Mon tout premier post...
J'ai l'impression qu'il manque un petit quelque chose...
Notre flamme s’essoufflait, elle vacillait, sans jamais s’éteindre. D’une simple étincelle, elle allumait des feux, embrasait des forêts, rasait des villages. Elle nous laissait meurtris, exténués et pourtant, toujours amoureux. On se braquait, on se heurtait, on souffrait. Bêtement. Momentanément. Puis, on se frôlait, on se touchait, on s’aimait. Passionnément, aveuglément. Chaque jour était la fin du monde. Chaque jour était un combat, parfois une guerre. Guerre que ni lui ni moi ne pouvait gagner, parce que l’adversaire était la récompense. Des fous amoureux, ou amoureux fous, qui s’accrochaient l’un à l’autre comme on s’accroche à une bouée. Qui avaient besoin de la présence de l’autre autant qu’ils s’exaspéraient.
Entre ses mains, je ne devenais qu’une pâte molle et entre ses doigts experts, je prenais la forme que qu’il voulait. Il faisait de moi l’objet de son désir. Ses yeux m’hypnotisaient, son sourire me chavirait. Je l’aurais suivi jusqu’au bout du monde. Il était à la fois mon enfer et mon paradis, mon soleil et mon ombre. Sans sa lumière, je fanais mais sous sa chaleur, j’étouffais.
Je suis partie, même si j’aurais préféré mourir. Je lui ai tourné le dos même si tout mon être me hurlait de me jeter dans ses bras. J’ai abdiqué alors que mon cœur battait toujours pour lui. Sept ans aux oubliettes, des rêves et un avenir en miette. Un amour en feux d’artifice, beau, fort, puissant mais aveuglant, assourdissant, fracassant, dévastateur.
Cet amour qui m’a laissé blessée, changée, vidée. Cet amour qui fait partie de moi. Jour après jour. Nuit après nuit.
Il sera toujours ma fin du monde. Mon rêve inachevé.