Il y a quelques jours, cyamme et moi-même avons réagi à la question de la distinction entre une autrice ou un auteur et son œuvre, de l'hypothétique séparation entre sa personne et ses créations.
Je m'étais à ce moment-là engagé à ouvrir un sujet spécifiquement sur cette question, pour éviter alors que notre discussion ne tournât vers des hors-sujets ; ainsi, je viens aujourd'hui honorer ma promesse.
Un face à face philosophique entre toi et Cyamme ça doit valoir le coup d'œil. :)CiterQuelle distinction faites-vous entre l'auteur et son œuvre ? Peut-on trouver que quelqu'un a des idées nauséabondes mais apprécier malgré cela son art ou son style ?
Comment connaître totalement une personne ? Surtout si cette personne est hypocrite. C'est le problème majeur d'aujourd'hui et d'hier d'ailleurs de se faire une idée sur quelqu'un en se basant sur des a priori. Un auteur qui écrit avec passion ne triche pas à mon avis, il dépeint ses personnages tel qu'il les ressent.CiterSi une autrice ou un auteur a une vision étriquée du monde, se complaît dans des jugements hâtifs ou des préjugés destructeurs, son œuvre sera-t-elle nécessairement pleine de clichés, de raccourcis ou de ces mêmes préjugés ?
Dans tous les cas, elle ne sera pas objective et restera une œuvre inachevée à moins que les clichés révèlent une vision nouvelle du monde. The dak side of the moon.CiterEst-il possible que quelqu'un dont on désavoue l'opinion nous plaise dans sa façon d'écrire ou de raconter une histoire ?
C'est peut-être parce qu'on s'est fait une idée fausse sur cette personne. Juger au plus profond quelqu'un(e) même les radiologues, ils n’y arrivent pas.
Comment connaître totalement une personne ? Surtout si cette personne est hypocrite. C'est le problème majeur d'aujourd'hui et d'hier d'ailleurs de se faire une idée sur quelqu'un en se basant sur des a priori. Un auteur qui écrit avec passion ne triche pas à mon avis, il dépeint ses personnages tel qu'il les ressent.
Par exemple, j'apprécie beaucoup la musique de Marilyn Manson ; j'ai appris récemment qu'il a été accusé de violences sexuelles par plusieurs de ses ex-compagnes ; j'ai donc décidé de ne plus acheter ses produits. ça ne m'empêche pas, un peu à mon corps défendant, de continuer d'apprécier celles que j'ai déjà dans mon ipod.
As-tu arrêté d'acheter les produits de Marilyn Manson pour boycotter cet artiste seulement le temps qu'il fasse une sorte d'acte de rédemption ?Je n'attends pas d'acte de rédemption. Par contre s'il finit par être prouvé, sans doute possible, que ce ne sont que de fausses allégations, alors oui.
Est-ce uniquement pour ne jamais enrichir quelqu'un dont tu rejettes la violence ?Oui, entre autres, je crois
Or est-ce qu'après sa mort tu seras prête à réécouter ses musiques sachant qu'il ne sera plus en état de nuire à son prochain ?Bonne question, ma réflexion n'est pas allée si loin :D Dans l'absolu, si on part du principe que les recettes posthumes d'un artiste vont à ses héritiers et que ses héritiers sont présumément innocents, alors oui, pourquoi pas ?
Est-ce que pour s'attaquer à un artiste, il faudrait s'attaquer à son œuvre ? Peut-on condamner l'artiste en condamnant son ouvrage ?Pour ma part il n'est pas question de m'attaquer à qui ou quoi que ce soit, c'est à la justice de faire ça (même si, bon, la justice... voilà quoi), juste, pour me conformer à ce que me dit ma conscience, je préfère ne pas participer à enrichir une personne qui fait du mal à d'autres personnes.
Si oui, dans un tel cas, cela reviendrait-il à dire qu'il n'y a aucune séparation entre l’œuvre et l'artiste, que de réprouver l'un serait nécessairement de réprouver l'autre ?Réprouver comme un acte raisonné et volontaire, oui. Réprouver en tant qu'être émotionnel, c'est moins facile à maîtriser, je pense.
Pour celles & ceux qui prétendent qu'il serait toujours possible de faire la distinction entre l'auteur et son œuvre, j'essayais d'approfondir le sujet en me demandant : « Oui, mais comment ? »
Vous l'avez peut-être déjà entendu récemment, certaines opinions européennes estiment qu'il faudrait boycotter les œuvres d'art russes aujourd'hui... y compris celles du XIXeme siècle (tel Dostoïevski). Ce n'est pas tellement votre avis sur les Russes qui m'importe dans ce débat, ni celui sur le sexisme ou l’antisémitisme, mais ce serait plutôt celui de savoir : Comment faire cette séparation ?
J'espère de tout cœur que je ne vous choque pas ni ne vous indigne dans ma façon de tourner la question. :)
Est-ce que tu penses vraiment que la façon que tu as de procéder soit la meilleure et que tout le monde devrait faire comme toi ? Ou bien admets-tu qu'il puisse exister d'autres sensibilités et que certains ne ressentent pas les choses de la même manière que toi ?
Lorsque tu parles de « suspension consentie de l'incrédulité », c'est justement ça qui te différencie de Mardi et d'Aponiwa qui ont décidé un jour de cesser cet assentiment tacite ou naïf vis-à-vis d'un chanteur pour lequel elles avaient de la considération avant et n'en ont plus maintenant.
De cette façon, je me demande si la « suspension consentie de l'incrédulité » serait vraiment la seule façon de découvrir une œuvre d'art ?
Et dans les cas où ce discernement ne serait plus possible, car l'artiste aurait fait des choses trop graves ou trop mal, et qu'il n'y aurait plus de retour en arrière possible, est-ce vraiment une bonne chose de nier complètement les fautes de l’artiste et de faire comme s'il ne s'était rien passé ?
la question habituelle c'est "faut-il distinguer l'oeuvre de l'auteur ?" parce que "est-il possible", c'est même pas une question. évidemment que c'est possible.1) question fermée binaire
Est-ce que ça veut dire que tu fais une distinction entre un auteur passionné qui essaierait toujours de traduire son ressenti au plus juste et un auteur raisonné qui n'essaierait jamais de révéler ce qu'il ressent vraiment ?
Imaginons que quelqu'un s'inspire d'une Muse ou d'un individu qu'il connaît dans la vraie vie pour écrire sa fiction, doit-il nécessairement s'inspirer d'une belle personne pour peindre un beau portrait ou bien peut-il se contenter de décrire quelqu'un sans vraiment l'admirer juste pour que ce soit ressemblant ?
En d'autres mots : dis-tu que si le sentiment qu'on éprouve à propos d'un personnage au moment où on le crée est un beau sentiment, peu importe l'art, le résultat sera nécessairement beau aussi ? Prétends-tu que l'autrice ou l'auteur ne serait que ce chercheur d'or dont l'unique objectif serait de trouver de belles sources d'inspiration ?
En commentaire, je fais fi de la personne de l'auteur et je n'ai d'yeux que pour le texte.
A vrai dire, je ne vois pas où est le problème. S'il y a des liens entre un personnage et l'auteur, cela ne m'importe pas.
Si tu penses avoir l'énergie de développer, ça m'intéressait de savoir quelle est ta technique personnelle pour comparer l'ouvrage d'un philosophe et sa vie personnelle.personnellement ? je suis phobique du contenu culturel et ne lis plus ni ne vais au cinéma ni plein de trucs qui font que je suis coincé en 2011, je n'étais pas encore allé en cours, et là-bas j'écoutais alors les profs, je réfléchissais aux sujets, j'ai eu un programme en extra d'un coup de chance sociopartagé (un grand merci à mon 'meilleur prof'), mais non, heu du coup personnellement je lis même pas de philo, par contre je crois il est étrange de lier ce qui mène un futur philosophe à décider d'explorer la discipline des directives de l'esprit, cette béatitude du monde qui interroge et est à la base de la vocation si j'en crois les fondateurs, mais après cet élément de vie déterminant, justement après le but du philosophe est de se défaire de son opinion personnelle autant que de la doxa (ancien terme pour les préjugés erronés, autant que ceux instinctifs majoritaires, les deux étant souvent liés), pour répondre à toutes les interrogations de sa béatitude, qui oui lui proviennent depuis son filtre, mais tentent de se défaire de la psychologie pour tâter de l'universel...
Lorsque tu écris « autant une thèse phi sur je sais pas quel sujet, y'a purement le paradoxe entre le personnel sincère de la réflexion et l'objectivité nécessaire en réflexion rationnelle instituée... » : Est-ce que tu entends par là qu'un philosophe aurait une sorte de devoir de sincérité ? Cela signifie-t-il que la philosophie s'attache à une forme de vérité à laquelle devrait se soumettre le philosophe ?toutafé, pas la sincérité d'une intuition, mais celle du propos entièrement ratissé ; deux citations pour m'aider, et ça continue de répondre au premier point :
puisque sa méthode vise à permettre à l'homme « de bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences », à nous rendre « plus sages et plus habiles » et à nous assurer non seulement la connaissance, mais, d'une certaine manière, « la maîtrise et possession de la nature aussi bien que de nous-mêmes ».descartes il est un peu parano comme moi à un moment dans sa vie, il se rend compte que y'a bcp de bullshit dans son éducation, il la trouve pas sérieuse, il a pas confiance dans ce qu'on lui assure être vrai et ce qu'il parvient à se faire comme opinion, du coup il va écrire le discours de la méthode dont ma quote reprend la finalité, et tout son processus est justement, afin de savoir, de remettre en question tous les savoirs ; et il élague, tant qu'il est pas sûr, tant qu'il doute il argumente se doute et défonce les fausses certitudes, il ne peut pas encore affirmer que la vérité est indubitable, mais en tant que c'est l'espoir que le mot promet, alors il cherche cet espoir de certitude, et il développe la méthode scientifique dont le but est de prouver ce qui est prouvable, de s'assurer de ce qu'on peut, si tant est qu'on puisse, et donc de hisser au rang de vérité (discours sur l'être) toute chose qui résiste à son doute procédural, les différentes étapes de sa remise en question le menant à son fameux cogito, l'apodictique de son système, la seule chose dont il est sûr après avoir tout 'faussisé' le reste, les failles de raisonnement ne peuvent l'empêcher d'être sûr de ça : je suis ; c'est sa seule vérité, sur laquelle sont basées plein d'histoires paranos (total recall est selon moi la plus marquante des images pour illustrer le cogito) ; tu utilises un peu tristement le terme de soumission à la vérité, je n'ai pas autant d'amertume à la suivre, ou à l'enregistrer, ou à m'en servir ; après je crois qu'il peut être facile d'avoir peur du caractère non-libre qu'on éprouve quand on est aliéné par les certitudes présentées comme vérités, bcp de gens affirmatifs se vantent de péremptoires choses qui leur apparaissent évidentes et sans doute, alors que la sensibilité de leur autrui verra autrement la chose, ces 'vérités'-là desservent la 'vérité'... mais encore une fois le piège, d'où ma deuxième citation :
d'où nous provient le besoin de vérité ?car s'il est aisé de ne pas prouver que y'a pas de vérité, pourtant on est là, toi aussi Alan, avec nos questions qui demandent réponse, et le fait que ça nous fait avancer dans la vie ; donc sûr, une vérité scientifique est carrée, une vérité psychologique est plutôt du ressors de la transparence, et même pourtant dans tout ça, la logique de formulation des idées possède sa part de métaphysique qui fait que le concept de vrai ne peut pas être total ni fixe à jamais, ceci dit qmm, c'est presque naïf je paranoïse, ne pas croire en la vérité ? même un exemple qui m'apparait irréfutable le serait-il ? "l'univers est ce truc autour de moi, il existe si j'existe" (mais je repars sur le cartésien, au bout d'un moment ne pas croire en la vérité ça fait vâchement terreplatiste...)
Et sinon, comment fait-on la distinction entre une idéologie prescriptive (qui inculque des valeurs morales) et une philosophie idéaliste (qui s'inspire d'un idéal pour se représenter le monde qui nous entoure) ?heu là vu l'usage des termes on va pas pouvoir se comprendre je crois ; prescriptif n'est pas tant dans l'inculcation de valeurs morales non, c'est le pouvoir de faire agir, il s'oppose à descriptif, qui est la forme du contenu proposant une vision de la vérité sur un sujet, et les deux s'articulent lorsque d'un problème il faut un acte solution ; décrire, c'est de la science à exprimer ce qui est considéré comme vrai, 'quel est le problème', et prescrire, c'est dire quoi faire, 'voici la solution'... idéaliste en philo c'est complexe j'suis pas sûr de savoir en parler, mais j'ai l'impression tu utilises trop le sens dévié par conv', et lui est encore plus doxatique donc je pige pas du tout où tu veux en venir ; ceci dit la philo est effectivement là pour des trucs dont tu as l'air de craindre qu'il s'agisse bien de ça quitte à ne pas vouloir voir : oui la philo c'est un peu la discipline des 'bons conseils', donc au bout d'un moment faut qmm ouvrir les yeux, même si l'un des gros pièges du truc étant le paradoxe entre absolu et relatif ; pour reprendre, l'idéalisme est une doctrine qui se justifie mais qui a ses opposants (pas la prescription, par contre, si je peux préciser pourquoi je ne te comprends pas), et idemement il y a beaucoup de vérités et contre-vérités qui secouent sans briser, les questions et réponses de la philosophie, d'où qu'on peut facilement suivre ceux qui affirme que tout est relatif ; oui, tout, cet absolu...
le but du philosophe est de se défaire de son opinion personnelle autant que de la doxa
Quant à ton exemple avec l'humoriste, s'il est suffisamment talentueux, on comprend très vite qu'il est dans le second degré, qu'il joue un rôle. Il ne faut pas non plus oublier qu'on ne connaît pas forcément la vie de l'artiste et s'il fallait à chaque fois la connaître sur le bout des doigts pour apprécier une œuvre, on finirait par se détourner de tout ce qui est artistique ou de l'ordre du divertissement.
Je pourrais d'ailleurs argumenter de la façon suivante : Moi, quand je découvre un récit merveilleux, ce n'est que tant que la magie opère et que j'essaie de savoir comment c'est possible ou de m'imaginer les secrets mécanismes derrière l’œuvre que l'émerveillement s'opère en moi.
Ca résume ce qu'on dit depuis le début : c'est possible de distinguer l'auteur et son oeuvre, et il faut accepter que les autres puissent percevoir les choses différemment.
Krapoutchniek,
Étant donné le ton de ton dernier message « Ben voilà » ou « Ça résume ce qu'on dit depuis le début », j'ai cru peut-être percevoir une touche d'agacement dans ta réponse, donc je ne réagirai pas à chaud pour ne pas t'exaspérer d'avantage si mon impression se confirmait.
Ca résume ce qu'on dit depuis le début : c'est possible de distinguer l'auteur et son oeuvre, et il faut accepter que les autres puissent percevoir les choses différemment.
Ben oui et non quoi.
Ca résume ce qu'on dit depuis le début : c'est possible de distinguer l'auteur et son oeuvre, et il faut accepter que les autres puissent percevoir les choses différemment.
Ben oui et non quoi.
Et ça, c'est quoi ?
Est-ce qu'il serait possible que tu me dises si tu comprends ce que je te dis, s'il-te-plaît ?
Il me semble que, plus nous élargissons la conversation à des cas particuliers ou des exceptions, des anecdotes singulières, plus nous remarquons l'immense complexité de cette question du discernement entre l'auteur et son œuvre.
Prisonnière de son propre mythe, l’Académie française ne peut se renouveler. Au fil des ans, des organismes comme le Conseil international de la langue française et l’Office québécois de la langue française se sont montrés plus pertinents....bref juste le simple fait qu'un auteur écrit dans une langue puisqu'il en faut une pour écrire, rend pour moi vertigineuse l'interrogation et douteuse toute réponse, sachant que c'est le fait que la pensée communicable soit partagée au delà de l'individu, pour le phénomène linguistique notamment de l'écrit, et donc de tout auteur physique, et voilà, sur cet axe pas mineur, vas trouver le mot le truc ou jsp quoi qui répondrait à la question, moi j'y arrive pas donc je veux bien baver mon avis mais je ne lui en tire aucune confiance si ce n'est celle de rajouter un jeton à la pile en attendant qu'elle s'effondre pour dévoiler son sens complexe, et en toutes conscience que bcp d'axes théoriques sont de cette ampleur autour de la question ; en pratique, je ne discerne que la problématique point de vue auteur : pour être vrai malgré pudeur, une question simple mais à laquelle je bloque, et le fameux phénomène patronymique... est-ce de l'hypocrisie que de renommer la tante horrible d'une enfance à catharsiser en monsieur françois dans une histoire inventée de toutes pièces ? est-ce vraiment l'intégralité d'un auteur dont le lecteur cherche une transparence à briser dès qu'une divergence apparait, ou le culte de la personnalité pourrait-il être moins fixatif et susceptible pour qu'on ne se demande pas plus ce qui nous plait et qu'on s'approprie sans un merci, que ce qui nous déplait en matière de goût ? même question pour les points de contenu intellectuel ? j'suis sûr y'a de l'xp à gagner pour level up là, mais voilà, c'est le genre de sujet qui m'a enthousiasmé au début pour ouvrir le profond du thème, mais sans vraie direction de la conversation, j'ai pluss l'impression qu'on "babille le bec en l'air", comme dit l'autre (eh oui, par cet exemple-citation, je rejoins Krap vous interprétez vraiment n'imp, mais en même temps j'avoue que pour piger les contre-contre-trucs, moi-même je sais pas si je nous insulte par référence, ou si je nous complimente, l'un ou l'autre en nous qualifiant, tacitement donc par mes guillemets, de philosophes)...
est-ce de l'hypocrisie que de renommer la tante horrible d'une enfance à catharsiser en monsieur françois dans une histoire inventée de toutes pièces ?
est-ce vraiment l'intégralité d'un auteur dont le lecteur cherche une transparence à briser dès qu'une divergence apparait, ou le culte de la personnalité pourrait-il être moins fixatif et susceptible pour qu'on ne se demande pas plus ce qui nous plait et qu'on s'approprie sans un merci, que ce qui nous déplait en matière de goût ?
même question pour les points de contenu intellectuel ?
Ok, la "discussion" s'arrête ici. Vous mélangez tout, prêtez des intentions qu'on n'a pas et interprétez tout de travers.
Celui ou celle qui demande un conseil à un philosophe risque surtout de recevoir des questions, des doutes, des incertitudes qui sont tant de sources de recherche et d'ouvertures nouvelles, comme pour se révolutionner intérieurement et rechercher soi-même des raisons d'espérer trouver.tu comprendras ma parano suite à ta dernière 'réponse", j'espère ? :)
j'expose donc ici mes sincères excuses pour avoir interprété l'intention de Krapoutchniek de travers.
Cendres, c'est un peu le principe effectivement.
Et on pourrait relancer sur un autre débat, des monstres, des criminels, des timbrés, il y a plein...Si on part du principe qu'ils pourraient devenir célèbres, c'est uniquement à ce moment là qu'on va mettre en avant leurs fautes.
Michael Jackson, par exemple, souffre du syndrome de Peter Pan, mais on va lui chercher des crosses au sommet de sa gloire.
C'est comme toutes ces affaires d'agression sexuelle ou autre... certes, c'est souvent vrai. Mais pour avoir fait des stages dans des cours d'assises, c'est légion, parfois cauchemardesques et pourtant jamais vu une jugement étudié en avant sur Yahoo...
Si je n'y suis pas, je m'en excuse, mais si c'était ton message Cendres, je te rejoins là dessus.
La question est réapparu en fait, suite à des mésaventures.
Je me suis inscrit sur différents groupes d'écritures, et celui où je reçois le plus de soutien...est celui où j'ai prétendu avoir une compagne et une fille.
La mélancolie est un moteur de création, reste à voir si le masque de stigmatisation pourra un jour être définitivement retiré.
Si une personne commet des erreurs, et qu'elle devient visible, ses fautes reviennent devant, mais à ce moment là et ça peut être neuf, dix ou onze après.J'ai prit un exemple d'une personne déjà connu avant, Polanski, qui après avoir trouvé un accord financier avec sa victime pour renoncer à la plainte, et sortir de prison, c'est sauvé a l'étranger sans payer(je résume, je ne raconte pas tout.).
Chose que je ne comprends pas, c'est uniquement car le succès arrive, qu'il faut trouver un moyen de nuire à la personne ? J'espère que ce n'est pas un phénomène naturel, sinon l'humanité est encore plus néfaste que ce que je pensais.
Bonjour à toutes et tous
Pour autant, c'est plus facile avec les publics ou lectorats que l'on ne connaît pas directement, et on peut se dire qu'il y a des circonstances dans lesquelles c'est une fatalité et d'autres circonstances ou ça ne l'est pas forcément. Quand on ne connaît pas la personne qui a écrit, on ne se préoccupe pas
J'ai une question pour ceux qui ne distinguent pas l'auteur de l'oeuvre.
Depuis le début du topic on parle d'auteurs qui ont dit ou fait des trucs immondes et donc ça impacte négativement la lecture. Mais qu'en est-il de l'inverse ? Une personne adorable IRL qui écrit des horreurs (à priori qu'elle ne pense pas du coup, mais comment peut-on être sûr de ce que pense vraiment quelqu'un en fait ?) ? Ca vous sort aussi de la lecture parce que ce qui est raconté est abominable (je ne parle pas d'écrire des récits horrifiques, c'est juste un genre ça, mais par exemple traîter de l'esclavage ou de la torture de manière parfaitement indifférente, voire complaisante (le narrateur étant par exemple le tortionnaire (qui est éventuellement puni à la fin du récit))) ? Ou alors comme l'auteur est quelqu'un de tout à fait respectable, ça passe ?
Personne n'est choqué que Depardieu continue sa route tranquillement avec les accusations de viols qu'il a sur le dos? Doit-il continuer à tourner des films?
Ben, moi ça me choque.
Personne n'est choqué que Depardieu continue sa route tranquillement avec les accusations de viols qu'il a sur le dos? Doit-il continuer à tourner des films?
Ben, moi ça me choque.
"accusations"
Pour le reste, en ce qui concerne les politiciens, ça n'a rien à voir avec le débat. Evidemment qu'un politicien véreux devrait moisir en prison.C'est quoi la différence?
Et oui, c'est une vraie question. D'ailleurs je remarque une fois de plus que l'ad hominem est très présent par ici...Oui, sûrement un complot des statistiques! :D
L'oeuvre d'un policticien, celle d'un artiste? Ce qu'il lègue au public?
L'oeuvre d'un policticien, celle d'un artiste? Ce qu'il lègue au public?
Quand un politicient détourne des millions, c'est directement de ta poche que ça sort. Le livre écrit par un sale type, au pire tu ne le lis pas :D
La présomption innocence, je veux bien mais quand des dizaines de personnes t'accusent, ça devient louche, quoi... On en revient à la valeur des paroles des victimes. Mais ceci est un autre débat.
Ben oui, c'est bien connu que quand plein de monde dit un truc c'est forcément vrai. Je reprends mon exemple avec Kevin Spacey. Il s'est fait lyncher partout et pourtant il est innocent. Les "victimes" dans ce cas sont des escrocs qui ont voulu faire cracher du fric à un mec connu et leur parole c'est de la merde. Très belle mentalité que de soutenir ce genre de truc en tout cas.
Dans le cas de Céline, par exemple, quels sont les moyens que tu proposes de parvenir à faire une distinction : Faut-il nier le génocide ? Faut-il faire semblant que la Shoah n'est qu'un fichu détail dans les livres d'histoire pour parvenir à faire cette distinction ?
Dans le cas de Céline, par exemple, quels sont les moyens que tu proposes de parvenir à faire une distinction : Faut-il nier le génocide ? Faut-il faire semblant que la Shoah n'est qu'un fichu détail dans les livres d'histoire pour parvenir à faire cette distinction ?
J'étais en train d'écrire un truc pour répondre à ça mais j'ai préféré effacer. Ca ne m'intéresse pas que ça parte en pugilat alors je vais me contenter de faire semblant de croire que tu as eu un moment d'égarement...
Bon donc, pour passer à autre chose que des bonnes grosses accusations bien douteuses, il y a un point qui n'a pas vraiment été soulevé. On fait quoi quand on ignore tout de l'auteur ? Ou du moins quand on n'a pas creusé sa vie plus que ça ?
C'est risqué de dire à quelqu'un comment il faut lire un livre
Quelle distinction faites-vous entre l'auteur et son œuvre ? Peut-on trouver que quelqu'un a des idées nauséabondes mais apprécier malgré cela son art ou son style ?
Si une autrice ou un auteur a une vision étriquée du monde, se complaît dans des jugements hâtifs ou des préjugés destructeurs, son œuvre sera-t-elle nécessairement pleine de clichés, de raccourcis ou de ces mêmes préjugés ? Est-il possible que quelqu'un dont on désavoue l'opinion nous plaise dans sa façon d'écrire ou de raconter une histoire ?
Savez-vous faire une distinction entre l'art et l'opinion de quelqu'un ; et si oui, comment ?