Le vertige des fleurs
Liaison profonde, encre déchirant son être,
Faille entrouverte, silencieuse fenêtre.
Un jour bleu, l'ineffable se révélera,
Bordée de pétales, elle se scellera.
Mais jamais complètement, le gouffre demeure.
Un vide inextinguible, une part d'elle affleure.
Ici où la souffrance s'enroule en spirale,
Un immense amour brûlant se noie, abyssal.
Elle ne ressent pas de gêne face au vide,
Ni du clair-obscur qui en elle coréside.
Accepte-t-elle l'enfer sans chercher à fuir ?
Elle choisit d'y mourir au lieu d'y fleurir.
S’enveloppant de douleur, dressant les murmures
Des vents d’ailleurs qui s’insurgent dans ses fissures,
Elle décrit la honte, son aura mouvante,
Assise dans l'antre de cette plaie vibrante.
Elle recueille la fleur tombée dans l’abîme,
L’amour se révèle pur, dépouillé, intime.
La guérison éclot au cœur des carapaces,
Tissée dans les fils d’art, l’étrange mort s’efface.