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Le Monde de L'Écriture » Agora : vie collective » Projets collectifs » Chameau Immortel (Modérateurs: Claudius, Ocubrea) » La nuit de la Saint-Jean

Auteur Sujet: La nuit de la Saint-Jean  (Lu 3996 fois)

Hors ligne Cendres

  • Comète Versifiante
  • Messages: 4 067
Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #15 le: 09 septembre 2021 à 18:54:31 »
Ce que j'ai aimé, c'est l'originalité du texte, qui fait moyen âge. En plus pour "basse-cour", tu as choisi de faire comme les châteaux avec la haute cours et la basse cours. Je n'y avais pas pensé.

L'histoire, je ne comprends pas pourquoi Geoffroy s'éjecte dans le ciel. Pour moi, il se suicide, car il va bien retomber quelque part, mais en s'écrasant.

Sinon, d'un avis personnel qui n'engage que moi, l'introduction est un peu longue. Il dit qu'il va dévoiler un secret, mais tourne autour du pot comme on dit^^.

Hors ligne gage

  • Calame Supersonique
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  • Homme incertain.
Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #16 le: 10 septembre 2021 à 11:57:40 »
Bonjour Ocubrea :
C'est curieux comme chaque lecteur a une attente très différente des textes qu'il lit ici. C'est ce qui rend cet exercice si intéressant pour celui qui écrit dans ce genre d'occasion. Certains trouvent que je devrais d'emblée aller à la conclusion, que je tergiverse un peu trop, que l'on s'ennuie dans mes descriptions. D'autres que mon narrateur est bien campé et que l'on s'y croirait. Toi, au contraire, tu voudrais que je décrive plus l'objet, plus les personnages, que l'un et les autres sont trop peu ébauchés... Sache que je n'avais plus assez de latitude en nombre de mots pour aller plus loin et plus profond. Une nouvelle de cette taille se doit surtout d'être juste efficace. De présenter une progression, et une chute, et je pensais y être parvenu. Tu sembles n'être pas trop entré dans le récit, être resté en périphérie, et j'en suis désolé. J'ai dû louper un truc pour t'être convaincant. Je retiens néanmoins le fait que tu as apprécié la lecture et qu'elle t'a laissé songeur. La prochaine fois peut-être... merci d'être passé.

Bonjour Za'gros Cheveux :
Le premier "nous" de la phrase compte aussi pour la deuxième partie, ce qui évite une répétition.
Je ne pouvais guère étoffer le récit, parce que le nombre de mots m'était compté... Je pensais que le côté surnaturel suffisait à quitter l'anecdote et qu'on allait plus loin, dommage si cela ne t'a pas plus convaincu que ça. Quant à l'humour, bah c'était pas du tout le projet du texte, je dois en convenir. Si en gros tu as quand même pris plaisir à le lire, eh bien je suis déjà content, et n'en demande pas plus. Merci pour ton passage.

Bonjour Rémi :
Il ne voit personne parce qu'ils ne sont pas du tout synchrones, vu que l'un va sur les lieux en fin de nuit et le soir, et l'autre vers 15h00. Le novice ne passe jamais trop de temps sur place, en tout cas au début. Sans doute est-ce pour cela qu'il s'étonne peu. Je pourrais rajouter un "curieusement" pour montrer qu'il est juste perplexe mais sans plus.
Je te remercie pour les compliments qui ourlent ton commentaire.
Quant à évoquer une sorte d'attirance entre les protagonistes, pourquoi pas, mais ce serait un tout autre texte, avec le risque d'éparpiller l'attention. Et puis je ne pense pas que mon narrateur soit prêt à de tels aveux... :)
Merci beaucoup d'être venu voir l'étrange machine. (J'ai préféré que le lecteur se fasse une idée personnelle de son aspect). Ravi que cela t'ait plu.

Bonjour Cendres :
À lire ton commentaire, j'ai le sentiment que le surnaturel n'est pas le genre de choses que tu goûtes dans un récit. Pour moi Geoffroy ne se suicide pas du tout, il part à l'aventure. Et que tu penses qu'il va forcément retomber est bien trop restrictif à mon goût. La preuve, d'ailleurs, c'est qu'il n'est jamais revenu.
Tu n'es pas le premier à me reprocher la longueur du début. Mais comme je le disais à un autre lecteur, cela n'aurait pas de sens de courir tout de suite à la conclusion. Mon avis personnel c'est qu'un nouvelle doit être équilibrée, et progressive, qu'il faut une exposition, même succincte, des lieux et personnages. Malgré tout ce que j'ai développé avant la fin, la chute semble encore parachutée à certain, alors tu imagines si la nouvelle était plus courte...
Comme quoi le juste équilibre est chose difficile à atteindre.
Merci en tout cas d'être passé par ici.
« Modifié: 10 septembre 2021 à 12:00:13 par Mout »
"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même". Apollinaire

Hors ligne Earth son

  • Calame Supersonique
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    • Ma page perso
Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #17 le: 14 septembre 2021 à 12:08:01 »
Bonjour Mout11,

En voilà une explication pour les feux de la Saint-Jean :D
Sinon, trêve de plaisanterie, j'ai trouvé ton texte très intriguant avec cette construction inconnue jusqu'au bout (un peu bizarre qu'on lui laisse construire quelque chose sans que personne sache ce que c'est, mais bon...)
Je ne ferai pas de remarques sur l'orthographe car il y a plusieurs mots inconnus pour moi (bravo pour l'utilisation de vieux termes ou expressions qui donnent du cachet au récit) donc impossible de savoir si utilisés à bon escient ;)
J'espère qu'il a trouvé ce qu'il recherchait en rejoignant les étoiles
Merci pour ce récit très original
Ce que tu penses, tu le de­viens. Ce que tu res­sens, tu l’at­tires. Ce que tu ima­gines, tu le crées

Hors ligne gage

  • Calame Supersonique
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Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #18 le: 14 septembre 2021 à 22:59:33 »
Bonjour Earth son

Charmé que mon texte t'ait intéressé.
Personne ne se soucie de ce qu'il fait sur cette basse-cour, d'abord parce que les gens n'aiment pas cet endroit, eh puis il est considéré comme un peu simple, alors j'imagine qu'on le laisse dans son délire tant qu'il ne fait de mal à personne. De toute façon, il n'y a pas moyen de lui demander des explications...

J'ai pour Geoffroy le même espoir que toi.

Merci pour ton passage.
"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même". Apollinaire

Hors ligne Docal

  • Aède
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Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #19 le: 18 septembre 2021 à 18:07:48 »
Bonsoir et merci pour ton texte.

Une bonne lecture de bout en bout. On peut accrocher un peu sur des formulations mais je pense que c'est plus mon passif de roliste qui me les font trouver cliché qu'autre chose. Du coup je dirais que le langage d'antan est plutôt bien dosé je pense. J'aime bien que tu parles du vieux vieux, ça casse l'impression qu'on a souvent que les anciens bâtiments étaient forcément neufs dans le passé même des siècles après leur construction.

Seul bémol je dirais : les autres thèmes semblent un peu fourrés là juste pour être là vers la fin, mais encore une fois cela ne gênera que quelqu'un qui savaient que c'étaient des consignes et j'aurais du mal à t'en tenir rigueur vu que ça n'entrave en rien le récit.

Hors ligne gage

  • Calame Supersonique
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Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #20 le: 18 septembre 2021 à 18:56:32 »
Bonjour Docal.
Si dans l'ensemble, le texte t'a convenu, eh bien je n'en demande pas plus, et je te remercie pour ton commentaire positif.
Par contre, tu es vraiment le premier à me parler des thèmes... Moi qui était tout fier d'avoir su broder mon intrigue en imbriquant les quatre contraintes sans que cela semble peu naturel, tu me rends tout perplexe...
Ma question est celle-ci, du coup : quels thèmes te semblent fourrés pour être là vers la fin, alors que deux d'entre eux naissent dès les premières lignes ?

Merci pour ton passage, en tout cas !
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Amenaient un à un les morceaux de moi-même". Apollinaire

Hors ligne Docal

  • Aède
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Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #21 le: 18 septembre 2021 à 19:42:04 »
J'ai trouvé le "les mains dans les poches" un peu forcé et sorti de nulle part en particulier (oui c'est amené, mais du coup qu'un personnage qui n'a pas d'idée de ce que c'est qu'une poche de pantalon exprime le geste avec ces mots là est étrange). Le fait que ça se passe dans la basse cour... allez d'accord, j'avais moi même pensé à partir sur cette définition de la chose.

Mais ça ne se remarque que parce que je sais quels sont les thèmes. Sans cette connaissance en amont on glisse dessus sans se rendre compte qu'il y ai quoi que ce soit de particulier. C'est vraiment pour chipoter.

Disons que les gens dans la confidence seront en mode "I see what you did there.".

Hors ligne gage

  • Calame Supersonique
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Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #22 le: 18 septembre 2021 à 20:28:13 »
Et moi je chipote avec tes chipotages !!  :D

On ne devrait jamais être trop fier de ses trouvailles... moi mes petites poches de tissu me plaisaient trop, tu brises mes illusions...

Merci d'être repassé préciser.
Au plaisir !
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Hors ligne Samarcande

  • Grand Encrier Cosmique
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Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #23 le: 18 septembre 2021 à 23:57:13 »
Salut Mout 11

Mes commentaires au fil du texte.

Citer
Si aujourd'hui je prends la plume, longtemps, bien longtemps après les faits, c'est que je suis le seul à pouvoir rendre compte de cet événement qui, jadis, stupéfia tout le petit village de Villiers. Je suis l'un des rares à savoir écrire, ici, et sans doute le seul à me souvenir des détails de ce que je qualifierais volontiers de mystère.
J'aime beaucoup cette introduction, très "le Nom de la Rose" en effet. On imagine très bien le personnage, vieux, sa chandelle sur le bureau et une belle plume d'oie dans la main.
Je trouve cependant un petit peu lourd l'accent sur le fait qu'il soit le seul à...

Citer
Le temps presse, car bientôt je ne verrai plus assez, mes mains roides ne me répondront plus et ma mémoire me fera défaut, c'est ainsi.
Je ne suis pas très fan du "c'est ainsi" (un peu oral) à la fin de cette phrase.

Citer
J'avais pour charge d'entretenir la chapelle Sainte-Gertrude édifiée sur les lieux de la haute-cour
Très chouette le traitement de la basse-cour dans le sens originel du terme.

Citer
Je m'y essayais aussi à de modestes oraisons solitaires, remerciant sans trêve notre patronne d'avoir protégé notre petit moutier du désastre qui avait vu la ruine de la seigneurie dissoute.
Je vois bien que les mots ont été choisis avec soin, mais j'ai tout de même eu cette impression de redondance.

Citer
none sonnant au clocher
Très joli. J'apprécie beaucoup cet effort documentaire, la construction un peu archaïque des phrases, l'unité de registre tout au long du texte. Cela rend le texte très authentique et on a vraiment l'impression de lire un vieux parchemin.

Citer
un ménage important  avait
Double espace entre important et avait.

Citer
L'ombre du donjon s'allongeait quand je traversais l'esplanade, escorté par les poules et les oies, mais je ne rencontrais jamais l'auteur de ces curieux préparatifs.
L'imparfait me gène un peu. Est-ce qu'il traverse tous les soirs l'esplanade lorsque l'ombre s'allonge ?

Citer
C'est cependant une façon de parler
"façon de parler" me semble un peu moderne par rapport au reste du texte.

Citer
Il n'avait guère plus d'une douzaine d'années.
Peut-être ajouter "Il n'avait alors..., J'ai cru, à la première lecture qu'il avait 12 ans à l'époque du chantier.

Citer
Depuis il était devenu un colosse de presque vingt ans qui ne manquait jamais de revenir voir les frères qui l'avaient accueilli et les aider en de menus travaux qui pouvaient requérir sa force
Je trouve la phrase un peu lourde. Je te propose  (mais tu en fais ce que tu veux bien sûr ;) ) :
Les années avaient passé et ce colosse de presque vingt ans ne manquait jamais de rendre visite aux frères qui l'avaient accueilli pour les aider aux (menus ) travaux qui pouvaient requérir sa force.
Je mets menus entre parenthèses parce que ce ne sont peut-être pas de menus travaux s'il faut utiliser la force d'un colosse.

Citer
Je fus dispensé de mes soins à la chapelle vénérable, mes frères estimant que dans son cocon de glace elle n'avait besoin de rien, alors que mes services auprès des villageois, mon aide au dispensaire seraient plus pertinents.
Pas complètement convaincue par le choix de "pertinents" dans cette phrase.

Citer
un jardin de simples
:coeur: J'aime beaucoup les expressions anciennes que tu choisis.

Citer
une excitation bien peu canonique, que notre père prieur dans sa grande bienveillance tolérait
:D

Citer
tentant par nos cierges d'évangéliser un peu cette incurable cérémonie païenne des villageois qui s'entêtaient à allumer des feux aux croisements des chemins pour éloigner sorcières et magiciennes à l'endroit-même où des calvaires étaient pourtant placés.
Très joli manière de se placer parfaitement dans le point de vue de ton personnage.  :coeur:

Citer
Geoffroy surexcité tournaient autour de l'objet,
tournait

Citer
Geoffroy n'est jamais redescendu du ciel, d'une manière ou d'une autre.
Peut-être que la phrase aurait plus d'impact sans "d'une manière ou d'une autre".

J'ai pas mal chipoté sur des détails, mais globalement j'ai adoré ton texte. Il est impeccablement écrit. Chaque fois que je me suis posée une question, un mot, un détail qui semblait être mis là au hasard de la phrase suivante a répondu à mon objection mentale. Tu as vraiment pensé à tout ! :D Les descriptions sont précises et le vocabulaire choisi avec soin. La fin est poétique et mystérieuse à la fois.
Merci pour ce très bon moment de lecture. :coeur: :coeur: :coeur: :coeur:


















« Modifié: 19 septembre 2021 à 16:53:00 par Samarcande »
Sait-on jamais, nos chemins pourraient se croiser ! (Amin Maalouf )

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Re : 11 - La nuit de la Saint-Jean
« Réponse #24 le: 19 septembre 2021 à 14:47:12 »
Merci beaucoup Samarcande pour ce passage, et les ultimes corrections qu'il me permet de faire. Je réponds vite, parce que je vais partir au cinéma, et qu'ensuite la dead line sera atteinte.

J'ai tenu compte de moult des remarques que tu m'as faites, elles étaient plus pertinentes les unes que les autres. (À propos, le mot "pertinent" est utilisé tel quel depuis le moyen âge  ;)  )

Tu m'as donné l'occasion de faire du ménage ici et là, et d'alléger deux trois lourdeurs. Tu es même parvenue, chose quasi inédite, à me faire supprimer quelques mots !  :D

Citer
L'imparfait me gène un peu. Est-ce qu'il traverse tous les soirs l'esplanade lorsque l'ombre s'allonge ?
Je réponds oui, il le fait quasiment chaque jour, en fait. Il a une sorte de routine rythmée par les heures de prière et la règle du monastère.

Merci infiniment pour ta perspicacité, et évidemment pour le dernier paragraphe de ton commentaire, et les petits  :coeur: qui savent si bien changer ma cage thoracique en serre à papillons.
Au plaisir et merci encore !


Chapeau mou.

euhh Chameau Mout


"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même". Apollinaire

 


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