[andre48]

https://www.youtube.com/watch?v=Y7KZL5GkAVA

Sur ses trois pieds, un œil rond fixe le carré coloré où le musicien est assis sur son cube, au milieu de son monde.

La foule, des silhouettes qui vont vers des buts inconnus, hypothétiques, importants. Des pattes filiformes fendent l’espace à grands coups de ciseaux, évitant ventres ronds nonchalants, vélos et poussettes.
 
L’homme, un vieux à chapeau délavé, règle sa batterie et jette par-dessus les premières notes de guitare qui hésitent à dévoiler le titre. Adossé à un réverbère, un homme âge, canne à la main, hoche la tête.
Immédiatement, il fredonne les paroles si simples des CCR.
‘ Oh, Susie Q … I like the way you walk ...

De ses souvenirs, elle surgit, nonchalante, pieds nus, mini short en jean et  chemise blanche nouée. Il ferme les yeux, surtout ne pas la matérialiser ici, parmi eux. Seulement lui faire faire des aller et retour en cadence entre lui et le guitariste, partager une même vision, venue d’une époque révolue.

Une minute après, quelques personnes ne s’arrêtent, vite, ils se contorsionnent pour s’immortaliser.
« Merde, cette musique demande des danseurs ! Personne ? »
Seuls deux petits enfants sautillent et tournoient, vifs, joyeux, vivants.
Lui, le public, il hésite, reste à distance.
Un sur cent jette une pièce au musicien en souriant.
Était-ce déjà comme cela, avant ?

[jonathan]

Bonjour. Alors, un conseil aux futur.e.s lecteur.trice.s, lisez ce texte avec le casque sur les oreilles... Super morceau, ça éclabousse de partout. J'ai bien apprécié le texte mais plus encore le rythme musical. Bravo. J'y retourne. 

[Cendres]

Merci pour ton texte qui est plutôt une description d'une vidéo.

Tu devrais mettre le lien en début de texte, afin de pouvoir le lire en même temps qu'on écoute la musique.

[Basic]

bonjour
j'ai toujours une sorte de doute pour les musiciens à manche super équipés installés dans des lieux touristiques... il faut bien vivre.
Je trouve aussi étrange cette volonté d'illustrer une vidéo par un texte, toutefois là aussi j'ai un doute, il y a cette intrusion du narrateur et de son évocation d'une "elle"
dans le cadre de l'entraide et du travail du texte, des bricoles :

Sur ses trois pieds, un œil rond fixe le carré coloré où le musicien est assis sur son cube, au milieu de son monde. ( un peu facile peut-être "au milieu de son monde" sachant que c'est un peu son business qu'il étale)

La foule, des silhouettes qui vont vers des buts inconnus, hypothétiques, importants. Des pattes filiformes fendent l’espace à grands coups de ciseaux, évitant ventres ronds nonchalants, vélos et poussettes.
 
L’homme, un vieux à chapeau délavé, règle sa batterie et jette par-dessus les premières notes de guitare qui hésitent à dévoiler le titre. Adossé à un réverbère, un homme âge, canne à la main, hoche la tête.
Immédiatement, il fredonne les paroles si simples des CCR.
‘ Oh, Susie Q … I like the way you walk ...

De ses souvenirs, elle surgit, nonchalante, pieds nus, mini short en jean et  chemise blanche nouée. Il ferme les yeux, surtout ne pas la matérialiser ici, parmi eux. Seulement lui faire faire des aller et retour en cadence entre lui et le guitariste, partager une même vision, venue d’une époque révolue.
( bien sûr on est un peu perdu avec le "il", ce il qui prend peut-être le role du musicien, celui du narrateur ?)
Une minute après, quelques personnes ne s’arrêtent, vite, ils se contorsionnent pour s’immortaliser. ( ça je ne comprends pas, un bug ?)
« Merde, cette musique demande des danseurs ! Personne ? »
Seuls deux petits enfants sautillent et tournoient, vifs, joyeux, vivants.
Lui, le public, il hésite, reste à distance.
Un sur cent jette une pièce au musicien en souriant.
Était-ce déjà comme cela, avant ?

B