yooo... je partage l'avis selon lequel on manque de recul, c'est un peu comme plein de trucs, ce n'est qu'après coup, quand ça a assez décanté, qu'on peut discerner les choses... mais c'est presque à l'opposé d'un mouvement assez actuel de vouloir du ponctuel, du résultat vite-vite, immédiat, qui peut donner l'impression qu'on n'a pas besoin d'attendre le recul... est-ce que ce serait possible ? jsp... je manquais d'assurance pour essayer d'intervenir ici, mais bon, allez, je me lance qmm ; dsl pour la fragilité intellectuelle de mon truc
de quelle période exacte parle-t-on ? je sais pas trop, personnellement, identifier un moment charnière ; pis j'peux pas m'empêcher de me dire que plutôt que dans l'histoire on retient des mouvements majoritaires, notre époque est ptetr celle d'une pluralité bien plus exacerbée, un peu comme une explosion multidirectionnelle, bien plus diversifiée que les courants et leurs sous-courants ; donc ptetr que ce trait est à inclure dans la réflexion du courant général ? genre... pluralisme ? éclectisme ? syncrétisme ?
ce dernier terme me renvoie à ma petite intuition qui m'amène ici : n'y aurait-il pas une fascination pour la contradiction, le paradoxe, l'incompatibilité, et donc ne serait-on pas à l'époque où l'incohérence tente de trouver repère, alliance, communion ? de se dépasser elle-même, de s'expliquer ? ses ennemis seraient leurs opposés, les radicalismes, le manque de tolérance, de compréhension, les divergences hermétiques... deux points fragiles de mon intuition : déjà c'est un peu une projection personnelle de mes intérêts propres, j'aime aller m'emmerder à vriller de trucs qui se montent les uns contre les autres, j'suis schizo c'est normal de me remarquer incohérent ou contradictoire ; et puis c'ptetr au delà du littéraire, j'ai envie d'y mettre au plan culturel général... j'ai l'impression on peut vite palpiter du coeur avec des slogans ou des devises ou des titres qui jouent sur la confrontation de notions opposées... j'vais pas aller chercher mille exemples, alors le premier auquel je pense fera l'affaire : "demain j'étais folle" de Ahnhild Lauveng, avec un évident paradoxe de temps qui fait sourire je crois ; y'a Vérino qui se marre de façon anodine dans une de ses impros : "pourquoi je pose une question à des gens qui sont jamais d'accord ?"... j'ai l'impression c'est une partie forte de notre époque, et j'avoue espérer passer au courant suivant...
sinon cet autre axe me semble effectivement pertinent :
Je trouve que la devise de Basic ("Tout a déjà été raconté, alors recommençons.") résume fort pertinemment le courant littéraire et artistique de ce début de siècle : une recollection de souvenirs.
je le trouve juste, surtout associé à la démocratisation de l'expression ; chacun de cette société a de plus en plus la place pour ouvrir sa gueule, alors il commence à y avoir des doublons...