Chapeaux à celui/celle qui trouvera, quel est cet oubli, quel est cette chose qui adviendra, donner la suite à l’événement
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De là où j’étais assis, à côté d’Hasna, je pouvais voir à travers le miroir de la salle de bain cette autre fille qui s’apprêtait à rejoindre mon frère.
Ce dernier avait l’air absent, tout comme peut l’être celui qui n’a qu’un seul objectif, fixer l’horizon qui masque les autres, à commencer par elle, puis lui avec elle et tout souvenir encore non-vécu, qu’il oubliera avant. Immaculé conception, elle était déjà persuadée d’avoir à faire à Dieu tant elle s’affairait à se croire déesse, devant son reflet je la vois sourire à s’en moquer d’elle même, murmurant des chose que seule elle entend, couverte par la voix d’Hasna.
Celle ci entamait le 2ème chapitres du “ Coupable “ de George Bataille, et moi à côté d’elle, je lisais tantôt par dessus son épaule, me perdant d’une ligne à une autre, les mots “ Mourir, fuir, bouge, peur, pense, Mat…”
— Thieu...Matthieu j’y vais !
La salle de bain était éteinte. Hasna ne lisait plus et mon frère se trouvait juste devant moi, juste avant qu’il ne se retourne, puis qu’il quitte le salon.
Quelque chose n’allait pas. J’avais comme un mauvais pressentiment.
Pourquoi ne l’avais je pas empêché de partir, pourquoi n’ai je rien fait ?
C’était à cause d’elle tout ça. Elle et son exécrable reflet, qui se murmurait toutes ces ignobles choses comme...comme, comme meurt...Matthieu, encore une fois ce prenom résonna clairement dans ma tête, et m’appelant je pouvais lire sur mes lèvres.
Lire... baissant la tête je tombai sur “Le coupable”, C’est vrai, ce n’était pas elle. Je me baissa pour ramasser le livre, je devais y retrouver absolument où j’avais lu Matthieu, juste avant que m’appelle mon frère..
Mon frère.. Si je n’avais pas pensé et agi à ce moment là, rien ne serait arrivé. Mais il était partit, pendant qu’en moi restait une imposante angoisse, et moi je ne lui avais rien dit, je n’ai rien fait ! Non, il a fallu encore une fois que je pense !
...Pense ! Oui c’est ça ! Je me rappelle d’avoir pensé, de l’avoir lu. Feuilletant le livre je cherchais ce que j’y avais perdu.
La rétine fou j’avalais les lignes en espérant y retrouver un souvenir, je ne reconnaissais rien, pas une ligne qu’avait lu Hasna..
Hasna.. Où est elle passée ? Le salon était vide et la salle de bain allumée.
Je senti une lente peur parcourir mes veines, engourdir mes sens et agiter mes membres. Je me mis à bouger, quelque chose me poussait à fuir. Et plus que jamais, j’avais l’horrible sensation d’oublier quelque chose, comme partir en laissant la lumière allumée. Comme un maux sur la langue.
