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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes mi-longs » Chatouiller le Misanthrope - 2

Auteur Sujet: Chatouiller le Misanthrope - 2  (Lu 45285 fois)

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Gazette 4 du Z
« Réponse #90 le: 09 octobre 2020 à 09:44:50 »
< .gazette. >

la gazette du misanthrope - 4
journal injoignable

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sommaire
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"edito - la chronique simiesque - pub - en images - faits de diversité - les petites misannonces - la note du rédacteur"
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edito
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"bon bin voila, hier je gazetais de la santé et du psy, aujourd'hui c'est plutôt coeur sur fond philo ; c'est étrange de présenter ce genre de répétition, ce quatrième numéro célèbre peut-être un ou plusieurs éclairages de lui-même, dans son concept de publication réitérée... Bref. Rien à introduire, mais bon..."

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la chronique simiesque
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"Bin oui, encore cet anthroposinge un peu bougon.

Quand il réfléchit posé sur sa branche de rocher, il ne s'active plus, le temps de la réflexion, et puisqu'il aime ça, réfléchir, il se demande presque ce qui vaut le plus de plaisir, entre penser et agir, entre rêver et vivre... Et puis il continue comme ça, perché, sans se rendre compte que le temps passe lorsu'il réfléchit sans vivre. Il a les genoux pliés l'anthroposinge, et sur un genou un coude, prolongé par un poignet sous un coude, prolongé par un poignet prolongeant, lui, le repos d'un menton curieux. Il est très songeur, tant et si bien que le matin arrive et il n'est plus bougon. Apaisé il voudrait enfin, aller se coucher, mais non c'est le matin !

Il faut travailler aujourd'hui car il y a des choses a faire. Il faut s'arracher d'un croisement de jambes, et se lever, s'éveiller au monde, et même, lui sourire, comme à un rayon de soleil.

Alors s'il faut, c'est que dans tous les cas."

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publivertissement
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"un brin peut en cacher un autre"

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en images
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"en remplacement de la coupe, l'un des quatre segments d'un jeu de cartes, nous avons le coeur plein ; le code permet également de distinguer le coeur vide, je ne saurais mieux expliquer la distinction des deux, d'autant que l'UTF8 intègre en vrai dans sa liste, d'autres occurrences du symbole. Floral, complexe, en exclamation, il en existe plus d'une dizaine, et quelque part, c'est tout autant justifié qu'injustement dommage. A la base ce lieu anatomique des palpitations si chères à certains esprits de corps, il devient rapidement l'icône relative à l'amour ; avec la flèche de cupidon, il est l'amour amoureux ; brisé il symbolise la douleur d'une perte affective ; d'autres variantes existent, mais j'imagine son caractère universel singulièrement à la complexité que je lui envisage de mon côté ; qu'est ce qu'un coeur ? Nos croyances, je crois..."

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faits de diversité
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"un smilodon ailé aperçu dans les rochers de nuages de misanthroplanète ; la poursuite n'a pas duré"

"quelques lemmings en retard viennent terminer le boulot ; bonne soirée à eux"

"on a encore sauvé la planète aujourdh'hui ; espérons que demain..."

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les petites misannonces
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"le propriétaire du smilodon ailé peut se manifester à la rédaction ; on l'a retrouvé, finalement"

"lot de chaussons fourrés à prix déstockage ; l'affaire du moment"

"pour le recrutement, soyez vous-même, voyons"

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la note du rédacteur
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en petite note finale, le constat d'un tout assez peu philomorphique, mais bon, je gazette, alors voilà ! Quoi de plus ? C'est pas la note qui va retranscrire tout propos déplié juste là, non. Et j'ai faim, je suis un peu bougon d'amour
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< .gazette. >
« Modifié: 20 février 2021 à 22:29:49 par Dot Quote »
"i don't care if your world is ending today
because i wasn't invited to it anyway
you said i tasted famous, so i drew you a heart
but now i'm not an artist i'm a fucking work of art"

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Chrystaline
« Réponse #91 le: 17 octobre 2020 à 00:01:19 »
un petit misanthrope de pluss, oui, j'ai soit internet soit le clavier, c'est donc chiant de prpoduire et de diffuser, mais ainsi je me recadre peut-être, bref, pour ne pas trop flooder, voici une production dans laquelle je me figure le renouveau du mythe, qui ne s'inspire plus des métaphysiques divines incarnées humainement presque, par ces fameux grecs anciens, mais... au contraire de ce qu'il y a de plus physique dans le monde réel qu'on connait et qu'on partage ; ici le mythe de l'anthroposinge, en tant que divinité animale, c'est pas du panthéisme quoique, mais en tout cas dans la dimension réfléchie de la distinction entre le concept incarnant et son incarnation... je pense pas être très clair, mais tant pis, voilà !


Chrystaline
#solitude #misanthrope #légende #mythe
ɖ


C'est un singe né dans une source d'eau claire.
Toute petite.
Cachée dans la montagne. Au détour de mille déserts, on parvient à cette montagne, et il faut afronter la pire solitude pour trouver cette source, car personne ne foule jamais ces terrains. Il n'y a pas d'animaux. Aucun mouvement autre que celui du vent. Dans les arbres, les buissons, les herbes, ces êtres qui semblent ici vivre dans une toute autre réalité, lente, presque éternelle pour les batifoles des insectes et des larves.
Mais le singe est né là-bas, depuis la source claire.
Il est clairement l'image de l'esprit, car un singe qui ne nait pas d'une mère et d'un père singe, je ne suis pas sûr qu'on puisse appeler cela un singe, et ce en dépit de son corps d'hominidé velu et diffracté depuis l'embranchement généalogique tel que... bin y'a pas de généalogie, puisqu'il est né d'une source.
Chacun se fait son interprétation : la barbe d'abord, la queue d'abord ? Comment est-il sorti de cette infractuosité géologique ! La source on se la figure : une roche un peu beige, un peu anguleuse, et dans ses formes découpées au hâchoir, un trou. Sombre. Qui s'enfonce dans une falaise, en haut d'un sommet. Et le singe serait sorti de là, comme l'eau en sort probablement encore, si cette source existe ; ce qui n'est pas assuré, parce qu'une source qui se targue d'enfanter un singe, c'est assez peu crédible en général.
Bref.
Et le singe il était peut-être dans un oeuf, vas savoir, pour respirer sous l'eau. Ou il avait un cordon ombilical, mais de lui nulle trace dans le récit, on ne saura donc comment il était nourri avant de vivre.
Ca a peut-être fait un bruit de dessin animé. Un doux éclatement de bulle parmis les glissements d'eau. Plop. Et puis la source elle coule, alors le singe il a coulé aussi, pas dans son sens à lui de sombrer au fond de l'eau, mais dans le sens du cours, d'eau, qui coule non pas vers le fond mais bien vers l'aval.
Au début il dormait le singe, et puis y'a un truc qui l'a réveillé. Il était encore dans le désert, il n'y avait que des végétaux aux alentours du lit de la rivière, et il voguait, dans son oeuf ou tirant son câble, il dérivait, au gré du courant, stable ou pas mais surtout : doucettement vite. Il filait à allure sereine, mais lui n'était pas serein. Alors il a pleuré. Il a crié, et le flot s'est élargi, et a ralenti. Plus calme, apaisé, les vagues le voyaient plus plat, étendu, et grand aussi. Une barque de feuille aurait accueilli le singe qui commençait pourtant à se noyer. Une grande barque de feuille, qu'il n'aurait pas eu de mal à aborder, et qui lui assurait un confort insubmersible.
Le singe serait né d'une source qui aujourd'hui est tarie, peut-être, même elles, doivent mourir un jour.
Mais lorsqu'il a vogué, jusqu'à l'océan, c'est en s'imaginant parcourir le temps. Depuis l'origine jusqu'à l'estuaire. Un détours jusqu'à l'enfer. Car lorsque la barque est arrivée, un jour de tempête, au bout du fleuve, cela a été pour que l'orage l'entraîne dans le vortex océanique, sans fond, sans limites d'horizon, et avec des gros nuages colériques.
La barque aurait échouée sur une île, et le singe de maugréer n'aurait eu qu'à rejoindre une crique pour se sentir en sécurité. Mais ce qu'il ne concevait pas, c'est qu'il était cloitré. Depuis sa source à tarir, tout le long de l'eau, et jusqu'à ici, il était resté dans le désert, et dorénavant coincé sur son île, sans embarcation ni désir de s'enfuir, il ignorait, totalement, l'existence du monde.
Dans sa tête pas d'autres singes.
Dans sa tête pas de lion.
Pas d'araignées tissant du linge.
Pas de loup discrètement posés là.
Comme une empreinte qu'il ne voyait pas, le singe.
Il a parcouru l'île, et n'a jamais pu en sortir.
S'échapper de cette idylle avec lui-même ?
Il n'aurait su y penser, car autrui n'existait pas pour lui.
Seul le monde s'offrait en sa conscience, et ainsi il se prenait pour l'esprit, le pur, celui de l'importance, de ce qui était sûr, pour lui, de le ressembler.
Il y avait aussi une source d'eau claire, sur l'île déserte du singe. Et un jour par mégarde, il est tombé dans la faille, et n'en est jamais remonté.
Tout ça ? Pour dire que la vie est comptée, dans son rien absolu.


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GR333N
« Réponse #92 le: 19 octobre 2020 à 19:49:29 »
yoyoyo pas un zanthrope, mais 3 zanthropes, c'est GR333N, parce que ça vertifuse du truc de je sais pas quoi, et en vrai oui, tout un tas de trucs à expliquer mais au fond osef, pis moi aussi jmef, pis c'est juste du propos misanthropoppotame, un peu quand même parce que sans cuir il fait vite mordre ; heu bon...


terre de ver
#délirium #bestiaire #lombric #misanthrope


c'est un lombric

il est un peu bougon parce que le monde est vaste pour lui, et il creuse sans cesse, son chemin, parmis la grouillante masse sous-terraine, avec cette peur incertaine, de ne jamais rencontrer la lumière ; le lombric est un tube digestif qui digère l'environnement, c'est ce qui se fait de plus volumineux en terme de biomasse terrienne ; autrement dit si on mettait chaque espèce sur une balance, c'est le lombric le plus fat' ; et puis bin moi j'en vois rarement ; lui je le vois, un peu bougon, parce qu'il a décidé de traverser le trottoire un jour de pluie, non mais

le lombric il est là tout glissant, et il se tortille comme sur un tapis de braise ; du macadam ; c'est horrible qu'est-ce qu'il vient foutre ici le ver ? il s'est paumé ou quoi ? je veux dire, moi, en tant que j'aime les environnements hostiles et durs à mâcher, je me dis quand même, non, là c'est trop dangereux ; il risque de sécher, déjà, le ver ; bin ouais tu le laisse au soleil le bout de viande, il va vite passer comme au grill, et tu sais à quoi ça ressemble, une chipolata de barbecue naturel, hein ; ouais, bon, sauf que ta plancha c'est là où tu mets tes pneus, et puis la saucisse c'est un truc pas découpé à des fin thanato-dissimulos, hein ; donc t'as ton ver il est là, tout bien cuit comme un oeuf sur un rétroviseur de la côte méditéranéenne, et puis bin c'est quand il pleut pas ; là il pleut

donc il se tortille et il est bougon, forcément, parce que t'imagines bien qu'il est là par le fruit de sa liberté, mais dans toute cette histoire si sa conscience avait eu vent des incidences de sa volonté, elle aurait ptetr pas choisi de s'aventurer sur la dangerosité immense du trottoire ; ouais ; parce que même quand il pleut, il peut lui arriver tout un tas de truc au ver, ouais ; déjà, il peut pas rentrer chez lui, parce que creuser vers le bas il essaye, j'suis sûr il essaye, de trouver une sortie au trottoire, mais non, impossible, y'a pas ; du trottoire, c'est cette porte condamnée devant sa maison, la sainte terre de ver de terre, qui abrite une biomasse majoritaire de ses congénères, ceux qui mangent la terre et la recycle en la digérant, oui bon les réflexions sur le naturel de l'écosystème...

bref, y'a un lombric il est là sous la pluie, moi je marche, je l'écrase pas, mais je le laisse à son destin que je me figure à peu près bien dans cette ville surabondante de macadam... est-ce pire ?


vert à pied
#naturendanger #forêt #incendi #colibri


c'est un petit oisal touvert

il est un peu fermé, un peu bougon, parce qu'il n'a la place que pour une simple goutte d'eau dans son bec, et l'incendie fait rage dans la forêt trop piquantes les flammes qu'il veut caler de ses allers et retours depuis la rivière, avec sa goutte ; il est là il vole, à deux cents battent ses ailes, et il fonce, tout petit le colibri, entre les troncs pour vite aller arroser le feu

et pourtant

il est vert et il a des pattes, celles qui foulent l'air, de jolies ailes d'oisal touvert, tout fermé qu'il est, le sourcil presque trop froncé, il court, il s'essoufle, et la fumée de l'asphyxier ; il ne sait pas ce que fait l'éléphant de sa trompe, il ne sait pas ce que la tortue porte dans sa carapace, ni ne sait ce que le singe pisse ou pas au bon endroit, parce qu'il est affolé le colibri, oui, tout ce qui est touvert comme lui, les arbres, leurs feuilles, leurs fruits, sont en train de périr pour quelque chose d'étrange, qui se déplace, qui respire, qui bouge et brille, mais qui ne semble pas plus vivant qu'il ne peut prétendre à l'être, puisque sans voix, il fait grincer celle du vivant, ne peut-il être que mort, ce feu qui flamme, qui brûle, qui dans et fait crépiter d'agonie les futurs cadavres de charbon, et le colibri il pleure presque, en serait-il heureux d'apporter pluss d'eau, il ne veut pas que tout meurre, mais l'incendie en a peut-être décidé ainsi, puisque lui, petit colibri, n'a qu'une goutte à la fois, pour chaque graine que le feu emporte, c'est trop peu, il n'a pas le temps puisqu'il bat des ailes à deux cents, de contempler la girafe ou le lion, quoi qu'ils fassent de ce qu'ils font

et puis le feu meurre lui aussi, le colibri aussi, peut-être indifféremment l'un de l'autre, mais dans l'air ils flottent, ils marchent presque, de leurs pattes du velours d'une douceur, et foulant ainsi les masses d'atmosphère, ils se déplacent ; l'un pour la chaleur ; l'autre pour la vie...


pieds d'innés
#prépostapo #bio #marais #philomorphie


des palmes

des paumes ; quoi qu'il faille appeller ce que la granouille a au bout des cuisses de bras, c'est ainsi qu'elle nage, au milieu des carpes et des tritons ; il y a des diptères de toutes sortes, dans ce marais du qu'en-fera-t-on, une zone humide, presque mortifère, mais pourtant au plus profond de l'activisme biologique de notre ère si thanatraumatique ; il s'y couve une intense métabiologie, des trucs grouillants de tout bord, pendant que la planète meurt ; là une graine d'animal, là un bébé plante, ou alors un cadavre d'oisal, un de rongeur, et un autre indéfini ; tout ceci se brasse, c'est liquide et solide, et des joncs poussent dans ce monde pré-opérationnel

des doigts, qui fouillent, que farfouillent, que farfadent et qui fourmillent, dans un maelstrom d'accointances biochimiques, des concordances de temps incarnés, des conjonctures de courbes effectives ; au bout de ces doigt, le plus souvent, une richesse insoupçonnée, car salie par le misanthrope ; celui qui ne s'aimait pas ; le seul à avoir développé ce manque d'assurance, pourquoi, la vie était-elle si paradoxale qu'il l'a fuie jusqu'à ce que la mort le rattrappe, le misanthrope, l'humain dégueulé, jusqu'à plus-de-tripes, écervelé par ce qui l'agrippe à une pensée tournée vers... vers ses pieds naturellement beaux, à admirer, quoi qu'en dise le dos et ses maux carabinés ; de manière naturelle il marche, le misanthrope, il fonctionne ; mais dès qu'on le renvoit à lui-même, à son espèce de forme qu'il se prend à avoir, à porter, sur ses deux pieds, alors là tout s'effondre, et ne reste que l'apoplexie totale d'un égo à la fois atrophié et pourtant surdimensionné ; qu'a-t-il effectué pour s'empêtrer là dedans, le misanthrope ? un brin de café mordu de trop, arraché à une plainte venimeuse, sur une tige d'été, ou au contraire un chardon, d'hiver, et maintenant il a un bonnet à porter, l'âne qu'il est, en pire que le vrai, puisque de gris tous les deux se supportent, mais l'un n'a pas la prétention de l'autre à déroger à l'ordre ; et une carotte est si vote orangée

en définitive, il est normal pour le misanthrope de n'avoir que deux pieds, mais alors il se dit qu'il lui faut plus de chaussures ; et les chaussettent


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Boogon
« Réponse #93 le: 23 octobre 2020 à 10:56:18 »
Ah ces histoires parce que je ne sais pas quoi...


boogon
#bestiaire #zanthrope #instant #bowling


c'est un singe un peu bougon, il déboule dans un tas de singes ; un tas de singes bougons ; ils sont là oui, genre en masse, informe, grouillante, immobile et pourtant agitée comme de tics incontrôlables, des remous haussant une épaule, un milieu de lèvre, un coin de sourcil, ou encore une oreille, un auriculaire ou un coude, ou même un genou, un orteil... ils sont là donc et l'autre il déboule sans prévenir ; il inventerait bien une métaphore incarnée pour signifier l'effet d'un projectile fonçant dans un rassemblat de figures érigées vers le haut ; instables elles sont, longilignes par leur forme, comme des brins d'herbe qu'on renverserait si facilement si on était un projectile de type singe bougon déboulant dans un tas de singes bougons ; parce qu'en fait oui, ils sont là, tous, tous bougons ; y'a le roi des bougons, il est très très bougon, et puis les autres, ils sont plus ou moins bougon, mais toujours, toujours pas dans la perfection du roi bougon ; alors y'en a des grincheux ils disent qu'ils sont pas bougons, et ils s'en convainquent absolument, le souroire vers le bas là, ils croient qu'ils sont autre chose ; vas savoir ; un état pas bougon, mais comme si ; comme surtout, comme, tout court, comme bougon parce que c'est juste différent si ça l'est pas ; bref il faudrait pas qu'il déboule l'autre, parce que c'est jamais au bon moment qu'un bougon subit la vie ; et c'est pourtant à chaque instant... le singe bougon il déboule, là, comme une boule de bougonnerie, ramassée et poilue, dégringolant du haut de la montagne comme l'eau coule dans les lits, et il est là figé dans l'instant fatidique, où il déboule dans le tas de singes bougon ; parce que là la photo vaut le coup, c'est sûr : y'a des regards qui se perdent, c'est plus le temps ; les yeux s'aperçoivent en l'instant, plus ou moins tous au même moment, à quelques unités près, et puis bin... les yeux qui braquent c'est un peu comme les pas d'un girafon ; et dans la forêt quand on a des quilles fines ou un regard désaxé, on finit par géométriquement ressembler à quelque chose comme un truc ; mais là c'est les regards qui sont désaxés, parce que le singe bougon déboule comme une masse, dans cette masse, de singes bougons, et que par-delà le plongeoir, il y a la piscine, et que l'eau est poilue ; les singes se grattaient ou s'épucetaient, ils sirotaient l'air ou embêtaient les mouches, se frottaient le crâne, un truc oisif pour chacun, chacun le sien, bien bien oisif, jouissif pour ça, parce que quand on est bougon on aime bien le rien, le néant, le ah-je-me-suis-posé-ça-fait-du-bien-je-décolle-plus ;  plus jamais ; jamais de la vie ; jamais jamais ; sauf... quand y'a un projectile hostile qui déboule, bien évidemment ; mais là la réaction est impossible en la seconde ; car il déboule comme une envie de pisser, comme ça au hasard d'une mécanique gravitationnelle des fluides, il a dévalé, dégringolé, et maintenant il déboule, là, dans le champs de singes, au milieu des paisaibles et quiètes immobilités de leur station ; assis, debouts, couchés, vautrés, affalés, ils sont tous posés là comme si on les avait posés là ; et puis comme ils paissent tranquillement la paresse, là dans le champ, un peu bougons suffisamment pour ressembler au roi bougon, celui qui n'est pas là, parce que bon, il avait autre chose à faire faut croire ; et puis non, donc l'autre déboule, il les surplombe ; avant de s'abattre dans le tas, il est là, en suspension, comme s'il chutait d'un étage, et la terrasse est molle ; les singes en tas s'amasseraient volontier pour absorber le déboulement, mais ils n'ont pas le temps ; un déboulement, c'est là, comme ça, on a pas le temps de réagir ; juste peut-on, quand on est singe de tas, prendre la mesure des choses pour gérer l'imprévu, l'imparable, ce qui ne nous laisse pas le temps de réagir ; oui, sur le sourire du singe bougon, on ne sait plus où est le haut du bas, car il rouleboule tel le hérisson, et une fois monté le voilà descendu, une fois retourné le voilà pirouetté, et ainsi jusqu'à ce qu'il déboule là, dans l'instant, avec une forme approximative par dynamisme effectif mais suspendu, il a un sourire en triplaxel d'hélicoïde, en fait, c'est pour ça que c'est compliqué pour les autres d'avoir autre chose que des regards désaxés, flous, une paupière pas comme l'autre, un sourcil un peu gauche, une arcade grassement agitée par le réflexe stoppé dans l'instant là, où le singe déboule dans le tas, ils sont donc, totalement en train de se surprendre par surprise, ces singes un peu bougons ; et puis bin comme on peut renverser un champs de brins d'herbe avec un caillou qui bourlingue, le singe va renverser ses congénères, et il est totalement impuissant à ce ressort des masses qui fait qu'on en arrive là, à ce moment précis où il déboule, quel est-il cet instant précis puisqu'avant celui-ci tout était déjà là ? eh bien... en fait... c'est que les brins d'herbe ne sont pas comme les singes : eux, ils se relèvent par élasticité, et non par effort ; le pli de la pelouse, sur la pelouse des singes, en tas rassemblé dans le champ, comme dans un coin de jardin ; et les singes poussent, ils paissent aussi, et ils passent comme on les renverse, lorsqu'on est un projectile hostile, ce que le singe bougon est forcément ; puisqu'il est bougon

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Re : Chatouiller le misanthrope
« Réponse #94 le: 23 octobre 2020 à 13:21:39 »
Je te commente Boogon : c'est plein de vie, les mots grouillants confus et bruyants comme des singes, style qui m'a hypnotisé : tant on se laisse embarquer dans la complexité où tout reste simple, et la trame fluide à suivre, parce que ta phrase coule d'un point A à un point B, en restant bloquée à certains moments (peut être quelques répétitions de trop avec "bougon", qui enlève la fascination pour la remplacer en lourdeur), à tourner autour, en continuant son chemin inéluctablement.

Les idées fusent, c'est plutôt génial parce que ça sort de tous les côtés en brut et c'est parfois drôle. Tu sembles décidément avoir quelque chose d'affirmé dans le style et, même si pour toi c'est naturel ou bien que tu t'en fiche, ça fait plaisir de lire du style : c'est même, pour moi, tout l'intérêt de la littérature. Et tu arrives là avec un texte court à l'exprimer et à l'affirmer dès les premières phrases, très fort.

Donc, pour conclure, je prend ce texte, justement, comme une espèce d'exercice de style où tu t'amuses bien, où tu rigoles même un peu (car il y a toujours un sourire en coin), qui essaye de décrire complétement et obstinément une situation qui prend des dimensions un peu surréaliste, quand on y pense...
« Modifié: 23 octobre 2020 à 16:55:32 par Safrande »
Il regardait le verre non à sa portée d'une façon de reproche.

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Bouquet de fleurons
« Réponse #95 le: 26 octobre 2020 à 13:44:39 »
yo, yoyo, alors oui donc déjà merci Safrande, le fait est qu'encore une nouvelle fois ta commentation vient me faire réfléchir de manière assez conséquente pour que j'y octroie la valeur d'une désatrophie ! cool cool donc, merci, je n'ai pourtant pas grand chose à répondre et tu m'en vois désolé, et donc, pour un peu quand même renvoyer du contenu, voici, un nouveau zanthrope plutôt axé délirium lexical ; des sons, du poésisme un peu par son, du sens, mais pas forcément celui auquel j'avais initialement envisagé de donner la mission de poursuivre ce touvragesque agglomérat de mes considérations naturalisationneuses... huhu



bouquet de fleurons
#ouais #znthrp #déliroprozavère #végestiaire



c'est un bouquet de fleurons

tous plus vaillants les uns que les autres, ils vont, et c'est ainsi que se font les combats, les afronts, les fomentats les plus abscons, qu'ainsi dissimula le côté bon, de ce qui se fait, là, en place du bastion, le reliquat de ce qui était, las, jusqu'à trépas, que nous passions ou que nous ne passions pas, c'était un la, un diapason, un peu délié, de déliaison, car il en était lacé ainsi, déplacé aussi, délaissé surtout, ce petit rien du tout, qui ne valait pas un centiment, un sentiment, dans une capuche, que rien n'aurait su rendre fétiche, d'autre chose que d'un hémistiche, des vers, des vertueux, des verts tueurs d'abomiffreux vengereurs, qu'un doux froissement de pastiche aurait déniché depuis la grotte, aux illuminés, aux enflammés, ces pots tachés de pistache, verts, tués, comme on meurt de moustache, comme on pleure et là on se cache, et le bouquet de fleurons, il est émoussé, émoustillé, épousseté, épousé de la forme qui le sied, celle d'un derrière trop molletoné, doux, moelleux, pour ce fessier désordonné, que constitue leur humanité, dégringolée depuis que se figure un visage, toujours, celui qui d'entre les sages, par amour, aurait, non, c'est, trop con, mais, crevons, aurait-il soufflé dans les nuages, puisque d'impies icônes seraient en leur présage, un brevage, dont la présence rend toute trance inutile, toute pertinence futile, toute absence rutilante, mugie depuis que lente est l'apoplexie cadavérique des proesthètes, des potêtres, des apoètes, les apories ne manquent pas pour définir leur aveuglement, à ces enfants de tous les temps, non, vraiment, ce qui rend ces diantreries si alambiquées, ce n'est pas le contraire de ce qui fait qu'elles sont compliquées, or donc, si oui, si non, ciment de nos boissons, et les fleurons de siroter, le bouquet de s'enivrer, les épées de s'émousser donc, s'émouvoir aussi, c'est mous, mus par l'amont qui les déverse, qu'ils se croient libre de faire tomber l'averse, non mais quelle pluie que leurs larmes, ne fait-il jamais beau ou leur manque-t-il ce charme, qui valse entre la météo d'aimer les dieux les idéaux, les idées eux en sont dévots, lésiner peut causer du tort, et c'est par-delà la mort, que le bouquet fleurira, l'hésiter à l'heure du glas, lésé-t-il fut ce trépas, trop pas, glorieux, d'un pas, grâcieux, il re, tomba, d'entre les cieux, pour qu'aucun autre cas encore plus sentencieux ne soit en bas d'une note salée, trop ou trop peu, mais pas au goût, de son aveu, à ce bouquet, qui une fois défait, de son ruban, se rue sur banc pour y défaire, ce bout qu'on, voit parfois, celui de son estomac, il va en chier dans la vie, contre les murs m'est avis, que ce fleuron soit ou ne soit, à se torcher dans les cocons de vers, à se planter des chaussons de verre, dans l'apparente lenteur des pieds, que se traine à bras d'épée, qu'a-t-on eu à la forger, cette fleur du mal si perdue dans ses marées de sang, as-tu peur des remords, cher enfant, celui de leur armée de biens pensants, de veineux veinards dévitalisés, dévantardisés, dévalant l'ouvrage qu'on avait jusqu'à lors maîtrisé, et qui s'en va à l'orée des déchets de cette humanité oui, non, pourquoi, pourquoi le fleuron se doit, de s'émousser je crois, moi, que tout ceci est précisé, parce que d'un saut, vers le haut, un sôt, s'ôte, de l'équation, c'est son blason qu'on valorise, lui dans sa vie, n'a que la méprise de ce qui lui a déraisonné la prétention, à n'être que le propre piment de son entêtement, à lui, à eux, nan, vraiment...

un bouquet de fleuron
il ne lui manque qu'un G et le compte est rond

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Sin-shop
« Réponse #96 le: 27 octobre 2020 à 21:28:23 »
bon heu donc j'avais pas l'inspi, j'avais la ténèbre, donc ce petit texte est écrit mais je ne le poste pas ; peut-être un jour le terminerai-je, ou l'améliorerai-je, ou m'en satisferai-je, assez pour le poster ; mais pour l'instant c'est un diforme, un moche, un globuleux purrulent, une dégoulinure pas cool...



sin-shop
#marchand #sim #shop #znthrp



texte manquant

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Fanthrôpe
« Réponse #97 le: 27 octobre 2020 à 21:29:07 »
bon heu du coup j'avais la ténèbre, pas l'inspi, mais je me suis forced un peu par envie, et ça donne ça, j'le trouve pas top, moisi même, rance en tous cas, et tout sec, tout pas cool, mais comme qmm, bin le voilà, il est à sa place même si j'assume pas trop, si je suis pas satisfait ni fier, car dans tous les cas c'est moi, ce honteux truc qui fait des trucs minables, mais qui essaye d'assumer parce qu'il se dit que c'est en assumer le minable qu'on devient un jour, autre chose, quand initialement on l'est ; ce qui est surement valable pour tout, quoi qu'on dise ou pense du déni et de l'évitement... heu bon bref, un zanthrope de mauvaise foi



fanthrôpe
#vide #chaînes #znthrp #fantôme



c'est un fantôme un peu bougon

il se traîne un boulet, dans la vie c'est pas facile, déjà, mais dans la mort en fait c'est pire, surtout quand on la vit depuis un moment ; le fantôme il n'a plus de rêve sous les draps, et des trous cadavériques de ses yeux, il n'y a que ce sentiment de vide, des orbites en tissu comme percés pour faire peur, mais par erreur, glissées pas en face d'un regard, celui, mort, de ce fantôme qui a perdu la vie, et qui se traîne son boulet ; pourquoi ? parce qu'il a vécu enchaîné, et que la mort ne l'a pas libéré ; il est là, avec son poids de l'existence, il se rappelle, la douleur, l'asphyxie, la noyade même, celle qui l'a fait couler au fond du fond, avec son parpaing de leste, enchaîné qu'il est à quoi hein ? sa métaphore problématique ? l'image de l'inéluctable part de létal dans toute biologie ? un truc qui fait que oui, il a vécu, misérablement, et en plus il est mort, misérablement, et il l'est encore, toujours, alors il se traîne comme son boulet, et rien n'est plus palpable pour lui, il traverse la réalité sans qu'elle n'ait de prise sur lui, elle l'ignore, s'indiffère de tout ce qui pourrait relever de sa présence ; parfois amoureux, il la caresse et elle s'enfuit sous l'évaporation de ses doigts ; parfois joueur, il veut d'une pichenette, agiter sa mécanique complexe, et elle reste intouchée, placide, comme s'il n'existait pas ; il n'existe pas ; parfois triste, il pleure en espérant que les gouttes ne touchent pas le sol, et effectivement elles disparaissent avant de le rendre lui, à son état intangible ; parfois colérique, il voudrait tout envoyer balader, mais il n'y a rien à frapper, rien à retourner, rien à écraser ou détruire, alors il se retourne contre lui-même ; parfois, donc, ce fantôme voudrait exister, et alors il se rappelle à comment c'était ; c'était atroce ; mais la mort l'est encore plus, alors, il se dit stoïquement que tout ce qu'il gagne dans le temps, c'est sa douleur, et que ce qu'il a à faire, c'est de la gérer dans sa croissance ; car de cette gestion nait le bonheur, la bonne et heureuse heure, celle de la satisfaction, qu'il a trop peu connu pour n'être que ce flottement d'air, cet indistinct marqueur du néant, ce filtre invisible, cette matière intouchable, et il ne peut, autrement qu'exister, ne rien être ; ainsi il erre, ainsi il vagabonde, et jamais il n'espère, que son âme ne déborde, autrement que par la ténèbre qu'il sait vivre de mort atemporelle ; il se demande si on peut mourir une fois mort, et comment ça s'appellerait alors ; peut-être un jour arrêtera-t-il d'être ce fantôme au boulet lourd d'absence de poids, s'il vivra à nouveau d'un retour cyclique, ou s'il s'élevera sur une ligne qui reste incertaine... en tous cas il est un peu bougon le fantôme, parce que le vide est en lui, le rien, le zéro

alors ? eh bien ; vide, rien, zéro

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Re : Chatouiller le misanthrope
« Réponse #98 le: 29 octobre 2020 à 04:00:11 »
alors ouais, c'est encore un truc de truc, pis ouais ouais, nan franchement je perds la tête, c'est triste d'ailleurs parce que je croyais déjà être pas mal over débranched, là c'est la fin de tout, je suis plus que l'atome de ma conscience coincée dans l'univers de mon corps, et puis plus rien n'a d'importance, allez manger des planètes, c'est drôle, il faut du spontonix à l'éponge médullosurrénée, parce que sinon ça va mousser de chats oui ça parle de chats mais vas savoir, je sais pas ce qui m'a pris, en fait ah oui, je m'emmerdais...

#dlr #basment #cats #znthrp

chats touillent

la tambouille,

oui, car, chats sont si chaussés de coussinets sans soucis de coupures d'internet, qu'ils sont saucisonnés au laser, le reddot, from the basment or not, et puis, bin zanthrobserve toussa, parce que cèpes alpitant remarquent que toussent eux-ci, aussi, et chats peaux s'électrisent en dressant la queue, parce que ça vibre mieux, pour s'électriser les moustachisses, donc...

cède en une maizon, celle du thrope, du tronc de la grogne, de la bougue, de la zone de confort du fier fistuche des fastidwiches, ces laborieuses gastonomies à la souris, pour chats qui sont là, à laper le lait, à miauler de miel, à moeller le moelleux sans pareil de leurs yeux, incisés...

ya un jardin, avec des hortenses, des roses, des chrysanthèmes, des iris incisés, et des...

un portaillon, de portebaillon, qui porte les millions de vers de terre sous la terre, oublions, un instère de mystant, quelque austant paratonnerre, oui, car quand, ce lune de ciel montre un arret au port, c'est que l'arriéré démord toute morsitude de remord, il se thrompe, parfois comme un nez-les-fants, les enfants, sont en throp, nombreux mais qu'en, fanteront les fantaisies non, alors ; eh bien, c'est chats qui sont, mastouchus, mistachés, monstres cachotiers de la nuit, de la zanthropie, de la thérapity, chats son gris de nuances, songes à la luance, un peu sombre, alors ils y pensent, et plissieux de plaisir bonheureux, le zanthrope gargouille à défaut de ronronner, mais au nez, il n'en a que d'yeux, à donner, aux enfants, des dénoués à l'aveu, car eux, sont, des, de l'intérieur, alors que lui, sa maizon, est à l'extérieur, au foutraque de fantrastoque, stop, c'est la portanz d'un ovni, aux allées et venues devenues avenir ovoïde, puisqu'euf, eux, dans l'oeuf, n'étaient que ces zumains qu'il zanthropait

donc chats se taisent en zuiniquant, car...

ils touillent des carabistétards, des travailloristes qui d'horreurs se pistent à fleur de tristesse de chats, sont là chats car vrombissent commoteurs, de commotion, là, des, équations, les touillent de cuisine car la tambouille est une marmitte de mazout, comme une potion magique que seuls les ermites savent rendre comme zout, c'est toute, là, la magnificience du doute

et puis chats pitrent
et chats virent
chats mêlent
chats
filin
mauve et coûteux veston


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lorsque d'être blessé j'eus le droit
« Réponse #99 le: 01 novembre 2020 à 21:22:50 »
un petit zanthrope qui n'était pas sensé en être un mais soit, au moins j'arrête deux secondes ma fixette sur le nano... Je sous-titrerais volontiers en "l'effet rajoutunecouch", et heu voila j'crois on connaît tous ce sentiment non ?

#foule #écrase-tapis #débandade #znthrp

lorsque d'être blessé j'eus le droit

ce moment où tu marches dans la rue serein, pénard, et que tout d'un coup la foule te submerge pour une raison manifeste d'un quelconque évenement effusif de démographie, et spontanément configuré de telle sorte à ce que tu en subisses l'assaut d'une vague imparable, et qu'alors tel le lionceau dans la valée, tu te dis que les gnous c'est gentil, mais que oui, tu peux te faire applatir par le tapis social de la débandade ; bon ; bin voilà, donc t'es là pis avant que Mufasa rejoigne les honneurs pour une raison X ou Y, ouais, il se passe des trucs, c'est pas juste y'a-des-gnoux-qui-courent-et-tout-se-passe-bien, nonon, c'est la débandade, et en plus bin ouais, donc t'as un lionceau là-dedans, il se fait un peu marcher dessus, et en vrai dans l'histoire vraie c'est encore plus vrai, ça fait mal étou, pis bin t'imagines le truc qwa, tu te fais piétiner, pis roulebouler, emporter par les pas foulés de la foule qui ne t'as pas calculé, et genre t'en as forcément un ou deux même, qui sont là genre : "ouaiiiis, traîne pas là sérieuuux, tu fous la merde partout !" alors bon, au début c'est déjà pas marant parce que tu te prends des baffes par des chaussures ongulées de quadripèdes un peu bestiaux, pis ensuite, ils sont là à essayer de te faire entendre leur raison de panique t'sais ; l'autre là, le cicactriciel, il a tout fait en sorte pour que les gens soient désorientés, pis ils essayent alors de faire bonne contenance avec ce qui compense très bien en ces circonstances : un semblant de forte colère, puissante contre la faible peur de... bref ; le plus important c'est que toi, à un moment dans ta vie, tu marches dans la rue comme ça, t'as rien demandé, et puis t'as la foule qui vient te gueuler dessus comme quoi "faut pas se faire marcher dessus, ça gondole la route étout", et puis que "t'avais qu'à pas être là" et que "ouais" ; bon, t'as même pas eu le temps de digérer ta douleur t'sais, tu penses même pas à aller te plaindre encore, ou quoi, nan t'es juste en train de morfler, et le gnou il te le reproche ; ce truc pile poil que tu voudrais bien lui reprocher à lui ; donc bin chelou quoi, parce que là t'en as déjà pris plein la gueule et tu sais pas trop comment te relever, du coup, parce que les gnous ils sont toujours là, tu sais pas trop comment ils arrivent à ne plus te marcher dessus, mais ils continuent de gueuler comme quoi "hélà monsieur, le passage, c'est pas pour les veaux", ou bien que d'autres trucs qui leur font bien chier visiblement, alors qu'ils sont là en mode masse de glue appeurée, condensée de pleurs, ivre d'interdépendance, voire même carrément enchaînés dans leur cohésion, pis ils voient pas que c'est eux le problème, et que toi dans tout ça t'as rien demandé du tout, et que t'as pas eu le temps de prendre cher que on vient te demander des dommages et intérêts, nan mais sérieux c'est quoi ce moment de merde dans la vie où t'en arrives à là ?

parce que moi je comprends un peu en quoi y'a de l'échange de fluide, mais c'est homéopathique comme effet : le mec qui t'écrase de marchant dessus, lui tu sais qu'il a un peu fait exprès et qu'il en prend la sérénité que t'étais le seul à la porter dans ce coin de rue, pis qu'ensemble ils en manquaient un peu, donc ils te dévalisent, et toi tu en prend autant : ça les déleste pas trop de leur masse de verve, mais celui qui t'a marché dessus en premier, il la sent ta sérénité envolée, ouioui...


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zip
« Réponse #100 le: 04 novembre 2020 à 09:16:48 »
zip
#bougon #signature #znthrp #débitage-dééliropathe
toussa parce que
j'ai trouved
une signature
pour zp



c'est un zanthrope qui déboule dans un tas de feuilles

il a l'air bougon, il a l'air con, il est pressé ; il se ferme comme un éclair et hop tout le tas est ramassé, d'un coup de pelle du dix-huit juin, et franchement, y'a un truc pas clair parce que dans le sac, ça fait froutchfroutch et quand on s'assoit dessus ça fait molemole, et puis du coup il a déboulé dedans, y'a eu comme un feu d'artifice, et puis hop en un tourbillon tout était aspiré nan mais franchement, jusqu'où va-t-on, dans ces tropicanullités, pour au final aspirer des feuilles qu'on aurait mieux fait de les laisser hors du sac ? bin ouais il se demande le zanthrope, parce que bon, heu...

en fait ; en une fraction de seconde il s'est passé une ouverture de parachute, oui, parce que il était pas là, il était là, et hop y'avait plus rien ; un éclair magique au chocolat, il déboule pour rien pis bon heu, c'est juste rigolo à voir, parce que manquerait plus que y'ait un singe ou un hérisson en dessous du tas de feuilles et les champignons on peut oublier de les jeter dans le sac aussi, sous réserve qu'ils soient commestibles, parce que... oui, le zanthrope ne mange du fongius que s'il est un peu magique comme un éclair au chocolat !

c'est toute la recette d'ailleurs, un peu du magique powder, juste une goutte ; dans le café sombre et ténébreux du zanthrope, ô qu'il est sombre et ténébreux son café, puisqu'il est bien dégueu, non, même pas en vrai, quoique, mais, surtout, il est sombre et ténébreux, parce qu'il est zanthrope et que l'éclair magique il s'en fout parce que le chocolat est l'esclave exsangue de l'humanité, et le café aussi d'ailleurs, et lui aussi le zanthrope ; c'est pour ça qu'il se dit que hop, un coup de balais aspirateur, et c'est terminé les feuilles

les feuilles végétales ; oui, elles sont là avec leurs nervures gravées comme du code d'arbres, et lui il se dit mais merde, pourquoi ça traîne par terre tu vois ? pas une seconde y'en a un qui s'est dit je vais ramasser ; alors il ramasse lui, en déboulant dedans par surprise, oui, au cas où le tas s'enfuie, le tas de feuilles, s'il se mettait à roulebouler évidemment, il faut l'attaquer par surprise, et ne lui laisser aucune malheureuse petite chance de fuite

avec le sac c'est pratique, un tour de ficelle et hop, y'a plus d'espace, ils sont tous confinés les feuilles, et quand on s'assoit dessus ça fait frchtpchtch,  parce que les feuilles sont mortes à l'appel du rateau, donc il fallait un aspirateur, pour tout hop ! aspirer et faire comme si de rien n'était, ni le brin pudique ni le champignon privé ; le hérisson ira dormir ailleurs ; les scolopendres, c'est encore une question délicate...

pis les feuilles dans le sac, elles racontent quoi elles ? hmm ? elles racontent qu'elles devienent de forme flammesque, oranges, et qu'elles se prennent pour du feu ; mais voyons non mais qui a dit un jour qu'il fallait à ce zanthrope le besoin d'enfermer du faux feu dans un sac il faut savoir, mais pas maintenant, non, parce que le zanthrope il est déjà reparti, avec son sac sur l'épaule, et il va faire un puzzle de recoller les morceaux d'une toile magique au chocolat d'éclair de café

oui ; par exemple il va cartographier les méduses, parce que leur plan d'incidence varie en fonction de l'hygrométrie variable, or donc, tout ceci étant dans l'absolu plus que mords-la-loi, il fallait qu'il s'énerve un peu le zanthrope sur ces méduses, mais non, elles piquent et elles mordent comme la foudre, c'est bien ; mais...

il est un peu con et pressé le zanthrope, parce qu'il est en réalité un zentrip, il est en voyage vers la zénitude, ça lui prend un moment c'est sûr, et il a besoin d'un tapis cousu sur mesure, à sa botte de verre, il n'en est que plus mûr, moins vert, et le store d'ouverture de sa prison de terre ne sert qu'aux morts qui veulent de la verdure sur leur tombe austère ; il est con parce qu'il est pressé, et inversement, alors que pourtant, il n'est aucun et tout les deux, et le reste surtout, surtout, le reste

il est tout compressé comme un tas de feuilles dans un sac, et il a déboulé pas trop bougon, alors que maintenant il l'est, de trimbaler son tas, son gros tas, son gros tas de feuilles dans un sac en ficelle de zentrip

il parcourt la forêt, le zentrip
et il n'a pas d'autre sac
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Free go
« Réponse #101 le: 06 novembre 2020 à 14:10:11 »
un titre facile parce que j'ai pas trouved un mieux...

free go
#bestiaire #manger #frigo #Surp

le singe de bougon il est là au supermarché à frites, et il s'avance dans le rayon

donc à droite, y'a le poisson à tête coupée, et à gauche, le steak de pâtes à la menthe, et juste là, à côté du dégraissant, tu as la viande de mammmouth ; le singe il se dit ouais trop cool on va se faire un geuleton de festin ce soir avec les zautres, ça va être drôle

mais bon, il a pas compris que son ancêtre le zanthrope, il chassait le mammouth lui-même ; et y'a comme un lui qui appelle du fond du fond, et quand une mamie l'ancêtre lui dit un truc du genre qu'il devrait pas s'acharner sur l'étalage honteux de la décandance des relations humaines animales, et qu'il vaut mieux manger des pommes du verger ; bon ; bin elle a pas tort, et puis quand même, parce que voilà, le zanthrope il chassait le mammouth, et y'avait pas besoin de frigo, c'est là où je veux en venir, parce qu'un abatoir, sans frigo y'a pas moyen, alors qu'une bonne bouffe de zanthrope autour d'un feu pour se partager le mammouth que tu t'en trimballe une coquille de savoir si les restes c'est pour les vautours ou les lions, c'est ça le vrai cycle honteur d'une course à la vie qui fait qu'on mange pas que des côtes de blettes au petit dèj, hmm ?

donc le singe il est là tout pimpant, et la mamie aussi toute pimpante, ils croyent ils sont civilisés sur leur carrelage organisés avec des cageots en bois ; non

le zanthrope il avait pas de chaussure, donc forcément, il ne craignait pas la javel nécessaire à l'entretien du carrelage qui ne supporte pas le cirage des chaussures ; et en vrai c'est pas à cause du carrelage que y'a de la poussière partout, c'est à cause que y'a pas de vent entre des murs et un toit, donc t'as qu'à voir ; le zanthrope il voyait, lui, à l'horizon ; il avait froid mais il voyait

pis le singe est arrivé, il a tout dégommé genre vazypa que je te vires un canapé au fond de la grotte depuis la dépouille de l'ours polaire qui se met à fumer grave sévère, et en vrai après il y a le tapis tigre, la balayette écureuil, l'assiette tortue, le couteau couteau, le blé qui coule, et puis ça graine quoi, domination du végétal, je houspille, j'incrimine, depuis quand tu leur dis où les ranger, le singe ? permaculture ? laisse vivre la nature, si elle dégénère jusqu'à lors, c'est uniquement à cause de toi, tu crois pas t'en as assez fait là ? 'fin j'sais pas moi...

le zanthrope il était pénard, quand il était pas trop nombreux ; il cueillait une pomme quand y'en avait trop, et une orange quand c'est les oranges, pis alors là viens pas me dire que faut manger ce que t'as sous la main, j'critique pas la civilisation non, ni ses travers encore moins, non, juste, le fait que le zanthrope il avait pas calculé, et le singe non plus, toi non plus, moi non plus...

y'a trop
on se marche dessus, vraiment
mais je dis ça je dis rien

parce que le mammouth de frigo, au final, c'est comme vous voulez, le singe il s'en fout ; y'a qu'à changer de mode de penser, ils disent tous ; ouais ; on change, on change, t'inquiètes ; c'est cool de savoir que le tigre va disparaitre parce que le tapis est outrageant ; que le cheval ne fera plus d'équitation parce qu'on ne le mange qu'occasionnellement et que c'est toujours de la domination inconsidérée par rapport à un état de nature dont ces pauvres bêtes n'ont plus accès parce que... parce que ? on est partout bordel, le zanthrope il avait pas calculé qu'à force de faire des conneries avec l'ivoire du mammouth, ça lui reviendrait à vieillir tout seul avec sa rage de dent dans un coin pas perdu du tout de sa ville de zanthrope singe, avec son parapluie chauve souris, son perroquet, oui, ou même... le crocodile du cric silencieux de sa voiture, oui, quand il en a une parce que sinon il achète un train, tout va bien quoi, faudrait pas trop non plus prendre les touristes pour des arrivistes, la sédentarité c'est toujours corrompu par le rêve, et l'inverse ferait mal à des yeux de plafond en ruche d'abeilles...

t'façon
c'est le frigo le problème : on sait pas gérer ni le cube d'animal, ni la laitue frahchement vivante ; on pouvait pas juste, manger ce qui vit ? bin non, on s'est dit on va le tuer et le garder mort ; parce que au cas où j'en trouve pas, c'est moi qu'est mort, et il faut pas ; bon bin c'est bon maintenant, nan ? on est pas morts, on a plus faim, y'a à manger, c'est bon, on va pas faire chier avec des frigo ! hein ? quoi ? la machine s'arrête plus parce que y'a pas assez de boeufs sauvages pour les humains carnivores ? bin ils ont qu'à se bouffer entre eux pis merde, et ça fera de l'engrais pour nourrir la nourriture des végétariens, bref

ouais, moi je dis quoi ? le singe il s'est gourré quand il a eu l'idée de mettre un ours polaire dans une banquise en plein désert ; ça... je sais pas, un truc foireux à l'horizon quoi

pourquoi pas un soleil sous la terre aussi ? hein ?

bon, pis voilà, mince quoi
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Re : Chatouiller le misanthrope
« Réponse #102 le: 08 novembre 2020 à 16:42:25 »
Je te commente fanthrôpe : et c'est le texte le plus touchant que j'ai pu lire de toi. A vrai dire ce n'est pas la première fois que je le lis, et la première fois, j'ai fini en larmes, tant, dans le style, le ton, une profonde fatigue se ressent. Il n'y a pas de fioritures. Pas de grandiloquence, ou de mots scientifiques ou philosophiques qui viennent rendre clinique ce qu'il s'y passe. Il y a juste la froideur, le dépouillement d'une chose désolée. Pas de plaintes, pas de sanglots, rien que ce truc qu'on explique presque indifféremment, puisque c'est ce vers quoi il nous pousse : l'indifférence. Ca rend pudique et sobre le tout, et c'est encore plus touchant, comme est plus touchant quelqu'un qu'on voit retenir ses larmes à celui qui les laisse couler.

Je ne comprends pas que ce texte ait été ignoré, il transpire d'une sincérité qui le rend vraiment prenant. C'est une peinture du vide, de l'absence, de l'errance, de l'incapacité presque à vivre, et c'est fait avec juste assez de tremblement dans la voix neutre. C'est très émouvant, et je me demande s'il y a que moi qui le ressens comme ça ? Situation impossible, en cul-de-sac, manque de force face aux événements ; vide, encore vide : qui est la couverture fine d'un corps et d'un esprit écorché vif.

C'est un petit coup de cœur, et cette métaphore du fantôme me fascine et me trotte souvent en tête, depuis la première fois que je l'ai lu, c'est-à-dire le jour où tu l'as sorti. Il y a un peu de Céline dans la façon...
Il regardait le verre non à sa portée d'une façon de reproche.

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Re : Chatouiller le misanthrope
« Réponse #103 le: 08 novembre 2020 à 21:06:01 »
merci Safrande, effectivement ma misanthropie a beau être honnête, elle n'est que 'vide, absence, errance, incapacité à vivre oui, une situation impossible, en cul de sac, un manque de force, écorché vif"... je la traîne depuis aussi loin, aussi loin, j'ai adoré le terme tellement tôt dans ma vie, je ne m'étonne pas du coup, d'être ignoré, surtout comment je peux être amer, corrosif, en dépit de ma volonté à transvaluer ce monde vers quelque chose de positif, et alors que j'ai tu ce qui me donnait la raison, une raison, et qui aujourd'hui se prend des ignorances et des indifférences, mais je fais pareil du coup : je sais pas et je m'en fous, j'ignore et j'indiffère, et donc ça rejoint encore cet inéluctable vide néantique, par désabus et désespoir...

j'ai senti à quel point j'étais impliqué dans ce fanthrôpe, mais s'il t'a touché plus que d'autres, en ceci je ne suis pas sûr de savoir pourquoi, mais je te remercie du témoignage de ta sensibilité qu'un jour je te renverrai j'espère, autrement qu'en l'exercice compllexe mais honorable, qui est celui de te répondre avec la même puissance émotionnelle
"i don't care if your world is ending today
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Re : Chatouiller le misanthrope
« Réponse #104 le: 10 novembre 2020 à 13:10:14 »
Si ce fanthrôpe m'a touché plus qu'un autre, et tu le dis toi même, c'est sûrement parce que tu y as mis un peu plus de toi que d'habitude, et que ce sujet du vide, de l'indifférence, je le vis et le pratique aussi. C'est une grande partie de ma vie.

Je suis désolé de savoir ce fardeau de misanthropie que tu trimbale malgré ta volonté à faire du positif dans le monde ; après, si tu ne peux pas changer le monde, tu peux commencer par changer toi même, qui est le monde. Pessoa disait que c'était déjà le travail de toute une vie.

Je comprends ce ras-le-bol... C'est une sale situation. Si tu as besoin de parler en mp ou autre, bien que je ne sois pas très futé, je pourrais au moins te lire ; aucune prétention de t'aider, simplement de prendre le temps de te lire...

Courage pour tout ça...

Il regardait le verre non à sa portée d'une façon de reproche.

 


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