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28 mars 2024 à 09:24:48
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » [revers]La gentille petite fille

Auteur Sujet: [revers]La gentille petite fille  (Lu 5246 fois)

Hors ligne Kailiana

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  • Lial' | Calamar placide
[revers]La gentille petite fille
« le: 29 octobre 2010 à 17:39:47 »
Je suis désolée. vraiment, vraiment désolée. Je sens que je vais me mordre les doigts de poster ce truc.
Aujourd'hui j'ai lu The Adventure of the Princess and Mr. Whiffle: The Thing Beneath the Bed (ah, y'a pas le résumé... ben, disons que c'est loin d'être aussi bucolique que la couverture pourrait le laisser croire  :mrgreen:) et les horribles cosses d'Ambriel.
Ca a du faire une tambouille bizarre dans ma cervelle, car ça a donné ça.
Je pensais aussi faire des dessins, mais j'ai carrément la flemme.
Bon, voila, écrit en... peu de temps, relu mais sans recul, mais si j'attends je ne le posterai jamais  :mrgreen:
Et, non, je n'irai pas à l'asile.
Désolée. Vraiment. J'étais au cinéma, c'est pas moi qui ais écrit ce texte.



Nouvelle version ici



La gentille petite fille,
ou pourquoi il ne faut pas laisser les gosses en liberté


Camille était une gentille petite fille, très sage. Elle écoutait toujours ses parents ; faisait toujours ses devoirs, ne pleurait pas, ne hurlait pas, s'habillait elle-même, ne réclamait jamais rien. Alors ses parents la gâtaient un peu, parfois. Ils lui achetèrent une magnifique poupée, très grande, aussi grande que Camille, avec de longs cheveux blonds soyeux qu'on aurait dit des vrais. Ses paupières pouvaient se fermer et s'ouvrir, et ses beaux yeux tout bleu plastique miroitaient lorsqu'on la mettait au soleil.
Camille, en bonne petite gamine qu'elle était, adorait le cadeau de ses parents. Elle nomma la poupée : Claudia. Ça commençait comme son nom à elle. Elle avait l'impression d'avoir une grande sœur, parce qu'elle aurait bien aimé en avoir une, mais quand elle avait demandé à ses parents « dîtes, vous pouvez me faire une grande sœur ? » ils lui avaient répondu que non, c'était pas possible, c'était un peu tard, désolé.
Camille et Claudia jouaient beaucoup ensemble. Camille trimballait Claudia un peu partout, enfin, quand elle pouvait, parce que Claudia était un peu encombrante.

Lorsqu'elle dormait, Camille mettait Claudia dans son lit, assise (ça prenait moins de place que couchée). Ça remplaçait sa mère quand ses parents rentraient trop tard.

Et puis, une nuit, une nuit maudite, une nuit effroyaaaaaaaaable : Camille fit un cauchemar.
Dans son rêve, Claudia, bien plus grande qu'elle, géante, la garce, la surplombait de tout son haut et lui souriait d'un air méchant malsain. Elle lui disait :
« Ah ! Tu pensais pouvoir me traiter comme ta sous-fifre, me trombalancer partout, me laisser assise sur le lit alors que j'aurais voulu dormir allongée ! Et bien NON ! Je me vengerai ! Je te tuerai ! Je te... »
La poupée, rire sadique accroché à ses lèvres, partit ainsi dans un long monologue effrayassant et Camille toute tremblante n'en pouvait plus. Lorsque Claudia rapprocha son visage de l'enfant et lui souffla son haleine mauvaise au visage, puis ouvrit grande sa bouche comme pour l'engloutir, Camille n'en put plus : elle se réveilla en sursaut.

C'était pas encore le matin, mais la lumière passait déjà à travers les volets. Elle voulut se lever, s'empêtra dans Claudia qui était tombée, s'énerva, cracha, s'ébattit, et finalement réussi à envoyer valser la poupée à l'autre bout de la chambre.
Elle était, autant l'avouer, un petit peu énervée.
Alors elle se vengea. Parce que, après tout, ses parents lui avaient toujours dit qu'il fallait être gentil, que les méchants devaient être punis, et là y'avait pas à tervigerser, Claudia avait été méchante. Très, très méchante.
Alors Camille prit un couteau dinette et éventra Claudia. Ça lui prit un peu de temps, ça coupait pas très bien, mais, bon, c'était mieux qu'à main nue.

Lorsqu'elle revit ses parents, la petite fille leur dit que, ouin, c'était triste, elle voudrait bien une autre poupée, mais bien sûr elle leur demandait rien, hein, c'était pas forcé, mais quand même, elle aimerait bien, quoi, et...

Évidemment, ils lui en achetèrent une nouvelle. Plus belle, plus grande, plus solide, plus tout. Elle pouvait même parler quand on lui mettait des piles.

Camille l'aimait beaucoup. Elle la nomma Carlène.
C'était beaucoup mieux qu'avec Claudia. Quand elle jouait à la dinette et lui donnait à manger, Carlène répondait avec des « huuum, huuum ». En fait, elle avait déjà essayé de lui donner de la terre à manger et Carlène avait l'air d'aimer ça tout autant. Ce n'était pas une fille difficile.
Camille et Carlène jouaient beaucoup ensemble. Parfois, Carlène se mettait à chanter joyeusement et Camille la suivait avec sa petite voix criarde. Ses parents lui disaient qu'elle chantait très bien, elle était contente.

Et puis, une nuit, une nuit maudite, une nuit effroyaaaaaaaaable : Camille refit un cauchemar.
Cette fois, la poupée pleurait. Mais elle pleurait pas qu'un peu : elle pleurait beaucoup, beaucoup beaucoup, comme une vraie madeleine (Camille ne savait d'où l'expression venait, car elle aimait beaucoup les madeleines mais ne les avait jamais vu pleurer) et ça faisait des torrents de pleurs tout autour. D'abord Camille se pensa en sécurité sur son lit, mais Carlène n'arrêtait pas, et ça pleurait, et ça pleurait... Et ça devint bientôt une mer et même tout un océan. Et y'avait pas de bouchon de secours par lequel l'eau aurait pu s'échapper, donc ça commença à dépasser le lit, l'engloutir tout entier, et Camille se retrouva toute trempée, puis dû barboter, puis nager comme un petit chien qu'elle n'était pas, ce qui était un peu embêtant car elle n'avait jamais appris à nager, avait toujours détesté l'eau, et elle avait beau agiter ses petites pattes en tous sens elle commençait à se fatiguer très vite, et il y avait de l'eau dans sa bouche, dans ses oreilles, partout, et...
Elle se réveilla.

Vous pouvez vous douter qu'elle n'était pas très, très contente. En plus elle avait fait pipi dans son lit.
Pourtant, le pire de tout était que CETTE FICHUE POUPÉE ÉTAIT EN TRAIN DE PLEURER. Bon, y'avait pas de larmes, mais y'avait le bruit. Et ce bruit horrible de « ouiiiiiiin, ouiiiiiiiiin, ouiiiiiiiin » était bien suffisant pour faire exploser la Camille en une petite boule furieuse, qui se déchaina sur la poupée comme la pire des bêtes imaginable. A main nue, cette fois, car elle n'avait pas la tête à chercher sa dinette.

Devant ses parents, elle avait toujours son air sage. Comme ils venaient de lui acheter sa deuxième poupée, elle hésita un peu à en demander une nouvelle. Puis elle eut une bonne note à un  contrôle de maths, toute fiérette montra la copie à ses parents adorés, et obtint un nouveau cadeau : un petit chaton tout mimi.
Un vrai.
Pas une peluche.

Il était vraiment mignon, avec sa petite bouille toute poilue et ses grands yeux d'ambre et son collier rose avec sa petite clochette qui tintait gaiement. Camille le nomma Clotilde, parce qu'elle préférait les noms de fille et que zut, c'était son chaton à elle.
Ils Elles s'amusaient beaucoup, ensemble. C'était trop marrant de balancer des billes de papier aluminium et de regarder Clotilde courir derrière pour les attraper. Aussi, Camille aimait bien tendre un morceau de viande au-dessus de la chatounnette et la faire sauter en l'air, comme un ressort, boing, boing. Bon, après elle lui donnait la viande. Parfois.

Et puis, une nuit, une nuit maudite, une nuit effroyaaaaaaaaable : Camille refit un cauchemar.
Dans son rêve, Clotilde avait la taille d'un éléphant, les griffes sorties, et arrachait les rideaux (la maison était un peu plus grande que la vraie). Camille tenta de l'arrêter, car elle savait que ses parents n'allaient pas apprécier, mais avec un énorme miaulement rugueux, Clotilde se tournait vers elle, et avait un horrible sourire, et Camille ne voyait plus que la gigantesque bouche qui articulait soigneusement :
« Jeuuuuuuuuuurh teuuuuuuurh maudiiiiiiit ! Miaaouurgh ! Jeuuuuurh suiiiis un mÂÂÂÂle ! Jeuuuurh veuuurh mon poissooooooonrh ! »
Et le chat se jetait sur elle.
Lorsque Camille se réveilla, elle sanglotait mais il ne lui fallu pas plus d'une micro seconde pour se reprendre. ELLE allait voir à qui elle avait affaire, cette fichue chatte qui ne savait même pas combien c'était mieux d'être une fille !

Sauf que Clotilde n'était pas sur son lit.
Hors d'elle, Camille s'éjecta des couvertures, agrippa son plus long couteau dinette et parcourut toute la maison pour retrouver son chat. Sans succès.
Toujours en chemise de nuit, elle sortit alors de la maison, parce qu'après tout Clotilde avait pu sortir par la chatière (ah, cette liberté !) et regarda tout autour d'elle, appela un peu, « Clotiiiiiilde, Clotiiiiiilde, j'ai du pâte pour toi ! Allez viens manger, je sais que tu as faim, Clotiiiiiiilde ! » mais ça marchait toujours pas.
Elle alla jusqu'au parc, qui n'était en fait pas vraiment un parc, juste un peu d'herbe avec quelques jeux pour enfants, mais pour la petite Camille ça avait tout d'un grand parc.
Là, y'avait plusieurs gamins du voisinage, des qu'elle aimait pas, c'était des idiots, ça se voyait ils avaient la tête comme des citrouilles, en plus ils avaient traité sa Claudia, puis sa Carlène, de pas-belle-c'est-une-mocheté-ce-truc.
Entre eux, terrorisé, se terrait Clotilde. Les gamins s'amusaient à lui faire peur et l'empêchaient de s'enfuir.
Alors Camille s'énerva un peu. Beaucoup, même.
Lorsqu'elle déferla sur les gamins avec son couteau dinette, ils ne virent rien venir du tout. La plupart réussirent à s'enfuir. Ceux qui n'eurent pas cette chance finirent les entrailles à l'air, et Clotilde avait l'air d'être ami avec eux, maintenant.
« Modifié: 07 janvier 2011 à 14:02:53 par Kailiana »
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
Mark Twain

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Einstein

Verasoie

  • Invité
Re : La gentille petite fille
« Réponse #1 le: 29 octobre 2010 à 17:58:51 »
J'adore le sous-titre. C'est parti :mrgreen:

Citer
Ils lui achetèrent une magnifique poupée,

ALERTE, y'a pas de poupée sans meurtre !

Citer
Ses paupières pouvaient se fermer et s'ouvrir,

Hihi moi je sais comment ça marche.

Citer
ils lui avaient répondu que non, c'était pas possible, c'était un peu tard, désolé.

XD

Citer
me trombalancer partout,

Je propose de le nommer néologisme de l'année  :coeur:

Citer
me laisser assise sur le lit alors que j'aurais voulu dormir allonger !

allongée, Claudia, tu t'oublies là.

Citer
dans ses oreille, partout, et...

oreilles

Citer
Puis elle eu une bonne note à un  contrôle quelconque,

Je trouve que ça collerait mieux dans le style si tu disais de quoi c'était un contrôle (enfin "un contrôle de maths" collerait mieux que "un contrôle quelconque" qui est trop objectif, je trouve. Pour moi lire "un contrôle quelconque" me fait penser que le narrateur juge les parents, mdr)

Citer
un petit chaton tout mimi.
Un vrai.
Pas une peluche.

Oh mon dieu.

Citer
« Jeuuuuuuuuuurh teuuuuuuurh maudiiiiiiit ! Miaaouurgh ! Jeuuuuurh suiiiis un mÂÂÂÂle ! Jeuuuurh veuuurh mon poissooooooonrh ! »

CROUSTIBAT, QUI PEUT TE BATTRE ?!


J'ai pris mon pied pendant toute la lecture, c'est n'importe quoi xD Tout en ayant quand même un côté angoissant. Enfin, j'y peux rien, je suis une victime du Chair de Poule, dès qu'il y a un schéma "la même chose arrive en pire" je suis à fond dedans   :mrgreen:.

Par contre j'ai trouvé que la fin tombait vachement à plat par rapport au dynamisme du reste. Ça me paraît tronqué, c'est vraiment dommage...

Hors ligne Kailiana

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  • Lial' | Calamar placide
Re : La gentille petite fille
« Réponse #2 le: 29 octobre 2010 à 18:13:56 »
Oups pour les fautes.
Pour la fin par contre j'ai eu plus de mal, parce que j'ai hésité entre plein de trucs :

- je pouvais laisser une poupée assassiner la fille mais ça me paraissait déjà fait
- elle pouvait assassiner le chat, ça me semblait être la meilleure fin, mais j'ai pas pu m'y résoudre >< ou alors fallait que je remplace le chat par un autre animal mais même  :mrgreen:
- elle assassinait un bébé, c'était mon truc de départ, je m'étais dit "elle entend un bébé pleurer et elle continue sur sa lancée en l'éventrant", mais finalement j'ai pas réussi à enchaîner...


Donc je comprends totalement ton point de vue, moi non plus ça me satisfait pas, mais pour l'instant j'arrive pas à faire mieux  :-\
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
Mark Twain

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Einstein

Verasoie

  • Invité
Re : La gentille petite fille
« Réponse #3 le: 29 octobre 2010 à 18:25:48 »
Justement, c'est vraiment cette deuxième fin qui est attendue (d'où mon "Oh mon dieu" xD). Mais je suis d'accord avec toi, faut pas tuer les chatons, même sur texte. La Mort aime pas ça de toute façon. Après ça peut être le chaton qui la tue...

Hors ligne Kailiana

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  • Lial' | Calamar placide
Re : La gentille petite fille
« Réponse #4 le: 29 octobre 2010 à 19:35:52 »
Bon, voila une nouvelle version, y'a juste la fin qui change (désolé, je sais, je sombre dans les abîmes du ridicule...) :



La gentille petite fille,
ou pourquoi il ne faut pas laisser les gosses en liberté


Camille était une gentille petite fille, très sage. Elle écoutait toujours ses parents ; faisait toujours ses devoirs, ne pleurait pas, ne hurlait pas, s'habillait elle-même, ne réclamait jamais rien. Alors ses parents la gâtaient un peu, parfois. Ils lui achetèrent une magnifique poupée, très grande, aussi grande que Camille, avec de longs cheveux blonds soyeux qu'on aurait dit des vrais. Ses paupières pouvaient se fermer et s'ouvrir, et ses beaux yeux tout bleu plastique miroitaient lorsqu'on la mettait au soleil.
Camille, en bonne petite gamine qu'elle était, adorait le cadeau de ses parents. Elle nomma la poupée : Claudia. Ça commençait comme son nom à elle. Elle avait l'impression d'avoir une grande sœur, parce qu'elle aurait bien aimé en avoir une, mais quand elle avait demandé à ses parents « dîtes, vous pouvez me faire une grande sœur ? » ils lui avaient répondu que non, c'était pas possible, c'était un peu tard, désolé.
Camille et Claudia jouaient beaucoup ensemble. Camille trimballait Claudia un peu partout, enfin, quand elle pouvait, parce que Claudia était un peu encombrante.

Lorsqu'elle dormait, Camille mettait Claudia dans son lit, assise (ça prenait moins de place que couchée). Ça remplaçait sa mère quand ses parents rentraient trop tard.

Et puis, une nuit, une nuit maudite, une nuit effroyaaaaaaaaable : Camille fit un cauchemar.
Dans son rêve, Claudia, bien plus grande qu'elle, géante, la garce, la surplombait de tout son haut et lui souriait d'un air méchant malsain. Elle lui disait :
« Ah ! Tu pensais pouvoir me traiter comme ta sous-fifre, me trombalancer partout, me laisser assise sur le lit alors que j'aurais voulu dormir allongée ! Et bien NON ! Je me vengerai ! Je te tuerai ! Je te... »
La poupée, rire sadique accroché à ses lèvres, partit ainsi dans un long monologue effrayassant et Camille toute tremblante n'en pouvait plus. Lorsque Claudia rapprocha son visage de l'enfant et lui souffla son haleine mauvaise au visage, puis ouvrit grande sa bouche comme pour l'engloutir, Camille n'en put plus : elle se réveilla en sursaut.

Ce n'était pas encore le matin, mais la lumière passait déjà à travers les volets. Elle voulut se lever, s'empêtra dans Claudia qui était tombée, s'énerva, cracha, s'ébattit, et finalement réussit à envoyer valser la poupée à l'autre bout de la chambre.
Elle était, autant l'avouer, un petit peu énervée.
Alors elle se vengea. Parce que, après tout, ses parents lui avaient toujours dit qu'il fallait être gentil, que les méchants devaient être punis, et là y'avait pas à tervigerser, Claudia avait été méchante. Très, très méchante.
Alors Camille prit un couteau dinette et éventra Claudia. Ça lui prit un peu de temps, ça coupait pas très bien, mais, bon, c'était mieux qu'à main nue.

Lorsqu'elle revit ses parents, la petite fille leur dit que, ouin, c'était triste, elle voudrait bien une autre poupée, mais bien sûr elle leur demandait rien, hein, c'était pas forcé, mais quand même, elle aimerait bien, quoi, et...

Évidemment, ils lui en achetèrent une nouvelle. Plus belle, plus grande, plus solide, plus tout. Elle pouvait même parler quand on lui mettait des piles.

Camille l'aimait beaucoup. Elle la nomma Carlène.
C'était beaucoup mieux qu'avec Claudia. Quand elle jouait à la dinette et lui donnait à manger, Carlène répondait avec des « huuum, huuum ». En fait, elle avait déjà essayé de lui donner de la terre à manger et Carlène avait l'air d'aimer ça tout autant. Ce n'était pas une fille difficile.
Camille et Carlène jouaient beaucoup ensemble. Parfois, Carlène se mettait à chanter joyeusement et Camille la suivait avec sa petite voix criarde. Ses parents lui disaient qu'elle chantait très bien, elle était contente.

Et puis, une nuit, une nuit maudite, une nuit effroyaaaaaaaaable : Camille refit un cauchemar.
Cette fois, la poupée pleurait. Mais elle pleurait pas qu'un peu : elle pleurait beaucoup, beaucoup beaucoup, comme une vraie madeleine (Camille ne savait d'où l'expression venait, car elle aimait beaucoup les madeleines mais ne les avait jamais vu pleurer) et ça faisait des torrents de pleurs tout autour. D'abord Camille se pensa en sécurité sur son lit, mais Carlène n'arrêtait pas, et ça pleurait, et ça pleurait... Et ça devint bientôt une mer et même tout un océan. Et y'avait pas de bouchon de secours par lequel l'eau aurait pu s'échapper, donc ça commença à dépasser le lit, l'engloutir tout entier, et Camille se retrouva toute trempée, puis dut barboter, puis nager comme un petit chien qu'elle n'était pas, ce qui était un peu embêtant car elle n'avait jamais appris à nager, avait toujours détesté l'eau, et elle avait beau agiter ses petites pattes en tous sens elle commençait à se fatiguer très vite, et il y avait de l'eau dans sa bouche, dans ses oreilles, partout, et...
Elle se réveilla.

Vous pouvez vous douter qu'elle n'était pas très, très contente. En plus elle avait fait pipi dans son lit.
Pourtant, le pire de tout était que CETTE FICHUE POUPÉE ÉTAIT EN TRAIN DE PLEURER. Bon, y'avait pas de larmes, mais y'avait le bruit. Et ce bruit horrible de « ouiiiiiiin, ouiiiiiiiiin, ouiiiiiiiin » était bien suffisant pour faire exploser la Camille en une petite boule furieuse, qui se déchaina sur la poupée comme la pire des bêtes imaginable. A main nue, cette fois, car elle n'avait pas la tête à chercher sa dinette.

Devant ses parents, elle avait toujours son air sage. Comme ils venaient de lui acheter sa deuxième poupée, elle hésita un peu à en demander une nouvelle. Puis elle eut une bonne note à un  contrôle de maths, toute fiérette montra la copie à ses parents adorés, et obtint un nouveau cadeau : un petit chaton tout mimi.
Un vrai.
Pas une peluche.

Il était vraiment mignon, avec sa petite bouille toute poilue et ses grands yeux d'ambre et son collier rose avec sa petite clochette qui tintait gaiement. Camille le nomma Clotilde, parce qu'elle préférait les noms de fille et que zut, c'était son chaton à elle.
Ils Elles s'amusaient beaucoup, ensemble. C'était trop marrant de balancer des billes de papier aluminium et de regarder Clotilde courir derrière pour les attraper. Aussi, Camille aimait bien tendre un morceau de viande au-dessus de la chatounnette et la faire sauter en l'air, comme un ressort, boing, boing. Bon, après elle lui donnait la viande. Parfois.

Et puis, une nuit, une nuit maudite, une nuit effroyaaaaaaaaable : Camille refit un cauchemar.
Dans son rêve, Clotilde avait la taille d'un éléphant, les griffes sorties, et arrachait les rideaux (la maison était un peu plus grande que la vraie). Camille tenta de l'arrêter, car elle savait que ses parents n'allaient pas apprécier, mais avec un énorme miaulement rugueux, Clotilde se tournait vers elle, et avait un horrible sourire, et Camille ne voyait plus que la gigantesque bouche qui articulait soigneusement :
« Jeuuuuuuuuuurh teuuuuuuurh maudiiiiiiit ! Miaaouurgh ! Jeuuuuurh suiiiis un mÂÂÂÂle ! Jeuuuurh veuuurh mon poissooooooonrh ! »
Et le chat se jetait sur elle.
Lorsque Camille se réveilla, elle sanglotait mais il ne lui fallut pas plus d'une micro seconde pour se reprendre. ELLE allait voir à qui elle avait affaire, cette fichue chatte qui ne savait même pas combien c'était mieux d'être une fille !

Sauf que Clotilde n'était pas sur son lit.
Hors d'elle, Camille s'éjecta des couvertures, agrippa son plus long couteau dinette et parcourut toute la maison pour retrouver son chat. Sans succès.
Toujours en chemise de nuit, elle sortit alors de la maison, parce qu'après tout Clotilde avait pu sortir par la chatière (ah, cette liberté !) et regarda tout autour d'elle, appela un peu, « Clotiiiiiilde, Clotiiiiiilde, j'ai du pâté pour toi ! Allez viens manger, je sais que tu as faim, Clooootiiiiiiilde ! » mais ça marchait toujours pas.
Elle alla jusqu'au parc, qui n'était en fait pas vraiment un parc, juste un peu d'herbe avec quelques jeux pour enfants, mais pour la petite Camille ça avait tout d'un grand parc.
Là, y'avait plusieurs gamins du voisinage, des qu'elle aimait pas, c'étaient des idiots, ça se voyait ils avaient la tête comme des citrouilles, en plus ils avaient traité sa Claudia, puis sa Carlène, de pas-belle-c'est-une-mocheté-ce-truc.
Entre eux, terrorisé, se terrait Clotilde. Les gamins s'amusaient à lui faire peur et l'empêchaient de s'enfuir.
Alors Camille s'énerva un peu. Beaucoup, même.
Lorsqu'elle déferla sur les gamins avec son couteau dinette, ils ne virent rien venir du tout. La plupart réussirent à s'enfuir. Ceux qui n'eurent pas cette chance finirent les entrailles à l'air, et Clotilde avait l'air d'être ami avec eux, maintenant, parce qu'elle les collait de près et y fourrait son museau.

Sauf que même si les gamins avaient eu tort de s'en prendre à la chatounne, car elle n'était pas à eux, elle était toujours fautive. C'était mal, d'arracher les rideaux et de se jeter sur sa maîtresse.
Avoir avoir essuyé son couteau sur sa chemise maintenant plus rouge que blanche, Camille s'approcha de Clotilde. Elle leva son arme, et...

Ici, étant donné que l'auteur est une âme sensible et qu'elle n'a pas envie de se faire trucider par les sociétés de protection des animaux, vous avez le choix entre plusieurs fins, en plus c'est le même prix :

Fin numéro une :

Clotilde lui fit des yeux de chat-potté, elle n'avait ni chapeau ni botte mais elle avait appris le truc en regardant Shrek, et elle le faisait sacrément bien, et Camille se sentit toute chose, et elle lâcha son couteau et câlina Clotilde, et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ils rentrèrent à la maison et vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.

Fin numéro deux :

elle commença à entailler la chatounne, mais les poils étaient tout gluant de sang, alors ça glissait, c'était pas facile, mais c'est que ça bougeait ce truc, ça peut pas se tenir tranquille, MAIS TU VAS RANGER TES GRIFFES TOI, zut, pourquoi tu t'échappes ? Et Camille se retrouva avec un bout de viande de chat dans une main, et Clotilde s'échappa avec un bout de viande d'humain dans la gueule, et les deux vécurent, pas forcément très heureux, mais ils vécurent du moins, de leur côté et sans plus jamais se voir.

Fin numéro trois :

elle commença à approcher son couteau plastique de Clotilde, elle se léchait les lèvres, elle commençait à apprécier ça, sauf qu'un chat c'est plus intelligent qu'un humain et MAIS NON T'EN VA PAS ATTENDS LÀ TOI ! Et oui, Clotilde s'était échappée.
Camille, toute rouge, avait de la fumée qui s'échappait de ses oreilles pire que la centrale pas loin qui sentait pas très bon. En contournant les corps des gamins parce que le sang ça glisse, elle partit à la poursuite de sa chatte, ses cheveux flottant au vent, les gouttes de sang parcheminant son chemin (au moins elle ne risquait pas de se perdre elle pourrait revenir facilement en arrière).
Elle courut. Un certain temps. Le matin commençait à poindre. Mais elle apercevait toujours Clotilde, là devant elle pas loin, alors elle continuait.
Elle passa quelques grilles qu'elle n'était pas forcément censée passer, surtout à cette heure là, mais c'était pas si grave. La porte, là, n'aurait normalement pas dû être ouverte, mais, bon, Clotilde devait être une voleuse professionnelle.
C'était beau ici. Ça faisait un peu jungle, une jungle certes artificielle mais tout de même agréable. Et, devant elle, assise, l'attendait Clotilde. Elle devait avoir enfin compris que ça ne servait à rien de courir et qu'elle devait subir sa punition sans broncher.
Puis, après s'être avancée, Camille vit celui qui se cachait dans l'ombre, là, derrière, à l'attendre...
Il ne parlait pas. Il ne pleurait pas. Il ne déchirait pas les rideaux. Le tigre la regardait, tranquillement ; puis il se leva et s'avança vers elle, de son allure majestueuse, ouvrit la gueule...
Et, dans son coin, Clotilde avait l'air de bien se marrer.

Fin numéro quatre :

Ceci est la fin où Camille tue Clotilde. Malheureusement, l'auteur est amoureuse des félins. Aussi, si le lecteur se sent une âme de bourreau de chat, l'auteur le prie cordialement de s'inventer lui-même le passage en question, aussi sanglant qu'il le souhaite, ce qui lui permettra de libérer ses pulsions meurtrières et de rendre le vrai monde un peu moins cruel. Ou pas.
« Modifié: 31 octobre 2010 à 11:22:17 par Kailiana »
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
Mark Twain

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Einstein

Hors ligne Ambriel

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 483
Re : La gentille petite fille
« Réponse #5 le: 29 octobre 2010 à 20:19:10 »
Hihihi ! Ce texte est bizarre : il est marrant, pas si original mais cool quand même  :D Pour les fins, j'hésite entre la 1 et la 2... Oh, la 2 est quand même plus marrante  :mrgreen: (mais mon côté bisounours gimauve aime mieux la 1...)
Ouais, donc c'est sympa parce que délirant  et sans prétention  ^^ (et la lecture fluide même avec l'originalité de la narration, mais ça ça ne se dit plus, à toi, je crois...  :huhu:)
 Ouais, voilà c'est un petit texte très sympa qui ne prend pas vraiment la tête (et ça fait du bien  ;))C'est comme ça que je le vois, en tout cas. Voilà, et contente de t'avoir en partie inspirée (et dérangée  :mrgreen:)
Mais les copains suivaient le sapin le coeur serré
En rigolant, pour faire semblant de ne pas pleurer
Et dans nos cœurs pauvre joueur d'accordéon
Il fait ma foi beaucoup moins froid qu'au Panthéon

- Georges Brassens -

Hors ligne Pacô

  • Tabellion
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Re : La gentille petite fille
« Réponse #6 le: 30 octobre 2010 à 21:49:49 »
Quelques petites erreurs repérées :

Citer
avec de longs cheveux blonds soyeux qu'on aurait dit des vrais
=> pour avoir une relation de cause à effet, ne devrait-on pas voir mentionné au préalable un "si" ? Comme "avec de si longs cheveux qu'on aurait dit".
Citer
et finalement réussi à envoyer valser la poupée à l'autre bout de la chambre.
=> faute d'accord : réussit.

Citer
elle sanglotait mais il ne lui fallu pas
=> faute d'accort : il ne lui fallut

Citer
Camille s'éjecta des couvertures,
=> hors contexte et pas forcément très bien choisi comme verbe...

Citer
c'était des idiots
=> faute d'accord : c'étaient

Au niveau de la forme, il y a évidemment de gros soucis de rédaction. Certaines de ces erreurs donnent un cachet au récit et une psychologie au personnage, et il ne vaut mieux rien toucher.
Toutefois, certaines autres essoufflent la lecture, entravent la compréhension et ressemblent davantage à une marque de fainéantise de l'auteur qu'à un exercice de style :).
Ex : Camille tenta de l'arrêter, car elle savait que ses parents n'allaient pas apprécier, mais avec un énorme miaulement rugueux, Clotilde se tournait vers elle, et avait un horrible sourire, et Camille ne voyait plus que la gigantesque bouche qui articulait soigneusement :
« Jeuuuuuuuuuurh teuuuuuuurh maudiiiiiiit ! Miaaouurgh ! Jeuuuuurh suiiiis un mÂÂÂÂle ! Jeuuuurh veuuurh mon poissooooooonrh ! »
Problème de ponctuation généralement, qui retire l'effet "enfant" au profit de lourdeurs simplement syntaxiques.

Au niveau de la profondeur du texte, c'est une approche intéressante de la psychosociologie d'une dérangée mentale.
Car la folie transpire de ce texte, c'est certain.
Le corps du texte est bien construit, surtout cette montée en puissance dans les "crimes" et la façon de voir chaque "victime" toujours un peu plus vivante et humaine, dépeint tout à fait le caractère évolutif de la psychopathie.
Ou du moins du plaisir de la souffrance de l'autre.

Texte intéressant quoique la fin me laisse perplexe, malgré toutes les propositions élaborées pour satisfaire le client.
Décide-toi, ne te laisse pas influencé par les mass media actuels, et reste maîtresse de ce que tu écris jusqu'au bout ;).

Lecture agréable dans l'ensemble !



Hors ligne Zacharielle

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Re : La gentille petite fille
« Réponse #7 le: 31 octobre 2010 à 02:40:04 »
Euh, tu as fumé quoi ma petite ?  :mrgreen:

Quelques trucs qui m'ont déçue :
- que tu n'utilises pas plus de néologismes, comme tu en as fait dans un paragraphe (dans un des cauchemars je crois)
- les multiples fin : un peu facile  :huhu: sauf la dernière, particulièrement amusante. Mais celle bien développée, la 3 je crois ? est vraiment trop disproportionnée par rapport aux autres
- le comique de répétition avec les 2 mêmes événements (nouvelle poupée + cauchemar + trucidation) = de trop, pour le deuxième, une ellipse aurait suffit je pense.
- à certains moments (il aurait fallu que je relève dsl), y'a un décalage de ton entre ce que la petite a l'habitude de dire et des trucs qu'elle sort qui font vraiment rupture (je m'exprime très correctement à 20min du changement horaire)

Sinon c'est carrément délirant.
J'aimerais bien savoir dans quel état tu l'as écrit.
Allez, va.
Ca ne t'empêchera pas de nanoter... demaiiiin.

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Re : La gentille petite fille
« Réponse #8 le: 31 octobre 2010 à 02:03:32 »
Citer
C'était pas encore le matin, mais la lumière passait déjà à travers les volets.
Je pense qu'on a besoin de la négation parce que ça fait vraiment bizarre.


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Alors Camille prit un couteau dinette et éventra Claudia. Ça lui prit un peu de temps, ça coupait pas très bien, mais, bon, c'était mieux qu'à main nue.
euh ça me paraît difficile possible, déjà que découper la bouteille de shampoing pour récupérer le fond (oui, économie à fond ! XD) c'est la merde avec un couteau qui coupe, alors couper quoi que ce soit avec un couteau dinette non.

Citer
(Camille ne savait d'où l'expression venait, car elle aimait beaucoup les madeleines mais ne les avait jamais vu pleurer)
je trouve cette remarque zutienne. Et du coup pas vraiment dans le ton de ton texte à toi.

Citer
Et ça devint bientôt une mer et même tout un océan.
Aliiiiiice !

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puis dû barboter
dut

Citer
En plus elle avait fait pipi dans son lit.
là on vire à la Tanya. Traumatisée par le recueil ?

Citer
un petit chaton tout mimi.
bonus de RdA ?

Citer
Ils
bof, là ça fait tache. Et comme tu le fais pas ailleurs cet effet barré...

Citer
« Jeuuuuuuuuuurh teuuuuuuurh maudiiiiiiit ! Miaaouurgh ! Jeuuuuurh suiiiis un mÂÂÂÂle ! Jeuuuurh veuuurh mon poissooooooonrh ! »
alerte, nous avons perdu le personnage

Citer
j'ai du pâte pour toi
pâté ?

Citer
Là, y'avait plusieurs gamins du voisinage, des qu'elle aimait pas, c'était des idiots, ça se voyait ils avaient la tête comme des citrouilles, en plus ils avaient traité sa Claudia, puis sa Carlène, de pas-belle-c'est-une-mocheté-ce-truc.
à mon avis, t'as bugué sérieux là

Citer
Ceux qui n'eurent pas cette chance finirent les entrailles à l'air, et Clotilde avait l'air d'être ami avec eux, maintenant, parce qu'elle les collait de près et y fourrait son museau.
après avoir perdu le personnage, nous venons de perdre l'auteur. RIP :huhu:

Alors euh... c'est zarby, XD. J'aime bien le début, ça me fait penser aux chair de poule, à la poupée que j'avais chez ma grand-mère.... bref bien aimé le début. Mais après... après sérieux, tu t'es oubliée, ma grande.  :huhu: Ca part en cacahuètes comme pas permis, ça devient complètement absurde. Mais dans le mauvais sens en fait, absurde qui tient pas la route. J'ai du mal à m'exprimer (tu m'excuseras en voyant l'heure du post, je n'en doute pas). L'idée de plusieurs fins pourquoi pas, mais c'est surtout certaines phrases qui partent un peu en live, où ça fait pas vraiment effet de style mais maladresse quoi. Mais l'idée de départ, je la trouve sympa, faudrait juste que tu relèves le levier parce que là on va s'écraser et non pas atterrir (au secours, Tintin !). Ceci sera le mot de la fin.
« Modifié: 31 octobre 2010 à 02:10:25 par ernya »
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Re : La gentille petite fille
« Réponse #9 le: 31 octobre 2010 à 11:16:56 »
Uh. Oui. Ca a été écrit sur un coup de tête (sans doute pour échapper à mes maths...), c'est quasiment de l'écriture automatique, donc effectivement ça vole pas très haut. A part corriger quelques trucs par-ci par-là, je ferai pas de grosses modifications, ça sert à rien.

@Paco :

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avec de longs cheveux blonds soyeux qu'on aurait dit des vrais
=> pour avoir une relation de cause à effet, ne devrait-on pas voir mentionné au préalable un "si" ? Comme "avec de si longs cheveux qu'on aurait dit".
Pour ce texte là, non, j'assume cette formulation même si elle fait ridicule
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Camille s'éjecta des couvertures,
=> hors contexte et pas forcément très bien choisi comme verbe...
ah ? Bah, je l'imaginais vraiment s'éjecter de son lit
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Au niveau de la forme, il y a évidemment de gros soucis de rédaction.
oui, sans doute. Je n'écris jamais comme ça, d'habitude. Disons que j'ai essayé (sans trop le prévoir à l'avance, d'ailleurs...) et je vois bien à vos commentaires ce que ça donne. Je ne le referai pas de manière réfléchie (après si un jour j'ai encore envie de me défouler je dis pas...)
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Au niveau de la profondeur du texte, c'est une approche intéressante de la psychosociologie d'une dérangée mentale.
oula, rien d'aussi profond dans ce petit texte XD c'est juste un délire, rien de plus

@Zach

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- que tu n'utilises pas plus de néologismes, comme tu en as fait dans un paragraphe (dans un des cauchemars je crois)
je crois que j'avais peur que ça gêne un peu, et puis surtout c'est venu comme ça sans trop que j'y réfléchisse, et après ça ne venait plus
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- les multiples fin : un peu facile  :huhu: sauf la dernière, particulièrement amusante. Mais celle bien développée, la 3 je crois ? est vraiment trop disproportionnée par rapport aux autres
c'est vrai... pour la 3 si elle est si longue, c'est que je pensais en faire la vraie fin (la dernière), et puis en fait finalement non.
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- le comique de répétition avec les 2 mêmes événements (nouvelle poupée + cauchemar + trucidation) = de trop, pour le deuxième, une ellipse aurait suffit je pense.
le problème c'est qu'en faisant juste une poupée puis le chat, ça aurait sans doute perdu... dans l'idéal, il aurait fallu qu'il y ait trois trucs bien distincts, pas 2 poupées donc mais 1 poupée + un autre truc, mais j'ai pensé à rien. (tu as raison, quoi)
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- à certains moments (il aurait fallu que je relève dsl), y'a un décalage de ton entre ce que la petite a l'habitude de dire et des trucs qu'elle sort qui font vraiment rupture (je m'exprime très correctement à 20min du changement horaire)
te casse pas la tête pour relever ça, je pense que dans une semaine avec du recul je m'en apercevrai bien assez ^^
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J'aimerais bien savoir dans quel état tu l'as écrit.
le pire c'est que mon état n'était pas si inhabituel XD Je crois que j'avais juste envie d'écrire sans réfléchir et y'avait cette idée qui trainait.

@Ernya :
Citer
Alors Camille prit un couteau dinette et éventra Claudia. Ça lui prit un peu de temps, ça coupait pas très bien, mais, bon, c'était mieux qu'à main nue.
euh ça me paraît difficile possible, déjà que découper la bouteille de shampoing pour récupérer le fond (oui, économie à fond ! XD) c'est la merde avec un couteau qui coupe, alors couper quoi que ce soit avec un couteau dinette non.
oui sans doute mais tant pis  :-[
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je trouve cette remarque zutienne. Et du coup pas vraiment dans le ton de ton texte à toi.[...]là on vire à la Tanya. Traumatisée par le recueil ?
... ou alors c'est relire tous les textes pour le recueil qui m'a tourneboulé et qui a donné ce truc  :mrgreen:
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Là, y'avait plusieurs gamins du voisinage, des qu'elle aimait pas, c'était des idiots, ça se voyait ils avaient la tête comme des citrouilles, en plus ils avaient traité sa Claudia, puis sa Carlène, de pas-belle-c'est-une-mocheté-ce-truc.
à mon avis, t'as bugué sérieux là
ah ? pourquoi ici en particulier ?
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Mais dans le mauvais sens en fait, absurde qui tient pas la route. J'ai du mal à m'exprimer (tu m'excuseras en voyant l'heure du post, je n'en doute pas). L'idée de plusieurs fins pourquoi pas, mais c'est surtout certaines phrases qui partent un peu en live, où ça fait pas vraiment effet de style mais maladresse quoi.
Ok, tant pis pour ce texte. Peut-être que dans quelques décennies (ou plus tôt, mais je ne sais pas si je vais trouver la motivation...) je corrigerai tout ça, mais je ne suis vraiment pas sûre que ça en vaille la peine  :-¬?


Merci à vous pour vos commentaires ! (et d'avoir pris le temps d'être détaillés en plus ^^)
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
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La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
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Re : Re : La gentille petite fille
« Réponse #10 le: 31 octobre 2010 à 11:29:28 »

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Au niveau de la profondeur du texte, c'est une approche intéressante de la psychosociologie d'une dérangée mentale.
oula, rien d'aussi profond dans ce petit texte XD c'est juste un délire, rien de plus
Et pourtant !
Dans un plan psychosociologie, tu reprends les arguments qui démontrent la psychopathie.
Tu ne connais pas la théorie de la sauterelle, de la souris puis du nourrisson ?

Hors ligne Kailiana

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Re : Re : Re : La gentille petite fille
« Réponse #11 le: 31 octobre 2010 à 11:36:11 »
Tu ne connais pas la théorie de la sauterelle, de la souris puis du nourrisson ?
absolument pas, je n'ai même jamais entendu l'expression  :-[
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
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Hors ligne Zacharielle

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Re : La gentille petite fille
« Réponse #12 le: 31 octobre 2010 à 11:41:07 »
Je crois, Pacô, que tu donnes trop d'importance à ce qui est juste un texte 'comme ça' xD il arrive aux mots de produire quelque chose d'amusant sur un sujet à moitié délirant et sans aucune autre ambition que de passer un moment agréable.
Arrête moi si je me trompe, hein, Kail.
Allons, pas d'ambition démesurée, soyons simples !

Hors ligne Pacô

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Re : La gentille petite fille
« Réponse #13 le: 31 octobre 2010 à 12:02:30 »
La théorie de la sauterelle, de la sourie et du nourrisson est de Freud (si je ne me trompe pas).
C'est-à-dire que ce qui définit un psychopathe qui aura tendance à vouloir faire du mal aux autres (c'est-à-dire qu'une branche des psychopathes), c'est celui qui commencera par faire du mal à une sauterelle, puis à une souris et enfin à un nourrisson.
Je crois qu'entre, il y a d'autres stades, mais c'est le nom qu'on a retenu de la théorie, ce pourquoi on blague souvent quand des gosses jouent avec des sauterelles.

Et ton schéma narratif reprend bien cette idée de base, avec trois stades qui se rapprochent de plus en plus du vrai crime, et c'est pour ça que je le soulignais.

Mais je ne faisais que remarquer.

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Re : La gentille petite fille
« Réponse #14 le: 04 janvier 2011 à 19:44:18 »
J'ai bien aimé le n'importe nawakesque du texte même si je reste déçue par le / les fins, comme si tu n'avais pu trancher car aucune ne convenait vraiment. En tant que grande amie des bêtes, ça me fait sourire qu'on ait moins de remords à zigouiller des enfants que des chats, et la protection de l'enfance ? *sort* x')

J'aimais la répétition l'ambiance décalée car à la fois malsaine et absurde, mais la fin / les fins ne me satisfont pas. x')
"Je suis la serveuse du bar Chez Régis ! Ou un leprechaun maléfique barrant l'entrée d'un escalier imaginaire..."

Et puis la Nuit seule.
Et rien d'autre, et plus rien de plus.

Avant l'hiver, Léa Silhol

 


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