[Juliette]

Effet d'une brise et d'une tempête à la fois,
Il m'a effleuré la joue avant de me percuter,
Insidieux, il s'est d'abord glissé dans nos draps,
Puis a pris possession de ton identité.

C'est une course perdue contre le temps,
Un espoir de rattraper un lien déjà rompu,
Un regard prolongé sur les aiguilles du cadran,
Un pari truqué, la fin d'un livre déjà lue.

Et nous assistons silencieusement à ta perte,
Impuissants, les mots ne sont plus suffisants,
Alors qu'hier tu les chantais à tue tête,
Ils ne sont plus qu'une sensation à présent.

Je peux toucher ta main entre deux barreaux,
Le sursis n'est plus une option,
Ta peine nous condamne à descendre du bateau,
Le voyage se termine, nous arrivons à destination.

[Claudius]

bonjour Juliette,

J'ai un peu de mal  à saisir le sens de ce poème, j'hésite. Une maladie ? Une incarcération ?

Le premier quatrain m'est obscur, je n'arrive pas à le relier  la suite. C'est qui ce il ?
puisqu'ensuite du parles de "tu".  Tu peux m'éclairer stp ?

Une petite coquille : il m'a effleuré sans E - quoi la joue placé après

Et une autre peut-être : la fin d'un livre déjà lue ou lu ? tu accordes à livre ou à fin ?

[CamilleDelair]

C'est vrai qu'on pense au départ à un mort, puis à l'incarcération, mais peut-être voulais-tu justement que cela soit métaphorique?

Même sensation sur le 1er quatrain:

Effet d'une brise et d'une tempête à la fois,
Il m'a effleurée la joue avant de me percuter,
Insidieux, il s'est d'abord glissé dans nos draps,
Puis a pris possession de ton identité.

Le choix d'un seul pronom serait plus judicieux 

En tous les cas, il y a une bonne base qui donne envie de commenter 

[Alan Tréard]

Bonjour Juliette,


Ah ! Oui, en effet, c'est un mystère qui s'élève ici.

J'espère que tu prendras le temps d'apporter quelques corrections proposées ces derniers jours ou de nous en dire plus sur ce que tu as voulu nous transmettre.


Au plaisir de te voir t'épanouir sur le forum.

Et à bientôt peut-être si tu nous fais le plaisir de repasser par ici.

[Juliette]

Bonjour tout le monde,
Déjà, merci d'avoir pris le temps de faire quelques retours.
Ce poème fait référence à la Maladie d'Alzheimer pour laquelle on connaît l'issue et contre laquelle on ne peut rien faire. C'est vrai que sans le savoir, il est difficile de le deviner.

Claudius, pour "lue", je l'ai effectivement accordé avec "la fin du livre" pour marquer l'idée que j'ai émise juste au-dessus : on sait comment ça va finir. Et merci pour la coquille, je la corrige de suite !

Merci à tous 

[LOF]

 Que tu  nous apprennes qu'il s'agit de l'Alzheimer enlève de la force à ton poème.
 Différentes interprétations possibles justement donnent des échos et des résonnances diverses
 Je m'inquiète souvent en poésie, du besoin d'un sens chez le lecteur.

 "Il m'a effleuré la joue avant de me percuter
 Un regard prolongé sur les aiguilles du cadran
 Et nous assistons silencieusement à ta perte
 Je peux toucher ta main entre deux barreaux
 Ta peine nous condamne à descendre du bateau
 Effet d'une brise et d'une tempête à la fois"

 J'ai refait un petit poème ,à partir du tien.
 Pardonne moi, c'est ma façon de l'apprécier, et de voir qu'il résiste à tous les traitements.