Bonjour Le nuage goéland (chouette pseudo) !
J'aime beaucoup l'idée derrière ton texte !
Petites remarques au fil de ma lecture :
Les soirs à la jointure de l'automne et de l'hiver, quand votre petite ville s'assoupit après la pluie, vous pouvez vous livrer à un petit jeu.
Ici, je n'aurais peut-être pas mis "petite ville", parce que ton lecteur peut aussi bien vivre au milieux des champs que dans une grande métropole, auquel cas au lieu de te rapprocher de lui, ce qui semble être ton but, il va se sentir exclu et ça met de la distance. Peut-être remplacer par "la ville".
De plus, je ne sais pas pourquoi, le "vous pouvez vous livrer à un petit jeu" m'a un peu dérangée. J'aurais pu être plus prise par ton jeu dès le début si la proposition avait été plus claire, du style "je vous invite à jouer à un petit jeu", ou bien si ça avait été écrit à la première personne ("j'aime m'adonner à petit jeu").
Vous marchez en comptant ou contemplant vos foulées sur le trottoir.
J'aurais mis soit "comptant" soit "contemplant", mais pas les deux, ça fait perdre de l'impact en donnant l'impression que tu n'es pas sûr de ce que tu veux dire...
A la tombée de la nuit, la ville s'est pailletée de lueurs : feux rouges, réverbères orange, phares flashant des voitures, devant des boutiques projetant leur cocktail de lumières sur la rue.
"devantures de boutiques".
Je trouve que tu aurais un opportunité ici de jouer plus avec les couleurs (tu commences déjà avec "feux rouges" et "réverbères oranges", pourquoi ne pas poursuivre avec les phares jaunes des voitures et les devantures bleues des boutiques ?).
Vous avez les lueurs de vent orange avec les réverbères.
Répétition de orange, et cette phrase me semble bizarre, à la fois sur le plan de la forme ("Vous avez des [...] avec les [...]" : je trouve ça maladroit, comme formulation) et sur le fond (c'est quoi, des lueurs de vent orange ?).
Vos pas vont et viennent. Le goudron devant vous brille un peu. Mais le fond de la ville reste mat.
Trois phrases courtes à la suite, j'aurais peut-être préféré une virgule à la place du deuxième point.
Vous vous concentrez sur vos pas et vous êtes pris dans le kaléidoscope de lumières tournoyantes de plus en plus vite !
Ici, on voit que tu veux donner l'impression que tout s'accélère, mais je trouve la transition trop brutale, entre les pas (que j'imagine pour ma part plutôt lents), et puis tout à coup brutalement on passe au kaléidoscope et tout qui va plus, vite, souligné par un point d'exclamation qui aurait pu être mieux amené.
Et soudain, vous soufflez ! A même le sol de la ville, dans le creux du bitume usé s'élargit une flaque d'eau comme une écaille scintillante entre les racines de l'arbre. Vous approchez et elle devient un miroir profond où tout est paisible mais où tout a basculé. Votre silhouette, l'arbre nu et dépouillé, quelques lueurs diffuses, et peut-être un petit coin de ciel incertain. Mystérieuses flaques d'eau ! Vous pouvez souffler.
Répétition ici : "Et soudain, vous soufflez !" - "Vous pouvez souffler".
Autre remarque, jusqu'ici j'imaginais déjà des flaques partout, vu que les sols de villes après la pluie en sont généralement couverts, donc j'ai eu du mal à voir en quoi l'apparition de cette flaque-ci semblait tout changer.
Voilà, comme c'est un texte très court je me concentre sur chaque phrase et je vais vraiment pinailler loooiiin hahaha
Mais de nouveau, sur le concept j'ai bien aimé que tu prennes la mains du lecteur pour l'emmener, brièvement, dans un petit "jeu" brillant, coloré, un peu magique... Le genre de choses qu'on a tous fait un jour, et ça fait plaisir d'être de nouveau plongé dedans...
Merci pour ton texte, à plus !