Bonjour,
Je poste ces propos dans la section destinée à l'édition, mais j'ai conscience qu'ils pourraient avoir leur place ailleurs (donc ne pas hésiter à déplacer si nécessaire).
Pour ma part, j'arrive au bout d'une longue recherche, avec de tristes constats à la clé.
Bien sûr, au-delà de la lecture de cet état des lieux, j'entendrai vos réactions, éventuels doutes ou désaccords s'il devait y en avoir ; les commentaires sont là pour ça.
Je poste cet écrit ici car ça reste aujourd'hui le lieu le plus adapté pour échanger sur des sujets qui nous concernent toutes & tous. Un grand merci à vous pour votre générosité.
(Pour celles & ceux qui le demanderaient, je prendrai également le soin de relayer ces propos sur la toile et ailleurs.)
Propos contre la corruption dans les milieux littéraires
Quand on sait que les milieux littéraires sont affaiblis par une corruption sans limite, dans un état de déliquescence totale, sans aucun espoir de s'en sortir. Quand on sait que l'insécurité et la méfiance généralisées touchent les auteurs, les éditeurs, les libraires, et tous les acteurs du livre.
Quand on sait que les discussions sont rendues impossibles par des réseaux de hors-la-loi qui profitent de l’affaissement populaire pour déstabiliser les milieux culturels.
Quand on sait que la seule issue est l'élimination d'autrui pour assurer sa propre subsistance littéraire.
Doit-on pérenniser un tel modèle ?
Faut-il « être à la mode » ?
Et si la mode est à la dérégulation et à la loi de la jungle ? Et si la mode est aux mafias et aux autorités occultes qui bloquent toute tentative d'amélioration ? Et si la mode est à la méfiance et à l'affaiblissement des individus ?
Et si la mode est à l'insécurité et à la corruption ? Et si la mode est à la guerre des clochers, à l'asservissement du journalisme ? Et si la mode est au fanatisme ou aux petits labels entre copains ?
Et si la mode est de traiter les auteurs et les lecteurs comme du bétail à abattre ?
Faut-il « être à la mode » ?
La corruption, c'est quoi ? C'est quand les idées et les opinions sont considérées comme une source de richesses, monnayées au plus offrant.
La corruption, c'est quand la loi a été remplacée par des « labels » et des « prix » qui préservent une féodalité comme on n'imaginait plus en voir précédemment. La corruption, c'est quand il faut obéir au chef d'un clan ou d'une bande lorsque l'on veut survivre en tant que libraire ou distributeur.
La corruption, c'est quand tout l'argent public est dépensé à éliminer et à sélectionner le bon bétail du mauvais bétail ; que la sélection coûte plus cher que jamais aux milieux littéraires et à la population. La corruption, c'est quand des propagandistes sont sous-payés pour produire des contenus vides de conséquences si ce ne sont celles de préserver la domination temporaire de quelques égarés.
La corruption, c'est quand plus aucun espace de réflexion collective n'est préservé, que la seule issue est de s'accorder au pillage généralisé de nos ressources communes.
Eh bien ! Moi, en tant qu'auteur, j'ai fait mon choix, je ne m'accorderai pas à cette corruption dangereuse pour nos lectrices & lecteurs. Et dans un même geste, j'invite plus d'acteurs de nos milieux littéraires à ne pas s'accorder à une telle infamie, libraires, auteurs, éditeurs, distributeurs, j'invite chacune & chacun à lutter contre la corruption dans les milieux littéraires au quotidien.