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19 avril 2024 à 06:37:05
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Le Monde de L'Écriture » Sous le soleil des topics » Archives croulantes » BlindText » 16e édition - Playa Fantasy » [B9] Noir et blanc [explicite]

Auteur Sujet: [B9] Noir et blanc [explicite]  (Lu 3064 fois)

Hors ligne derrierelemiroir

  • Calame Supersonique
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[B9] Noir et blanc [explicite]
« le: 01 juin 2020 à 09:42:18 »
Noir et blanc


    – Je n’en peux plus de nos décisions communes, mère ! Je veux mon indépendance, ma liberté, marre d’entendre en permanence vos échos à toutes dans ma tête !
    – Liberté ? C’est un mot qui n’est lui-même pas libre. Mais soit, la voici, ta liberté1.

************************************************************************

    – Vous dites que vous êtes une orque ?
    – Correct.
    – Intéressant. Qu’attendez-vous de moi ?
    – Que vous me rendiez mon corps ample, ma puissance-océan.
    – Avez-vous subi un choc physique ou affectif dernièrement ?
    – Toute majestueuse créature réduite en poussière humaine subirait un choc.
    – Je vois.
    Il remua son nez, comme si quelque chose le démangeait.
    – Ça fera 100 djengi, conclut-il.
    – Pardon ?
    – Votre session vient de se terminer.
    – Par tous les océans ! Mais vous n’avez remué une nageoire !
    – Vous pouvez prendre un second rendez-vous auprès de ma secrétaire.
    Je me dressai à la verticale, furieuse, et aplatis les billets sur la table qui me séparait de mon minuscule interlocuteur. Je quittai la pièce sans le saluer.
    Quel charlatan ! Si seulement je possédais encore ma violence caudale, je l’aurais éjecté hors de son fauteuil et catapulté dans les airs ! Alvène m’avait averti de la réputation sableuse de ce docteur, mais j’avais pensé que mon amie était peut-être biaisée par son intolérance vis-à-vis des nains ailés.
    Je m’apprêtais à ignorer la secrétaire, une elfe rachitique aux cheveux abricot, mais un geste subtil de sa main me stoppa dans ma course. Je m’approchai d’elle.
    – Va voir Dimitri, marmonna-telle d’une voix chevrotante à mon intention.
    – Plaît-il ?
    – Tu le trouveras sur la plage, sous le pavillon turquoise.


 1 Étant donné les restrictions du langage humain, cette traduction ne retransmet hélas qu’une fraction de l’information contenue dans le dialogue originel.

*

    La plage était bondée en cette fin d’après-midi. Des elfes, des nains et des humains de toutes tailles et couleurs frétillaient aux vibrations de la techno, se bousculaient devant les bars ou s’exhibaient sur des chaises longues. Ponctuellement, une bagarre explosait. Les baigneurs se resserraient alors autour de la commotion et hurlaient des paroles vulgaires, oublieux des formes disgracieuses de leurs corps simiesques.
    Quand, il y avait de cela quatre mois, je m’étais moi-même réveillée dans la prison d’un corps similaire, j’avais cru à un cauchemar. Empêtrée au milieu des rochers et des algues, j’avais soulevé mes longs membres pectoraux et remué leurs dix appendices filiformes coiffés de kératine. Dégoûtée, j’avais considéré les jambes noueuses qui remplaçaient ma superbe nageoire caudale et louché sur le pelage clairsemé qui me couvrait de la tête aux pieds –pourquoi abondait-il davantage dans certaines zones que d’autres, sans logique ni esthétique ? Ce qui m’avait le plus accablée était les limites qui inexplicablement isolaient mon esprit. Où était la présence chaude de ma famille, ses trémolos rassurants et les images qu’elle m’envoyait en permanence ? Qu’en était-il des émotions qui, pareilles à des tendres nœuds, nous maintenaient en contact même à distance ? Où avait disparu mon faiseur d’échos ? Comment allais-je, en son absence, décrypter les structures microscopiques de la matière et les espaces gigantesques qui s’étendaient au-delà de ma vision ?
    Déséquilibrée, j’avais erré sur la plage en dissimulant avec peine mon désespoir. En frottant la sécheresse inhabituelle de mon visage, j’y avait découvert un ruissellement salé. Était-ce là les derniers fragments de ma maison me délaissant ?
    L’elfe Alvène m’avait trouvée à la tombée du jour. Elle s’était approchée de moi, hésitante ; à travers mes larmes, j’avais dévisagé cette intruse décharnée à la pilosité crânienne bleue, à la nudité dissimulée sous un tissu étincelant. Elle avait émis des sons étranges ; mon esprit n’avait assimilé aucune image. Malgré l’inefficacité de son langage, son jeu facial et gestuel avait pourtant provoqué une onde de compréhension dans ma mer intérieure. J’avais quitté la surface rigide de mon rocher et l’avais suivie.
    Il nous avait fallu quelques jours pour mieux nous comprendre. Alvène semblait à tout instant émerveillée par ma présence. Elle caressait ma peau noire et blanche – seul trait que j’avais conservé – en s’exclamant : « Comme tu es douce ! ». Ses attouchements me rappelaient l’embrassade gracieuse de l’océan ; je les recevais avec gratitude. À mesure qu’elle s’épanchait, des formes surgissaient dans mon esprit. Elles n’avaient pas la précision multidimensionnelle de mon langage, mais peu à peu, elles me parlaient. Quand, après deux jours, j’avais prononcé ma première phrase, l’elfe avait ouvert la bouche et rien n’en était sorti. Quand, après dix jours, j’avais maîtrisé le djengo, elle avait décrété que mon cerveau était exceptionnel ; moi je m’étais demandée comment ces créatures pouvaient s’accommoder d’une communication aussi rectiligne, égocentrée et floue. Je lui avais expliqué que le langage de mon espèce était systémique ; elle englobait dans un ensemble dynamique les relations qui régissaient l’environnement et les émotions qui stabilisaient la toile familiale. Nous ne nous focalisions jamais sur un seul point de vue quand nous communiquions – comment éviter les biais autrement ? – mais parlions pour toutes et tous car notre but était commun. Alvène m’avait contemplée, la bouche entrouverte, comme si je contais de la science-fiction.
    Au fil des semaines, j’avais appris à mieux apprécier ma nouvelle vie, la flexibilité et la dextérité de mon corps humain, ainsi que les aspérités de ce monde étrange. Je m’étais habituée à la substance moins dense de l’air, à son étreinte plus subtile. J’avais accepté ma locomotion désormais plate, mon impossibilité de progresser à la verticale. Mais malgré cette flopée d’alternatives qui s’offrait à moi, je me sentais contrainte comme jamais. Le manque de dimensions de cet environnement terrestre ne reflétait que trop bien la nouvelle étroitesse de mon esprit. Alvène avait secoué la tête sans comprendre en m’entendant décrire mon malaise face à la distance qui me séparait des autres créatures de son genre, ma difficulté à les ressentir et la peur qui en résultait. « Vous vivez donc toujours dans la solitude ? » avais-je demandé. Moi qui avais considéré le réseau familial comme une normalité parfois contraignante, je rêvais désormais d’étendre mes nageoires et d’onduler parmi les remous tièdes de ses échos.
    En progressant sur la plage encombrée, je cherchai une nouvelle fois à résoudre l’énigme de ma transformation. Quel message mère avait-elle voulu me transmettre ? Je scrutai le méli-mélo de la foule à la recherche d’un indice, ne trouvai que des bulles solitaires s’entrechoquant, des vecteurs désordonnés, et la violence de l’égoïsme. Je me souvins des récits de viol qu’Alvène m’avait raconté, un soir qu’elle était rentrée terrifiée à la maison. Et puis de ce qu’elle m’avait appris sur le réchauffement climatique et les guerres qui faisaient rage aux frontières. J’avais souhaité ma liberté, pourquoi avais-je en retour reçu ce corps prisonnier d’un monde fou ?
    J’aperçus, à cinquante mètres, les tentures satinées d’un large pavillon turquoise. Je m’en approchai en examinant avec méfiance les personnes qui s’y abritaient du soleil. Mon regard stupéfait s’agrippa aux formes gargantuesques d’une créature improbable. Son magnifique corps de dragon, couvert d’écailles violettes, se subdivisait au niveau du thorax en dix longs cous couronnés trois mètres plus haut de superbes têtes de lézards.
    Quand je me présentai à l’entrée du pavillon, deux nains costauds s’enquirent de mon nom avant de me laisser passer. Subjuguée, je m’avançai vers l’hydre et hasardai :
    – Dimitri ?
    Les dix têtes se tournèrent vers moi avec vivacité ; je reculai en protégeant mon visage avec mes bras.
    – Qui es-tu ? cria une tête.
    – Que veux-tu ? grogna une autre.
    – Je suis là, s’exclama une troisième.
    – Oh yeah, Dimitri c’est moi ! éructa la quatrième.
    – Ta gueule Oscar, répliquèrent la cinquième et la sixième.
    Étourdie, je sentis mes jambes fléchir.
    – Ça suffit, s’écria une voix plus grave que les autres, et la tête surplombant le cou le plus long s’abaissa vers moi.
    – Je suis Dimitri. Que veux-tu mon petit ?
    – Je… on m’a dit de venir vous trouver. Pour euh… m’aider à régler mon problème.
    Les neuf autres têtes ricanèrent. Dimitri resta sérieux et me considéra avec bienveillance.
    – Tu n’es pas d’ici, constata-t-il.
    – Ma demeure est l’océan.
    – Oui, prononça-t-il avec gravité. Je perçois, éparpillée sur ta peau, la toile d’un maléfice ancien. À quelle famille appartiens-tu ?
    – Aux Delphinidés.
    – Bien sûr, acquiesça-t-il.
    Je m’apprêtai à répondre, mais l’agitation enfla sans crier gare parmi les autres personnalités de l’hydre et détourna mon attention. D’un même mouvement brusque, les neuf têtes se retournèrent vers un nain dont les ailes battaient avec frénésie et qui, un instant plutôt, avait étalé d’une main tremblante une pâte jaunâtre et épaisse sur la peau rugueuse de la bête. De sa voix multiple, l'hydre déclara sèchement qu'elle avait assez de crème solaire dans le dos.
    Dimitri n’avait pas cillé. Il m’observait toujours avec bonhomie.
    – Oublie ces crétins, me conseilla-t-il. Écoute mon petit. Je ne peux moi-même te défaire de ce maléfice. Il faut, pour cela, beaucoup de silence et d’introspection, et affublé de ces imbéciles, je ne pourrai être un bon mentor.
    Je sentis des larmes s’étoffer au coin de mes yeux.
    – Ne désespère pas. Je connais quelqu’un qui saura exactement comment t’aider.
    – Ah oui ?
    – Pars à la recherche de l’ermite Antéa. Mais sache qu’elle n’accepte l’intrusion que de celles ou ceux dont le cœur est doux comme du lait de coco.
    Je déglutis avec difficulté. M’inclinant devant le corps géant de Dimitri, je pris congé en le remerciant.

*

    – Antéa ? murmura Alvène, allongée à mes côtés sur le lit de sa chambre. Oui, j’en ai entendu parler. Elle demeure dans la grotte, au fond de la crique du Diable.
    – À quelle espèce appartient-elle ?
    – Et bien justement, les récits de s’accordent pas. Certains parlent d’une elfe-mage, d’autres d’une naine à peau diaphane. Une fois, j’ai même entendu le témoignage d’un nain ailé qui affirmait avoir entrevu une ourse à dents de cristal.
    – C’est curieux.
    – Oh, je ne sais pas, les nains ailés sont connus pour leurs divagations. C’est l’opium, tu sais.
    – Oui mais… et les autres ?
    – Ne t’inquiète pas…
    Sa main commença à esquisser des symboles invisibles sur les reliefs de mon buste. Ses iris pourpres se fardèrent de faisceaux bleutés et piquèrent ma peau. Un frisson dégringola le long de ma nuque, contourna mes épaules et se propagea dans le reste de mon corps.
    La première fois que je lui avais découvert ce regard azur et qu’elle m’avait immergée dans ses caresses, je m’étais laissé inonder, abrutie. Depuis, je m’abreuvais de ses tsunamis affectifs comme s’ils étaient l’unique bonheur terrestre qui me retenait de me noyer chaque matin.
    Ses doigts glissèrent sur mes hanches et allumèrent des étincelles dans mon entrejambe. Après notre première nuit ensemble, j’avais expliqué à Alvène que le sexe chez les orques ne servait qu’à la procréation. Tout autre caresse physique ou mentale était réservée aux membres de la même famille. Elle m’avait considérée, tour à tour étonnée et consternée. « Vous faites l’amour en famille ? », elle avait demandé en déguisant mal son dégoût. « C’est différent pour nous. Nos caresses servent de ciment, elles nous apaisent et renforcent nos liens. Elles peuvent être physiques, mais comme nous ne sommes pas manuelles, elles sont le plus souvent mentales. Nous apprenons dès notre plus jeune âge à manipuler la fréquence, le volume et le timbre de nos modulations pour provoquer les effleurements les plus subtils dans les esprits des autres. L’expérience est bien plus efficace que vos attouchements, mais elle y perd en… Eh bien, elle n’a pas ce même goût d’aventure ».
    Elle déboutonna la longue robe qui voilait ma peau et laissa retomber les pans souples de l’habit sur les draps. Ses lèvres dévalèrent la cascade de ma gorge et attrapèrent la pointe durcie d’un téton. Je sentis son mordillement et gémis. Une de ses mains avait entretemps écarté mes jambes et esquissait à présent des rondes électriques autour de mon sexe. Plus le rayon de ses circonvolutions diminuait, et moins je retenais mon plaisir.
    Alvène s’arrêta net. Je redressai la tête, déboussolée.
    – Comment t’as fait ça ? demanda-t-elle, les sourcils arqués.
    – Pardon ?
    – C’est moi qui te caressais et tout d’un coup j’ai senti une main qui… comme une pression contre… comme si tu me touchais aussi.
    – Oh !
    Elle me regarda, son expression indéchiffrable.
    – Et ça t’a dérangée ? 
    – Ça m’a surprise. C’était effrayant parce que je n’avais aucun contrôle dessus. Mais… c’était aussi super grisant.
    – Continue, murmurai-je.
    Elle m’enjamba. Ses lèvres s’accrochèrent aux miennes, sa langue s’enfonça dans ma bouche au moment où son doigt pénétrait mon sexe. Nous gémîmes en cadence et nos yeux se lièrent avec férocité et émerveillement. À mesure que mon plaisir s’intensifiait, les faisceaux azur de ses iris se démultipliaient, ses pupilles grossissaient et m’avalaient. Quand je sentis la frontière de mon orgasme se déchirer, je me laissai choir toute entière dans la mer turbulente de son regard. À la surface, je l’entendis jouir.

*

    Lorsque je m’introduisis dans la grotte d’Antéa, un parfum écœurant de fraises m’accueillit. Je m’enfonçai, troublée, dans les ombres lilas de la caverne en décelant sous la couche sucrée, une odeur familière que je n’avais perçue depuis plusieurs mois.
    Au détour d’une rangée opaque de stalagmites, je me retrouvai soudain devant une source d’eau translucide. Antéa se tenait sur un îlot de roche argentée qui perçait la surface lisse de la source. Je pensai tout d’abord qu’elle était bien une elfe-mage, mais deux secondes plus tard, ses contours s’étaient fluidifiés puis figés dans la forme d’une ourse. Ainsi, elle s’adressa à moi :
    – Enfin, tu m’as trouvée.
    Mais ce ne furent pas des paroles djengienne qui quittèrent ses lèvres ; elle parla mon langage, et en même temps que ses vocalisations affirmaient que je l’avais trouvée, elle me montrait les pluies qui avaient creusé la montagne, la source qui rejoignait l’océan, les organismes qui y évoluaient, tout en enroulant des fils soyeux autour de nous.
    – Mère ? compris-je enfin.
    – Dis-moi, que penses-tu de la liberté à présent ?
    Je réfléchis à mon expérience d’humaine et répondis en djengo :
    – Elle engendre le chaos qui en retour la contraint.
    Elle me montra, écho par écho, la liberté sous forme de bulle individuelle qui s’entrechoquait à d’autres bulles de taille similaire et qui, à force de rebondir en avant et en arrière, ne progressait pas.
    – Elle crée la violence, poursuivis-je. Trop insignifiante pour récupérer ses propres conséquences, ces dernières foudroient au hasard de la foule.
    Elle me montra ensuite la bulle spacieuse et harmonieuse de notre famille qui se mouvait d’une seule et même force dans la direction souhaitée ; tous ses membres profitaient ou souffraient ensemble des vagues provoquées par leur mouvement commun.
    – Mais… N’a-t-il aucun moyen d’apprendre la coopération à ces pauvres créatures terrestres ? demandai-je.
    – Tu connais déjà la réponse, répondit ma mère.
    Ma pensée appauvrie d’humaine m’éclaira :
     – À cause de leur système de communication restreint et biaisé, elles sont réduites à ne voir qu’une pièce du puzzle et à essayer, dans leur aveuglement, de l’imposer aux autres. La coopération parfaite leur est inaccessible car elles ne pourront jamais se regrouper sous la bannière de la pensée commune. Mais… mère, n’existe-t-il donc pas de solution réunissant liberté et égalité ? Car il faut le dire, il y a une liberté humaine d’une rare beauté. Nous autres, orques, n’avons hélas pas la possibilité du laisser-aller le plus total. Nous nous noierions autrement. Je… je regretterai les caresses d’Alvène.
    J’inspirai longuement et puis ajoutai :
    – Mais c’est ainsi et j’ai compris ma leçon. Tu peux me rendre ma forme d’orque à présent.
    – Tu es de la forme que tu veux, ma chère. Cherche dans ta mer intérieure, et tu réaliseras que les barrières qui t’entravent ne sont que le fruit de ton obstination.
    Intriguée, je plongeai en moi-même et scrutai mes horizons. J’avais cru leurs lignes immuables, mais sous l’incitation de ma mère, je regardai mieux et fus étonnée de déceler un ondoiement. J’essayai de percevoir le monde à travers mon ancienne forme, de ressentir mon corps aquatique au-delà de mon humanité. Surprise, je sentis les contours de mon moi précédent m’enrober, mon corps actuel s’y glisser comme dans un habit fait sur mesure, et en même temps, je découvris le frétillement d’une infinité d’alternatives. Une lumière bleue illumina mon esprit et il crût, crût, crût, et de ses confins me parvint la symphonie familiale :
    – Maintenant que tu connais le prix de la liberté, nous te souhaitons la bienvenue dans le vrai monde des orques !


FIN
« Modifié: 05 octobre 2020 à 12:25:47 par derrierelemiroir »
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  remplissait l'horizon jusqu'aux bords"
  Nicolas Bouvier

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Re : [B9] Noir et blanc
« Réponse #1 le: 02 juin 2020 à 09:45:53 »
Salut Gamy  :miaw:

Comme d'hab, au fil du texte :

Le titre me laisse présager une orque  :coeur: :coeur:

Citer
1 Étant donné les restrictions du langage humain, cette traduction ne retransmet hélas qu’une fraction de l’information contenue dans le dialogue originel.
:mrgreen:

Citer
vous êtes une orque ?
ouiiii  :coeur: comme moi  :miaw: (et de 1 point pour le placement d'orque !)

Citer
ma puissance-océan.
:coeur:

Citer
– Toute majestueuse créature réduite en poussière humaine subirait un choc.
:D

Citer
et catapulté dans les airs !
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Citer
par son intolérance vis-à-vis des nains ailés.
:mrgreen:

Citer
– Va voir Dimitri, marmonna-telle d’une voix chevrotante à mon intention.
hahaha je sais pas si c'est un quote ou une coïncidences mais :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Citer
Empêtrée au milieu des rochers et des algues
pardon, je peux pas m'en empêcher mais :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Citer
dix appendices filiformes coiffés de kératine
:mrgreen:

Citer
sans logique ni esthétique
hahaha

Citer
Ce qui m’avait le plus accablée était les limites qui inexplicablement isolaient mon esprit.
Je crois que j'aurais introduit cette phrase par un "mais". Mais j'ai l'habitude d'utiliser trop de mais  :mrgreen:

Citer
Où était la présence chaude de ma famille, ses trémolos rassurants et les images qu’elle m’envoyait en permanence ? Qu’en était-il des émotions qui, pareilles à des tendres nœuds, nous maintenaient en contact même à distance ? Où avait disparu mon faiseur d’échos ? Comment allais-je, en son absence, décrypter les structures microscopiques de la matière et les espaces gigantesques qui s’étendaient au-delà de ma vision ?
:coeur:

Citer
Était-ce là les derniers fragments de ma maison me délaissant ?
j'aime bien l'idée, un peu moins la construction de la phrase. Je l'aurais peut-être écrite de manière plus directe : "Les derniers fragments de ma maison me délaissaient-ils ?".

Citer
dissimulée sous un tissu étincelant.
ça fait beaucoup le son "s" ^^

Citer
Elle avait émis des sons étranges ; mon esprit n’avait assimilé aucune image
j'aime bien !

Citer
ma mer intérieure.
:coeur:

Citer
une communication aussi rectiligne, égocentrée et floue.
:coeur:

Citer
Je lui avais expliqué que le langage de mon espèce était systémique ; il englobait dans un ensemble dynamique les relations qui régissaient l’environnement et les émotions qui stabilisaient la toile familiale. Nous ne nous focalisions jamais sur un seul point de vue quand nous communiquions – comment éviter les biais autrement ? – mais parlions pour toutes et tous car notre but était commun.
oh, j'aime bien cette idée  :coeur:

Citer
J’avais accepté ma locomotion désormais plate, mon impossibilité de progresser à la verticale
j'aime bien !

Citer
Alvène avait secoué la tête sans comprendre en m’entendant décrire mon malaise face à la distance qui me séparait des autres créatures de son genre, ma difficulté à les ressentir et la peur qui en résultait.
Mmmh, j'aurais plutôt placé "Alvène avait secoué la tête sans comprendre" en fin de phrase

Citer
« Vous vivez donc toujours dans la solitude ? » avais-je demandé
:coeur:

Citer
et d’onduler parmi les remous tièdes de ses échos.
:coeur:

Citer
des bulles solitaires s’entrechoquant, des vecteurs désordonnés, et la violence de l’égoïsme
j'aime beaucoup !

Citer
Je me souvins des récits de viol qu’Alvène m’avait raconté, un soir qu’elle était rentrée terrifiée à la maison. Et puis de ce qu’elle m’avait appris sur le réchauffement climatique et les guerres qui faisaient rage aux frontières. J’avais souhaité ma liberté, pourquoi avais-je en retour reçu ce corps prisonnier d’un monde fou ?
ça aussi ! J'aime bien la noirceur que ça introduit

Citer
– Qui es-tu ? cria une tête.
    – Que veux-tu ? grogna une autre.
    – Je suis là, s’exclama une troisième.
    – Oh yeah, Dimitri c’est moi ! éructa la quatrième.
    – Ta gueule Oscar, répliquèrent la cinquième et la sixième.
    Étourdie, je sentis mes jambes fléchir.
:mrgreen: et après la noirceur, le comique

Citer
– Aux Delphinidés.
hahaha (je sais pas trop pourquoi ça me fait rire, je m'attendais à un nom de famille, ou genre "oh orquoïde", mais pas à la famille de la classification biologique)

Citer
De sa voix multiple, l'hydre déclara sèchement qu'elle avait assez de crème solaire dans le dos.
haha et de 2 points !

Citer
est doux comme du lait de coco.
hahaha et de 3 points !

Citer
une ourse à dents de cristal
Waah elles doivent être belles  :miaw:

Citer
C’est l’opium, tu sais.
:mrgreen:

Citer
Ses iris pourpres se fardèrent de faisceaux bleutés et piquèrent ma peau
:coeur:

Citer
Depuis, je m’abreuvais de ses tsunamis affectifs comme s’ils étaient l’unique bonheur terrestre qui me retenait de me noyer chaque matin.
:coeur:

Citer
« C’est différent pour nous. Nos caresses servent de ciment, elles nous apaisent et renforcent nos liens
ici, j'aurais précisé que c'est l'orque qui répond. C'est pas clair, on pourrait croire que c'est Alvène qui poursuit.

Citer
Eh bien, elle n’a pas ce même goût d’aventure ».
j'aime beaucoup !

Citer
    – Comment t’as fait ça ? demanda-t-elle, les sourcils arqués.
    – Pardon ?
    – C’est moi qui te caressais et tout d’un coup j’ai senti une main qui… comme une pression contre… comme si tu me touchais aussi.
    – Oh !
    Elle me regarda, son expression indéchiffrable.
    – Et ça t’a dérangée ?
    – Ça m’a surprise. C’était effrayant parce que je n’avais aucun contrôle dessus. Mais… c’était aussi super grisant.
    – Continue, murmurai-je.
du coup elle a encore un peu ses "pouvoirs" d'orque ?

Citer
nos yeux se lièrent avec férocité et émerveillement
:coeur:

Citer
Quand je sentis la frontière de mon orgasme se déchirer, je me laissai choir toute entière dans la mer turbulente de son regard. À la surface, je l’entendis jouir.
:coeur: (t'as beaucoup de phrase introduite par "quand", tu pourrais peut-être varier un peu)

Citer
un parfum écœurant de fraises m’accueillit.
beark  :mrgreen:

Citer
puis figés dans la forme d’une ourse
j'aurais plutôt écrit : en forme d'ourse

Citer
Elle engendre le chaos qui en retour la contraint.
:coeur:

Citer
Trop insignifiante pour récupérer ses propres conséquences, ces dernières foudroient au hasard de la foule.
oh, j'aime beaucoup cette idée !

Citer
elles sont réduites à ne voir qu’une pièce du puzzle et à essayer, dans leur aveuglement, de l’imposer aux autres.
'-'

Citer
la liberté d’une personne se paie au prix de l’oppression des autres.
je crois que c'est pas nécessaire d'ajouter ça, c'est dit et redit, et puis ça n'ajoute rien à ce qui a déjà été dit

Citer
et scrutai mes horizons
:coeur:

Voilà, fini !

Bon, j'ai beaucoup aimé ! J'ai apprécié le mélange fantasy douce et puis plus noir, et aussi les moments comiques  :D
L'écriture est fluide, il y a des belles tournures de phrases, un peu de poésie. Peut-être que la fin est un peu précipitée, mais je suis pas sûre, faudrait que je relise sans interruption pour mieux la sentir. Bon, et surtout surtout, c'est une histoire d'orques  :coeur:

Par contre, il faudrait ajouter la mention "explicite" au texte !

Voilà, bon travail en tout cas !





"[...] alors le seul fait d'être au monde
  remplissait l'horizon jusqu'aux bords"
  Nicolas Bouvier

Hors ligne Alan Tréard

  • Vortex Intertextuel
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  • Optimiste, je vais chaud devant.
    • Alan Tréard, c'est moi !
Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #2 le: 02 juin 2020 à 18:22:12 »
Bonjour à toi, Bel.le Inconnu.e,


Tu es ma deuxième lecture de la semaine. :)

Beaucoup, beaucoup d'émotions, on passe du rire aux larmes, il y aurait comme une effusion de sensations. J'y ai trouvé des créatures légendaires à la réputation hors du commun.


Les enjeux sont plus complexes qu'on pourrait le penser dans un premier temps, j'ai tout de suite envisagé ce puzzle comme une sorte d'énigme qui recèlerait bien des mystères avec toujours une surprise à l'issue. Et puis... il y a cette grotte de la philosophie, comme celle de Platon, dans laquelle on découvre que les dangers sont proportionnels aux bienfaits de la vie, et qu'il faut savoir faire la part des choses pour trouver sa propre voie.


Mention spéciale pour l'ourse à dents de cristal : sa sagesse sans égal nourrit un goût sincère pour la liberté et la modération ; elle connaît les plus précieux secrets de la nature et montre la plus grande tolérance face aux inquiétudes de son adorable fille.


 :oxo:
« Modifié: 02 juin 2020 à 18:36:14 par Alan Tréard »
Mon carnet de bord avec un projet de fantasy.

Hors ligne Krapoutchniek

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  • Génération de l'univers en cours, patientez svp...
Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #3 le: 06 juin 2020 à 17:37:01 »
Pas moyen de faire plus orque que ça  :mrgreen:

Je ne m'attendais pas à ce qu'un texte playa fantasy offre une réflexion sur le monde. Mais c'est bien amené. Pauvre orque coincée dans le corps d'un vulgaire humain  :s
It will reveal its meaning when it lives in victory...

Hors ligne Quaedam

  • Calliopéen
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  • Jean-Michel Palaref
Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #4 le: 06 juin 2020 à 18:28:02 »
Heyyyyy!
Merci pour ce texte  :coeur:

Quelques remarques au fil du texte :

Citer
Va voir Dimitri,
Toujours un bon tuyau !  :mrgreen:
Citer
à la nudité dissimulée
Je ne comprends pas pourquoi tu as choisi le terme nudité plutôt que corps ici. Tu places ton lecteur du point de vue d’une orque : je ne suis pas sure que le concept de « nudité » soit quelque chose de très « animal ». Ca me sort un peu de la narration.
Citer
J’avais quitté la surface rigide de mon rocher et l’avais suivie.
C’est une métaphore ? Un peu comme la mer intérieure ? Parce que l’orque s’est promenée sur la plage, à aucun moment il n’est dit qu’elle se place sur un rocher.
Citer
moi je m’étais demandée comment ces créatures pouvaient s’accommoder d’une communication aussi rectiligne, égocentrée et floue.
Pour moi, y’a un problème du cohérence dans ce récit. D’abord, l’orque veut avoir sa liberté, elle en a assez d’entendre les voix des autres orques, elle veut l’indépendance. Mais dès qu’elle rencontre quelqu’un d’autre, qui n’est pas une orque, elle regrette immédiatement le caractère universel du langage des orques. Ce n'est même pas une comparaison: direct il y a une opposition frontale avec une prise de parti. Il n’y a aucune progression entre les regrets et la décision, c’est assez bizarre, surtout en début de récit. On n’a l’impression que le personnage n’a « changé » que pour mieux se plaindre. Comme un touriste qui veut être dépaysé et qui trouve qu’il y a trop d’étrangers dans ce pays étranger.
Citer
réchauffement climatique
Pour un univers fantasy, pourquoi pas mais…. C’était complètement abrupte de le laisser tomber comme ça ? Genre les guerres entre les fées et les lapins me semblent moins bizarre dans un univers merveilleux qu’une économique industrialo-capitaliste.
Citer
Son magnifique corps de dragon […] superbes têtes de lézards.
Peut-être que je fais du chauvinisme primate de bas-étage mais pourquoi un mammifère marin trouverait naturellement plus joli un reptile qu’un humain ? Entre, un kraken ou un oiseau, pourquoi pas, c’est familier, mais un reptile….
Citer
– Ta gueule Oscar, répliquèrent la cinquième et la sixième.
Hahaha je ne m’y attendais pas xD Très drôle.
Citer
De sa voix multiple, l'hydre déclara sèchement qu'elle avait assez de crème solaire dans le dos
Ouiiii trop bien amenée ! J’approuve <3

Citer
  Lorsque je m’introduisis dans la grotte d’Antéa
Avec le passage érotique précédent, cette entrée en matière m’a fait beaucoup rire.

Bilan:
Alors…. Je n’ai pas vraiment accroché.
Je trouve beaucoup de points positifs : l’écriture est fluide, agréable, certains passages sont intenses et/ou drôles, une référence à Anastasia, un passage érotique réussi sans être racoleur. Malgré tout j’ai trouvé que l’ensemble manquait de rythme et je l’ai perçu comme moralisateur.

En effet, j’ai l’impression que tout le récit, ses descriptions, son action ainsi que l’introspection de l’héroïne, était cousu de fils blancs. Je vois que je suis la seule à faire ce retour, donc c’est sans doute une perception totalement personnelle (ne m’en veut pas trop T.T) mais pour moi, tu rajoutes des éléments qui n’ont aucun sens dans la diégèse du récit pour faire une critique fourre-tout du monde dans lequel on vit. Par exemple, les violences sexuelles, ou le réchauffement climatique sortent de nulle part ! Si à la limite, Alvène avait sauvé la narratrice d’une bande de satyres lubriques ou si l'on voyait des esclaves alimenter un four à charbon pour chauffer la piscine, pourquoi pas… mais là, ces malheurs sont presque name-dropés pour argumenter une critique maladroite.

La seule chose « positive » du monde terrestre ce sont les relations sexuelles consenties (et pas que hétéro ce qui est toujours coule :D ) mais… certes, c’est super sympa, mais c’est vraiment la seule chose pas trop nulle qu’une orque va retenir des 4 mois passé sur terre ? Le vent, le contact du soleil, la nourriture, l’amitié, la musique, non vraiment ? La seule chose qu’on doit sauver, le seul bon côté à la liberté, c’est le cul ?
Je rentre mettre ma cornette et j'espère ne pas avoir été trop dure pour un Blind Texte  :calin:
« Modifié: 06 juin 2020 à 18:30:13 par Quaedam »

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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #5 le: 10 juin 2020 à 20:32:42 »
Bonjour,

Merci pour ce beau texte. J'ai adoré le style fluide et l'originalité du récit. J'admire le fait d'avoir saisi l'occasion de la playa fantasy pour introduire une réflexion sur la perception nécessairement limitée du monde par l'être humain. Et non, la playa ce n'est pas que boire l'apéro sur le sable XD.
Du coup, sur un texte court, ce n'était pas forcément facile à amener, peut être que plus d'évolution sur le ressenti du personnage aurait été nécessaire pour servir vraiment le propos de fond.
J'apprécie l'introduction d'humour dans tout ça, surtout dans le dialogue savoureux avec l'hydre ! ET tous les points lait de coco, crème solaire… orque évidemment :)

Bien joué !

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Bonne soirée

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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #6 le: 11 juin 2020 à 15:47:59 »
Merci GameMaster, pour cette réflexion… orquesque (orquestre ?) sur le monde des humains (quel monde ?)

Tout d’abord, je dois dire que je suis assez peu fan des débuts en dialogues – surtout aussi longs. On n’a pas vraiment d’idée de ce qui se passe – même si tu fais un assez bon travail de replacement du contexte à l’intérieur des répliques. Le décor n’est posé que par indices, les descriptions, états d’esprits, sont soit transparents soit à imaginer.

Donc on commence sur un genre de … thérapie ? un rendez-vous pour de la chirurgie réparatrice ? Déjà là on est pas au clair sur ce qui se passe – au moins, on sait que l’enjeu c’est qu’on lui rende sa puissance-océan.
Réputation sableuse, je trouve ça intéressant, je connaissais pas cette image, mais elle est efficace, je trouve.

    La plage était bondée en cette fin d’après-midi. Des elfes, des nains et des humains de toutes tailles et couleurs frétillaient aux vibrations de la techno, se bousculaient devant les bars ou s’exhibaient sur des chaises longues. Ponctuellement, une bagarre explosait. Les baigneurs se resserraient alors autour de la commotion et hurlaient des paroles vulgaires, oublieux des formes disgracieuses de leurs corps simiesques.
La première marque réelle de où on l’on se trouve. C’est assez marquant, il y a de la techno-musique. Corps simiesques ? pour rabaisser un humain on dit de lui qu’il est simiesque, mais pour rabaisser l’espèce entière, surtout de la part d’une non-humaine... j’aurai dit "de primate", ce qui aurait été plus correct.

    Quand, il y avait de cela quatre mois, je m’étais moi-même réveillée dans la prison d’un corps similaire, j’avais cru à un cauchemar. Empêtrée au milieu des rochers et des algues, j’avais soulevé mes longs membres pectoraux et remué leurs dix appendices filiformes coiffés de kératine. Dégoûtée, j’avais considéré les jambes noueuses qui remplaçaient ma superbe nageoire caudale et louché sur le pelage clairsemé qui me couvrait de la tête aux pieds –pourquoi abondait-il davantage dans certaines zones que d’autres, sans logique ni esthétique ?
Elle veut la liberté, elle est surprise de se trouver humaine. Moi aussi ! Pourquoi elle devient humaine, et pas un nain ailé ? Ils doivent aimer la liberté…
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Du coup la caractérisation de ses nouveaux attributs, auxquelles elle ne semble pas s’attendre du tout, est assez étrange. des membres pectoraux ? Une orque ne dirait pas membres "supérieurs" ? j’ai trouvé cette description un peu comme le travail de nathanwpyle, Strange Planet : c’est un humain qui sous le couvert des aliens questionne les habitudes de et ce qui fait qu’être humain.

En vrai, tout le texte se base sur cette prémisse pour toute une réflexion sur ce que c’est la liberté des humains vue par une orque enfermée dans un corps "limité". Je n’ai pas trouvé ça très à-propos, surtout avec la difficulté de l’orque à vivre comme une humaine, qui s’ajoute.
Plus platement, la même question est aménée par deux situations très différentes qui ont l’illusion de se rencontrer : la condition humaine, vécue par l’orque d’une part, puis expliquée par elle d’autre part. Et autant j’apprécie la première situation – c’est cocace, on se reconnaît à travers un regard extérieur, un peu comme das Strange Planet – autant je reste dubitatif sur la légitimité (pour Quaedam c’est l’utilité) de la seconde.
C’est très valide de lui faire dire "ah, l’écholocation ne fonctionne plus, c’est vraiment nul d’être un humain >.<" mais pas totalement de sortir un genre de "conscience de la Ruche" qui explique pourquoi les humains qui ne l’ont pas faillissent. Je veux bien comprendre la différence de nature du langage des orques itou, mais faut pas pousser sur l’inefficacité du langage humain non plus :P

Pour donner des exemples : il y a une grosse grosse différence entre ça (elle vit quelque chose qui lui est étranger et qui nous est habituel) :
Ce qui m’avait le plus accablée était les limites qui inexplicablement isolaient mon esprit. Où était la présence chaude de ma famille, ses trémolos rassurants et les images qu’elle m’envoyait en permanence ? Qu’en était-il des émotions qui, pareilles à des tendres nœuds, nous maintenaient en contact même à distance ? Où avait disparu mon faiseur d’échos ? Comment allais-je, en son absence, décrypter les structures microscopiques de la matière et les espaces gigantesques qui s’étendaient au-delà de ma vision ?
Et ça : (c’est probablement le langage des humains qui fait ça mais ça m’a l’air d’être biaisé comme discours :-\)
je m’étais demandée comment ces créatures pouvaient s’accommoder d’une communication aussi rectiligne, égocentrée et floue. Je lui avais expliqué que le langage de mon espèce était systémique ; il englobait dans un ensemble dynamique les relations qui régissaient l’environnement et les émotions qui stabilisaient la toile familiale. Nous ne nous focalisions jamais sur un seul point de vue quand nous communiquions – comment éviter les biais autrement ? – mais parlions pour toutes et tous car notre but était commun. Alvène m’avait contemplée, la bouche entrouverte, comme si je contais de la science-fiction.



Moi qui avais considéré le réseau familial comme une normalité parfois contraignante, je rêvais désormais d’étendre mes nageoires et d’onduler parmi les remous tièdes de ses échos.
Du coup tu veux plutôt dire que sa famille est "une contrainte habituelle", parce que "ses échos" se réfère au sujet du bout de phrase précédent, et donc ça fait plus sens que ça se rapporte à "contrainte" qu’à "normalité". Peut-être même que c’est ça qui est à la base du malaise de l’orque – le sentiment d’isolement dont la question "Mais vous vivez comme ça tout le temps ?" est vraiment l’emblème le plus brillant.

Je scrutai le méli-mélo de la foule à la recherche d’un indice, ne trouvai que des bulles solitaires s’entrechoquant, des vecteurs désordonnés, et la violence de l’égoïsme. Je me souvins des récits de viol qu’Alvène m’avait raconté, un soir qu’elle était rentrée terrifiée à la maison. Et puis de ce qu’elle m’avait appris sur le réchauffement climatique et les guerres qui faisaient rage aux frontières. J’avais souhaité ma liberté, pourquoi avais-je en retour reçu ce corps prisonnier d’un monde fou ?
Au moins elle s’est disputée aves sa mère pour venir là ; moi je pourrais me disputer avec ma mère pour m’avoir mis là;D

   – Dimitri ?
    Les dix têtes se tournèrent vers moi avec vivacité
Chaque "mitri" se tourna vers elle XD

    – Oui, prononça-t-il avec gravité. Je perçois, éparpillée sur ta peau, la toile d’un maléfice ancien. À quelle famille appartiens-tu ?
    – Aux Delphinidés.
Deux jolies phrases coup sur coup x) J’aime beaucoup l’idée de filet invisible de maléfice sur la peau.

    – Pars à la recherche de l’ermite Antéa. Mais sache qu’elle n’accepte l’intrusion que de celles ou ceux dont le cœur est doux comme du lait de coco.
    Je déglutis avec difficulté. M’inclinant devant le corps géant de Dimitri, je pris congé en le remerciant.
J’aime bien la présence du lait de coco sans qu’aucune coco ne soit blessée pendant le tournage 8)


    – À quelle espèce appartient-elle ?
    – Et bien justement, les récits de s’accordent pas. Certains parlent d’une elfe-mage, d’autres d’une naine à peau diaphane. Une fois, j’ai même entendu le témoignage d’un nain ailé qui affirmait avoir entrevu une ourse à dents de cristal.
Je ne suis pas à l’aise avec "et bien justement", je pensais plutôt à "personne ne le sait". Comme si Anthéa s’attendait à cette question, ou qu’elle anticipait quelque chose, ça me semble pas naturel.

Ses iris pourpres se fardèrent de faisceaux bleutés et piquèrent ma peau. Un frisson dégringola le long de ma nuque, contourna mes épaules et se propagea dans le reste de mon corps.
Le reste de la séquence est un savant mélange de sensualité humaine et bizarrement, non-humain, dominé par le champ de l’eau et l’océan (immergée, tsunamis affectifs, me noyer dans le matin, mer turbulente…), bizarrement aussi on y parle d’étincelle et pas de remous ou quoi. D’ailleurs, je fais remarquer qu’elle arrive à la "télékinésie" (ou en tout cas à un genre de manipulation mentale) en fore-shadowing de son faux-emprisonnement.

    Lorsque je m’introduisis dans la grotte d’Antéa, un parfum écœurant de fraises m’accueillit. Je m’enfonçai, troublée, dans les ombres lilas de la caverne en décelant sous la couche sucrée, une odeur familière que je n’avais perçue depuis plusieurs mois.
    Au détour d’une rangée opaque de stalagmites, je me retrouvai soudain devant une source d’eau translucide. Antéa se tenait sur un îlot de roche argentée qui perçait la surface lisse de la source. Je pensai tout d’abord qu’elle était bien une elfe-mage, mais deux secondes plus tard, ses contours s’étaient fluidifiés puis figés dans la forme d’une ourse.
Ça a l’air assez symbolique comme scène. pourquoi ? pourquoi les fraises ? Quelle est l’odeur familière ? celle de sa mère ? est-ce que "les pluies qui avaient creusé la montagne [...] des fils soyeux autour de nous" sont cellent qui font "sa mer intérieure" ? j’aime bien l’idée d’ondoiement dans l’horizon même si je ne vois pas vraiment le lien avec  la mer intérieure et son corps aquatique.
   Comment finit-elle ? arrive-t-elle à changer le monde ? elle arrive "dans le vrai monde des orques !" ; est-ce que ça veut dire que c’est un passage que tous les orques doivent suivre même si ça semble être une crise fortement personnelle ? 
« Modifié: 11 juin 2020 à 15:49:53 par Opercule »

Hors ligne Samarcande

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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #7 le: 15 juin 2020 à 23:00:53 »
Salut Gamer inconnu.e,

ce texte m'a enthousiasmée à la première lecture. J'ai  tout aimé. Là en deuxième lecture, je vais procéder pas à pas... et de manière un peu plus critique, mais je suis sure que ça va aussi me permettre de mieux focaliser mon attention sur les (très nombreux ) points positifs !

Citer
Que vous me rendiez mon corps ample, ma puissance-océan.
:coeur:

Citer
   – Par tous les océans ! Mais vous n’avez remué une nageoire !
J'adore la séance chez le psy. C'est un passage très drôle.

Citer
réputation sableuse de ce docteur
Très fort !

Citer
Empêtrée au milieu des rochers et des algues, j’avais soulevé mes longs membres pectoraux et remué leurs dix appendices filiformes coiffés de kératine. Dégoûtée, j’avais considéré les jambes noueuses qui remplaçaient ma superbe nageoire caudale et louché sur le pelage clairsemé qui me couvrait de la tête aux pieds –pourquoi abondait-il davantage dans certaines zones que d’autres, sans logique ni esthétique ?
Ah ah ah, le corps humain vu par une orque. ça me rappelle presque un fil sur poils et soutif, tiens !

Citer
Je lui avais expliqué que le langage de mon espèce était systémique ; il englobait dans un ensemble dynamique les relations qui régissaient l’environnement et les émotions qui stabilisaient la toile familiale. Nous ne nous focalisions jamais sur un seul point de vue quand nous communiquions – comment éviter les biais autrement ? – mais parlions pour toutes et tous car notre but était commun.
Très belle explication, J'aime l'image de la toile familiale. (très Archibald du clan de la Toile)

Citer
l’elfe avait ouvert la bouche et rien n’en était sorti.
Citer
Alvène m’avait contemplée, la bouche entrouverte
Un peu répétitif à deux lignes d'écart.

Citer
malgré cette flopée d’alternatives
Quelles alternatives?  Il me semblait au contraire qu'elle ne faisait qu'énumérer des limitations dans les phrases immédiatement précédentes.
Ou bien il faudrait inverser et indiquer d'abord les limitation et placer ensuite les quelques point positifs
Citer
la flexibilité et la dextérité de mon corps humain

Citer
ne trouvai que des bulles solitaires s’entrechoquant
:coeur:

Citer
Je me souvins des récits de viol qu’Alvène m’avait raconté, un soir qu’elle était rentrée terrifiée à la maison. Et puis de ce qu’elle m’avait appris sur le réchauffement climatique et les guerres qui faisaient rage aux frontières.
mmmh, ce sont des thèmes un peu trop largse pour être seulement évoqués dans un si bref récit.
J'ai la sensation que l'étroitesse du langage et des sensations physiques était suffisante à justifier tout le développement.
On restait dans un vécu direct plutôt que dans un récit, qui finalement, a moins d'impact pour le lecteur.

Citer
Son magnifique corps de dragon, couvert d’écailles violettes, se subdivisait au niveau du thorax en dix longs cous couronnés trois mètres plus haut de superbes têtes de lézards.
on sent le point hydre approcher... ou pas?

Citer
deux nains costauds
:o Marrant comme description !

Citer
– Qui es-tu ? cria une tête.
    – Que veux-tu ? grogna une autre.
    – Je suis là, s’exclama une troisième.
    – Oh yeah, Dimitri c’est moi ! éructa la quatrième.
    – Ta gueule Oscar, répliquèrent la cinquième et la sixième.
Très très chouette :coeur:


Citer
Subjuguée, je m’avançai vers l’hydre et hasardai
Citer
Étourdie, je sentis mes jambes fléchir.
Constructions similaires un peu trop proches dans le texte à mon goût

Citer
Je perçois, éparpillée sur ta peau, la toile d’un maléfice ancien. À quelle famille appartiens-tu ?
:coeur: :coeur: :coeur:
J'adore la phrase, mais je ne comprends pas pourquoi le maléfice est "ancien".

Citer
De sa voix multiple, l'hydre déclara sèchement qu'elle avait assez de crème solaire dans le dos.
Bien joué !

Citer
ceux dont le cœur est doux comme du lait de coco.
et re bien joué ! J'aime beaucoup cette comparaison.

Citer
l’unique bonheur terrestre qui me retenait de me noyer chaque matin.
je me demande comment elle peut bien percevoir la noyade... Comme un retour à la source ? ou bien est-ce une image de la vie asphyxiante qu'il lui semble de mener hors de l'eau et dasn un corps si limité ?

Citer
Elle me montra, écho par écho, la liberté sous forme de bulle individuelle qui s’entrechoquait à d’autres bulles de taille similaire et qui, à force de rebondir en avant et en arrière, ne progressait pas.
Très belle image

Citer
– Maintenant que tu connais le prix de la liberté, nous te souhaitons la bienvenue dans le vrai monde des orques !

Très beau conte d'initiation. J'ai beaucoup aimé l'introspection, le point de vue, ces très belles phrases qui coulent et ces vagues de réminiscences qui caressent le récit  sans heurts.
Comme ton orque, ton récit est un peu étriqué par les limites des 2500 mots il me semble. Je perçois presque ta frustration (oh non il va falloir que je coupe ce passage, ce personnage... ) Il aurait besoin de plus d'ampleur pour développer les nombreux thèmes que tu évoques.
J'espère que tu auras envie de remettre la main à la pâte après le blind text parce que c'est une idée qui mérite vraiment !

Niveau créature, à part l'orque  :coeur:, je trouve les nains ailés très choupinets !

Vraiment merci pour cette lecture :coeur:











« Modifié: 15 juin 2020 à 23:04:11 par Samarcande »
Sait-on jamais, nos chemins pourraient se croiser ! (Amin Maalouf )

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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #8 le: 18 juin 2020 à 22:26:36 »
Bonjour Opercule,

Citer
Quand, il y avait de cela quatre mois, je m’étais moi-même réveillée dans la prison d’un corps similaire
Pourquoi "il y avait de cela quatre mois" en incise ? Ça gêne plus qu'autre chose, le quand peut passer après.

Citer
J’avais accepté ma locomotion désormais plate, mon impossibilité de progresser à la verticale. Mais malgré cette flopée d’alternatives qui s’offrait à moi je me sentais contrainte comme jamais.
Bah du coup on ressent pas vraiment cette "flopée d'alternatives", mais bel et bien cette contrainte, donc je trouve bizarre de citer des fausses alternatives.

Citer
De sa voix multiple, l'hydre déclara sèchement qu'elle avait assez de crème solaire dans le dos.
J'ai comme un sentiment de déjà vu  :lecon:

Bon je suis un peu mitigé... L'idée est intéressante, y a un peu de subtilité, genre la gamme de perception des orques apparaît clairement comme meilleure que celle des hommes, mais c'est pas non plus sans nuance... Dommage que la mère balaye tout à la fin, en mode "bah en fait les orques c'est mieux parce qu'on a des supers pouvoirs, et puis les humains ils sont tous cons parce qu'ils savent pas se parler", et je n'ai pas exactement compris ce qui se passait dans les toutes dernières lignes (elle atteint un niveau de conscience transcendental ?). Enfin je sais pas trop quel message ça veut délivrer sur la liberté, c'est assez confus, ou alors assez simpliste (la liberté s'arrête là ou commence celle des autres ? c'est ça tout le message du texte ? c'est pas super creusé...).
Bon du coup je sais pas trop quoi en penser, c'est peut être un peu trop fait à la va-vite...
aucun : les artichauts n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Ce ne sont pas des cadeaux et on ne peut pas faire de Père Noël en artichaut.

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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #9 le: 11 juillet 2020 à 11:06:59 »
Vla, je prends enfin le temps de vous répondres, chères gameurs !

@Alan

Citer
Beaucoup, beaucoup d'émotions, on passe du rire aux larmes, il y aurait comme une effusion de sensations. J'y ai trouvé des créatures légendaires à la réputation hors du commun.
Chouette :)

Citer
Les enjeux sont plus complexes qu'on pourrait le penser dans un premier temps, j'ai tout de suite envisagé ce puzzle comme une sorte d'énigme qui recèlerait bien des mystères avec toujours une surprise à l'issue. Et puis... il y a cette grotte de la philosophie, comme celle de Platon, dans laquelle on découvre que les dangers sont proportionnels aux bienfaits de la vie, et qu'il faut savoir faire la part des choses pour trouver sa propre voie.
je crois que c'était une énigme pour moi aussi  :D ce n'était clairement pas le texte que je pensais écrire au départ !

Citer
Mention spéciale pour l'ourse à dents de cristal : sa sagesse sans égal nourrit un goût sincère pour la liberté et la modération ; elle connaît les plus précieux secrets de la nature et montre la plus grande tolérance face aux inquiétudes de son adorable fille.

:) :oxo:

Merci pour ton passage !

@Krap

Citer
Pas moyen de faire plus orque que ça  :mrgreen:
:mrgreen: :mrgreen: (et pourtant, certains ont hésité à me l'attribuer – poke Oper)

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Je ne m'attendais pas à ce qu'un texte playa fantasy offre une réflexion sur le monde. Mais c'est bien amené. Pauvre orque coincée dans le corps d'un vulgaire humain  :s
:miaw:

Merci pour ton message :)

@Quae

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Toujours un bon tuyau !  :mrgreen:
:mrgreen:


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Je ne comprends pas pourquoi tu as choisi le terme nudité plutôt que corps ici. Tu places ton lecteur du point de vue d’une orque : je ne suis pas sure que le concept de « nudité » soit quelque chose de très « animal ». Ca me sort un peu de la narration.
ouais je m'étais posé la même question et au final j'ai laissé. Je sais plus trop pourquoi.

Citer
C’est une métaphore ? Un peu comme la mer intérieure ? Parce que l’orque s’est promenée sur la plage, à aucun moment il n’est dit qu’elle se place sur un rocher.
Ceci n'était point une métaphore ^^, elle a dû se rasseoir pendant qu'on regardait ailleurs  :mrgreen:

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Pour moi, y’a un problème du cohérence dans ce récit. D’abord, l’orque veut avoir sa liberté, elle en a assez d’entendre les voix des autres orques, elle veut l’indépendance. Mais dès qu’elle rencontre quelqu’un d’autre, qui n’est pas une orque, elle regrette immédiatement le caractère universel du langage des orques. Ce n'est même pas une comparaison: direct il y a une opposition frontale avec une prise de parti. Il n’y a aucune progression entre les regrets et la décision, c’est assez bizarre, surtout en début de récit. On n’a l’impression que le personnage n’a « changé » que pour mieux se plaindre. Comme un touriste qui veut être dépaysé et qui trouve qu’il y a trop d’étrangers dans ce pays étranger.
Effectivement, si j'avais eu la place, j'aurais prolongé le début et ses premières expériences. Je n'ai pas eu la place haha. Par contre, euh, pour ce qui est du langage, je trouve normal qu'elle regrette celui qu'elle avait en tant qu'orque. Je pense que si du jour au lendemain, je me transforme en une autre créature, et que tout d'un coup je ressens mon esprit limité, je regretterais aussi les dimensions qu'il avait avant. Mais je pense que comme tu dis, si j'avais pris le temps de développer le début, on aurait probablement pu mieux comprendre cet aspect là de l'histoire.

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Pour un univers fantasy, pourquoi pas mais…. C’était complètement abrupte de le laisser tomber comme ça ? Genre les guerres entre les fées et les lapins me semblent moins bizarre dans un univers merveilleux qu’une économique industrialo-capitaliste.
Bah, je me suis dis que même dans un univers fantasy, les humains auraient eu le temps de détruire le monde ^^

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Peut-être que je fais du chauvinisme primate de bas-étage mais pourquoi un mammifère marin trouverait naturellement plus joli un reptile qu’un humain ? Entre, un kraken ou un oiseau, pourquoi pas, c’est familier, mais un reptile….
Et pourquoi pas ?  :mrgreen: En vrai, je trouve que les humains, comparé à de nombreux autres animaux, c'est vraiment pas très beau. Chacun ses goûts  ;)

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Avec le passage érotique précédent, cette entrée en matière m’a fait beaucoup rire.
Haha ouais, pourtant c'était même pas conscient comme choix de mots  :D

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En effet, j’ai l’impression que tout le récit, ses descriptions, son action ainsi que l’introspection de l’héroïne, était cousu de fils blancs.
:D Mince. C'est rigolo, parce qu'en vrai, j'avais aucune idée d'où j'allais.

Citer
mais pour moi, tu rajoutes des éléments qui n’ont aucun sens dans la diégèse du récit pour faire une critique fourre-tout du monde dans lequel on vit. Par exemple, les violences sexuelles, ou le réchauffement climatique sortent de nulle part ! Si à la limite, Alvène avait sauvé la narratrice d’une bande de satyres lubriques ou si l'on voyait des esclaves alimenter un four à charbon pour chauffer la piscine, pourquoi pas… mais là, ces malheurs sont presque name-dropés pour argumenter une critique maladroite.
En fait pour moi elles ne sortaient pas de nulle part, mais du monde dans lequel on vit. Qu'on y ajoute des elfes et des nains, ça ne changera pas les humains. Mais  effectivement, si je devais ré-écrire ce texte, je prendrais le temps de développer tout ça. Pour moi, le gros problème de ce texte, ce n'est pas forcément l'idée qu'il y a derrière, mais le manque d'argumentation et d'explications. C'est aussi ça qui donne à la fin ce côté moralisateur. Je voulais dire beaucoup plus de choses de manière subtile, au final j'en ai dit trop peu de manière trop lourde  ::)

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La seule chose « positive » du monde terrestre ce sont les relations sexuelles consenties (et pas que hétéro ce qui est toujours coule :D ) mais… certes, c’est super sympa, mais c’est vraiment la seule chose pas trop nulle qu’une orque va retenir des 4 mois passé sur terre ? Le vent, le contact du soleil, la nourriture, l’amitié, la musique, non vraiment ? La seule chose qu’on doit sauver, le seul bon côté à la liberté, c’est le cul ?
Bah, le vent, elle le connait, l'amitié et les relations fortes, encore mieux que nous, la musique sûrement aussi  :mrgreen: but I got your point. Par contre, je ne décrirais pas cela comme "du cul", l'expérience qu'elle vit avec Alvène. C'est pour elle, une nouvelle manière de se connecter à l'esprit de quelqu'un, et surtout, de lâcher prise. C'est bien plus que du plaisir physique. M'enfin, de nouveau, si ça n'a été compris ainsi, c'est parce que je n'ai pas su / pris le temps de le faire.

Merci pour ton passage :)

@Persona

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Merci pour ce beau texte. J'ai adoré le style fluide et l'originalité du récit. J'admire le fait d'avoir saisi l'occasion de la playa fantasy pour introduire une réflexion sur la perception nécessairement limitée du monde par l'être humain. Et non, la playa ce n'est pas que boire l'apéro sur le sable XD.
XD et merci.

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Du coup, sur un texte court, ce n'était pas forcément facile à amener, peut être que plus d'évolution sur le ressenti du personnage aurait été nécessaire pour servir vraiment le propos de fond.
Oui, je suis très d'accord !

Citer
J'apprécie l'introduction d'humour dans tout ça, surtout dans le dialogue savoureux avec l'hydre ! ET tous les points lait de coco, crème solaire… orque évidemment :)
Évidemment  :coeur:

Citer
et puis une orque a-t-elle une maison ?
j'aime bien cette question. Je pense que oui, mais c'est sûrement pas l'eau (j'imagine que sa maison, c'est sa famille en fait).

Merci beaucoup pour ton passage Persona :)

@Oper

Citer
Tout d’abord, je dois dire que je suis assez peu fan des débuts en dialogues – surtout aussi longs. On n’a pas vraiment d’idée de ce qui se passe – même si tu fais un assez bon travail de replacement du contexte à l’intérieur des répliques. Le décor n’est posé que par indices, les descriptions, états d’esprits, sont soit transparents soit à imaginer.
Yep, t'es pas le seul à pas aimer  :mrgreen: c'est venu comme ça, et ça m'a fait gagner de la place  ::)

Citer
Donc on commence sur un genre de … thérapie ? un rendez-vous pour de la chirurgie réparatrice ? Déjà là on est pas au clair sur ce qui se passe – au moins, on sait que l’enjeu c’est qu’on lui rende sa puissance-océan.
Ouais, une thérapie, de la chirurgie, au final, c'était pas vraiment important, il fallait juste comprendre l'enjeu.

Citer
mais pour rabaisser l’espèce entière, surtout de la part d’une non-humaine... j’aurai dit "de primate", ce qui aurait été plus correct.
tu penses que de dire à quelqu'un qu'iel est un primate, ça rabaisse ? Pas pour moi. Primate, c'est juste le terme biologique pour notre ordre, ça n'a pas vraiment de connotation négative pour moi. En vrai, simiesque non plus, ce n'est pas obligément négatif, si tu ne considère pas qu'être un singe, c'est quelque chose de négatif. Pour une orque, qui donc ne fait pas du tout parti du même ordre, il n'y a pas une grande différence entre toutes les formes que peuvent prendre les primates.

Citer
Elle veut la liberté, elle est surprise de se trouver humaine. Moi aussi ! Pourquoi elle devient humaine, et pas un nain ailé ? Ils doivent aimer la liberté…
:D :D :D bah j'en sais rien, fallait bien raconter une histoire haha

Citer
Du coup la caractérisation de ses nouveaux attributs, auxquelles elle ne semble pas s’attendre du tout, est assez étrange. des membres pectoraux ? Une orque ne dirait pas membres "supérieurs" ?
Pourquoi supérieurs ? Je sais pas. On parle des nageoires pectorales chez les poissons et les mammifères marins, mais oui, c'est possible qu'ils utiliseraient un autre terme pour les caractériser. J'y ai pas vraiment réfléchi plus que ça, j'avoue.

Oh, et merci pour le lien de Strange Planet  :coeur: Effectivement, si j'avais eu le temps et la motivation, ça aurait été vraiment intéressant de réfléchir à comment une orque percevrait les humains, de manière un peu plus sérieuse.

Citer
mais faut pas pousser sur l’inefficacité du langage humain non plus :P
euh, mais l'inefficacité, elle dépend vraiment des buts que tu veux achever. Évidemment, le langage humain est très efficace pour de nombreuses choses, et oui, il nous aide à coopérer. Mais pas entièrement. Pas de manière aussi complète que le langage que cette orque décrit. Et cette orque est née dans la coopération la plus absolue. Mais oui, elle aurait peut-être pu se réjouir un peu plus de se retrouver seule dans sa tête, elle aurait pu explorer un peu plus les alternatives que ce langage limité lui offrait. Elle aurait peut-être pu se délecter quelques instants d'être égoïste. Je ne dis pas non.

Citer
Et ça : (c’est probablement le langage des humains qui fait ça mais ça m’a l’air d’être biaisé comme discours :-\)
Je pense qu'il est obligatoirement biaisé, parce qu'elle a des préférences déjà établie. Une énorme préférence pour la coopération. Enfin après j'explique comme je peux, en vrai, je n'y ai que très très peu réfléchi hein, et là ça me donnerait des bonnes pistes, si je voulais développer cette idée.

Citer
Du coup tu veux plutôt dire que sa famille est "une contrainte habituelle", parce que "ses échos" se réfère au sujet du bout de phrase précédent, et donc ça fait plus sens que ça se rapporte à "contrainte" qu’à "normalité". Peut-être même que c’est ça qui est à la base du malaise de l’orque – le sentiment d’isolement dont la question "Mais vous vivez comme ça tout le temps ?" est vraiment l’emblème le plus brillant.
Je pense qu'elle a ressenti un gros gros choc à se retrouver tout d'un coup toute seule. Que ce qu'elle ressentait comme une contrainte parfois, c'était en fait les fondations de sa maison. Je réalise qu'il y beaucoup d'idées emmêlées, dont aucune n'est vraiment développée comme il se doit  ::)

Citer
Chaque "mitri" se tourna vers elle XD
:D tu m'as fait rire

Citer
J’aime bien la présence du lait de coco sans qu’aucune coco ne soit blessée pendant le tournage 8)
:D

Citer
Je ne suis pas à l’aise avec "et bien justement", je pensais plutôt à "personne ne le sait". Comme si Anthéa s’attendait à cette question, ou qu’elle anticipait quelque chose, ça me semble pas naturel.
haha ouais, je comprends, on dirait vraiment qu'elle s'y attend  :D

Citer
D’ailleurs, je fais remarquer qu’elle arrive à la "télékinésie" (ou en tout cas à un genre de manipulation mentale) en fore-shadowing de son faux-emprisonnement.
haha ouiiiiiiii (au moins ça c'était clair alors)

Citer
Ça a l’air assez symbolique comme scène. pourquoi ? pourquoi les fraises ?
j'adore cette question. Parce qu'elle n'a pas vraiment de réponse. Quand j'ai imaginé la grotte, elle avait un parfum chimique de fraise.

Citer
Quelle est l’odeur familière ? celle de sa mère ?
oui

Citer
Comment finit-elle ? arrive-t-elle à changer le monde ? elle arrive "dans le vrai monde des orques !" ; est-ce que ça veut dire que c’est un passage que tous les orques doivent suivre même si ça semble être une crise fortement personnelle ?
oui, ça pourrait vouloir dire ça. C'est assez ouvert. C'était un peu ce que j'imaginais je crois.

Merci pour ton passage Oper  :D la prochaine fois, je réfléchirai plus  :mrgreen:

@Sam

Citer
ce texte m'a enthousiasmée à la première lecture. J'ai  tout aimé. Là en deuxième lecture, je vais procéder pas à pas... et de manière un peu plus critique, mais je suis sure que ça va aussi me permettre de mieux focaliser mon attention sur les (très nombreux ) points positifs !
:)

Citer
J'adore la séance chez le psy. C'est un passage très drôle.
:D

Citer
Ah ah ah, le corps humain vu par une orque. ça me rappelle presque un fil sur poils et soutif, tiens !
:D

Citer
Très belle explication, J'aime l'image de la toile familiale. (très Archibald du clan de la Toile)
merci !

Citer
Un peu répétitif à deux lignes d'écart.
haha oui, on pourrait l'appeler l'Elfe à la bouche ouverte  :D

Citer
Quelles alternatives?  Il me semblait au contraire qu'elle ne faisait qu'énumérer des limitations dans les phrases immédiatement précédentes.
Ou bien il faudrait inverser et indiquer d'abord les limitation et placer ensuite les quelques point positifs
ouais ce passage n'est pas clair. En vrai, des limitations, c'est quand même des alternatives, c'est comme ça que je le voyais je crois. Mais ce passage serait clairement à développer !

Citer
mmmh, ce sont des thèmes un peu trop largse pour être seulement évoqués dans un si bref récit.
J'ai la sensation que l'étroitesse du langage et des sensations physiques était suffisante à justifier tout le développement.
On restait dans un vécu direct plutôt que dans un récit, qui finalement, a moins d'impact pour le lecteur.
Oui, ça aussi ce serait clairement à développer. J'avais l'impression que de ne pas en parler, ça ne suffisait pas, et donc j'ai fini par en parler de manière insuffisante  :mrgreen:

Citer
on sent le point hydre approcher... ou pas?
:mrgreen: si

Citer
Constructions similaires un peu trop proches dans le texte à mon goût
ouii (je crois qu'il y en avait encore plus... c'est une construction de phrase que j'utilise à outrance..)

Citer
J'adore la phrase, mais je ne comprends pas pourquoi le maléfice est "ancien".
:mrgreen: haha good point ! En fait, quand j'ai commencé à écrire le texte, l'histoire était encore complètement différente dans ma tête, et une sorte de sorcière avant jeter ce maléfice sur l'orque. Au final, c'était sa mère, mais du coup t'as raison, le maléfice n'a rien d'ancien, sauf si on considère que sa mère est ancienne et qu'elle l'a appris de sa mère qui l'a appris de sa mère etc  :D

Citer
je me demande comment elle peut bien percevoir la noyade... Comme un retour à la source ? ou bien est-ce une image de la vie asphyxiante qu'il lui semble de mener hors de l'eau et dasn un corps si limité ?
ooh, ça aussi c'est bien vu. Mais en fait, en y réfléchissant, les mammifères marins peuvent se noyer tout comme nous puisqu'ils doivent émerger de l'eau pour respirer. D'ailleurs, c'est comme ça que les orques tuent des baleines, ont les empêchant de remonter à la surface, donc en les noyant.

Citer
Très beau conte d'initiation. J'ai beaucoup aimé l'introspection, le point de vue, ces très belles phrases qui coulent et ces vagues de réminiscences qui caressent le récit  sans heurts.
:)

Citer
Comme ton orque, ton récit est un peu étriqué par les limites des 2500 mots il me semble. Je perçois presque ta frustration (oh non il va falloir que je coupe ce passage, ce personnage... ) Il aurait besoin de plus d'ampleur pour développer les nombreux thèmes que tu évoques.
Oui, je suis très d'accord. Il aurait eu besoin d'au moins 1000 mots de plus. Si pas plus  :D

Citer
J'espère que tu auras envie de remettre la main à la pâte après le blind text parce que c'est une idée qui mérite vraiment !
Ça se pourrait. Enfin, je veux dire, il faut bien que j'écrive une vraie histoire d'orques un jour  :coeur:

Merci beaucoup pour ton passage Sam !

@Zag

Citer
Pourquoi "il y avait de cela quatre mois" en incise ? Ça gêne plus qu'autre chose, le quand peut passer après.
Tu as tout à fait raison !

Citer
Bah du coup on ressent pas vraiment cette "flopée d'alternatives", mais bel et bien cette contrainte, donc je trouve bizarre de citer des fausses alternatives.
oui haha, c'est ce que d'autres ont dit aussi. Citer des fausses alternatives  :D (en fait, c'est quand même des alternatives, comme je le disais plus haut. De ne plus avoir d'ailes, et donc de devoir marcher, c'est un moyen de locomotion alternatif, même s'il s'agit d'une contrainte)

Citer
J'ai comme un sentiment de déjà vu  :lecon:
:mrgreen:

Citer
Bon je suis un peu mitigé... L'idée est intéressante, y a un peu de subtilité, genre la gamme de perception des orques apparaît clairement comme meilleure que celle des hommes, mais c'est pas non plus sans nuance... Dommage que la mère balaye tout à la fin, en mode "bah en fait les orques c'est mieux parce qu'on a des supers pouvoirs, et puis les humains ils sont tous cons parce qu'ils savent pas se parler", et je n'ai pas exactement compris ce qui se passait dans les toutes dernières lignes (elle atteint un niveau de conscience transcendental ?). Enfin je sais pas trop quel message ça veut délivrer sur la liberté, c'est assez confus, ou alors assez simpliste (la liberté s'arrête là ou commence celle des autres ? c'est ça tout le message du texte ? c'est pas super creusé...).
Bon du coup je sais pas trop quoi en penser, c'est peut être un peu trop fait à la va-vite...
Je suis aussi mitigée  :D et je crois que tu as bien décrit ce que je pensais de mon propre texte haha. Dans la fin, j'ai vraiment dû faire trop vite, et ça m'a fait écrire des phrases toutes faites comme la liberté s'arrête là où commence celle des autres. Le message, c'était pas vraiment celui-là. Enfin, le message était flou, il l'est encore pour moi. (enfin, un message autre que "Je veux être une orque"  :mrgreen:). Dans la toute dernière ligne, elle réalise qu'en fait, elle peut prendre la forme qu'elle veut. Mais oui, c'était vague. Quand je saurai quel était mon message exactement, je reviendrai  :mrgreen:

Merci pour ton passage Zag !
"[...] alors le seul fait d'être au monde
  remplissait l'horizon jusqu'aux bords"
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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #10 le: 18 juillet 2020 à 05:03:00 »
Yoooooo dlm !



Juste pour ce qui est des dialogues, ça commence et se ferme toujours par des guillemets français et des tirets cadratins à chaque tirade, pour ce qui est de quand tu insères de la narration au mileu, c'est plus chiant et t'es pas forcément obligée de les refermer, mais voilà, au moins au début et en fin de gros dialogue


Citer
    – Vous dites que vous êtes une orque ?
    – Correct.
J'adore le fait que tu aies choisi de ne pas te cacher pour ce BT hahahah  :coeur:


Citer
vibrations de la techno,
OH OUI (c'est vrai que je me rends compte que ça manquait de musique sur les autres plages haha)

Citer
, des vecteurs désordonnés, et la violence de l’égoïsme.
virgule ou et, il faut choisir


Citer
Je me souvins des récits de viol qu’Alvène m’avait raconté, un soir qu’elle était rentrée terrifiée à la maison. Et puis de ce qu’elle m’avait appris sur le réchauffement climatique et les guerres qui faisaient rage aux frontières.
hm, je trouve ca un peu expédié un deux phrases, je sais pas je trouve ça un peu maladroit comme description de comment elle apprend comment le monde fonctionne. Alvène est rentrée terrifiée mais on en sait pas plus, en fait depuis le début on sait qu'il y a une plage, la maison d'Alvène et... c'est tout. Du coup des considérations sur les guerres et le réchauffement climatique euh, je sais pas j'en sais pas assez sur le monde pour comprendre comment ça fonctionne, tout comme il me manque des infos pour capter l'impact de l'expérience d'Alvène


sympa le traitement de l'hydre


Citer
  – Oui mais… et les autres ?
    – Ne t’inquiète pas…
mon combat contre les points de suspension inutile n'aura jamais de trêve  :mrgreen:


Citer
un parfum écœurant de fraises m’accueillit.
dit comme ça je sais pas en quoi ca peut $etre écoeurant '-'


Citer
    – Elle engendre le chaos qui en retour la contraint.
c'est.. tellement la meilleure définition simple, en une phrase, de la liberté, wah


Citer
, dans leur aveuglement, de l’imposer aux autres.
bon, là forcément c'est les limites d'un texte court, mais ca a pas été montré dans le texte et juste dit, alors ça fonctionne parce que bah c'est la condition humaine de notre monde, mais du coup ça suspend aussi le fait que ca se passe dans un monde différent, enfin, ça marche quand même cet alter-monde, mais voilà, juste une petite remarque là-dessus

hanw, les orques magiques



C'était tellement TOI hahahaha, génial

Merci pour ce texte y'avait plein de choses, j'aime les textes qui traitent plein de thématiques comme ça, y'a des limites ça aurait pu être mieux mélangé dans le cocktail, mais ça m'a plu ^^


A pluuuuus
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #11 le: 18 août 2020 à 11:10:33 »
Salut Ben.G  :)

Citer
Juste pour ce qui est des dialogues, ça commence et se ferme toujours par des guillemets français et des tirets cadratins à chaque tirade, pour ce qui est de quand tu insères de la narration au mileu, c'est plus chiant et t'es pas forcément obligée de les refermer, mais voilà, au moins au début et en fin de gros dialogue
oui, il me semblait qu'il y avait là quelque règle que je bafouais (et continue de bafouer). Il faudrai vraiment qu'un jour j'écrive des dialogues comme il faut  ><

Citer
J'adore le fait que tu aies choisi de ne pas te cacher pour ce BT hahahah  :coeur:
:coeur: (s'il te plaît, répète cette phrase à Oper  :mrgreen:)

Citer
OH OUI (c'est vrai que je me rends compte que ça manquait de musique sur les autres plages haha)
:D

Citer
virgule ou et, il faut choisir
les virgules, c'est un autre truc que je dois apprendre  ><

Citer
hm, je trouve ca un peu expédié un deux phrases, je sais pas je trouve ça un peu maladroit comme description de comment elle apprend comment le monde fonctionne. Alvène est rentrée terrifiée mais on en sait pas plus, en fait depuis le début on sait qu'il y a une plage, la maison d'Alvène et... c'est tout. Du coup des considérations sur les guerres et le réchauffement climatique euh, je sais pas j'en sais pas assez sur le monde pour comprendre comment ça fonctionne, tout comme il me manque des infos pour capter l'impact de l'expérience d'Alvène
t'es pas le seul à avoir relevé ça. Effectivement, c'était très vite expédié. Si je reprenais le texte, je prendrais le temps de développer (j'aime beaucoup l'idée par exemple qu'il y ait aussi un réchauffement climatique dans ce monde là)

Citer
mon combat contre les points de suspension inutile n'aura jamais de trêve
haha cette phrase m'est restée dans la tête, depuis, je fais attention !

Citer
dit comme ça je sais pas en quoi ca peut $etre écoeurant '-'
t'as raison, j'aurais dû ajouter : parfum synthétique ! (c'est vraiment degu le parfum synthétique à la fraise)

Citer
c'est.. tellement la meilleure définition simple, en une phrase, de la liberté, wah
<3

Citer
bon, là forcément c'est les limites d'un texte court, mais ca a pas été montré dans le texte et juste dit, alors ça fonctionne parce que bah c'est la condition humaine de notre monde, mais du coup ça suspend aussi le fait que ca se passe dans un monde différent, enfin, ça marche quand même cet alter-monde, mais voilà, juste une petite remarque là-dessus
oui, t'as raison de nouveau, tout serait vraiment à développer (j'ai pas vraiment gérer le texte court cette fois, j'avoue, je suis partie dans quelque chose qui aurait dû être vraiment plus long pour être bon)

Citer
hanw, les orques magiques
:coeur:

Citer
C'était tellement TOI hahahaha, génial
:D :D :D :coeur: :coeur:

Citer
Merci pour ce texte y'avait plein de choses, j'aime les textes qui traitent plein de thématiques comme ça, y'a des limites ça aurait pu être mieux mélangé dans le cocktail, mais ça m'a plu
wiiiiii hihi

Merci beaucoup à toi d'être passé ! Je trouve très chouette et balèze que t'ai tout lu et commenté après coup !!!
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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #12 le: 26 septembre 2020 à 17:39:52 »
Salut DlM :)

Détails et broutilles :
Citer
  – Par tous les océans ! Mais vous n’avez remué une nageoire !
pas fan de la formulation de la négation

Citer
Si seulement je possédais encore ma violence caudale
:coeur:
(pareil pour "réputation sableuse")

Citer
Ponctuellement, une bagarre explosait.
un peu flou, ça, dans le paysage

Citer
Je lui avais expliqué que le langage de mon espèce était systémique ; il englobait
elle englobait (ou alors, le langage)

Citer
Je lui avais expliqué que le langage de mon espèce était systémique ; il englobait
^^je m'y attendais plus, depuis le temps que le BT a été joué !

Citer
le cœur est doux comme du lait de coco.
bah oui :)

Au global : j'ai vraiment bien aimé. Le style est orquien, sans aucun doute, ça marche bien, on sent l'immersion (ou immersion perdue) dans l'eau et dans le groupe familial. Petite scène érotico-fantastique bien sympa, réflexion sur la liberté pas mal gérée (c'est vachement dur de pas faire didactique et tu t'en sors bien). La phrase relevée par Ben est effectivement une belle synthèse.
Les créatures sont chouettes, l'ambiance créée est bien PF ^^

Merci pour la lecture !
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

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Re : [B9] Noir et blanc [explicite]
« Réponse #13 le: 05 octobre 2020 à 12:23:12 »
Yo Rémi,

Trop cool que tu passes par ici !

Citer
pas fan de la formulation de la négation
Oui je comprends. L'expression est un peu faible en fait. Je trouve aussi médiocre d'écrire :"Mais vous n'avez pas remué une seule nageoire".

Citer
:coeur:
(pareil pour "réputation sableuse")
:)

Citer
un peu flou, ça, dans le paysage
oui '-'

Citer
elle englobait (ou alors, le langage)
bien vu !

Citer
bah oui :)
:D

Citer
Au global : j'ai vraiment bien aimé. Le style est orquien, sans aucun doute, ça marche bien, on sent l'immersion (ou immersion perdue) dans l'eau et dans le groupe familial. Petite scène érotico-fantastique bien sympa, réflexion sur la liberté pas mal gérée (c'est vachement dur de pas faire didactique et tu t'en sors bien). La phrase relevée par Ben est effectivement une belle synthèse.
Les créatures sont chouettes, l'ambiance créée est bien PF ^^

Merci pour la lecture !
Oh, trop cool  :). Effectivement, c'était vraiment pas facile de ne pas faire didactique en si peu de mots, je suis pas sûre à quel point c'est bien géré encore  :D mais c'est cool que t'ai aimé du coup. Merci beaucoup pour ton passage  :calin:
"[...] alors le seul fait d'être au monde
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  Nicolas Bouvier

 


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