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Le Monde de L'Écriture » Sous le soleil des topics » Discussions » Le petit salon » De la valeur du déni (ou pas)

Auteur Sujet: De la valeur du déni (ou pas)  (Lu 4254 fois)

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De la valeur du déni (ou pas)
« le: 29 mai 2018 à 02:16:39 »
Bonjour à tous,

Pour ceux qui nieraient l'existence du processus de négation de la réalité : n'allez pas plus loin, ceci n'est que pure fiction.
Pour les autres, c'est moi qui n'irai pas plus loin... pour l'instant. Comme d'habitude, je ne veux pas me mouiller dans une vision qui pourrait se révéler désaccointante. Et puis par là même, je me permets de soulever un problème en vous laissant la piste vierge de traces...

Donc : qu'en est-il de la compréhension de ce phénomène ?
Je reprends le schème du sondage pour préciser :

Niai-je à mes parents mes cigarettes adolescentes pour :
- le goût du risque
- la peur du dévoilement
- le désespoir de leur probable désaccord

Occultai-je cet outrage sur la personne de mon enfance pour :
- le justifier
- le légitimer
- le légiférer

Refusai-je l'annonce de mon cancer pour :
- s'assurer qu'il peut être faux
- continuer à vivre malgré l'hypothèse de la mort
- combattre cet état de fait

et autres exemples de ce type où l'on 'suspend l'exercice de l'irréfutable...
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Re : De la valeur du déni (ou pas)
« Réponse #1 le: 29 mai 2018 à 11:41:24 »
À mes yeux, tu ne peux pas échapper au sujet de l'irresponsabilité si tu évoques le déni.

Je pense que tu proposes ici un sujet tourné vers l'individu quand le déni génère une très grande instabilité lorsqu'il concerne des sociétés entières, que c'est à cet instant qu'il prend un sens majeur.

Le Titanic, mon cher ami.
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Re : De la valeur du déni (ou pas)
« Réponse #2 le: 30 mai 2018 à 00:45:10 »
Et la partie immergée de l'iceberg de ton discours m'agite de curiosité !
Développes donc, l'ami, on ne s'en voudra pas de risquer l'irresponsabilité du débat plutôt que la fuite de lui et de nos responsabilités.

Ceci dit je t'arrête tout de suite : le déni n'est pas qu'une question de manquement à notre pouvoir... il peut être l'extrême inverse. Donc l'irresponsabilité n'est pas à échapper, effectivement, mais elle n'est qu'un embranchement partiel du problème... essayons, à la manière de tout bon penseur, d'englober la problématique de fait, et non d'un droit de focalisation favoritiste influencée par la subjectivité...

Là où tu es pertinent est sur la valeur insoupçonnée du déni à l'échelle sociale...
je rejoindrais le débat en effectuant un aller-retour avec l'individu...
- en tant que quelqu'un qui se remet en question, je me nie moi même le plus souvent possible ; c'est le principe de la science d'ailleurs, provoquer l'erreur, qui est à la fois forme de déni de la réalité (par différence entre sa réalité et son imagerie) et source d'un déni naturel qu'on tend à avoir tous (nous nions l'erreur pour ne pas la systémiser, pour ne pas en mourir)...
- en tant que quelqu'un qui doute, force est de constater que je n'ai pas la vérité toujours, ce qui est le constat d'un déni non pas de moi sur la réalité, mais de la réalité sur moi (je pars ptetr un peu loin dans ma formulation, là)
- en tant que quelqu'un qui agit des solutions, je nie tout à fait la réalité afin de la réaliser par déni, justement...

Je sais pas si je suis clair, mais j'ai l'impression que tu veux rentrer dans un détail de l'affaire qui ne peut aboutir à une réponse satisfaisante d'un point de vue synthétique comme d'un point de vue analytique.
Il n'est pas seulement question de ce qu'on nie par aveuglement insupportable, mais bien de toute forme de déni...
Néanmoins je n'en pense pas moins que ton témoignage est valable pour ce qu'il est, puisqu'il constitue un élément du puzzle global.

Au plaisir, et merci sincèrement de ta contribution !
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Re : Re : De la valeur du déni (ou pas)
« Réponse #3 le: 30 mai 2018 à 11:06:14 »
Ceci dit je t'arrête tout de suite : le déni n'est pas qu'une question de manquement à notre pouvoir... il peut être l'extrême inverse. Donc l'irresponsabilité n'est pas à échapper, effectivement, mais elle n'est qu'un embranchement partiel du problème... essayons, à la manière de tout bon penseur, d'englober la problématique de fait, et non d'un droit de focalisation favoritiste influencée par la subjectivité...

Non, ce n'est pas du favoritisme, celles & ceux qui se responsabilisent vivent mieux au quotidien, c'est un acquis important.

D'ailleurs le geste de responsabilité oblige l'individu à prendre connaissance de son environnement direct, à se confronter aux difficultés.

La responsabilité reste une étape essentielle du développement humain.

Là où tu es pertinent est sur la valeur insoupçonnée du déni à l'échelle sociale...
je rejoindrais le débat en effectuant un aller-retour avec l'individu...
- en tant que quelqu'un qui se remet en question, je me nie moi même le plus souvent possible ; c'est le principe de la science d'ailleurs, provoquer l'erreur, qui est à la fois forme de déni de la réalité (par différence entre sa réalité et son imagerie) et source d'un déni naturel qu'on tend à avoir tous (nous nions l'erreur pour ne pas la systémiser, pour ne pas en mourir)...
- en tant que quelqu'un qui doute, force est de constater que je n'ai pas la vérité toujours, ce qui est le constat d'un déni non pas de moi sur la réalité, mais de la réalité sur moi (je pars ptetr un peu loin dans ma formulation, là)
- en tant que quelqu'un qui agit des solutions, je nie tout à fait la réalité afin de la réaliser par déni, justement...

Je constate que certaines mœurs peuvent créer des tabous, que ce tabou oblige tout le monde à prendre part au déni, que celles & ceux qui n'y participent pas peuvent subir une oppression directe (et ça concerne toutes les origines sociales).

Donc, il existe des formes de déni qui ne sont pas individuelles mais culturelles.

Je sais pas si je suis clair, mais j'ai l'impression que tu veux rentrer dans un détail de l'affaire qui ne peut aboutir à une réponse satisfaisante d'un point de vue synthétique comme d'un point de vue analytique.
Il n'est pas seulement question de ce qu'on nie par aveuglement insupportable, mais bien de toute forme de déni...
Néanmoins je n'en pense pas moins que ton témoignage est valable pour ce qu'il est, puisqu'il constitue un élément du puzzle global.

Oui, j'essayais de t'apporter quelques pistes de réflexion, cher ami, j'espère que tu sauras t'affranchir de ces éléments comme un adulte émancipé et prendre par la même occasion tes propres décisions ; on fait ce qu'on peut pour faire évoluer le monde.
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Re : De la valeur du déni (ou pas)
« Réponse #4 le: 24 janvier 2023 à 14:56:14 »
Citation de: ggl
Au  masculin singulier et au féminin singulier, le déterminant partitif s'élide en de l' devant une voyelle ou un h muet : boire de l'hydromel, boire de l'eau. Les déterminants partitifs se réduisent en de après une négation : Ce bébé boit du lait ; ce bébé ne boit pas de lait.
Mrblmblm serait-ce un bon exemple pour me relativiser de ce que l'une des dualités indécrottables les plus indécrottables soit si proche du fondamental que je lui oublie sa marque polarisée, oui ou non, pas une réponse à une question fermée, non l'état tout simple, d'une idée dont on use avec cet outil de langue qui du coup me donne envie de creuser sa dimension pseudosophique, une formulation ou sa négation, ou donc une bulle d'idée ou sa négation ; la différence entre le deux ? Osef, la logique en tant que discipline philosophique de rationalisation de l'expression par le tricot de sa théorie et de sa pratique, n'est que peu citée je crois pour expliquer pourquoi ci pourquoi ça quel mot partitif ou pas plus approprié ou parlant ou pertinent là et pas ailleurs. Non je phase, car en logique en tant que discipline lycéene d'ingénierie, c'est un truc de base en code, un slash. Et des slash, t'en as besoin souvent, comme des 'ne' et des 'pas' dans certains discours dont je suis pathologiquement frileux. Et ici sur ce sujet une donnée plus ou moins psycho, la négation en tant que processus psychique... Si j'avais plus d'accès à ma compréhension de ces délires synonymiques sans liens, je crois que ça me rassurerait. Si jamais qqun a une affirmation positive ou non...
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