Edit 2019 (wow)
J'ai modifié le titre qui était ouvertement PUTACLIC (mais ce terme n'existait pas en 2009), et je souhaite dire en préambule ce que j'aurais aimé qu'on me dise à l'époque : ceci est une théorie, une vérité parmi d'autres. Ça aide à soigner certaines personnes, d'autres n'y croient pas, et tant mieux, la diversité nous enrichit u.u
Je vais recopier ici un peu de mon cours de psychologie clinique, qui à mon avis peut intéresser tout le monde même sans être en psycho. Autant au niveau personnel qu'au niveau de la cohérence d'un personnage
J'ai pas encore eu le cours en entier ni lu la bibliographie (mais le livre est commandé !) donc j'éditerai au fur et à mesure.
Ah et gardez en tête que le cours est très caricatural (c'est notre prof qui le dit ^ ^) parce qu'il faut des années de pratique pour saisir les nuances du bins et que ce serait incompréhensible et inclassable si on ne simplifiait pas à outrance. Et puis je résume moi-même ce résumé (de la façon dont je l'ai compris, en plus), alors...
Tout d'abord, les structures de personnalité.On peut parler d'une sorte de cartographie des différentes structures de la personnalité. Selon notre structure, on a un fonctionnement différent, une réalité différente, des défenses spécifiques face aux difficultés, et une façon particulière d'investir autrui dans nos relations.
Il y a aussi la notion de compensation, décompensation. Un être compensé va bien ; quand on décompense (sur un "mode" différent selon notre structure), on va mal. Parfois on fait des mini-décompensations (pétage de plombs momentané, ou qui dure une journée), mais les décompensations à proprement parler, c'est ce qu'on trouve dans les dépressions et les problèmes pathologiques.
Il faut distinguer les structures "authentiques" (solides, fixes, définitives) : la psychose et la névrose, des "astructurations" (on parle d'états limites) qui donnent naissance à des aménagements. En fait les états limites sont plus fragiles (ils décompensent plus facilement), ont moins de défenses, et ont une relation à l'objet plus problématique.
MAIS il n'y a pas de structure "mieux" ou "plus évoluée" qu'une autre, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients (et de toute façon comme on n'y peut rien, hein, bon). Ce qui détermine la structure dans laquelle on va s'ancrer, c'est notre vécu (de la naissance à l'adolescence environ).
Le fameux tableauL'ordre est important mais il n'est pas qualitatif (la névrose n'est pas plus "évolutée" que la psychose, etc)
Structure : Psychose
Stade libidinal : Oral
Relation à l'objet : Fusion
- Schizophrénies
- Schizoparanoïdes
- Comportements maniaques
- Paranoïaques
Structure : Astructurations (Etats Limites)
Stade libidinal : Anal
Relation à l'objet : Anaclitisme (relation de dépendance)
- Perversions : Sadique
Masochiste
- Caractères : Psychose de caractère
Perversion de caractère
Névrose de caractère
- Narcissismes
Structure : Névrose
Stade libidinal : Phallique / Génital
Relation à l'objet : Génital et objectal
- Obsessionnels
- Phobiques
- Angoisses
- Hystériques, conversions
Quelques clarifications :
L'enfant en se développant passe par plusieurs stades libidinaux. Quand on écrit que le stade libidinal psychotique c'est le stade oral, c'est à dire qu'un certain ancrage a eu lieu (un traumatisme, par exemple) pendant ce stade. Il est possible de s'ancrer un peu dans un stade mais de "continuer" quand même le développement. D'ailleurs, la plupart des gens passent un peu par tous les stades pendant qu'ils grandissent (par exemple la perversion sadique... les petits garçons qui prennent un malin plaisir à torturer des mouches ou à écrabouiller des fourmis : P. Pour les filles je crois que c'était plus maltraiter leurs poupées. Perso je me souviens très bien de cette phase XD)
Et quand je parle de relation à l'objet, l'objet, c'est une personne.
Quelques descriptions de...- La structure psychotiqueÀ chaque fois je décrirai la structure compensée : c'est à dire une personne normale, qui va bien.
La structure psychotique se caractérise par une défaillance précoce de l'organisation narcissique primaire au début de la vie. La relation avec la mère demeure fusionnelle, indifférenciée (à la naissance, le bébé ne distingue pas lui-même du reste du monde ; sa mère est comme une partie de son corps, qui le satisfait quand il a faim par exemple. Cette impression est confirmée par le fait qu'on le nourrisse automatiquement dès qu'il pleure). Il y a donc une indifférenciation entre le Moi et le non-Moi qui persiste. Le Moi n'est pas complet : il est morcelé, il n'est pas unifié.
L'angoisse profonde de la personnalité psychotique est une angoisse de morcellement, une menace perpétuelle d'éclatement du corps et de l'esprit. Le conflit type se joue entre la réalité et les pulsions.
Question récurrente de l'inconscient : est-ce que j'existe ?
- La structure névrotiqueElle est centrée sur le respect du principe de réalité (et non du principe de plaisir). Le névrotique respecte "les règles", et culpabilise quand il les transgresse. Il a intégré la problématique oedipienne et s'y situe à tout moment.
Le conflit névrotique se joue entre le Ça (les pulsions, les désirs) et le Surmoi (l'instance d'intégration des règles, héritier du complexe d'OEdipe). Sa défense caractéristique est le refoulement.
Question récurrente de l'inconscient : qui suis-je ?
- Astructurations ou états-limiteLe fonctionnement psychologique est plus ou moins à la limite entre la psychose et la névrose : le Moi a dépassé le danger de morcellement (intégré la différenciation entre Moi et non-Moi, entre lui et ce qui n'est pas lui, le reste du monde), mais au début du complexe d'OEdipe (pour Freud, c'est de 3 à 6 ans), un événement est vécu comme une frustration très vive ou un risque de perte d'objet : c'est un traumatisme précoce. Ce traumatisme survient à un moment où le sujet n'est pas assez mûr pour lui faire face : pour y échapper, l'enfant entre précocement en phase de latence (normalement, de 6 à 10 ans, entre l'OEdipe et l'adolescence, c'est une période de grand calme pulsionnel).
Pas de résolution de l'OEdipe signifie : problème au niveau du Surmoi (des règles) et un Idéal du Moi (l'image idéalisée des parents) gigantesque dont on n'arrive pas à se défaire (dans la névrose au contraire, à un certain moment le sujet réalise que ses parents, ou ses idéaux, ne sont pas parfaits).
La relation de l'état-limite est anaclitique (caractérisée par une grande dépendance). Son angoisse majeure est celle de perte d'objet (d'une personne).
Question récurrente de l'inconscient : qu'est-ce que je vaux ?
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