Le Monde de L'Écriture

Sous le soleil des topics => Discussions => Discussion démarrée par: extasy le 04 septembre 2015 à 21:14:40

Titre: Bipolaire
Posté par: extasy le 04 septembre 2015 à 21:14:40
Les amis, je sais que c'est pas un forum sur la santé, et chais bien que le terme est ambigu, mais quoiqu'il en soit voilà : le frère de mon meilleur poto ça fait un moment que les médecins disent qu'il est bipolaire. En tout cas il a effectivement des phases de déprime et des phase d'ultra violence. Là il a bousillé la moto d'un gars qui voulait pas la lui prêter et il appelle mon pote pour lui dire de venir le chercher. C'est pas la première fois qu'il lui fait ce genre d'histoire. Il prend pas ses médocs, il va plus aux séances de psycho, bref c'est un peu la merde.
Bref, chais pas trop pourquoi je poste mais je sais pas, si quelqu'un a déjà vécu une situation pareille, chais pas si vous connaissez quelqu'un dans le même cas et si vous auriez des conseils, je poste au cas où  :/
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Aube le 04 septembre 2015 à 23:09:36
Chacune des situations qui implique un trouble mental est unique et a ses propres circonstances/personnalités/histoires, mais voilà ce que je peux dire de la mienne :

*S'il devient violent sans médicaments, il faut trouver un moyen qu'il prenne ses médocs.
*En parlant avec lui, parce que malgré son dérèglement d'humeur il reste normalement un mec avec qui on peut avoir une conversation raisonnée (sauf phase maniaque délirante... mais là il a l'air en phase down).
*A toi de voir quel est ton rôle dans cette histoire, mais soutenir ton pote par bonne humeur/distraction/compréhension ça devrait le faire, c'est pour les proches immédiats et la personne concernée que c'est le plus complexe à gérer Tu peux réellement te rendre utile et aidant ici en montrant que t'es là, que t'es solide et que t'es optimiste.
*L'hospitalisation n'est pas une fatalité... si ça devient incontrôlable ou s'il est d'accord.
*Mon avis perso, politique, philosophique, éthique, non négociable : ne pas l'enfermer dans la case du malade (et en fonction de la pathologie rester au courant des potentielles réactions bien sûr, déterminer quand il part en couille, en "up" ou en "down"; même si chaque bipo est différent de ce point de vue, ya quelques schémas qui se recoupent (parler vite, anxiété, ton qui monte))

*Un résumé de cette maladie vue par moi (on peut avoir un point de vue différent bien sûr) : chaque petit évènement de la vie qui nous contrarie sans raison est décuplé puissance 1000. Parfois pas du tout.

*La phase psy/médocs c'est vraiment ingrat. Faut trouver LE BON QUI MARCHE pour les deux items. Après ça on se stabilise et c'est cool. Mais ça peut être décourageant.

Bon je pourrais en parler des heures, mais sur ce sujet c'est l'expérience individuelle qui compte et je pense pas que je puisse être plus utile que ça, je te souhaite du courage à toi et ton pote. En fonction de son implication ça peut devenir vraiment dur pour lui, le mieux à faire c'est d'être présent.
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: extasy le 04 septembre 2015 à 23:40:03
Merci infiniment Aube, d'avoir pris le temps de mon donner un avis aussi détaillé. Oui, je comprends parfaitement, un grand merci là j'ai des renseignements utiles, trouver la bonne combinaison psy/médocs, ne pas l'enfermer dans une case, et bien sûr l'hospitalisation si ça dégénère (en fait il y est déjà allé, il alterne entre je veux pas et emmenez-moi à l'hopital) et surtout rester présent. Vraiment merci. Oui, c'est vrai pour les schémas qui se recoupent surtout le premier il parle vite et beaucoup.

Et je suis navré d'apprendre que tu es également concerné. Je te souhaite à toi aussi une bonne route  :)
Encore merci, vraiment
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Kerena le 05 septembre 2015 à 00:54:20
Je suis globalement d'accord avec Aube.

Le "problème" de la bipolarité, c'est qu'il y a autant de "type" de bipolarité qu'il y a de malades... J'entends par là que chaque personne a sa façon de vivre la chose, de se battre contre, de se soigner. C'est une maladie assez "délicate" on va dire.

Le mieux, bien sûr, c'est d'en parler avec la personne concernée. Parce que bon, c'est pas parce qu'il fait des sautes d'humeur violentes et tout qu'il a pas (j'imagine) des moments calmes pendant lesquelles on peut discuter avec lui.
Peut-être être rassurant, dire qu'on s'inquiète pour lui, qu'on aimerait discuter posément...

Il faut aussi que la personne accepte le diagnostic  :/ C'est le plus compliqué, parfois les personnes refusent de le reconnaître ; et c'est clair que tant que c'est pas fait, elle ne pourra pas s'accepter ni se soigner.

Après... C'est un travail de très longue haleine. Tous les jours. Tout le temps. Il faut que la personne, mais aussi son entourage, le sachent, et soient prêts.

Voilà. Je sais pas quoi dire de plus, mais l'idéal pour moi, ce serait de trouver le moyen d'en parler avec lui. Ses personnes de confiances ? Sa famille, ses amis proches ?
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: extasy le 05 septembre 2015 à 02:44:28
Vraiment, merci de répondre,
Oui, mon pote a déjà essayé bien sûr, mais le truc c'est que en phase maniaque évidemment il veut rien entendre, et en mode dépressif il demande à être seul, enfin c'est pas facile quoi  :/
Apparemment il accepte qu'il a un problème, il n'y a pas longtemps il allait même voir le psy et il prenait ses médocs, mais là c'est de nouveau parti en couille, en fait c'est ce qui arrive à chaque fois.
On est allés chercher sur des forums, on a maté des videos, mais apparemment, il n'y a pas vraiment de solution miracle, c'est effectivement un travail de longue haleine comme tu dis, en combinant tout ce qu'a dit Aube.
Merci beaucoup d'être passée Kerena  :)
C'est vraiment gentil à vous deux.
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Mout le 05 septembre 2015 à 16:49:15
Bonjour,
Je suis passée par hasard sur ce sujet et je ne fais pas parti du forum, je suis juste une anonyme qui participe au concours pour l'AT, mais du coup, comme j'ai un compte temporaire, je voulais en profiter pour répondre moi aussi sur ce sujet qui m'a interpellé.

J'ai été très longtemps dépressive et ai donc connu les hopîtaux psychiatriques et autre foyer pour personnes en difficultés psychologiques. Je peux donc te dire que j'ai longtemps cotoyé des personnes bipolaires et s'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que tu ne peux pas soigner cette maladie.
Les médicaments pourront stabiliser ton ami mais à partir du moment où il se dira "je vais bien, je n'ai plus besoin de les prendre", il rechutera. C'est ça qui est traître dans cette maladie malheureusement.
Et dans une phase maniaque, je crois qu'il est très très dur de raisonner une personne, elle pourra t'entendre sur le moment et te dire que oui, elle va essayer de se calmer, etc, mais une heure plus tard, sa tête lui dira autre chose. Quelque chose va la déstabiliser, elle va repartir dans son mode rapide, incontrôlé parfois, ne pas dormir, faire des millions de choses en une journée, les projets tout ça.. Malheureusement, à part être présent pour lui éviter le pire et essayer de le freiner, on peut pas faire grand chose.

Comme les commentaires précédents, je te conseil l'hospitalisation s'il le faut, s'il se met en danger surtout, ton ami et sa famille peut avoir recours à une hospitalisation à la demande d'un tiers, même si la personne ne se rend pas compte qu'il en a besoin, on a juste besoin de l'accord d'un médecin pour ce genre de chose. Mon frère a fait ça pour moi, et même si je lui en ai voulu d'avoir fait ça, il a choisi la bonne solution, c'était pour mon bien. Il y a des foyers de vie qui aide pas mal aussi, ça coupe du quotidien où il peut être enfermé dans un cercle vicieux qui le ramène à sa maladie et dans ce genre de foyer, il y a des gens dont c'est le métier qui peuvent l'aider. C'est un endroit qui m'a même plus aidée que l'hôpital parce qu'ils sont plus dans le démarche de t'intégrer à la société, de te montrer que ta maladie n'est pas un obstacle pour avoir un travail, des amis, une vie calme, etc.. Ils te laissent le temps de t'adapter à ton rythme.

En tout cas, il faut savoir être là sans être trop présent. Et accepter que quelques fois, on ne peut pas tout faire et accepter l'aide des professionnels. Malheureusement, on est jamais à l'abri de la rechute. Avec le médocs quand même, si c'est bien suivi, il n'y a presque plus de problèmes.

Je te souhaite vraiment bon courage à toi et ton ami.
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Aube le 05 septembre 2015 à 20:26:21
Merci mais actuellement on est tous très heureux dans ma vie  ;D On a largement passé le plus dur (si ça peut te faire avoir de l'espoir, tant mieux !)

Le plus gros danger c'est effectivement la rechute en cas d'arrêt des médocs, d'où l'intérêt à chercher le bon médicament qu'on supportera à long terme avec le moins d'effet secondaire possible (parce qu'à être stone, impuissant, hypersomniaque et grossir on comprend qu'au bout d'un moment c'est plus possible). Là, l'individualité est reine, quoique dise le psychiatre, untel médoc marchera très bien là où ça sera horrible pour quelqu'un d'autre. (exemple, le Xeroquel dans notre cas a été très très bénéfique, mais la majorité des témoignages indique que ce médicament est insupportable pour la fatigue extrême qu'il cause, ce qui ne nous est pas du tout arrivé !)

De plus je voulais finir sur la méthode ultime qui marche (et oui yen a une, mais comme le dit Kerena, c'est de longue haleine) :

*Médicaments supportables et psy de confiance, ne jamais arrêter les médocs. En changer ou réduire la dose avec le psy qui contrôle si la situation n'est pas agréable, oui, mais pas arrêter sauf exceptions (;)) (oui ça arrive les mini miracles, mais faut pas espérer dans un premier temps).

*Stratégies comportementales. Le ou la concerné(e) doit connaître par coeur sa maladie. Sentir les phases euphoriques monter, sentir la colère arriver, anticiper la déprime. En mettant en place des stratégies quotidiennes qui lui conviennent de pair avec ses proches, il peut ainsi éviter largement le plus gros des évènements désagréables, arrêt de médocs surprise, drames familiaux et relationnels... C'est à dire, et ça demande de la volonté, de s'isoler pour se calmer quand il sent que la colère est trop forte (et ses proches sauront alors qu'il faut le laisser peinard), de se réfréner et se détendre en mode zen quand la manie monte, de téléphoner à un pote pour se faire un ciné quand il sent que la déprime guette dans l'aprem...

Un méthode sans l'autre est vouée à l'échec. Certaines personnes anti psy et anti médocs te diront qu'on peut réussir avec seulement la seconde méthode. Ils ont raison dans l'absolu, mais ça ne concerne qu'une minorité de cas. je suis pour ma part pour le choix éclairé de chacun, mais c'est 1 sur 100, voir moins, faut le savoir quoi.

Réciproque : les médocs sans les stratégies comportementales appliquées au quotidien ne suffiront pas, le ras-le-bol, la frustration et la tension amèneront soit à les arrêter soit à faire une rechute, soit à développer une comorbidité (deuxième maladie mentale qui arrive, youhou, très courant avec les bipolaires (40% minimum si je me souviens bien, un peu au pif le chiffre)).

Voilà, t'inquiète, ça va le faire, yaura des passages difficiles, des passages en mode DÉSESPOIR COMPLET, mais à la fin, quand il sera stabilisé, vous aurez gagné. Faut juste être préparé et garder de l'énergie en réserve : c'est un marathon pas un sprint.

:)
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: extasy le 06 septembre 2015 à 01:26:22
Hello gentil Mout,

On s'en fout que tu sois pas du forum, merci d'avoir apporté ton témoignage. Effectivement, le frère à mon pote a arrêté les médocs à plusieurs reprises, puis il se met à boire, à consommer toutes sortes de drogues  :/ et ça finit toujours plus ou moins mal. En phase mode maniaque il veut rien entendre, c'est vrai. L'hospitalisation oui, il arrive même qu'il demande de lui-même à être hospitalisé, puis il change d'avis. Faudra s'y résoudre s'il le faut. Enfin quoiqu'il arrive faut persévérer. Merci d'être passé, petit Mout, c'est bien gentil de ta part :)

Encore un énorme merci à toi Aube pour ces précisions supplémentaires. A ma connaissance, il n'a jamais envisagé de stratégie comportementale. Au contraire, c'est mon pote qui prévoit avant son frère les moments où ça commence à monter. Oui, on va creuser de ce côté là. Je sais pas si le psy lui a déjà parlé de ça, mais en tout cas je n'en ai pas connaissance. Quand il monte il monte quoi, il se met à être violent, à crier et cogner sur les murs, il parle tout le temps, il ne dort pas, et ça continue de monter et monter, il se met à se faire physiquement du mal à soi (je rentrerai pas dans les détails) jusqu'à une grosse merde (je rentrerai pas non plus dans les détails mais il s'en est passé des trucs).
Oui, faut déjà qu'il se stabilise, je saisis parfaitement l'idée.
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Merci mais actuellement on est tous très heureux dans ma vie  ;D si ça peut te faire avoir de l'espoir, tant mieux !)
Je suis très heureux pour toi, quand je vois ce que ça donne d'être bipolaire ça fait plaisir de voir que tu as pu t'en sortir. Et ça me donne effectivement de l'espoir :)
Merci et encore merci Aube  :)
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Kerena le 06 septembre 2015 à 02:17:39
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quand je vois ce que ça donne d'être bipolaire ça fait plaisir de voir que tu as pu t'en sortir. Et ça me donne effectivement de l'espoir :)

Quand la personne est clairvoyante, qu'elle accepte ce qu'elle a, et qu'elle est volontaire pour se battre et se soigner (quitte à accepter l'hospitalisation, qui est souvent une étape nécessaire), il y a toujours de l'espoir  :)

Parce qu'après, une fois le processus de soins lancé, ça devient "juste" de la vigilance (envers soi-même pour le malade, et envers le malade pour l'entourage), de la combativité, de la volonté. Et être conscient de soi. Ne pas hésiter à se dire "mince, je sens que ça va pas, il vaudrait mieux que je retourne me faire hospitaliser pour un temps".

Quand on est lancé dans cette démarche, déjà, ça va mieux. On peut re/construire son quotidien.  :huhu:
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Vincent le 06 septembre 2015 à 08:41:39
j'en profite pour vous dire que si j'ai emmerdé tout le monde sur le forum c'est à cause de ma bipolarité, je prends régulièrement mes médicaments (C'EST TRÈS IMPORTANT), mais quand même mes rapports sociaux sont anormaux, quand j'ai vu que tu parlais de la bipolarité ça m'a rendu heureux car personne ne sait à quel point cette maladie est très douloureuse elle nous rend marginal, on est un peu les SDF de la vie en communauté
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Erwan le 06 septembre 2015 à 11:13:39
Je ne voudrais surtout pas discréditer les avis des uns et des autres, car c'est bien normal d'avoir un avis. Juste je voudrais dire la chose suivante : les expériences de vie ne sont pas superposables, ce qui a marché pour l'un ne marchera pas pour l'autre. C'est comme les médicaments : pas d'automédication, ce n'est pas parce que j'ai les mêmes symptômes qu'untel que je peux prendre le même traitement, un traitement c'est individualisé !

Méfie toi énormément d'internet, les gens y sont de bonne volonté en général, parfois pas, mais on y lit surtout plein de conneries, parfois même venant de personnes tout à fait sincères. Je pense qu'il existe des professionnels de santé, et ça n'est pas pour rien. Ton pote est-il suivit par un psychiatre ? Si oui, c'est à lui que tu vous devriez vous adresser, car en venant sur un forum internet (pas seulement celui ci, hein, je ne discrimine pas) tu prends des risques et tu en fais prendre à ton pote. Si ton pote ne s'entend pas avec son psy, ce n'est pas normal et il faut changer cela (en parler avec le psy ou essayer avec un autre). Je précise que les professionnels savent qu'avec certains patients le courant ne passe pas, c'est humain, et il n'y a aucun problème à demander d'être suivi par un autre professionnel. En psy, c'est beaucoup une question d'humain, et le choix du professionnel qui nous suit est une phase importante et décisive pour le bon déroulement de la thérapie et de la prise en charge.

En résumé, soit il arrive à se gérer tout seul, soit il a besoin d'aide, et là il faut aller vers un médecin et des pros accompagnants, et surtout à mon avis éviter internet !

Je précise que je viens de terminer ma première année en IFSI (institut de formation en soin infirmier), et bien que je ne sache pas si je vais continuer, j'ai retenu quelques petits trucs au passage... Bonne continuation à toi et bon courage à ton pote et son entourage !  ;)
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Aube le 06 septembre 2015 à 12:33:35
Erwan a tout à fait raison pour tout ce qui est d'Internet et des gens de bonne volonté. C'est pour ça que j'essayais de préciser en préambule de mon premier message que ce genre de situation était chaque fois singulière, et que j'ai fait cette remarque sur les médocs qui marchent pour quelqu'un et pas du tout pour quelqu'un d'autre.

Je voudrais cependant ajouter quelque chose : se tourner uniquement vers son psy peut marcher, mais les témoignages de proches et de concernés* ont ça de particulier qu'ils ont une expérience réelle de la souffrance. Il faut faire très attention aux généralisations, et ces témoignages ne sont pas substituables aux conseils d'un doc... mais l'inverse est vrai aussi. Sauf exception un psychiatre est habitué à recevoir dans son cabinet/hôpital et manque de recul sur le vécu quotidien de son patient. Ce que je veux dire par là, c'est que je suis d'accord avec Erwan à propos de la prudence, sans sacro-sanctifié le psy pour autant. Pour moi les deux démarches sont complémentaires (la preuve, peu de psys parlent des stratégies comportementales, certains, voire beaucoup, ne résonnent encore qu'en terme de médocs). Pour le psy comme pour les témoignages : la prudence est de mise, la généralisation est à éviter, le dogmatisme peut se révéler tragiquement fatal pour la personne concernée. Dogmatisme "médicamenteux" ou "anti-médicamenteux". La seule vérité est que chaque personne concernée par un trouble mental trouvera la solution qui lui est le plus adapté.


* (remarquons que j'évite d'utiliser le mot malade, ce n'est pas du déni mais une petite gymnastique de pensée qui permet d'éviter la case morbide, même si parfois reconnaître la maladie doit être une étape, pour quelqu'un dans le déni (proche ou concerné encore une fois)).


Oulàlà que je suis volubile ^^ excusez-moi.

@Bip

Du courage pour toi mec. Sans jouer aux devins j'avais plus ou moins deviner quand j'ai lu les échanges que vous aviez eu. J'espère que toi et l'équipe du fofo trouveraient une solution qui convient à tout le monde ;)
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Vincent le 06 septembre 2015 à 12:51:05
merci Aube,ce n'est pas comme cela que le MDE est intervenu envers moi, le mieux pour un bipolaire est qu'il suive scrupuleusement ce que lui indique son PSYCHIATRE
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Aube le 08 septembre 2015 à 00:34:14
Je précise que je parlais de mon expérience de proche d'une personne bipolaire, et pas en tant que personne bipolaire. : )
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Vincent le 09 septembre 2015 à 14:27:53
ce n'est pas une tare d'être bipolaire c'est un dysfonctionnement des amygdales lié à l'environnement de l'enfance
Titre: Re : Re : Bipolaire
Posté par: Kerena le 09 septembre 2015 à 14:45:51
ce n'est pas une tare d'être bipolaire

Personne n'a dit le contraire...  :relou:
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Vincent le 13 septembre 2015 à 12:57:09
je m'adressais à Aube
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Aube le 13 septembre 2015 à 13:09:04
Ben je suis au courant, je suis désolé que tu aies compris mes messages comme ça, à aucun moment je n'ai voulu dire ça, ni même le penser.
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Baloune le 13 septembre 2015 à 17:13:37
Si j'avais su que c'est ici que se trouvaient bien des réponses à mes questions sur la bipolarité...
Rapidement, comme ecstasy, je suis une proche (du style compagne), ou étais* plutot... de quelqu'un qui souffre d'un trouble de ce genre. Aucun diagnostic n'est encore posé; mais c'est assez sérieux, il a passé ces mois de juillet et aout en hopital psy,commençant sévèrement à sombrer au point de rejeter tous ses proches, faire tout le temps des nuits blanches, se shooter aux medocs... Il en devenait aggressif : ce n'était plus lui.
Je tiens à repréciser que je ne sais pas si il s'agit bien d'un cas de bipolarité. Il a ces sortes de crises depuis ses 14/15ans, ça faisait un an et demi que tout se passait bien pour lui, ou quasiment, avec "juste" quelques petites rechutes qui ne duraient pas plus d'une journée.

Ton témoignage Aube, bien que je me répète que ça dépend de chaque personne, m'a mit les larmes aux yeux...
Je suis jeune, et cet homme, c'était mon premier grand amour (et oui j'assume le côté eau de rose miteux, car avant de le connaitre j'étais complètement hostile à ce genre de tournue),, et je n'ai pas pu trouver la force en moi de le soutenir, c'est horrible, car c'est quelqu'un de merveilleux, mais plus j'essayais d'y croire, plus je me détruisais... Comme dit précédemment : on ne peut pas guérir quelqu'un atteint de ce genre de trouble, on est impuissants lorsqu'il est en crise.. J'ai quitté cet homme, que je cotoie pourtant quotidiennement, alors que j'étais amoureuse de lui, par faiblesse de ma part, peur du vide que pouvaient engendrer ses crises, me demandant sans cesse si c'était possible seulement de construire quelque chose avec lui, lui-même me disant le contraire lorsqu'il était déprimé... Et j'ai liassé cette faiblesse faire, et je le regarde chaque jour être complètement shooté par son traitement aux effets secondaires rabaissants, en me demandant si j'ai bien fait de me sauver moi meme, ou si j'aurais du essayer de nous sauver tous les deux...
Aube, je me repete "c'est au cas par cas".. J'espère que tu seras heureux le plus longtemps possible, car ton exemple là il me transporte..
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Vincent le 16 septembre 2015 à 14:40:50
j'ai 78 ans marié depuis 1961 nous nous aimons plus qu’au début et j'ai toujours été bipolaire
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Baloune le 17 septembre 2015 à 20:33:51
Alors je suis heureuse pour toi bip, je suis désolée, je me rends compte que mon message dramatisait peut être les traits.. Je ne suis qu'une enfant par rapport à toi, et je ne demande qu'à avoir l'expérience nécessaire pour surmonter tout ça.
Lire quelqu'un comme toi, c'est aussi redonner de l'espoir pour son cas, ne connaissant pas bien sa pathologie j'ai toujours été très pessimiste. Je suis heureuse de me rendre compte que je me suis trompée sur l'ampleur de ces choses...
Bonne continuation à toi bip
Titre: Re : Bipolaire
Posté par: Vincent le 19 septembre 2015 à 08:39:15
je comprends qu'à ton âge cela doit perturber, il a besoin de beaucoup d'amour, bon courage