[Luna Psylle]

Le thème m'a inspiré tellement de trucs en même temps... un seul paragraphe, c'est chaud, et ça rend un peu gloubi-boulga. Et ça pourra clairement entrer dans ma lignée des héroïnes entravées par les liens de leurs origines humaines, et qui essayent de s'en dépêtrer, avec peut-être plus de violence. Faut vraiment que je bosse ce thème...

Edit après une bonne nuit de sommeil : je vais faire plus qu'un paragraphe de ce thème, et je le passerai en textes courts. Bon, le paragraphe reste tel quel dans le jeu, mais je veux en faire plus pour le coup.

Mes poignets ; entravés. Ma robe s'accroche à la chaise échardée. Face à moi, l'homme fronce les sourcils. Une simple femme, une humaine comme lui. La colère monte en moi : humaine... JAMAIS ! Je force sur mes liens. "Parle !" hurle l'humain. Jamais. "Parle !" Silence. "PARLE !" Il ne l'entend pas. Le discours que le silence lui offre. L'humain n'entend plus depuis longtemps. L'humain, sourd au silence. Son cou soudain tranché, il participe désormais à ce silence qu'il n'a pas su écouter. Mes camarades sortent de l'ombre. La nature revit ; comble le silence où la mort règne. L'un d'eux me libère d'une griffe. Humaine ? Jamais...

Robert-Henri, je te laisse profiter de cette petite ouverture Recherche chat noir porte-bonheur


Edit, réponse à Dot  :

Luna Psylle : à l'est d'éden
assez flou ptetr un peu trop pour mon premier degré, et en mêmme temps j'ai l'impression de lire une belle pastille psychoréflexive à propos de la mort... j'ai bon ?

J'ai pris le thème totalement premier degré, à savoir qu'Eve veut savoir ce qui se trouve à l'est d'Eden (où elle se trouve avec Adam), Adam s'en fout parce qu'il est bien dans l'Eden, Eve se barre découvrir ce qui se trouve à l'est, le serpent trouve Adam bien idiot et Eve ne rentrera pas pour le dîner. Voilà, le mythe du texte qui s'écroule, mais en vrai, chacun son interprétation

[Dot Quote]

yooo à vous deux !


huhu tu as raison RHD je me suis laissé emporter sans pouvoir amputer la surcharge pondérale de mon truc, je veillerai à ne pas trop creuser ce vice ! j'suis content que tu aies apprécié qmm !


huhu mince ça s'embrouille un peu tout là dans ce fil, j'crois ça fait un effet antonnoir : si on verse plus que ce qui peut passer par la sortie, ça finit par déborder à l'entrée qui est plus permissive pour les quantités ! un côté empressement qui pourrait se calmer ? est-ce que dans les us du forum, on ne se ferait pas utilement un petit délire 'bâton de la parole' ? ça pourrait être bien non ? même si l'asynchronicité nous 'permet' de pouvoir 'parler en même temps ou presque'... pas forcément y faire en mode permissions techniques, mais plutôt en comportements conscients et volontaires ? ça me faisait mal de faire passer à la trappe mon petit texte, mais avec moins de psychorigidité à l'immédiat, j'aurais pu remettre à demain mon intervention pour respecter mieux celle de LP, ce qui aurait laissé à elle, à moi et à tous, l'opportunité de ne pas faire déborder l'antonnoir... j'crois c'est trop instinctif pour la plupart moi compris, d'être dans la pure réaction immédiate, je peux me baser sur un truc qui m'avait bcp parlé et que je crois que je recite depuis 'history culture native' :

"Nous les Indiens connaissons le silence. On en a pas peur. En fait pour nous le silence est plus puissant que les mots. Nos aînés ont été formés aux voies du silence, et ils nous ont transmis ces connaissances. Observer, écouter, puis agir, ils nous le diraient. C'était la façon de vivre.
Avec vous, c'est tout le contraire. On apprend en parlant. Vous récompensez les enfants qui parlent le plus à l'école. Dans vos fêtes, vous essayez tous de parler en même temps. Dans votre travail, vous avez toujours des réunions où tout le monde interrompt tout le monde et parle cinq, dix ou cent fois. Et vous appelez ça "résoudre un problème". Quand tu es dans une pièce et qu'il y a du silence, tu deviens nerveux. Il faut remplir l'espace de sons. Donc tu parles obligatoirement, même avant de savoir ce que tu vas dire.
Les blancs adorent discuter. Ils ne permettent même pas à l'autre personne de finir une phrase. Ils interrompent toujours. Pour nous les Indiens, cela ressemble à de mauvaises manières ou même à de la stupidité. Si tu commences à parler, je ne vais pas t'interrompre. Je vais écouter. Peut-être que j'arrêterai d'écouter si je n'aime pas ce que vous dites, mais je ne vous interromprai pas.
Quand vous aurez fini de parler, je me déciderai à propos de ce que vous avez dit, mais je ne vous dirai pas que je ne suis pas d'accord sauf si c'est important. Sinon, je me tais et je m'en irai. Tu m'as dit tout ce que j'avais besoin de savoir. Il n'y a plus à dire. Mais cela ne suffit pas pour la majorité des Blancs.
Les gens devraient considérer leurs paroles comme des graines. Ils devraient les semer, et ensuite leur permettre de grandir en silence. Nos aînés nous ont appris que la terre nous parle toujours, mais nous devons garder le silence pour l'entendre.
Il y a beaucoup de voix en dehors de la nôtre. Beaucoup de voix... ”
- Ella Deloria

le petit problème donc, je crois, qui génère l'effet antonnoir et surtout le fait que par celui-ci, on peut facilement tomber dans l'empressement à poster quitte à ne pas prendre le temps nécessaire à tout prendre en compte pour poster un truc dont on serait capable dans une dimension plus élaborée, je ne voudrais pas le combattre avec des restrictions techniques comme je me figurerais un bon 'bâton de la parole' genre pour ce fil ou d'autres, fixer 'une réponse par jour' et bloquer le fil dès que qqun a posté, non pas le fixer techniquement, mais juste laisser l'idée infuser en nous et qu'on puisse le faire par nous même, sachant mutuellement qu'on ne serait pas dans l'empressement antonnoir qui peut être caractéristique de nos âmes mais que les natives que je cite peuvent nous inspirer à mieux agir librement...


LP : oooo mince ui d'ac, ça se tient de carrément prendre la base référencielle de l'éden, j'avais pas interprété que ce fut adam et eve, et mon manque de culture chrétienne m'a fait honteusement confusionner éden et paradis, du coup j'croyais c'était l'histoire un peu comme orphée et eurydice, une autre maison de la métaphysique, entre le monde des morts et des vivants ! huhu ça chamboule toute ma relecture mais c'est assez stimulant pour moi de voir à quel point les mêmes mots peuvent être lus bien différemments selon ce qu'il y a dans l'esprit qui les lit au moment où il les lit !


huhu RHD pour ton texte qui subit l'effet antonnoir dont je parle plus haut, heu... je sais pas quoi conseiller pour l'occurrence du problème de débordement pour ce dégât des eaux en milieu hydrophobe... textes courts ou ici ? ici c'est vrai que les embranchements multiples dus au fait que j'ai qmm post après LP font déborder l'antonnoir ; et en même temps décontextualiser ton produit serait encore plus dispersif... arf comme quoi j'ai encore bien envie de laisser les natives et leur mesure de la parole non antonnoir infuser en moi et autour de moi !

LP effectivement ton texte un poil gloubi-bougla... antonnoir effect ? j'avoue que j'suis tellement fasciné par mon petit mot-valise à double-sens d'interprétation que j'aurais bien vu une intervention un peu moins immédiate ! mais j'suis content qmm que tu te sois saisie du bâton pour cette parole, avec qmm l'idée de vouloir un peu freiner le rythme pour se faire des possessions de balle moins brouillons...


hu ! heu... pis moi même j'tombe dans le vice on peut le constater, à répondre là-tout-de-suite-maintenant-sans-quoi-l'opportunité-sera-prise-et-disparaitra ! que notre léviathan calme sa surventilation, j'ai envie de souhaiter par et pour chacun d'entre nous ! du coup je modère ma surenchère en ne faisant que du para-jeu sans en rajouter une brique...

!

edit : entonnoir, c'est avec un 'e', dot, roh voyons ! (ou comment perdre toute crédibilité et tout sérieux par surconfiance de complicité avec le dico, sans mises à jour ou remises en question sur la friabilité des acquis ou ce qu'on en croit...) oui ce n'est qu'une lettre, mais qmm...

[Robert-Henri D]

  (reprise de volée : je repars donc sur l'idée de l'écriture automatique générée sous forme ultra courte par le thème précédemment proposé)




Recherche chat noir porte-bonheur prétendait l'affiche épinglée tel un accroche-cœur... Nous sommes à Montmartre. Un soir pas comme les autres, où se mêlent les ombres des bons apôtres, et moi d'y chercher fortune, mais ne trouvant pas une tune ! Faut dire que les pavés parisiens ne mènent pas tous à Brest et que conséquemment il n'est là pas plus de crème que d'élite qui se délite autant que bière se débite ! Et pourtant je l'avais pas volé mon vieux diplôme de l'ENA. T'es périmé qu'y m'ont dit les ceusses du Moulin ! Moi, jeune octogénaire, je me suis vu refoulé par un balaise. Bon OK, faut pas confondre avec l’Élysée. Y brassent pas la p'tite bière ! Et vu que sans le rond t'as pas l'air carré, alors, je vous fiche mon billet que pour pas coucher dehors c'est pas gagné. Allez bing ! on m' bouscule, avec des litres, des pains d' quatre livres : moi Archimède, dit " le clochard " qui n'ai pas de quoi m’offrir un jambon-beurre, je regarde cette affiche et je médite en ce soir de Noël, car j'ai froid dans mes tripes et mon cœur.

Nouveau thème : J'ai gagné la médaille !

[Rémi]

ça part dans tous les sens RHD ! La chute est sympa

T'es périmé qu'y m'ont dit les ceusses du Moulin ! Moi, jeune octogénaire, je me suis vu refoulé par un balaise.

j'aime bien
J'ai gagné la médaille !

Du sang plein les mains, du sang plein la bouche et une odeur de mort qui émane de son corps fracassé. "J'ai gagné la médaille !" qu'il gueule. Derrière lui, un chemin de pas pourpres et gluants mène au massacre. Les insectes approchent déjà, la silhouette d'un rapace tourne dans le ciel. Ses long cheveux collent à son front et sur ses épaules. Sourire carmin. "J'ai gagné la médaille !"
Pas de spectateur pour ces jeux privés. Pas d'autre prix que cette putain de babiole en nickel. Le prochain rendez-vous est à Londres. Pour l'occasion, on range les couteaux et on sort les marteaux. Juste le temps de passer chez le chirurgien, d'ajouter quelques broches et peut-être les protections chromées aux épaules dont il rêve depuis si longtemps.
Bref, il a gagné la médaille.

[Luna Psylle]

Remi, tu as oublié de donner un nouveau thème pour le joueur suivant

[Samarcande]

Ah ah ah, les JO vous inspirent!

[Vivi]

Hello Dot Quote, il me semble qu'au départ c'est un jeu de textes avoisinant 10 lignes...

Par ailleurs je n'aime pas ce genre de contrainte en terme de lignes ou pages vu que la police et sa taille, voire le format de la page et ses marges permettent un variance en terme de mots assez importante.
Vu les premiers textes, je me suis donner un limite de 200-250 mots à la louche (même si on peut toujours se prendre la tête sur la définition d'un mots). Pour info, j'utilise ce site pour compter : https://www.compteurdelettres.com/mots.html 

[Robert-Henri D]

Vi, Vivi : quand on aime on ne compte pas ! En fait, c'est juste que je la joue comme c'est    Joachès c'ô z'a dit ! Mais on peut ajouter des ridelles au camion !

Blague à part, j'ai bien aimé le petit dernier de Rémi 

[Rémi]

Thème pour le suivant :

La clé est tordue

[Vivi]

Recette : N-ième lettre du N-ième mot de la N-ième phrase 

L'expédition des techno-magiciens touchait à son terme. Bloqués dans le cagibi, le plus alerte d'entre eux évita de l'ouvrir avec une boule de feu.
Cherchant un accès moins conventionnel, le plus hardi de la bande envisagea de creuser sous le tapis. Peine perdue, la coalescence entre la laine brute et le bois rugeux du battant restait intransigeante : vous ne passerez pas par là ! Un déluge de remarques acérées s'abattirent sur son initiative ; l'ambiance devenait électrique.
La sorcière, dont la poitrine lourde se trouvait de plus en plus comprimée entre ces vieux schnock, poussa un soupir bruyant. Impossible pour elle de se mouvoir, ankylosée par près d'une journée complète d'inaction, sa vessie était sur le point d'exploser. Événement dégradant qui aurait augmenté substantiellement l'hydrométrie environnante, ajoutant aux miasmes de sueurs et d'haleine fétide qui s'accumulaient au fil du temps.
Cherchant un moyen de prendre la poudre d'escampette, un des magiciens proposa d'utiliser une magie d'ouverture de porte. Mais personne ne l'avait mémorisé pour la journée paléontologie. Quant à leurs connaissances technologiques, elles étaient restées chez la ferblantière. La sorcière se souvint tout à coup d'une très vielle servocommande qu'elle utilisait pour ranger ses robes. Si la serrure récalcitrante ne cédait pas, elle badigeonnerait les gonds d'artérioscléreux siliconés sur lesquels une simple torsion enverrait valser cette vilaine porte. C'est ainsi que la nouvelle infimière sauva de la mort les retraités hypocondriaques qui s'étaient enfermés dans un cagibi pour échapper au dragon démoniaque lors d'une initiation au jeu de rôle grandeur nature.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

prochain thème : déhiscence

[Rémi]

C'est ainsi que la nouvelle infimière sauva de la mort les retraités hypocondriaques qui s'étaient enfermés dans un cagibi pour échapper au dragon démoniaque lors d'une initiation au jeu de rôle grandeur nature.

Bien tordu, en effet, ce texte !
(et bien joué cette petite règle)

Je réponds en partenariat avec Wiki

déhiscence

— C'est surtout par leurs fruits, des capsules à déhiscence soit septicide, soit loculicide et d'autre part des baies, que les Liliacées diffèrent les unes des autres quand on les classe. (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 2, 1931, p. 306).
Le doigt de Claude se tend vers les buissons derrière. Dominique acquiesce. Tandis que le vieux barbon continue ses explications devant les lys et les jacinthes, les deux jeunes s'écartent du groupe et  tracent la route, direction le couloir de buis le plus proche.
Bien sûr, Claude et Dominique se paument et arrivent au centre du labyrinthe, où la fontaine clapote.
— On se baigne ?
— À poil ?
— À poil !
Les corps nus enjambent la margelle, s'éclaboussent, s'enlacent et goûtent les délices de la fraîcheur.

La puberté et la post-puberté, de dix-huit à vingt ans, marquent l'âge où l'adolescent doit se détacher par une sorte de déhiscence non pas de la famille en soi mais de cette communauté caduque qui fut la forme infantile de ses rapports familiaux. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 103.

[Luna Psylle]

Remi, tu as oublié de donner un nouveau thème pour le joueur suivant

Pardon, je surveille, au cas où un thème m'inspire un peu

[Samarcande]

Joli le choix des prénoms.

[Rémi]

Remi, tu as oublié de donner un nouveau thème pour le joueur suivant

Pardon, je surveille, au cas où un thème m'inspire un peu

Ouais, bon, OK, d'accord, oui, c'est vrai...

Joli le choix des prénoms.

T'as vu

Bon, mon thème sera :

ça coule de plus en plus fort

[Luna Psylle]

« Ça coule de source. »
Mes doigts se crispent sur l'assiette. Les fêtes de famille, les coups dans le nez, les insultes voilées, les conseils mal avisés – vous aussi, vous connaissez ? De toutes petites phrases qu'on reconnait, des signaux d'alarme, des coups de poignards, des mots anodins, des expression déformées, reformées pour dissimuler l'amère vérité. Je continue la vaisselle, inattentive à ce qu'il peut se dire. Mais qu'est-ce que je fous là ? C'est vraiment ça, ma vie ? ma famille ? Under the surface, disait la chanson... sous la surface, l'eau continue de couler. Elle coule d'une source empoisonnée, dans un vase brisé. Assiette brisée. Tous me regardent. Dans les yeux de ma mère, je lis cette phrase qu'elle ne dit jamais en présence des autres, de cette famille qu'elle a construite, un patchwork dégueulasse qui ne s'accorde en rien, un gloubi boulga de chaires malheureuses qui s'accrochent à une poussière d'espoir : l'espoir d'un amour qui ne viendra jamais. Je ne suis pas sa fille chérie, je ne le serai jamais : je ne suis qu'une pièce rapportée, née pour l'affection d'un homme qu'elle a usé jusqu'à la mort – pour s'occuper de ses deux autres enfants, pas si chéris.
« Je crois que le vase a débordé. » lâchai-je. Mes demis frère et sœur sursautèrent comme ils voulaient eux aussi sauter dans ce gouffre, sans elle, sans ses coups de poignard ;  mais l'inconnu fait peur...

*

« Salut Papa, souris-je à la tombe, mon petit gâteau d'anniversaire à la main.  Je crois que j'ai fait un truc fou pour mes trente ans. Je me suis libérée. Et c'est le meilleur anniversaire que je vis depuis longtemps ; depuis toujours, en fait... »

Prochain thème : Mon alien amoureux