Le premier jour
Éclosion de la grippe géorgienne. On estime qu’elle pourrait contaminer 99% de la population.
Deux semaines plus tard
La civilisation s’est effondrée.
Vingt ans après
Une troupe présente des concerts et des pièces de théâtre aux communautés regroupées dans des campements de fortune. La vie semble de nouveau possible. Mais l’obscurantisme guette, menaçant les rêves et les espérances des survivants.
Roman phénomène publié dans une vingtaine de pays, Station Eleven illustre brillamment que l’art, l’amitié, la résilience et ce qui nous unit permettent de tout traverser, même une fin du monde.
Traduit de l'anglais (Canada) par Gérard de Chergé
Titre original : Station Eleven
Que voilà une lecture idéale en temps de pandémie!
Je crois avoir lu peu de romans post-apocalyptiques écrits par des femmes. Or, ce livre m'a convaincu de le faire plus souvent! Au lieu des sempiternelles histoires de survie virile où la loi du plus fort/musclé/poilu/armé/misogyne/sadique prévaut, ici, on a droit à une histoire douce (malgré les horreurs), où onirisme et poésie se joignent de concert avec le quotidien, avec la destruction puis la reconstruction du monde.
Ce roman fut un énorme coup de cœur. Les personnages continuent de me hanter, ce qui est une excellente chose, car j'ai envie de continuer à m'accrocher à ces interprètes de Shakespeare et de Beethoveen, à ces artistes ambulants ou d'antan, qui cherche un sens à leur vie. Certains personnages le trouveront dans la violence et la manipulation. Mais la plupart apprendront à construire leur propre vie selon le sens qu'ils désirent, et ce, grâce à la beauté du quotidien, aux souvenirs, à l'oublie, à l'amitié, à l'amour, à l'art, au moment présent...
Je recommande ce roman à tous, surtout en ces temps de (post-)confinement et de Covid-19. Et puis, quand on se compare, on se console, héhé. Tant que le monde n'est pas effondré, il y a de l'espoir. Et s'il s'effondre... Mandel nous dit qu'il y en aura toujours tout de même!