Le plus bel hommage qu'on puisse leur rendre, c'est de les lire.
Je trouve ça très vrai, et très joli comme idée
J'avais une prof de litté en khâgne qui nous a dit, le jour où on a commencé à étudier Ronsard : ce texte à 500 ans, son auteur est mort depuis des siècles, la langue dans laquelle il est écrit n'est même plus vraiment la nôtre. Ce livre n'existe que parce qu'on le lit : en le lisant, vous êtes le garant de son existence.
Sur le moment, je me suis dit "elle a fumé, la prof... pfff, j'comprends rien au poème 1, ça veut dire quoi, "onques ?"".
Et puis en fait, des années après, sa phrase me revient encore en tête, et je trouve ça super joli et, d'une certaine façon, assez vrai, cette histoire d'être le garant de ce qu'on lit.
Parenthèse lyrique mise à part, ça m'a fait tout drôle aussi qu'Ursula Le Guin meure, parce qu'elle prenait assez souvent position sur des faits de société et ça faisait d'elle un peu plus qu'un simple nom sur une couverture.
Ca m'avait aussi fait bizarre que Diana Wynne Jones meure, parce que c'était l'écrivaine de mon enfance, et qu'elle continuait à écrire de temps en temps des livres avec les personnages récurrents que je suivais, du coup c'était un peu comme si l'histoire de ces personnages étaient soudain finalisée, comme s'ils étaient un peu... pas morts mais "figés" par sa mort.
Mais sinon, d'une manière générale, je n'a pas vraiment d'admiration spécifique pour les auteurs (ou autres personnalités). Je peux adorer, aduler, un livre (et des personnages), et considérer que son auteur est super fortiche voire qu'il a une vision du monde super intéressante. Mais l'auteur en tant que personne, avec une trajectoire de vie, en tant que personne réelle, je ne le connais pas, je ne l'admire pas plus qu'un autre. J'en reste à la phrase d'Avisto : le plus bel hommage, c'est de lire leurs textes.