D'une main, ce sera une petite histoire de poussière, tranche de vie dans la mare aux grenouilles... sans prétention et sûrement à jeter, l'inspiration est en berne.
La maison est nickel. On est vendredi les enfants arrivent demain matin à 8 h : ma deuxième fille, son mari et les deux grenouillets. J'ai tout préparé et organisé.
Pas un grain de poussière, les meubles sentent bon la cire, le dîner est prêt, le repas pour demain aussi, froid ce sera, mais il fallait en passer par là. J'ai même déplacé le percolateur dans la salle à manger.
Je suis exténuée et mon homme aussi. Une partie de la journée a été destinée à protéger la cuisine. Les plinthes, le grand meuble déplacé au milieu de la pièce, les fenêtres, les... enfin tout quoi. Demain on repeint tout au pistolet, la pièce est vaste et le plafond haut, il y a du boulot en perspective, mais tout bien protégé mais je ne suis qu'à moitié rassurée. Même si je crois avoir pensé à tout, j'ai quand même un doute.
À huit heures tapantes, la petite troupe arrive, ah ! j'avais oublié, la chienne aussi... Nala mademoiselle 100 000 volts !
Tout est prêt.
Action ! Clap ! Pistolet branché, on ferme la porte.
— Mamie t'as pas un truc à grignoter ? Et puis j'ai soif...
— Oui, j'ai prévu et j'ai des jus de fruits...
Argh ! Mais le frigo ! Pour y accéder il faut passer par la cuisine !
Et voilà, ça passe et ça repasse, et les pas blancs sur le carreau flammé et la chienne qui rentre et sort, et les ouvriers aussi, et un café, et deux cafés...
Bref, le soir, chantier bien avancé, la maison est habillée de blanc.
Dimanche matin, debout dès l'aube je reste là à admirer mon carrelage tout de blanc vêtu. Je ne pensais pas que de peindre pouvait aussi faire de la poussière, les meubles sont aussi recouvert d'une fine couche blanche. Armée de tout l'attirail, chiffons, aspi et serpillère je m'attaque au ménage. Mais il ne faut pas penser que c'est si simple, parce que le lundi il y en avait encore ! Parce que le lundi, mon homme a fini de peindre le plafond, que les bâches étaient restées en tas dans la cuisine, et que quand on les a sorties la peinture avait séché, et qu'on a eu beau prendre des précautions ces p*** de résidus blancs se sont semés à qui mieux mieux !
Lundi soir la maison a retrouvé figure humaine.
Mardi mon homme me rappelle qu'il doit poncer l'enduit de la cheminée (2.40 m de long) Ok, mais me dit-il ça ne va pas faire de poussière, t'inquiète pas, je vais brancher la machine à l'aspirateur.
Je m'occupe à autre chose et au bout d'un moment je rentre dans la cuisine ! Horreur ! Un brouillard à couper au couteau ! Je l'interpelle :
— Euh ! t'avais dit pas de poussière !
Et là il quitte ses lunettes et se rend compte du désastre : la poussière de plâtre s'est insinuée dans le plus petit interstice de la pièce (26 m2), il n'a rien remarqué avec ses lunettes de protection chaussées sur son nez ! Evidemment il n'a pas pensé à protéger avant, non ça n'en valait pas la peine ! Sauf que son système n'a pas fonctionné ! Pourquoi ? Mystère !
Une heure pour poncer, une matinée entière pour tout nettoyer, accessoires et machines compris.
C'est fini ! Non... bien sûr que non, ce n'est jamais fini.
— Tu vois la poutre là elle est trop foncée, ça donne pas bien avec les meubles... je vais la poncer et l'éclaircir...
Ponceuse à bois cette fois, c'est une petite bestiole toute mignonne avec son sac à poussière !
Il ne faut jamais faire confiance à un sac à poussière... percé. La sciure de bois, croyez-moi, c'est aussi vicieux que la poussière de plâtre !
Et j'avais dit : "jeudi je me repose, je ne fais rien ! Il faut que je sois en forme pour vendredi (opération prévue)"
J'ai posé balai, aspi, serpillère, chiffon à vitre et à poussière le jeudi soir à 20 h.
Depuis je me repose et je me fais servir n'ayant que la main gauche de disponible, mais après tout la poussière attendra !