.

Soit, je te souhaite bon courage pour l'après et j'espère que nos commentaires t'auront été utiles.


À bientôt.

 


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