Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

12 octobre 2024 à 23:49:08
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Le Monde de L'Écriture » Sous le soleil des topics » Discussions » Question philosophique : est-il possible de "compléter" sa vie ?

Auteur Sujet: Question philosophique : est-il possible de "compléter" sa vie ?  (Lu 2587 fois)

Hors ligne laviedeberry

  • Tabellion
  • Messages: 25
  • Amoureuse de la vie ❤️
    • > Amoureux de la musique
Re : Question philosophique : est-il possible de "compléter" sa vie ?
« Réponse #15 le: 06 février 2024 à 00:08:55 »
hahahahaha. Je prends quand même le compliment mais je traduis pas hein ... un effort voyons haha.

A bientôt !  :D

 :calin:

Hors ligne Deewild

  • Aède
  • Messages: 241
Re : Question philosophique : est-il possible de "compléter" sa vie ?
« Réponse #16 le: 23 février 2024 à 23:53:37 »
Laviede berry explique simplement que dans suicide squad kills the justice league, c'est Harley Quinn the best as always.

N'est-ce pas ?
Il n'y a pas plus grande richesse sur Terre que la liberté...mes amis imaginaires peuvent en convenir.

Hors ligne suru

  • Tabellion
  • Messages: 30
Vouloir compléter sa vie déjà voudrait dire que sa vie est ressentie incomplète avec un manque à combler . Se suicider empêcherait de le faire , on se supprimerait pour supprimer le manque ?
Si l'on a tout, qu'il ne manque rien il ne reste de toute façon aucune place pour un complément matériel, spirituel, sentimental ou autre. On ne peut le faire qu'en retirant un élément existant pour le remplacer par un autre. Un pousse-toi là que je m'y mettre chez les bonheurs.
Se suicider de bonheur me parait plutôt une façon de légitimer à ses yeux un acte dépressif : je suis tellement heureux que j'en ai envie de mourir. Avoir encore une envie c'est donc que l'on a pas tout,  il manque la mort pour compléter sa vie . Dépression avec le leitmotiv "j'ai plus envie de rien" sauf de la mort si dépression sévère.
Sur ce sujet Anatole France avait écrit un poème sur deux jeunes amants qui se suicident de bonheur car ils pensent ne jamais pouvoir s'aimer davantage. Mais là aussi c'est un alibi qu'ils se donnent pour  une rupture définitive avec le monde , une facilité, car ils pourraient justement compléter et agrandir leur amour dans et avec des enfants. Passer d'amants à parents il se donnent un alibi pour ne même pas y penser.
Et avoir tout et plus besoin de rien ne rend pas la vie inutile . Au contraire ça peut être un capital sécurisant pour entreprendre des tas de choses , rendre sa vie utile.  Aller de "j'ai déjà tout" à " je peux tout".

Zawshonyamigwen

  • Invité
Se suicider de bonheur... Étrange concept qu'il est intéressant de chercher à décortiquer. Pour ma part, j'ai toujours pensé que le suicide était une réponse au désespoir. Or, quand on est heureux, on est rarement désespéré. La gratitude du moment présent, l'espoir d'un avenir à conquérir... Tout ceci est un moteur qui, je le crois, pousserait n'importe qui à laisser la vie suivre son cours aussi longtemps qu'il ou elle puisse emplir ses poumons d'un air délectable.  Alors en y réfléchissant bien, et en rebondissant sur le couple évoqué par Suru, qui se suiciderait d'amour, je commence à penser que la peur pourrait ainsi conduire des gens qui ont tout pour être heureux, au désespoir. La peur de tout perdre, et le besoin de s'en protéger. Un peu comme ceux qui poussent leur amant à la rupture, de peur d'être quitté. Mais quand même, ça me paraît étrange.

Aussi, j'ai entendu dire que les gens heureux étaient ceux qui avaient la chance ou étaient capables de cultiver des relations harmonieuses. Que le fait de tisser un réseau d'amis ou une famille sur qui l'on peut compter (pas les familles défaillantes ni les relations toxiques évidemment), contribuait grandement au bonheur et à la longévité.  Je vois mal quelqu'un d'heureux en venir à se suicider, s'il a une famille de laquelle prendre soin. On n'a jamais fini de prendre soin de l'autre, de soi, de ses projets. Ce qui peut arriver, c'est de voir ses proches disparaitre un à un, de voir son corps vieillir jusqu'à l'infirmité et de perdre espoir en un avenir qui s'éteint. Ce n'est pas obligatoire, mais si le désespoir arrive alors c'est là, je le pense, que l'on peut croire sa vie complète et choisir de laisser tomber avant la fin.

Je suis probablement très mal placée pour parler de suicide, car j'ai rarement eu des idées noires. Je me perçois plutôt comme une boule d'énergie de vie, avide d'air frais, de lumière solaire, de nature, d'amour et de paix intérieure. L'extérieur est un environnement qui met à l'épreuve ces aspirations d'harmonie, continuellement, et me donne toujours plus envie d'apprendre, de grandir, de me renforcer mais aussi et surtout d'aimer davantage, sans conditions, pour me permettre de garder l'esprit ouvert et pourquoi pas servir de soutien à ceux qui croisent mon chemin.

Hors ligne suru

  • Tabellion
  • Messages: 30
Je suis de ton avis , et c'est pourquoi j'écris que  " se suicider de bonheur me parait plutôt une façon de légitimer à ses yeux un acte dépressif "

Le poème est dans le lys rouge,  Il y a 32 alexandrins, c'est un peu long à recopier mais je peux si tu ne l'as pas en livre ou sur kindle .

Les vers explicites

.................................................................
Et le bonheur d'aimer coulait dans leur poitrine
.............................................................................
Et souvent ils pleuraient, se sentant trop heureux
Ils comprirent que vivre était mauvais pour eux
..............................................................................
Les colombes au soir sur eux vinrent gémir
Et rien plus ne troubla leur amoureux dormir.

 


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