J'ai écris quatre poèmes dans cadre d'un concours bidon ayant vaguement pour thème La Plume et Le Coeur, ce sont les premiers que je conçois et je ne puis pas m'abreuver d'une franche critique si ce n'est celle de mon trop aimable cocon familial. J'ai donc essayé il y a une semaine de cela et je ne sais, aujourd'hui encore, si mes productions ont de la valeur. Je n'angoisse pas, je m'interroge. J'attends des réponses. Pour cela je ne vais les poster qu'un par un afin de ne pas gâcher l'intensité, même infime, de ces quelques mots choisis.
La Chouette des nuits sublimes.
Je rêve le jour, somnambule à l’orgueil lucide,
Des nuits parmi les mots frappés contre les pages.
De cette fièvre sans nom, de l’enivrant voyage
Dans la brume inconsciente, de ce si doux suicide.
Ma plume si volatile ne se tarit jamais,
Et mon Cœur atterré, qui puise tout son sang
Dans le récit de l’homme, dans le mal qu’il apprend,
Est trop plaqué au sol pour souffrir des regrets.
Ma Plume s’envole la nuit, comme la chouette vigilante,
Lestée de mon cœur lourd dans ses serres veloutées.
Elle plane sur les villes, vers la lointaine clarté;
Motivée par les battements de pages. Errante.
Elle affiche aux terriens son mépris éploré
Dans ses yeux de rapaces, dans ses prunelles d’acier;
Ils les verraient d’argent, voudraient les lui voler.
Mais ce regard planant est bien haut. Ignoré.