Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

18 avril 2024 à 14:57:12
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Auteur Sujet: Une mystérieuse affaire de style  (Lu 15766 fois)

Hors ligne Sophie131

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #15 le: 28 janvier 2018 à 18:09:37 »
Ça me tente carrément ! #commentgagnerleblindtexte

Hors ligne LeMargoulin

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #16 le: 28 janvier 2018 à 18:38:01 »
Pourquoi pas, je trouve ça intéressant...seulement je doute de pouvoir définir le ""style"" de certains auteurs, je vous ai pas tous assez lu pour ça...

#commentgagnerleblindtexte
C'est pas bien de tricher Sophie  :huhu:
Enlève tes yeux de cette antisèche !
« Modifié: 28 janvier 2018 à 18:39:59 par LeMargoulin »
J'aurais aimé me lancer dans la flibuste mais ma couardise m'a poussé vers les lettres.

Hors ligne Loïc

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #17 le: 28 janvier 2018 à 19:23:44 »
Bah le but est justement de lire celleux qui se proposent de participer, à partir ou non d'une sélection de textes proposés. Je sais plus si c'est expliqué dans le fil.
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Re : Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #18 le: 28 janvier 2018 à 20:26:49 »
Bah le but est justement de lire celleux qui se proposent de participer, à partir ou non d'une sélection de textes proposés. Je sais plus si c'est expliqué dans le fil.
Exactly ! :) Ca se passe dans ce fil pour s'inscrire :  http://monde-ecriture.com/forum/index.php/topic,17653.msg284778.html#msg284778  ;)
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
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Hors ligne Say

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #19 le: 27 mars 2018 à 17:08:00 »
David_hum

David, hum ? Tu es tombé sur moi, alors ouvrons le bal et allons y. Ce retour sur expérience se fera en deux parties. La première aura lieu ici, comme un bilan, une tentative, un état des lieux de ce que j’ai traversé en découvrant tes écrits. La seconde se fera progressivement, directement sur le fil de tes textes. Il faut savoir qu’ayant épluché les quatre textes que tu as proposé, je me suis senti un peu frustré, j’ai eu un peu de mal à en rester là et je me suis penché sur le reste de tes productions. Peut être donc que je ne suis plus tout à fait dans les cordes. J’essaierai de rester focalisé, dans ce bilan sur tes quatre propositions.

Comme en thérapie de couple, j’emploierai souvent le « je » - en fait pas tant que ça dans le bilan global, mais dans le ressenti sur les textes précis ce sera très présent - parce que j’aurais du mal à parler de ton travail sans expliquer mon ressenti à travers ses résonances avec ma sensibilité, ou ma façon de penser l’écriture.

Dans chacun de tes textes, j’ai trouvé très marquée l’idée de la formule, de la phrase rituelle, presque incantatoire, comme un refrain qui va donner vie au texte, le maintenir à flot et le rythmer.

Une des choses que j’ai  remarqué (en particulier dans “Un sac de bile” - où c’est exacerbé car les deux s’interchangent en permanence - mais cela reste toujours en filigrane dans tes courts) c’est que ton style d’écriture a deux visages.
- Le premier est bâti en phrase courtes, incisives. C’est un style assez impersonnel qui va à l’essentiel et reste du côté de cette expression  formulaïque, rythmée, claquante.
- Le second est plus alambiqué, plus drôle mais pince sans rire, on ne sait pas toujours si c’est volontaire. Il est parfois maladroit mais riche de beaucoup de bonnes idées, parfois agréablement saugrenues et bien pensées.

En te présentant, tu dis que tu aimes te baser sur les idées originales qui jaillissent de ton esprit, et ça se ressent beaucoup dans tes textes courts. Un texte de David_hum, j’ai l’impression que c’est avant tout une idée, toujours bien trouvée, que tu jettes sur le papier et avec laquelle (ça se voit !) tu t’amuses. Parfois, cela prend la forme de l’exploration formelle (la narration morcelée par les prises de conscience éparses du personnage dans “les ténèbres à présent”), et parfois de l’exploration d’une idée de fond (Modernest et pas mal d’autres). Parfois ça prend la forme d’une blague (Fidèle comme une ombre) qui vit juste le temps qu’il faut, parfois d’une “mini-nouvelle” bien ficelée (la mère de toutes les névroses). Parfois aussi, cela donne quelque chose de frustrant, comme le sentiment que tu préfères trouver une idée que vraiment la développer (L’élastique du temps).

Lorsque qu’on se tourne en particulier vers les textes que tu as choisi pour te représenter, le double-visage de la forme que j’évoquai plus tôt se double d’un double-visage de fond, qui en est délié. Tes textes installent souvent une dichotomie très forte entre le corps et l'esprit, entre l'organique et le philosophique, entre le simple et l'alambiqué, entre le sérieux et le flegme. Ces mélanges hétérogènes semblent faire la personnalité de tes textes, et ça marche (selon moi) plus ou moins bien (je développerai ça sur les textes individuels). C’est très marqué dans Les ténèbres et le sac de bile, qui semblent être une confrontation permanente entre le corps, l’esprit, entre le mot franc et les dérives textuelles alambiquées.

Ton texte long est intéressant,, car il est une sorte de melting pot des caractéristiques de tes textes courts. Il a, déjà, l'aspect morcelé des « ténèbres à présent », qui semblent être quelque chose de très présent dans ton écriture. J’ai l’impression que les personnages n'existent sous ta plume qu'à certains moments de lucidité, de prise de recul sur la vanité de leur existence. Ils se posent des questions et, soudain, ils apparaissent dans tes textes, ce qui fait qu'on ne les suit que par moments, et qu'ils continuent à vivre entre les interstices. On pourrait dire que tu « montes » tes textes d'une manière intéressante.

Il y a aussi, dans Un sac de bile et dans le reste, quelque chose de l'ordre de l'association d'idées (cela va dans le sens de ce que tu dis quand tu dis te faire “surprendre” par tes texte). Tu te laisses porter par une idée, un espace, un temps, qui t'emmène vers ailleurs, que ce soit vers une autre idée, une autre situation, ou un autre espace temps, un peu comme un “marabout – bout de ficelle”. Cela se retrouve  poussé à l'extrême, dans Modernest, mais aussi beaucoup dans Un sac de bile, où on passe d’un personnage à l’autre tout au long des premiers chapitres (jeune enfant qui joue, bourreau, prisonnier, coléoptère, armée qui arrive) ce qui donne presque un effet de cadavre exquis (c'est d'ailleurs ce que j'y ai trouvé de plus intéressant) même si ça se perd à la fin.

L’univers de beaucoup de tes textes semble se situer dans une forme de réalisme poétique (qui est ce que je préfère écrire et lire, donc je trouve ça chouette !), à la frontière entre le réel et le littéraire. Parfois, ton univers lorgne du côté du fantastique (comme à la fin du sac de bile) mais la plupart du temps, cela reste dans un décalage plus doux, plus amusant, plus simplement lié au fait que tes personnages évoluent dans un monde de textes, et pas dans notre réel froid à nous (chose que tu confronte directement dans Modernest).
Certains de tes textes plus durs, plus crus, semblent pourtant s’approcher davantage du réel, ne plus avoir conscience de leur décalage poétique avec la réalité. Je pense à Les ténèbres à présent, le Pommier d’Adam et un Sac de bile. Le réel y est très douloureux, et plus organique.

Parce que par moments ton style retourne du côté du corps. Violent, tout en chair et en sang. Mais cet aspect corporel écorché accompagne toujours des phases de pensées fumantes, comme en ombre à la lumière que cette énergie mentale projette.

Tu évoquais comme récurrence dans ton style le jeu avec le temps et la violence (souvent liée à l’enfance). Cette violence, je ne l’ai pas ressentie à ce point là comme un automatisme, même si c’est vrai qu’elle est très marquée dans tes textes organiques évoqués plus tôt. De mon côté, j’y ai vu plus de douleur que de violence. L’image de l’enfance qui fait mal est par contre très présente, comme tu l’avais prévenu.

Quand aux jeux avec le temps, il y en a, c’est sur ! Mais j’ai plus vécu ça comme des jeux avec la perception du réel dans son ensemble (qu’est ce qui fait que j’existe, en cet instant T, qu’est ce qui fait que je suis moi face aux autres, qu’est ce qui fait que le monde tient debout, etc...) qu’uniquement sur le temps. Après c’est sur que dans Fidèle comme une ombre et l’élastique du temps, c’est 100% des jeux temporels. Mais des fois, avec les ténèbres ou la mère de toutes les névroses, ça part dans l’exploration de ces questions de perception sans forcément se cantonner à la question du temps qui se déforme.

Bon ! Voila pour ce premier aperçu de ce que j’ai pensé sur ton style d’écriture, ça reste encore assez  éparpillé : analyser un style est plus difficile que je n’aurais cru ! Comme promis, cela sera suivi de commentaires sur tes textes individuels. D’une part, cela te permettra d’avoir des ressentis / commentaires plus ciblés par rapport à mes lectures de tes productions, et d’autre part cela me permettra, de mon côté, d’étoffer progressivement mes analyses, d’en faire quelque chose de plus chapitré, mais de plus complet ! Je mettrais les liens en dessous de ce pavé au fur et à mesure de ma progression (ça devrait arriver assez vite).

Textes commentés :


Ca arrivera sous peu !

Voilà, en tout cas, n’hésite pas à me faire un retour sur cette tentative d’analyse, je serais content que ça parte en discussion !
Une dernière chose, à ne pas oublier : c’était un vrai grand plaisir de te lire ! J’ai beaucoup aimé ce petit parcours à travers tes textes, et c’était hyper agréable en plus d’être intéressant !

A bientôt sur le Forum !

Hors ligne Claudius

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #20 le: 28 mars 2018 à 10:55:15 »
Euh… il faut oser, donc je me lance Say tu as eu la malchance de tomber sur moi, et moi la chance de tomber sur toi.

Mon avis ne sera peut-être pas très détaillé, j’ai toujours du mal à exprimer ce que je ressens par rapport à l’écriture des autres, j’aime, je n’aime pas… et je n’ai pas l’esprit d’analyse, je synthétise. Pardonne-moi à l’avance si je ne suis pas très explicite.

De manière générale, j’aime beaucoup ton style, il est simple et tu sais exprimer tes idées clairement, je n’ai pas eu besoin de me creuser la tête pour y entrer.
J’ai d’abord lu les textes plus anciens, puis les deux autres, et j’ai fouillé un peu.

Chaque thème choisi semble absolument déjanté, et pourtant on y trouve autre chose en profondeur. Sous prétexte de nous amuser de situations rocambolesques et impensables, tu nous amènes vers des points bien précis, des études de caractères. Je ne sais si je suis claire dans ce que j’essaie de dire, par exemple dans Baume au cœur, l’histoire écrite comme un conte est en fait une incursion dans l’adolescence, où l’on ne sait pas être et plus être. Où on croit tout savoir, blasé, et où l’on apprend à penser ses blessures réelles ou imaginaires et entrer dans la maturité.

Parfois tu plonges dans l’absurde, mais ce qui est amusant c’est que, même si c’est sans queue ni tête, c’est plausible. Te lire est un moment sans réflexion aucune, il suffit de lire et de se laisser aller, de se perdre mais on s’en fout royalement, mais on y revient pour en extraire tout ce qui n’est pas vraiment dit. Ta facilité à imaginer des scènes à la fois ludiques et presque sérieuses dans leur déroulement m’a laissé un petit goût de reviens-y.

L’absurde, je cherchais le mot sans le trouver, tu sais rendre l’absurde plus réel que réel.

C’est ce que je peux exprimer après avoir lu tes deux premiers textes, j’ai donc entamé la lecture de ceux plus récents. J’y retrouve la même plume, ce goût de définir des états d’être par des démonstrations loufoques et hors du commun, en laissant tout de même un doute sur l’identité des personnages.


Blablacar, un panel dément de personnages aussi fous les uns que les autres, des dialogues parfois impensables, tu montes en puissance dans les images et l’imaginaire.

Pour finir sur le bonus, un renard poète et un blogueur extrême, aussi saugrenu que génial ! D’ailleurs j’ai retrouvé ton voyageur en barque et son puzzle dans un autre texte (Say) qui a dû finir en texte long je suppose, puisque il me semble inachevé.

Donc ma conclusion, Say, je ne t’avais pas vraiment lu avant, et je le regrette presque. J’aurais pu avoir plus de recul pour définir mieux ce que j’ai ressenti en te lisant. En tout cas, sincèrement et sans pommade, tout m’a plu.

Un petit détail négatif, quelques soucis d’orthographe.

J’espère avoir répondu au défi… J'avoue que c'est une bonne expérience mais qu'il faut avoir du temps devant soi et du calme pour être dans le bain.

 :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
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Hors ligne david_hum

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #21 le: 30 mars 2018 à 13:48:23 »
Wow ! Je suis épaté par ton analyse Say !

Je suis content que tu sois allé piocher dans d'autres textes que ceux proposés.

Tu as tout à fait cerné la façon dont j'écrit.

D'un coté, j'aime les phrases courtes. Plus je relis mon texte et plus je taille dans les phrases, en essayant de garder le minimum possible sans nuire au sens.

De l'autre, j'aime aussi les phrases plus tordues, plus longues, plus écrites. Je tire une grande satisfaction à trouver des formulations originales, ou ajouter des sens cachés. Le coté pince sans rire est volontaire.

J'aime jouer à alterner les deux. Je ne pense pas pouvoir faire l'un sans l'autre.

Pour ce qui est des idées, tu as aussi raison. Je me lance rarement sans une idée ou un concept que je trouve original. Souvent je n'ai aucune idée de comment la mener à bien, parfois certaines de ces idées me paraissent impossible à mettre en place, comme pour "les ténèbres à présent". Je ne voyait pas comment écrire une histoire avec comme idée de départ la vue depuis le reflet dans le glace. Sans que le lecteur le comprenne dès le début, sans que cela sois trop compliqué etc...

Pour ce qui est des deux visages du fond, encore une fois, tu as tout à fait raison. Je ne l'avais pas remarqué, c'est ma femme qui me l'avait indiqué, dans "un sac de bile". C'est assez récurent dans ce que j'écris, le corps et l'esprit.
Cela me viens assez naturellement, ce n'est pas quelque chose que je fait sciemment mais c'est souvent la.
Je m'en rend compte après coup.

Je pense qu'une partie de mes textes est écrit de manière consciente, et l'autre subconsciente.
Parfois je réfléchi avant d'écrire, parfois cela sort tout seul. Cela pourrait expliquer la dichotomie.

Pour le coté morcelé de certains texte, cela se fait assez naturellement, ce n'est pas une intention. Je ne me pose jamais de limite au niveau de la structure. J'aime bien faire bifurquer les histoires. Je n'avais jamais pensé aux cadavres exquis, mais oui, je comprend ce que tu veux dire et je suis assez d'accord.
Un sac de bile était trois fois plus long au départ, et était encore plus chaotique dans la continuité, j'avais même l'idée qu'un des personnages lise un livre dans l'histoire et que le lecteur lirai ce livre, oubliant, peut-être, que c'était une histoire dans l'histoire.

Je n'avais pas non plus remarqué ce que tu soulignes concernant les personnages qui continuent à vivre dans les interstices, qu'ils n'existe que lors de moment de lucidité. Encore une fois c'est très bien observé, je ne l'avais jamais remarqué.

Je ne m'était jamais posé la question du monde dans lequel évoluent mes personnages. Tu as encore une fois raison, la plupart du temps, c'est à la frontière du littéraire et du réel. C'est aussi ce que je préfère lire.


Je suis super impressionné par la justesse de ton analyse, et par les points que tu as relevé alors que je n'en avais pas conscience.

En règle générale, j'essaie juste d'écrire un texte que j'aimerai lire.

Et au-delà des textes, je pense que c'est une très bonne analyse de moi-même que tu as fait.

Je vais réfléchir à tout ce que tu as écris, c'est très très intéressant (du moins pour moi).

Merci encore Say !




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Hors ligne Sophie131

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #22 le: 30 mars 2018 à 17:16:37 »
Yöda

Bon, je me lance ! Je n'ai pas grand-chose à dire, ça risque d'être assez rapide. J'ai lu les quatre textes courts, et le premier chapitre de ton texte long. Ça m'a donné envie de lire la suite, mais je manque un peu de temps actuellement ^^ C'est parti !

Au niveau du style, je remarque souvent la même structure dans tes textes : une exposition, plus ou moins longue, avec des phrases assez longues et beaucoup d'adjectifs, puis l'action est lancée et les phrases se font plus courtes, plus rythmées, avec une ponctuation bien utilisée ; tu utilises aussi les dialogues (dans Monique et la Chance tourne) ou un monologue interne (Sur l'astre abandonné) pour donner du dynamisme à une scène qui pourrait être très tranquille. En te lisant, j'ai eu l'impression d'entrer dans une pièce, de l'observer attentivement, puis que soudain une scène se déroulait devant moi. Une sorte de rythme binaire, d'abord très lent puis qui m'emportait avec lui.

J'ai aussi remarqué des énumérations, dans la même logique de donner du rythme. Ça m'a particulièrement marquée dans Sur l'astre abandonné, mais on le retrouve aussi par petites touches dans tes autres textes.

Au niveau du contenu des textes, Sur l'astre abandonné est à part, une incursion très touchante dans les pensées d'un personnage dont on doute de l'humanité tellement il est touchant. Venceslas Van Worcestershire et Monique en revanche sont absurdes, caricaturaux, une vieille acariâtre et un chercheur de trésors qui ne trouve rien, et rendent les textes très drôles. Il y a plus de distance avec eux, notamment avec les incursions du narrateur dans Exactitude est mère de clarté, mais ça ne les rend pas moins attachants, d'une manière différente.

Et tu as ce sens de la chute, qu'on la sente venir mais qu'elle nous étonne quand même parce qu'on espérait autre chose dans Sur l'astre abandonné, ou qu'elle soit complètement imprévue dans tes trois autres textes courts. La mort est présente de la même manière, inéluctable et attendue ou au contraire drôle et surprenante. Tu sais naviguer entre ces deux styles, l'humour absurde et décalé, et quelque chose de plus touchant, poétique, contemplatif, sans perdre le sens du rythme.

J'ai senti l'évolution entre les deux textes sur Venceslas Van Worcestershire, l'humour est plus assumé, revendiqué comme le sujet principal du texte et je trouve que ça fonctionne très bien.

Je sais pas si ce que j'ai dit est intéressant, ni même pertinent, mais je n'ai vraiment pas grand-chose à dire sur tes textes. Ça a été une découverte très plaisante et je regrette de ne pas t'avoir lue avant :)

Hors ligne david_hum

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #23 le: 30 mars 2018 à 21:32:10 »
Sophie, j'ai lu les textes que tu as proposé avec attention, je vais faire de mon mieux pour analyser ton style, ton univers.

Ce qui m'a frappé en premier sont ces personnages détachés du monde.
Que cela soit la femme dans "Seule au monde" ou l'homme sur le toit de "envole moi".

Tes personnages qui regardent le monde de loin (d'un toit ou via un écran de télévision).
Ton écriture est critique envers la société, envers l'autorité, et tu nous fait voir le monde au travers d'un prisme assez pessimiste.

La télévision reviens aussi souvent dans tes histoires, souvent pour abrutir les gens (comme dans la vrai vie en fait).
Tu décris un monde ou les humains sont sous contrôle, de l'état, des médecins...
annihilant  leur libre arbitre ou leurs espoirs.

Il se dégage des thèmes qui tournent autour de la rebellion, qui lorgne même un peu, parfois, du coté de l'anarchie. Tes personnages subissent souvent, plus qu'ils n'agissent.
Malgré tout, il s'en dégage principalement un désir de liberté, d'émancipation.

Tes phrases sont souvent courtes et précises. Tu apportes une touche personnelle à une écriture assez classique, par exemple les mot interposés entre les lignes de dialogue dans le texte "Seule au monde"

Tes histoires gravitent autour d'une idée de départ souvent originale et à mon humble avis, pas spécialement simple à developper, que tu parviens à mener d'une manière fluide et prenante.

Je trouve ton écriture assez visuelle, les descriptions sont assez courtes mais suffisement précises, facilitant la visualisation des scenes.

J'ai aussi parcouru d'autres textes que les quatres proposés. J'ai noté beaucoup d'image très bien trouvé et toujours des personnages qui n'évoluent pas dans le monde ou ils voudraient être.

Pour resumer, je dirais que ce qu'il ressort de tes textes sont avant tout tes personnages, systematiquement en décalage par rapport à leur environnement.
J'aime les phrases assez  courtes, claires et précises qui sont une particularité de ton style.
Je note aussi que tu aimes experimenter, que cela soit au niveau des thèmes, et parfois, au niveau de l'écriture en elle-même.


J'ai pris beaucoup de plaisir à lire tes textes, et j'espère que ce que j'ai pu relever dans tes textes te paraitra pertinent.







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Hors ligne Sophie131

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #24 le: 30 mars 2018 à 22:49:43 »
Merci pour ton analyse david :)

on m'avait déjà fait la remarque pour certaines choses, notamment le style, mais je n'avais jamais fait attention à la similitude entre mes personnages, et maintenant que tu le dis j'ai l'impression que je le mets vraiment partout... C'est vraiment intéressant d'avoir un retour comme ça ^^

Hors ligne Yöda

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #25 le: 01 avril 2018 à 14:16:33 »
Tout d'abord, merci Sophie pour ton retour !  :coeur:  Comme tu dis, c'est vraiment intéressant d'avoir un retour comme ça !
Maintenant que tu me le fais remarquer ça me paraît d'une évidence folle, mais je n'avais pas fait attention à cette mort omniprésente dans mes textes  :o  :mrgreen:

***

Passons maintenant à ma participation au défi, auquel j'ai pioché Jonque ! (Que je félicite au passage pour sa nomination au poste de Community Manager  ^^)
Je tiens également à m'excuser de mon retard, dans ma tête j'ai associé fin du mois avec fin de semaine  :-¬?

Jonque :

Les quatre textes que tu proposais à la lecture ont en commun leur brièveté, avec des retours à la ligne fréquents. Ils sont construits principalement sur tes dialogues que je trouve particulièrement vivants et naturels, avec un sens de la répartie que j'apprécie beaucoup.

Autre point fort de ton écriture, c'est je pense ta construction de l'intrigue. Tu sais accrocher le lecteur et le tenir en haleine avec une très bonne montée de questionnements qui évoluent tout au long de tes textes.
Je trouve cependant que cela s'affaiblit parfois vers la fin. Dans "Le passage" et "Non", le texte nous laisse l'impression que l'histoire n'est pas fini, comme si tu adoucissais la chute. J'aime beaucoup tes "révélations" que je trouve très bien trouvées (L'idée que la fée garde le mal dans le monde de la narratrice et ne le protège en fait pas ; l'idée que pour se débarrasser du kappa, il suffit de lui demander poliment de partir ; le chevalier qui se rend compte qu'il était au bon endroit, et qui finalement abandonne parce que c'est trop dangereux ; le fait que le fuilteach est là par hasard et que l'héroïne se met dans la merde toute seule) même si je trouve que dans les deux textes sus-cités elles perdent un peu de leur impact car suivies de passages qui sont moins forts au niveau des enjeux. Le texte part dans une autre direction, dans laquelle on est également suspendus à ta plume, mais qui ne nous fournit pas d'autre "révélation" ou sentiment de fin. (Ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, soit dit en passant, c'est juste que je suis restée sur ma faim. J'en voulais plus !  ^^) Dans les deux autres textes, "Les émeraudes de Bois-aux-Roses" et "Rosalie", la fin est mieux marquée, inattendue et drôle (chacune à sa manière, loin de moi l'idée de rire ouvertement de la situation de Rosalie !   :noange:).

Pas ou très peu de description, c'est surtout la rencontre, l’interaction entre les personnages qui priment. On est plongés directement dans l'action, participant silencieusement aux échanges et tracasseries de tes personnages, que tu aimes mettre dans l'embarras (ils finissent d'ailleurs presque tous par jurer  :mrgreen:).

Dans chaque texte on retrouve également une créature fantastique, fée, kappa, lutin, fuilteach, etc. qui, j'ai l'impression, sont à la source de ton inspiration. Tes récits sont construits autour d'eux et les mettent en valeur. Grâce à l'intervention de ces personnages qui sortent de l'ordinaire, tu crées un décalage avec le quotidien de tes héros, décalage qui se révèle plein d'humour.

En bref, une chouette découverte ! Merci pour ces lectures, chère Jonque !  ^^
Damn

Hors ligne ZagZag

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #26 le: 02 avril 2018 à 15:26:45 »
Loïc :

Narration :

Je vais commencer par là, c'est ce qui est je crois le plus significatif chez toi. Ce qui frappe, c'est son efficacité : tu ne t'attardes presque jamais sur des détails ou des scènes qui seraient inutiles à l'histoire. Les descriptions de lieu, par exemple, sont très rarement gratuites, elles apportent toujours quelque chose sur l'état de l'univers que tu décris, comme celle qui ouvre À la vie à la mort, ou bien sur le caractère des personnages, comme la description du bureau de l'enquêteur du Radeau de Méduse. Finalement, tu ne te complait presque jamais dans la pure contemplation et si c'est très compréhensible pour les nouvelles, c'est déjà un peu plus surprenant sur ton long. Pourtant, cela apparaît comme assez judicieux : tu ne t'arrête pour dépeindre Lyon que dans les moments entre Méduse et Laïla, les moments les plus propices à ces temps d'arrêts, donc (et don paradoxalement, on rejoint encore cette efficacité).

Mais cette efficacité dans la description se ressent aussi comme je l'ai dit dans le choix des scènes. En ressort un rythme assez rapide, on souffle peu, l'histoire avance toujours, presque sans nous. Et ce n'est pas forcément un mal ; tes textes sont du coup très fluides, très prenants, ce que tu créé aussi par pas mal de changements de rythme dans la narration, que l'on ressent particulièrement dans À la vie à la mort, qui est finalement assez elliptique, on passe du calme du vieux temple à la rage de la bataille sans transition, pour terminer sur la fuite plus calme des personnages. C'est aussi très voyant dans le Radeau de Méduse, l'action avance très vite, de scènes en scènes, pour faire à tout prix avancer la situation.

Un autre moyen que tu as d'animer tes textes est la très forte présence des dialogues. Alors évidemment, cela saute aux yeux dans Alline, qui en presque exclusivement composé, mais ce ne sont pas là les dialogues que je trouve les plus représentatifs de ton style. Là, ils sont assez courts et composent la quasi-totalité de la narration (plutôt logique dans un contexte politique). En général, tes dialogues sont plus longs, plus posés ; les répliques sont assez longues, très souvent entrecoupées par les réactions et les pensées des personnages, ce qui donne inévitablement une représentation de la scène très précise pour le lecteur.

Pourtant, le lecteur n'est pas celui que tu choie le plus dans tes textes. Tu semble constamment te placer du point de vue de tes personnages, pas de celui du lecteur. Les actions et croyances des personnages sont alors très "banalisées", légitimes, ce qui te permet d'aborder très justement et avec une certaine légèreté les thèmes que tu veux. Ainsi, la plupart (voire tous) de tes héros sont des héroïnes, fortes, indépendantes et souvent homosexuelles (Alline et Méduse). Et finalement ça ne surprend pas, on l'apprend dans le fil du texte et ça le rend parfaitement normal (comme ça devrait en fait l'être si notre société allait bien). Ça ne te sert cependant pas qu'à être politique mais aussi tout simplement à nous rapprocher des tes personnages. Ainsi, on est pas vraiment choqués lorsque tu nous conte le plus calmement du monde que Méduse "ressor[t] ses couteaux et entam[e] la découpe" (d'un cadavre).

Mais assez parlé de la narration, passons au ;

Style :

En fait, je ne m'y attendais pas, mais ton style n'est pas aussi particulier que je l'attendais. Le tout est très fluide, fonctionnel, presque sans défaut. Cela s'adapte à ce que tu écris, on se concentre plus sur l'histoire, notre attention n'est presque jamais détournées par un bel effet de style, on en oublie presque l'intermédiaire entre l'action et nous que constitue le narrateur. Il y a pourtant parfois quelques petites figures de style un peu "tape-à-l'oeil" (ou en tout cas plus remarquables que des trucs style énumération ou comparaison), comme une zeugma dans Alline : "Après s’être passé de l’eau sur le visage et une robe propre", une joli métaphore dans le Radeau de Méduse : "les cheveux noirs commençaient à fuir sa tête." et bien entendu la personnification de l'Arcane dans Toutes les cartes en main : "une larme esseulée apparut dans l’orbite vide de l’Arcane-Sans-Nom. ".

Mais finalement, tu joues plus encore une fois sur le rythme que sur les mots. Tes phrases sont en général soit très courtes, soit assez longues, avec pas mal de petites "précisions" ou incises, qui se ressentent particulièrement dans ce paragraphe du Radeau de Méduse :
"Laïla – c’était ainsi qu’elle s’appelait – avait 22 ans. Elle était venue à Lyon pour ses études ; ses parents vivaient dans le sud, près de la Méditerranée. Comme beaucoup d’autres étudiants de sa spécialité, elle ambitionnait (ou avait ambitionné) de devenir une archéologue à la Indiana Jones avant de vite déchanter. Son avenir était plutôt flou.
Méduse ne lui mentit pas – pas directement, en tout cas. Elle lui dit être grecque, être arrivée en France longtemps auparavant et tenir un restaurant sur les Quais de Saône. Laïla s’enquit plus précisément de sa localisation, mais ce n’était pas dans la partie du quartier qu’elle fréquentait ; elle était de toute façon sûre de n’y avoir jamais mis les pieds."
Cela s'adapte assez bien à ces changements de rythme que je décrivais plutôt, et ça participe là aussi à rendre le récit vivant.

Finalement, le style est très fluide, tout se lit très bien, sans anicroche. Mais c'est pas vraiment de ça que je me souvenais chez toi, d'où ma surprise. Alors, petit filou que je suis, je suis allé te chercher là où je t'avais le plus lu : en soirée dico. D'où le prochain paragraphe :

Dancefloor :

Je n'irais pas jusqu'à dire que tu es radicalement différent quand tu écris sur le vif, mais tu n'es pas tout à fait le même, c'est certain. Enfin bon, j'imagine que c'est pareil pour nous tous, mais je crois que c'est quand même assez intéressant de regarder un peu ça.

Déjà, les sujets. Là où sur des textes développés tu as vraiment besoin d'une idée, d'une histoire bien particulière à racontée, tu vas souvent en soirées dico raconter une ambiance, une émotion, simplement, comme ici ou (et d'ailleurs ça parle souvent d'amour), mais aussi des petites tranches de vies, très simples comme ici.
Et en fait, bon c'est plutôt logique, mais tu prends beaucoup plus de risques : tu utilises plus volontiers le "tu", par exemple.
Le style lui aussi est différent, en fait les contraintes t'apportent de bonnes idées j'ai l'impression, tu arrives en général à caler les mots dans des comparaisons plutôt biens senties qui passeraient parfaitement dans un texte "classique".

La narration est moins rapide, plus apaisée, tu prends plus ton temps (paradoxalement ?) pour exprimer les émotions dans ces scènes, ça tranche pas mal avec tes textes en fait. Enfin bon, comme je l'ai dit, c'est plus ou moins le cas de toute le monde je crois. Mais ça me semblait tout de même intéressant d'y jeter un petit coup d'œil.


Voilà, j'espère que c'était intéressant...
aucun : les artichauts n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Ce ne sont pas des cadeaux et on ne peut pas faire de Père Noël en artichaut.

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #27 le: 02 avril 2018 à 15:59:02 »
C'est super intéressant (oui oui Zag :D) de lire vos analyses ! Chouette défi, dommage que je l'ai loupé, en groupe ça donne bien ^^

Hors ligne Loïc

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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #28 le: 02 avril 2018 à 21:53:00 »
À moi de m'y mettre. Je me sens tout petit en vous lisant u_u

Claudius donc.

Indubitablement, ce qui m'a le plus marqué, c'est le thème de tes textes. On y retrouve généralement un cadre champêtre, montagnard, plus ou moins marqué, plus ou moins précis. La description, parfois nostalgique, de mondes disparus ou en voie de disparition (tes deux textes courts au moins, Le peintre un peu aussi). Tes textes forment en mot des cartes postales un peu sépia, et de là partent, parfois, des histoires (Orage, Le village abandonné). On est généralement dans du réaliste, même si parfois des soupçons de fantastique viennent s'y nicher (Orage clairement, mais on l'attendrait presque dans Le village abandonné, et finalement n'y est-il pas un peu ?)
J'ai lu un peu d'autres textes, et ce qui revient souvent aussi, c'est la peinture et les peintres ; directement ou dans un sens plus métaphorique. Comme si tu déclinais une même scène en plusieurs écritures différentes, ou comme un même thème traité par plusieurs auteur-es différent-es.

Au niveau du style, ça se traduit dans des poèmes avec des formes et des structures relativement simples, qui racontent des histoires. Des enchainements, des enjambements, etc. On n'est pas là pour se prendre la tête ou faire du cryptique.
J'ai trouvé le ton généralement assez léger, avec des alexandrins bien maitrisés, qui font comme une comptine.

J'ai parlé de la campagne tout à l'heure. La ville est aussi là, mais toujours (ou presque) sous une seule forme : LA ville, à l'opposé de la campagne, la ville polluée, bruyante et bouillonnante, mais pas dans le bon sens du terme. Les personnages sont toujours contents d'en sortir.

Quelque chose d'assez récurrent dans tes textes en proses, j'ai l'impression, c'est une entrée dans la réflexion des personnages un peu forcée, à défaut d'autre terme. Je vais plutôt citer :

Citer
Ah ! Mon romantisme me perdra !

(Le jardin suspendu, mais ça se retrouve beaucoup dans L'orage.) D'une manière générale, je dirais d'ailleurs que tes textes en prose, quand ils sont écrits à la première personne, cherchent un style assez oral, parlé même. Ce sont tes personnages qui sont les narrateurs et ils parlent aux lecteurs. Tes poèmes sont plus classiques à ce niveau.



C'était super intéressant Zag, je prendrai le temps de te répondre :)
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Re : Une mystérieuse affaire de style
« Réponse #29 le: 02 avril 2018 à 22:15:42 »
La campagne et la ville, ça me fais penser à Émile Verhaeren...et son incroyable moustache.
Je passais juste dire que, comme Miro, j'ai raté cette édition mais je trouve l'idée intéressante et je participerai sûrement à la prochaine.
J'aurais aimé me lancer dans la flibuste mais ma couardise m'a poussé vers les lettres.

 


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