Je remarque, chez moi, un décalage, un écart entre la fascination que j'ai pour mes textes quand je les réécris, et ma réelle difficulté d'entrer dans les textes d'autrui. Il fut un temps où c'était plus facile mais avec l'âge et la déception de ne pas nouer de relations avec les auteurs, je suis de moins en moins disponible pour les autres auteurs amateurs.
Je lis ces temps-ci les Misérables de Hugo et quand je ne comprends pas un passage, j'ai tendance à le relire et de redoubler d'attention, parce que Hugo est un classique et parce qu'il m'a déjà transporté, aussi je lui fais confiance.
Alors que, dans le cas du monde de l'écriture, en cas d'incompréhension, je ne rejette pas la faute sur moi-même et je me dis que c'est une sorte d'erreur, une maladresse stylistique de la part de l'auteur, un problème de rythme ou même de cohérence.
Faire des efforts : voilà ce qui coince - un gros mot dans notre modernité confortable !
La généralisation est facile à faire, je crois représenter toute une catégorie de contributeurs.