[barnacle]

Comme c'est officiellement un "jeu", j'ose poster dans cette section malgré toutes mes inaptitudes.
Je le fais sans prétention mais je suis curieux de critiques sérieuses, j'ai oublié depuis le lycée beaucoup des règles pour compter les syllabes etc. Je crois que le choix des rimes bleues me casse un peu les alexandrins par exemple ?

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Version 2 :
Par mise sous pression, il, excès de détente,
Faute à l'excitation d'un petit coup de trop
Se transforme en culbute au sortir du métro
Le bel art de la chute a raté la descente.

Dans les postés à la suite :

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[lepion]

pas mal barnacle, tu t'en sors plutôt bien 

et oui, techniquement les vers pairs font treize syllabes
(le "e" n'est plus muet devant une consonne)
de même, la partie bleue n'est composée que de rimes féminines ; il est plus musical d'alterner en respectant la même disposition des deux côtés
et puis la partie orange n'est pas très pure au niveau syntaxe et surtout, qui est ce pronom personnel ?
la partie bleue est parfaite au niveau de la forme(bon, hormis les rimes féminines à la queue leu leu) mais le sens est obscur... ce qui n'est pas plus mal !   

[barnacle]

Merci de tes remarques. Mon statut d'amateur est définitivement confirmé, mais ça ne me dérange pas, ça me donne matière à mieux apprécier ce que vous faites par contraste.
Pour le sens de la partie bleue, je la voyais un petit peu comme un méta-commentaire sur la syntaxe cassée de la partie orange ("le bel art de la chute se transforme en culbute sous l'effet du..."), mais "fordisme" n'était pas vraiment le bon mot pour, je n'ai juste pas trouvé mieux.

[LeBossu]

Salut !
pour la partie de gauche, ça va pas mal (bon, sauf pour les « e » muets soulignés par lepion qui te niquent les hémistiches. J'ai plus de mal avec la partie de droite, plus heurtée, puis il y a la question du sens. Bref, lepion a déjà tout dit, mais en mieux.

[Rémi]

Pour l'aspect technique, lepion a tout dit (il est un de mes formateurs, alors je ne passerais pas après le maître pion).
J'adore la partie en bleue, marrant cette histoire de faire la culbute avec l'art de la chute, la chute à deux balles quoi !
Le descente / le petit verre de trop, c'est sympa aussi.

[barnacle]

Je me suis senti obligé de faire un peu mieux quand même, alors j'ai tourné pas mal autour, tenté plein de permutations... Mais je ne suis vraiment qu'un amateur et j'ai dû me rabattre sur des corrections plus simples.

Par mise sous pression, il, excès de détente,
Faute à l'excitation d'un p'tit verre de trop
Se transforme en culbute au sortir du métro
Le bel art de la chute a raté la descente.

Des variantes (syllabes pas très comptées, même une rime manquante, j'essayais d'abord de faire mieux sens):
Le seul art de la chute / à l'heure de la descente
Eviter l'excitant / la p'tite anis de trop
Cela seul peut suffire / au sortir du métro
A éviter le culbute / elle dévale la pente

Quand on n'fait pas grand cas / d'un ptit verre de trop
Du bel art de la chute / au sortir du métro
La fin extra-pressée / la remontée bouillie
Se transforme en culbute / la descente fouillis.

D'ailleurs, j'ai même tenté totalement autre chose, mais pareil, difficile de maintenir du sens partout. Z'êtes trop forts. Mais je me suis amusé un peu, c'est l'essentiel.
Enfin le dénouement / enfin les aux revoirs
J'entends l'éternuement / de la belle au mouchoir
L'éclat, disparition / sans larmes ni soupçons
De toute prétention / du plus charmant garçon

[LeBossu]

Je me suis senti obligé de faire un peu mieux quand même, alors j'ai tourné pas mal autour, tenté plein de permutations... Mais je ne suis vraiment qu'un amateur et j'ai dû me rabattre sur des corrections plus simples.

Tut tut tut, pas d'excuses, nous serons impitoyables… 

C'est mieux ! bien plus rigolo !
Si tu veux éviter l'apocope sur le « p'tit verre de trop », tu peux toujours essayer « petit pas de trop » ?

PS : le totalement autre chose est chouette.

[barnacle]

L'apocope n'est pas très élégante, mais en même temps l'alcool non plus Surtout si je remplace verre par "pas" (ou comme j'avais tenté "un p'tit verre" par "une anis'"(ette)) je perds l'écho avec "pression".
Peut-être "un picon de trop", "une ale de trop" ouais.

Et je précise que je ne cherche pas à fuir la critique en me disant très amateur (au contraire je l'apprécie beaucoup) ; c'est juste que je ne suis là que pour jouer, et je ne veux pas faire ombrage à mes compétiteurs en prétendant me comparer à eux.
Dans la même logique, je préfère garder toutes mes expérimentations dans le même fil, histoire d'éviter d'encombrer la section (puis il y a toujours une petite chute) :

Oh imaginons donc la vision d'horreur
(L'ardent soulagement dans la forêt noire)
Un bonhomme quelconque alors que pointe la (l'ap-)
Petit grognon qui s'ennuit de tous les malheurs
Va, vole, cours, descends sale ogre que voilà
(Oh imaginons donc dans sa gueule sans fin)
Soulager la pulsion  l’engloutissante faim
Attraper la passion aux recoins inconnus
Palpitant d'envie comme un sombre miroir
Sans nul honte le vit tout dévorant, gobant nu
Pressant salement l'épaisse forêt noire
L'ardent soulagement dans sa gueule sans fin.

[LeBossu]

L'apocope n'est pas très élégante, mais en même temps l'alcool non plus Surtout si je remplace verre par "pas" (ou comme j'avais tenté "un p'tit verre" par "une anis'"(ette)) je perds l'écho avec "pression".
Peut-être "un picon de trop", "une ale de trop" ouais.

" d'un petit coup / d'une pinte (de trop) " alors, si tu veux filer sur le bar ?

[barnacle]

Yup, tu as raison. C'est plus propre comme ça. Donc :

Par mise sous pression, il, excès de détente,
Faute à l'excitation d'un petit coup de trop
Se transforme en culbute au sortir du métro
Le bel art de la chute a raté la descente.

Et une autre petite chose, les diphtongues sont peut-être casse-gueule :

Danseuses encombrées d'un rien
Sous les milliers d'yeux  si bas
Les Misses adorées des fats
De tous ces messieurs  si bien

L'une d'elles tournoie  se tait
Habile à leur cacher  la plaie
Un peu, le juste assez  sourire
Habit, jusqu'à l'envoi  soupir

[barnacle]

Je double-poste, c'est pas très propre.
J'ai développé sur le dernier truc et je suis content du résultat. Peut-être encore un peu scolaire, mais j'arrive à avoir du sens qui me plait dans les trois lectures (et techniquement on peut lire les deux colonnes à la suite, mais c'est une variante, pas tout à fait du sens nouveau), un peu d’évocation malgré les contraintes techniques.
Toujours de gros doutes sur les diphtongues par contre, ié et ieu surtout.

Danseuses encombrées
                                            d'un rien, du minuscule
De leurs milliers d'yeux ;
                                            partout se déploient
Les Misses adorées
                                            des êtres-particules
De tous ces messieurs
                                            si pleins mais si étroits

L'une d'elle tournoie
                                            sans laisser deviner
Habile à leur cacher
                                            le néant intrinsèque
Un peu, le juste assez
                                            soutien ténu, inné
Habit, jusqu'à l'envoi
                                            soupir, déjà à sec

[barnacle]

Triple post, un par jour. J'ai aussi tout regroupé dans le premier post.
Tentative musicale, rimes un peu tricheuses :

Suicide / empêché

nautonier peu rieur
nocher froid peu lieur
l'athée noir replié
lâche au fier pet et rire
fauché noie plis et pleurs
fate et choix pires erreurs

[Megadonut]

Bravo !
J'aime beaucoup les rimes en "eur"   
En tout cas, je t'encourage à continuer la poésie  car tu t'en sors très bien !

[Rémi]

Salut barnacle !
Encore moi  !
Très intéressants ces différentes approches de la chose.
J'aime bien les deux derniers, Suicide/empêché pour ses sonorités et danseuses V2 pour le sens joliment présenté et le contraste en les danseuses et les voyeurs.

Au plaisir donc !

Rémi