Salut
Puisque personne ne daigne commenter, je m'y colle !
Concernant la forme, c'est fluide mais l'anglais est très scolaire et manque de figures de style et de traits littéraires à mon gout. Mais vu comme l'exercice est difficile, ça se comprend. J'ai l'impression que le traducteur pense en francais et traduit, au lieu de penser directement en anglais, et ça crée de la lourdeur.
Concernant le fond, il y a quelques passages qui m'ont fait tiquer. Le narrateur dit qu'il est finalement le seul à atteindre le but qu'il s'était fixé, alors qu'on ne sait pas ce que Patrick est devenu - il voulait rentrer en Angleterre, il y est allé, et on ne sait rien de lui ensuite, impossible à mon sens de dire qu'il n'a pas atteint son "life goal".
On sent une petite amertume du narrateur de ne pas avoir été le mari d'Elise, puisqu'il y repense des dizaines d'année après, et la tendance un peu ancienne à faire ce que j'ai pris pour du "forcing", par erreur surement, m'a un peu assomée. Elle dit "Nous", il pense directement au couple. Après la tirade sur les funny boys, je n'ai pas compris en quoi le narrateur a pu considérer ceci comme un sous-entendu, ou une avance. En réalité, ces valeurs assez anciennes m'ont plus rebuté à la lecture qu'elles ne m'ont alpagué.
Dans l'ensemble, je ne comprends pas, à moins que je connaisse l'humain qui me raconte l'histoire, l'intérêt de raconter une tranche de vie aussi banale et comment cela peut intéresser un lectorat autre que familial, au final, qu'apprend-on ? Le narrateur a deux amis, ils ont chacun un but, selon le narrateur, c'est le seul à l'atteindre, il est devenu professeur, et cinquante ans après il repense à la femme qui ne l'a pas choisi. Si le dernier point aurait pu être intéressant, ici, rien n'est développé dans ce sens-là, et je n'ai trouvé ni amusement, ni poésie, ni jeux de plumes qui aient pu me faire passer un moment de détente. J'ai même l'impression qu'il n'y a même pas de place pour un lecteur inconnu lors de l'écriture.
Merci pour le partage