Le titre est en anglais parce qu'il vient de la chanson, Blackfield.
Ceci explique cela 
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Je me recroquevillais seul dans ma chambre
Où mon piano et mon cœur de concert prenaient la poussière
Mains sur les touches j'écrivais une histoire
Cousue de volontés et de caractères divergents
Qui émanaient du noir et du blanc
Entremêlés tous les soirs
Les notes me voulaient et réclamaient
De leur voix inaudible, fatiguées
Mortes d'ennui dans leur envolée
Haine, courage, fourberie, joie intense
Force cruelle, danger mortel
Entre les côtes, au rythme du ciel
J'avais au fond du bois, les soirs de pluie
Un grand champ de blé couché
Et recouvert de nuit, où seules les étoiles
Venaient chercher la paix
Il y avait une cabane en bois verni
Dans le vent et le déni
J'avais un endroit où je m'échappais
Tous les jours
Vers deux heures moins le quart
Deux heures moins le quart était l'heure
La plus vaste et la plus pressée
La plus écarlate, ruisselante d'angoisse
Je ne savais pas
D'où viendrait le danger, cette fois
Nord et Est se confondaient
Sous mes pas
Dans la boue du chemin
Ce n'était pas un trottoir, pas des pavés
Mais de la boue, qui prenait en son sein
Toutes les couleurs de mon arc-en ciel démembré
Il y avait un tabouret
Un tabouret à trois pieds près de l'âtre de cheminée
L'âtre qui n'était pas là mais qu'on imaginait
Pour se rassurer
Seul et suffoqué entre les présences
Je m'asseyais là et je chantais
J'attendais de me découper une porte
Dans un pan sans histoires
Une page vierge de tous sentiments contradictoires
Se mesurer au Rien
Prendre avec moi les notes, contre mon coeur
Et les noyer pour demain
