[ortoolski]

Des fourmis dans les jambes
et sur le pas de la porte
je lis parfois le journal
en pensant à Anne Frank
et à ce qu'elle aurait pu être
ce qu'elle aurait pu dire
faire ou penser?
il est midi tout pile
les cloches s'activent
tout comme moi
je monte dans le bus
en pensant à la mort
à Dieu et au repas du soir
des sièges sont libre
plus pour longtemps
mais je reste debout
prêt à bondir
hors de cet enfer
bon marché
nous passons devant la mairie
une mariée en sort
sourire aux lèvres
quelle mascarade
soit on s'aime
soit on ne s'aime pas
un bout de papier
ne changera rien
terminus tout le monde descend
moi le premier

[Cendres]

Merci pour ta poésie.
Elle se lit facilement.
Je ne suis pas a experte dans ce genre de texte, mais la narratrice(je vois une fille dans l'histoire) a l'aire désabusée de la vie.

Mais pourquoi elle dit, alors qu'elle préfère être debout dans le bus :
"mais je reste debout
prêt à bondir
hors de cet enfer"
Pour elle, c'est l'enfer être dans ce bus ? Mais pourquoi ?
J'ai pensé que c'est pour dire que sa vie est un enfer. Mais être assise ou debout dans un bus ne change rien, tout comme le fait d'être dedans. C'est au pire un élément de sa vie infernal.
Mais honnêtement, je ne vois pas ce qu'elle vit d'horrible. J'imagine une rupture amoureuse à cause de la mariée.

[ortoolski]

Salut Cendres!

C'est marrant que tu penses que ce soit une fille, à vrai dire je n'ai pas vraiment réflechit à ça, j'aime bien la spontanéité en poésie!

J'imagine après coup le narrateur comme une personne solitaire, qui n'aime pas vraiment les gens, c'est pour cela qu'elle reste debout dans le bus pour pouvoir sortir plus rapidement, être plus libre de ses mouvements...
Elle compare les transports en commun comme un enfer car elle se sent mal à l'aise au milieu de tous ses gens pour s'échapper elle pense à d'autres choses.( "en pensant à la mort à Dieu et au repas du soir")

Merci à toi pour m'avoir fait cogiter un peu, en espérant t'avoir éclaircit!

[Eveil]

J'aime ta manière de poétiser le quotidien, avec ce brin de nonchalance et ce dépouillement stylistique caractéristiques de tes textes. Désarmants de simplicité mais non dénués de profondeur et d'esprit, à l'image de ces vers où le mystique côtoie le trivial, et que j'apprécie particulièrement :

je monte dans le bus
en pensant à la mort
à Dieu et au repas du soir

un oubli :

des sièges sont libre