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Le Monde de L'Écriture » Encore plus loin dans l'écriture ! » L'Aire de jeux (Modérateur: Claudius) » cinéma

Auteur Sujet: cinéma  (Lu 2427 fois)

orma

  • Invité
cinéma
« le: 01 mars 2011 à 11:29:57 »
Kûki Ningyô


Le « ploc » des perles de pluie qui tombent, retentit sur sa main. L’eau est froide. C’est du moins son ressenti. Quelle sensation étrange! floc. flop! Les gouttes ne traversent pas sa peau glacée. Elles éclatent au premier contact. Et les débris ruissèlent. Et cela l’émerveille. Comme une découverte infantile. « Su-per-be… »

Le soleil fait son approche. Les premiers rayons illuminent la chambre. Quelle est cette chose insaisissable? Une douleur éblouissante: ses yeux brûlent. Naturellement, la main vient se placer devant son visage.  Elle irradie d’une curieuse beauté.

Les doigts dans le vide frémissent. Un vent doux les caresse ; une force invisible et paisible. Cette  sensibilité lui fait prendre conscience de l’air présent autour d’elle et en elle.

 Son cœur lui révèle  être né.

Il-ne-sait-quoi lui a insufflé la vie. Dès lors, la « poupée d’air » respire.






Donc pour ceux qui ont aimé. Prenez une scène de film qui vous avez aimé et écrivez!
Pour ma part, c'est une scène du début du film "Air Doll" de Hirokazu Kore-Eda. Un film magnifique qui m'a fait penser au personnage de Pinocchio.
« Modifié: 01 mars 2011 à 11:50:08 par orma »

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Re : cinéma
« Réponse #1 le: 10 septembre 2012 à 23:45:43 »
Le sujet n'est ni récent ni très original, mais il m'inspire...
Pour une fois que c'est la littérature qui pompe le cinéma, c'est un juste retour des choses =)
Très court passage de Delicatessen, un film sublime du cinéma de JP Jeunet dont l'action atemporelle bouscule des personnages plus atypiques les uns que les autres dans un immeuble des plus effrayant...



Un brouillard sépia recouvre la ville qui sommeille et ses grillages en barbelés. Dans ce silence métallique regne une ambiance de faim et de terreur, de misère et de malheur. Pourtant, chacun lutte comme il peut pour garder dans son coeur la lueur de vie qu'on nous insufle dès notre plus jeune âge, cette ardeur à la tâche que rien ne peut entamer, et qui nous pousse à nous démener dans ce monde grivois rempli d'immondices.
Sous les pavés luisant d'humidité, pierres arrondies disposées aléatoirement à même le sol meuble de la région, deux hommes scrutent les reliefs jaunis d'une vieille carte. Ce sont des troglodistes. Ils vivent sans jamais voir la lumière du jour, tapis dans les conduits d'évacuation de la ville, et se nourrissent de leurs braquages en équipes des caves de pauvres infortunés. Equipés de leurs imperméables noir brillant et de leurs lampes frontales aussi grosses que des bols à riz, ils triturent le bout de papier de leurs gants en caoutchouc rouge. Ils se sont arrêté sur un ponton surmonté d'une échelle en acier, et ont pris soin de ne pas s'exposer aux fuites dégoulinantes du plafond minéral.
Les deux se confondent presque par la similitude de leur accoutrement, mais l'un porte de grosses lunettes rondes aux branches grossières et noir, tandis que l'autre arbore un nez dépassant outrageusement de sa capuche resserrée autour de son visage. En chuchotant, l'homme qui tient la carte récapitule.
- Vingt-sixième secteur. Cinquième division. Avenue des Gigotants... Qu'est-ce qu'elle a dit la fille, Fox ?
Celui qui porte les verres en tesson de bouteille ôte son coude du parapet en acier.
- Hein ?
- La fille, là.
Il farfouille dans sa poche tandis que l'homme au gros nez retourne la carte comme s'il allait mieux en comprendre le sens. Puis, après avoir déplié un mot rapidement griffonné par Julie, il répond à son collègue.
- Secteur trois quart. Soixante-neuf degrés nord est.
- Ouais...
Son doigt en plastique parcourt le grain du papier, puis se fixe au beau milieu de la carte. Là, il s'exclame :
- Place des albumines ! C'est là ! Allez on y va, Fox !
Ils dévalent alors l'échelle et montent dans une petite barque, avant de pagayer au milieu des piliers en ogive du souterrain.

 


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