Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
L'histoire se passe, ou se passait, se passa ? Se fut passé peut-être ? Je ne suis pas sûr. Peu importe, cette histoire je vais vous la raconter... à moins que je ne sois déjà en train de le faire. Je ne suis pas sur (ni dedans). Bref, cette histoire raconte l'histoire d'un petit garçon. Mince, je viens de faire une répétition. Or si elles s'avèrent (sans vert) utiles au théâtre, elles écorchent l’oreille avertie et agressent l’œil attentif. Je dois me détendre. Raconter ma première histoire, ça ne peux pas être si compliqué, je m’affole pour un rien. Je disais donc...oui, un petit garçon. Quoique, il est, était, fut, eut été plutôt grand. Oui, sa morphologie se plaît, plut, plaisait à la grandiloquence. Puis-je utiliser ce mot ? Je pense, après tout, il y a « grand » dedans, ça a forcément un rapport avec la grandeur. Où ai-je déjà entendu ce mot ? Je ne sais plus, probablement chez le médecin. Oui c’est cela, quand je grandissais, il me disais « vous devenez presque grandiloquent », oui, j’en suis certain, j’avais donc raison de l’employer. Bon mais ce garçon...mince.
J’ai oublié de faire des paragraphes.
Le texte n’est pas assez aéré.
Il est indigeste, impropre à la consommation.
Qui voudrait lire pareil bloc de mots (cela a-t-il à voir avec le bloc-notes ?) ?
Je crois cependant qu’il ne vaut mieux pas créer de courant d’air, ne faisons pas trop de paragraphes.
Ce garçon donc s’avance, s’avançait, s’avança, s’avancera en tout cas sans doute, dans sa rue, bordée de tout nouveaux immeubles neufs et bariolés. Des immeubles modernes et, purée, épurés, aux courbes parfaites, aux matériaux purs, couleurs chatouillantes et...et...je ne sais pas quoi mettre ensuite. C’est embêtant.
Les immeubles, donc, les immeubles. Ils furent, étaient, ont été, eurent été, avaient été, sont, seront, vont être…un adjectif, je devais mettre un adjectif. Mais lequel avais-je choisi ? Rouges ? Non, ils sont multicolores. Tristes ? Non, ils sont multicolores. Uniformes ? Non, ils sont multicolores. Monotones ? Non ils sont multicolores. Bon, je ne me souviens plus de l’adjectif que je voulais utiliser pour décrire ces immeubles.
Alors le petit garçon remarqua, mais remarque toujours, que les gens, dans cette rue, ne sourient, souriaient, sourirent pas, gardant leurs habituels masques maussades. Incompréhensible « se dit-il » les immeubles sont bariolés, ils devraient sourire ! Ou plutôt : « Incompréhensible » se dit, disait, dira-t-il « les immeubles sont bariolés, ils devraient sourire ! ».
Je suis de plus en plus tendu : je ne sais comment faire évoluer cette histoire. Quelle suite pour ce garçon ? Doit-il mourir ? Les gens dans la rue doivent-ils mourir ? Dois-je laisser tous les personnages en vie ? Dois-je répondre à la question du petit garçon ?
Alors un astéroïde s’écrase, s’écrasa, s’écrasait, s’est écrasé violemment sur la rue et tue, tua, tuait, tout ceux qu’y s’y trouvent, trouvaient, trouvèrent, y compris le petit garçon. Non, ça ne marche pas.
Le petit garçon crie, cria, criait, a crié, eut crié, aurait crié, avait crié soudain sa joie, insufflant un sourire à chaque personne dans la rue. Non, ça marche au pas.
Je n’ai aucune idée de la façon de terminer cette histoire. Je vais devoir opter pour une méthode simpliste.
Et il vit, vivait, a vécu, eu vécu, aurait vécu, vivra, va vivre, vécut heureux et a, a eu, aura, avait, va avoir, aurait eu, eut peut-être beaucoup d’enfants. Au moins un, je suppose.