Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

11 mai 2024 à 23:45:17
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes mi-longs » Jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!!!!!!!

Auteur Sujet: Jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!!!!!!!  (Lu 1376 fois)

Hors ligne Georgio

  • Tabellion
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Jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!!!!!!!
« le: 06 décembre 2023 à 21:51:21 »
Clinique psychiatrique de Keraudren. 16 ème jour.

Nous sommes le 2 décembre et vous savez quoi? La poésie ça casse les couilles! Voilà 3 jours que mes méninges font du cardio sur des rimes pauvres. Il paraît que Hugo, des rimes, il en chiait des pelletés en or massif en moins de deux heures.  Des Litrons de vers tout en octosyllabes, bien ordonnés, bien alignés. Des pieds de poésie chaussés dans des mocassins en velours ornées de Rubis. pas un orteil qui dépasse.
à coté faut voir... Mes rimes à moi ont les sabots aussi troués  que l' ciboulot des toxicomanes de cette clinique de zinzins. Il a fallu que j' m' échine pendant des plombes pour pondre des strophes irrégulières, toutes de traviole, les binocles à l'envers, les tronches aussi défigurées qu'une Kardashian à la sortie du bloc. C'est pourtant pas faute d'y avoir mis toute mon âme. Je m' suis sué pour pas un rond.


Que dire de plus? Ah oui!  ça ferai du bien d' voir un peu d' chatte.  Pas celles façon "les dents de la mer" des octogénaires de la clinique.  J'vous parle pas non plus des actrices pornos et de leurs  abricots épilés au laser et  siliconés par la chirurgie esthétique, payée à grand coups de western union par des millionnaires Russes, tellement riches qu'ils ne savent plus que foutre de leur pognon. Non, j' vous parle d'une vrai chatte! J' vous parle d'un petit nid douillet où ma queue pourrait se rouler en boule et pioncé pénard. Une porte de jardin donnant sur un p'tit carré d' pelouse, un p'tit studio avec juste un matelas et des bougies, une petite chatte poilue qui sent la femme, une chatte qui me rappellerai à quel point j'aime le cunni. Un bout d' peau pour passer la nuit.

Pour c' qui est des cunni et d' la baise on repassera. . Heureusement il reste les plaisir solitaires. Mais mon imagination est trop limitée pour satisfaire la fréquence de mes branlettes, et le porno ne m' fait plus bander.   De toute façon j' bande mou. Même quand c'est dur, c'est mou. C'est tout mou. Partout c'est mou.  J' pensais qu' à force de médocs et d' pilules le docteur Beaumont réussirai à m' refaire la carrosserie. Mais j'ai beau avaler des cachetons de Ritaline et de séroplex comme des Dragibus , rien n'y fait. La fatigue demeure.


 Pourtant j' tape des nuits d' huit heures!

                               
ça change queud' !


Tous les matins je m' réveille avec la gueule d'un pilier d' comptoir, des yeux comme des valises, à s' niveau d' cernes c'est tout l' porte bagage que j' traîne sous les binocles.  J'en vois pas l' bout. Moi qui avait réservé pour deux semaines all inclusive, me v' la parti pour un mois d' hospit'. minimum! en espérant que ça suffise.  Mais j 'en doute. Je l' confesse.
Allez savoir, ils finiront peut être par m' brancher des électrodes sur la boite noire, et m' faire sauter les circuits avec du deux cents volts.
 Après ça je m' chierai et me bav'rai d'ssus  mais je n' serai plus là pour en parler. Je s'rai comme tous les habitants de Keraudren:  un spectre en survêt Adidas  à qui on torche le cul et prend la tension une fois par jour.
 J'en viens presqu'à espérer que la cause de mon état ne soit pas lié à la dépression, mais à une tumeur, ou un truc dans l' genre.
D'ailleurs la semaine prochaine on m'emmène à l'hôpital de Quimper pour un scanner du cerveau. P'tet bien qu'ils vont trouver quelque chose. Comme par exemple, un tennisman pieds nus et en moule bite qui ferait des smashs contre les parois de mon crâne avec une boule cancéreuse grosse comme les couilles de Rocco après 24 heures d'abstinence. Mais les méd'cins ils y croient pas. Ils disent que ma fatigue c'est la dépression, que c'est neurovégétatif, et comme j'ai toujours pas compris c' que ça voulait dire, alors j'attends une meilleure raison. Quand est-ce que ça s'arrête? moi qui courrais partout quand j'étais chiard, je m' retrouve avec le corps d'un centenaire. Dans la clinique y a des alcoolos de 50 piges, en sevrages depuis 3 jours, qui avancent plus vite que moi dans les couloirs. Et en plus ils cartonnent deux paquets d' clopes par jour ces cons là.
Quoi d'autre? Mes journées sont comme une salle d'attente, rythmée par le va et vient du personnel soignant et des femmes de ménages. Celles ci nettoient ma chambre une fois par jour. à l'heure où j'écris ces lignes, l'une d'entre elles est entrain de faire les poussières. Qui que ce soit jamais je ne leur adresse la parole, je reste sur mon lit,  planté derrière mon écran comme un connard, faisant mine de travailler, honteux d'avoir laisser des poils de barbe sur le rebord du lavabo pour alimenter leurs besogne.

Sinon il paraît que Gaza est sous les bombes et que des mères juives se font ouvrir le ventre au nom de Dieu. Les hommes meurent, pas leurs querelles.

Je vais peut être poster des extraits de mon journal de bord sur un ou deux forums, le genre de sites où des écrivains en herbe, aspirant à devenir de grands auteurs, et se rêvant en Proust (oui tocard c'est de toi dont je parle) ou Bukowski ( non connard je n' parle pas d' moi ) du nouveau monde, publient leur prose ampoulé, cherchant dans cet acte, la reconnaissance de leurs talents, de lecteurs anonymes, aux pseudos pseudo-spirituels ( Salut à toi "j'ecrismesmaux756542").

ça m' permettra d'être lu par  un ou deux profs de lettres et quelques férus de littérature.

P'tet que j' vais l' faire.

 Ou p'tet pas.

 J' peux toujours me taper une queue et me r' foutre au pieu.

Mais si je publie ce texte, par avance, veuillez me pardonner pour les fautes d'orthographe. J'aurai bien eu le temps des les corriger mais ça m'fait chier la bite, et de toute façon je m' relis jamais. j'aime pas nettoyer ma gerbe.


Ah également! si vous avez jugé ces lignes grossières, outrageantes, indignes d'être lu par vos yeux chastes, pardonnez moi pour ça aussi. à ma décharge je ne suis qu'un dépressif qui cherche dans le creux des mots un abri pour se protéger de sa mélancolie. Ou plutôt:  Un détenu qui se ballade sur le relief des phrases pour s'évader de sa geôle.  Ou encore : un vagabond, vaguant, le vague à l'âme, sur les sentiers de sa poésie ringarde et de ses vers irréguliers.

Ah oui! ça c'est bien ça!








Ah et, une dernière chose!...

Allez vous faire foutre.
« Modifié: 07 décembre 2023 à 21:24:57 par Georgio »

Hors ligne jonathan

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  • Rasta désabusé Calamité Supercaustique
Re : Jour 16
« Réponse #1 le: 07 décembre 2023 à 10:05:01 »
Bonjour. Pléthore inutiles de mots ou d'expressions limites sauf la volonté délibérée de choquer le lecteur. Ajouter [EXPLICITE] dans le bandeau titre. Texte sans aucun intérêt.  >:D
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur... [Pierre Augustin Caron de Beaumarchais]
Le silence est l'expression la plus parfaite du mépris... [G.B. Shaw]
-----------------------------------------------------------
Blog : http://keulchprod.eklablog.fr/

Hors ligne Georgio

  • Tabellion
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Re : Jour 16
« Réponse #2 le: 07 décembre 2023 à 10:15:56 »
Ravi que ça t'es plu :)

Hors ligne Claudius

  • Modo
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  • Miss green Mamie grenouille
Re : Jour 16
« Réponse #3 le: 07 décembre 2023 à 12:04:02 »
Bonjour,

Comme l'a dit Jonathan, ajouter [explicite] dans le titre, ici tout lecteur de tout âge peu lire, du forum ou de l'extérieur.

Merci

Claudius
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Hors ligne Choumi

  • Calliopéen
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Re : Jour 16
« Réponse #4 le: 07 décembre 2023 à 12:05:03 »
Bonjour
À te lire je me suis dit : il est là où il doit être et où il dit qu’il est !
Puis j’ai compati. La souffrance palpable d’un être seul dans un avenir sans joie
Bref je me suis laissé berner jusqu’à cette phrase pleine de bon sens;  Sinon il paraît que Gaza est sous les bombes et que des mères juives se font ouvrir le ventre au nom de Dieu. Les hommes meurent, pas leurs querelles.
Cette phrase ne va pas avec les grossièretés gratuites qui l’entourent

Moi je vois deux solutions :
Ou tu es un peu provoc( ça ne me gêne pas) et tu enlèves cette phrase sensée
Ou tu es vraiment dépressif  ( et j’en suis désolé)et tu gardes ce moment de lucidité pour que les toubibs y voient un espoir de guérison .
 J’essaie de répondre dans le ton sans volonté de faire mal
Amicalement
Michel

Hors ligne Georgio

  • Tabellion
  • Messages: 36
Re : Jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!!!!!!!
« Réponse #5 le: 07 décembre 2023 à 12:16:06 »
J'ai changé le titre :)

Hors ligne Claudius

  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
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  • Miss green Mamie grenouille
Re : Jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!!!!!!!
« Réponse #6 le: 07 décembre 2023 à 12:20:13 »


Merci ! Cette fois c'est visible ! Je suis pénible, mais un peu trop  :mrgreen: :D :D :D
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Hors ligne Georgio

  • Tabellion
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Re : Re : Jour 16
« Réponse #7 le: 07 décembre 2023 à 12:25:52 »
Bonjour
À te lire je me suis dit : il est là où il doit être et où il dit qu’il est !
Puis j’ai compati. La souffrance palpable d’un être seul dans un avenir sans joie
Bref je me suis laissé berner jusqu’à cette phrase pleine de bon sens;  Sinon il paraît que Gaza est sous les bombes et que des mères juives se font ouvrir le ventre au nom de Dieu. Les hommes meurent, pas leurs querelles.
Cette phrase ne va pas avec les grossièretés gratuites qui l’entourent

Moi je vois deux solutions :
Ou tu es un peu provoc( ça ne me gêne pas) et tu enlèves cette phrase sensée
Ou tu es vraiment dépressif  ( et j’en suis désolé)et tu gardes ce moment de lucidité pour que les toubibs y voient un espoir de guérison .
 J’essaie de répondre dans le ton sans volonté de faire mal
Amicalement
Michel


Merci  beaucoup pour ton retour Michel. Le fait que tu te poses la question de savoir si je suis dépressif ou non prouve que mon texte est réussi, je savais qu'en le publiant, que je m' exposais aux foudres de certains.  Pour répondre à ta question : Un personnage, peut être provoc, dépressif, et parfois lucide tout à la fois. Odieu comme touchant, c'est ce que je voulais montrer dans ce texte et d'après ce que je comprends de ton commentaire, j'y suis plus ou moins parvenu.
quand à savoir si je suis vraiment dépressif ou bien portant, je ne pense pas que cela soit vraiment intéressant.

Bien à toi.

Hors ligne Murex

  • Calliopéen
  • Messages: 589
Re : Jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!!!!!!!
« Réponse #8 le: 08 décembre 2023 à 11:32:21 »
   Je découvre ce texte et c'est un choc...ça décoiffe, ça décape. J'ai adhéré à tout, les outrances ne me choquent pas, pas plus que les grossièretés. Je ne voudrai pas trop en dire, mais il y a dans tout cela un vrai talent.

Murex


Hors ligne Georgio

  • Tabellion
  • Messages: 36
Re : Jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!!!!!!!
« Réponse #9 le: 08 décembre 2023 à 11:34:08 »
Merci beaucoup Murex, ça me touche profondément

Hors ligne Georgio

  • Tabellion
  • Messages: 36
Pardonnez (explicite mais pas trop)
« Réponse #10 le: 09 décembre 2023 à 17:22:41 »
 AVERTISSEMENT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  Contenu explicite mais pas trop, peut être lu par toute personne en âge de jouer avec ses organes génitaux.




Clinique psychiatrique de Keraudren. jour 18.






Bonsoir Paris.


Au pays des start up, Elon Musk se fout d' vot' gueule.


ça fait longtemps que nous n'avons pas taillé le bout de gras vous et moi. Pardonnez. Il semblerait que mes traits d'esprit et mes grossièretés en aient exaspéré plus d'un ces derniers temps. Qu'ils aillent se faire foutre. Pardonnez.
Vous me manquez. Quelles nouvelles de la base? Comment se passe l'hivers du côté de saint Germain des près et des grands boulevards?  Comment va la ville Lumière?  Et le ticket de métro? toujours un smic?!  Ah, Paris! ça m' ferait du bien d'aller m' faire voir là bas si j'y suis, loin de l' HP et d' ma déprime. Une chose est sur ici j'y suis pas. Pardonnez.


 Ils ont dû commencer à installer les décorations de Noël, j'imagine que ça clignote à gogo sur les champs Elysées. Les épileptiques peuvent aller s' faire voir. Je crois que certains d'entre vous ont passés des castings.  J 'espère qu'ils les ont réussis.  Pour ceux de mes camarades qui sont encore au cours de théâtre et malmènent  de leurs hésitations verbales les plus grands auteurs  du répertoire, ne soyez pas trop dur avec vous même. Tout vient à point à qui sait le prendre. à mes amis auteurs qui, en attendant une hypothétique publication de leur premier roman,  s'use le dos et les guibolles pour un salaire de misère, en servant des cafés crème à 5 euros 90, dans des brasseries à touristes guindées, qui n'ont de chic que les mûrs et le mobilier, courage, je vous aime. à jamais je vous admire.


j'viendrai bien m'en payer une tranche avec vous. Retourner la nuit dans tous les sens  comme au bon vieux temps. Commander des pichets d' vin rouge à pas cher, celui qui tache les dents et donne des aigreur d'estomac,  et de la charcuterie de chez métro histoire de s'occuper de nos cancers colorectaux, pendant qu'on referai le monde en gueulant comme des putois pour savoir qui à la plus grosse, ce qui ferai chié toute la terrasse et nous conduirai à devoir trouver un autre bar pour étancher nos querelles.


On aurait bien fini par trouver un truc.


 Et puis sur les coups de deux heures, nous aurions laissé nos désaccords dans l' fond d' nos verres pour aller chercher une âme à aimer, de préférence une avec des boucles brunes et la peau doré, dans une de ces boites de nuit en sous sol dégueulasse, qui passe en boucle tous les tubes des années 80.  Comme d'hab' on aurait eu queud' et on serait rentré les sacoches pleines, frustrés jusqu'au sphincter.


Vous me manquez. Pardonnez.


Sinon loin de l'outrance Parisienne, du Rer C et de la lignes 13, des applications de rencontres, des livraisons Uber eats, des smoothies aux parfums multicolores, des vitrines du Marais, Des selfies, des salles de Gym, des conversations de groupe Waht's app, de snapchat, d'instagram, des placements de produit, de Cyril Hannouna, de Pascal Praud, de C News, d' Europe 1, des discours d'Eric Zemmour,  de l'arrogance gouvernementale, du cynisme Jupitérien, de l'incompétence des partis d'oppositions, des Frasques de Jean Luc Mélenchon, du racisme de Marine Lepen, des singeries de Gérald Darmanin,  de la mollesse du parti socialiste, des pitreries de nos élus, du trou d' la sécu, de la loi immigration,  de l'augmentation des loyers, de la réduction des alloc',  des migrants sous le pont du métro à Stalingrad, des névroses Houellbecquiennes, de l'exploitation des masses, de Bernard Arnault, de Vincent Bolloré, des manageurs tyranniques, du Louis Vuitton des champs, de la préparation des jeux olympiques, du réchauffement climatique, de la cop 28 au Qatar, des rapports d'entreprises, des relances de paiements, des files d'attente d'étudiants au resto du cœur,              loin des 3 pièces Hugo Boss et des tailleurs Channel, loin du monde et de son vacarme, loin, très loin de tout ça.... la vie bat toujours son vide à Keraudren.



Pardonnez.


 Loin des bruits du monde, Keraudren est un royaume paisible où la lassitude siège en reine. Les médecins sont lassés de ne pas réussir à guérir ceux qui souffrent, les infirmières lassées d'être sous payées, les femmes de ménages lassées de ramasser la merde, et les malades lassés de leur lassitudes.  Ici les secondes qui passent sont des cernes qui se creusent, et nous nous épuisons de devoir résister au "à quoi bon?" qui règne sur nous.


à Keraudren, chaque patient est une histoire qui à mal tournée, comme un brouillon jeté à la corbeille. Des lignes de vie raturées par l'alcool et par la came. Rien ne sera gommé. Il n'y a pas de seconde chance. Pas de nouvel  essai. Nous obéissons tous sans le savoir aux lois du déterminisme et de l'éternelle retour. Nietzche et Spinoza nous ont baisés.  Je les entend d'ici se fendre la gueule en  s' payant not' poire. Ces salauds avaient tout prévu.


Déterminisme ou libre arbitre, une chose est sûre ,y a un truc qui passe pas dans la paëlla de notre existence. Une moule périmée, ou un bout d' chorizo mal digéré, et qui nous font vomir notre mal- être à tout heure du jour et de la nuit. Nous sommes des spermatozoïdes qui ont  grandis trop vite et qui auraient mieux fait de ne jamais trouver l'ovule. si j'aurai su j'aurai pas v'nu.  J'aurai laissé passer quelqu'un d'autre devant.  Manque de pot la seule chose que j'ai jamais gagné de ma vie m'a amené à finir en HP trente ans plus tard. Nos pères auraient mieux fait de réfléchir avant d'envoyer la purée. tourner deux fois leurs queues dans la bouche de nos mères avant d' gicler aurait été une bonne idée. La culbute ne valait peut être pas ce qu'elle à engendrée. ça aurait évité beaucoup d'emmerdes.  Pour eux comme pour nous. Mais voilà que je me remet à déblatérer des insanités qui risqueraient d'être mal jugées.


Pardonnez.



Sur une note plus joyeuse, j'ai découvert une chose étonnante en venant ici: Nul ne peut échapper à la beauté de sa propre poésie. J'en veux pour preuve ce qui c'est passé ce matin:

L'un des neuneus de la clinique. je ne sais plus son nom. pardonnez. appelons le David.

 David doit bien avoir dans les quarante berge, il est hospitalisé ici depuis 2 semaines. Avant ça il a passé 1 an enfermé dans la chambre d'un asile pour frappa-dingues pire que Keraudren, en raison d'un cancer des poumons qui l'obligeait à se tenir à l'écart de toute contamination potentielle. Inutile de vous dire que quand il a débarqué ici, il avait l'ampoule essoufflée. Le bougre venait d' passer un an entre 4 murs à lutter seul contre la mort, et ses uniques interactions avec ses semblables étaient celles qu'il entretenait avec un corps médical enveloppé dans des combinaison stériles. à son premier jour chez nous il était comme un chiard  perdu dans un centre commercial, ne sachant plus ni qui il était ni où il était. Plus d'une fois les infirmières ont dû le récupérer  devant les grilles de la clinique, hagard, errant dans les affres de sa propre vie.  De temps en temps je m' suis retrouvé seul à seul avec lui sur la terrasse du premier étage où on nous laisse fumer nos clopes.  L'animal n'a jamais bafouillé le commencement d'un début de syllabe. Il enchaînait les tiges les unes après les autres, histoire de filer la bronchite à son cancer en rémission, ses doigts jauni par la nicotine, les mains abîmées, pas un poil sur le cailloux, les yeux mi-clos soulignés de cernes qui témoignaient de son épuisement à l'endroit d'une vie définitivement beaucoup trop longue pour lui, silencieux, inexpressif. Un Gorille sous son arbre.

Et puis ce matin il c'est produit quelque chose de magique. Nous étions tous à fumer nos clopes sur cette même terrasse. Il faisait beau. un ciel bleu et du soleil tout chaud. Chacun se plaignait d'avoir trop ou pas assez dormi, de chier d' travers ou d'pisser en verlan. bref un bourdonnement narcissique de petits problèmes sans importance. David était assis sur sa chaise. Sous son arbre. Et puis au milieu des conversations sus décrites le gorille c'est levé, a quitté l'ombre des branches, il a plongé son visage dans le soleil, pour la première fois je l'ai vu sourire, et il a prononcé ceci :

" j'aimerai tellement être un oiseau"

C'est tout. Il a dit ça et il est parti. Personne n'a réagit ni même remarqué ce qui venait de se passé. Mais moi j'ai vu. Ce moment était beau. Beau de poésie. Preuve qu'elle réside en chacun de nous et que nul ne peut y échapper. David venait de répondre au "à quoi bon?" qui règne sur lui. Je n'oublierai pas.  Merci.

Pardonnez.

Un autre exemple. plus court. Il y a quelque jours j'entendais les paroles d'une vieille dame dans les couloir de la clinique : " Nous à notre époque on devait tout de suite dire si on était petit copain et petite copine, et puis juste après y avait les fiançailles et puis encore juste après le mariage, et puis au bout d' 5 ans on s'retrouvait avec des mômes partout dans l'appartement, à attendre que not' mari rentre du travail. Les jeunes ils ont trouvés la solution, ils disent pas tout, c'est plus simple, comme ça on voit pas la différence...".

J'ai trouvé cette dernière phrase merveilleuse: " ils ont trouvés la solution, ils disent pas tout, comme ça on voit pas la différence..."
de ces mots, m'est venu en tête la voix de Luchini citant Cioran :

"hier soir en écoutant au téléphone le bulletin météo,  j'ai ressenti une forte émotion à l'endroit où il était question de pluies éparses, preuve que la poésie est en nous. "


Merci pour ça.

Pardonnez.

J'aimerai  aussi vous parler de Patrick. un des autres neuneus qui décore mes journées. J' vous fait son cv en accéléré:

 Est né à Lyon, à grandi dans la Sarthe, voulait être historien mais n'a pas eu son bac à cause des maths,  C'est engagé dans la légion, c'est fait viré, est devenu électromécanicien, c'est fait viré, est tombé dans l'alcool, à vécu 3 ans comme Sdf à Paris rue des martyres, à été recueilli dans un monastère dans les Pyrénées  où il a côtoyé le frère de Jacques Lacan, a fait une analyse qui à durée 10 ans, à repris sa vie en main, a vécu 4 ans au Togo, est retombé dans l'alcool, a été interné dans un HP en banlieue Parisienne, a développé un cancer généralisé, a atterri à Keraudren pour finir ces jours ,

 bref,

 pour ceux qui voudraient organiser un cabaret d' la vadrouille j' vous ai trouvé le parrain.

Patrick est filandreux, une grande asperge sur des échasses, un coton tige enveloppé dans un long manteau trop grand pour lui, un bonnet sur la caboche, des lunettes sur l' bout d' sa face de rat en phase terminale. Il ne se tient pas debout comme vous et moi, mais se dandine. d'un côté l'autre.
 Lui il dit "je berce mes lombaires pour endormir la douleur qu'elles m'évoque" .  Je ne sais pas si ça veut dire quelque chose mais je trouve ça beau. La poésie est en chacun de nous. 
Un matin alors que nous faisions lui et moi un brin d' causette et qu'il égrainait à mes oreilles attentives la longue liste de ses déboires je lui ai dis :


 "Pourquoi n'écris tu pas les mémoires de ta vie?"
" à quoi bon?"
"pour laisser une trace!"
"à quoi bon?"
"Pour partager ton histoire!"
"à quoi bon?"
"Pour la postérité!"
"à quoi bon?"

Il me renvoyait toutes les balles en fond de cour. Jeu set et match. Il a rangé sa raquette dans son étui et est retourné pioncé dans sa piaule.


Vous voyez...Patrick est un best seller qui ne sera jamais écrit. Aucun de nous ne pourra jamais corner les pages de son histoire, ni se délecter des phrases dont il aurait pu accoucher. Il emportera dans la tombe ses errances, sa mélancolie, sa sagesse. Pour lui Keraudren est la dernière escale avant la grand saut. la dernière valse du bal de sa vie, le point de chute de ses vagabondages. Il me semblait important de lui faire un peu de place entre les paragraphes de mes babillements égocentriques, pour vous dire que cet homme à exister. et qu'il était bon. Merci pour lui.


Pardonnez.


Je continue de publier des extraits de mon journal de bord sur des forums, histoire de m' faire sucer la prose par des inconnus.  Pardonnez. Ma mélancolie est à ce point, qu'elle se saisie du premier compliment venu pouvant lui permettre de résister au "à quoi bon?" qui règne sur elle. Mais j'ai peur que l'opération visant à regonfler mon égo littéraire ne soit un échec. Mes poèmes sont des airs de déjà lu et n'intéressent personne. quand à mes écrits ils ont provoqués la désolation et l'indignation de la toile. L'un des internautes les à mêmes qualifiés de : " Pléthores d'outrances, D'ABOMINATIONS et de PROVOCATIONS, celui qui se cache derrière ces textes DOIT RESTER dans son HP et ne JAMAIS en sortir!!!!!!." Je suis allé sur sa page web pour lire ses écrits. Pour quelqu'un qui s' trempe le stylo dans l' cul tous les matins avant d'étaler des pavés de merdes, j'ai trouvé qu'il avait plutôt vu juste. Pardonnez.

Dans un style différent un autre m'a laisser le message suivant :

"Bonjour
À te lire je me suis dit : il est là où il doit être et où il dit qu’il est !
Puis j’ai compati. La souffrance palpable d’un être seul dans un avenir sans joie
Bref je me suis laissé berner jusqu’à cette phrase pleine de bon sens;  "Sinon il paraît que Gaza est sous les bombes et que des mères juives se font ouvrir le ventre au nom de Dieu. Les hommes meurent, pas leurs querelles."
Cette phrase ne va pas avec les grossièretés gratuites qui l’entourent

Moi je vois deux solutions :
Ou tu es un peu provoc( ça ne me gêne pas) et tu enlèves cette phrase sensée
Ou tu es vraiment dépressif  ( et j’en suis désolé)et tu gardes ce moment de lucidité pour que les toubibs y voient un espoir de guérison .
 J’essaie de répondre dans le ton sans volonté de faire mal
Amicalement"


Dépressif ou non, je me demande encore pourquoi, dans ce texte qui l'a tant choqué, il exige de moi que je retire la seule phrase qu'il ait trouvé sensée C'est fou nan?.  Alors qui est fou?


Et vous vous en pensez quoi? Je suis fou?


Peut être que vous avez raison. Je suis fou.je suis le fou et vous les voyeurs qui se délectent de me voir sombrer. Ou alors peut être que je suis l'être doué de raison et que c'est vous qui êtes fous. Fous de vous demander si je suis fou. Teddy Daniels et Andrew Laeddis à Shutter Island. ..


Pardonnez.


Que dire de plus sur mon hospitalisation? Je ne suis qu'un Tdah mélancolique qui tente de lutter contre la maladie. au moins je m' suis remis à noircir du papier. Moi qui avait renoncé à toutes velléités littéraires, me v'la à enfourner des phrases comme une boulangère son pain. Peut être que c'est le destin... Ou la conséquence d'une cause, entraînée par les conséquences d'une autre cause, elle même entraînée par les conséquences d'une autre cause, etcetera, etcetera.
Le déterminisme.. Nul n'y échappe. Nietzche et Spinoza continuent de s' fendre la gueule.


J' vous laisse ici.

Pardonnez.   

à nouveaux, désolé pour les fautes. Pour ceux qui souhaiterai connaître la raison de mes maladresses orthographiques, je vous renvoi à mon texte précédent dont le titre provisoire est "jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!" mais que je songe de plus à plus à rebaptiser d'un nom plus ronflant.

Pourquoi pas : "de rien l'humanité." ?



Allez vous faire foutre.



Ah oui et aussi! comme d'habitude: pour ceux qui  auraient jugés ces lignes grossières, outrageantes, indignes d'être lu par leurs yeux chastes,



S'il vous plaît,




Pardonnez.

« Modifié: 10 décembre 2023 à 12:53:05 par Georgio »

Hors ligne Georgio

  • Tabellion
  • Messages: 36
Jour 18/20/21 explicite mais pas trop
« Réponse #11 le: 14 décembre 2023 à 09:49:56 »
AVERTISSEMENT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  Contenu explicite mais pas trop, peut être lu par toute personne en âge de jouer avec ses organes génitaux.




Clinique psychiatrique de Keraudren. jour 18.






Bonsoir Paris.


Au pays des start up, Elon Musk se fout d' vot' gueule.


ça fait longtemps que nous n'avons pas taillé le bout de gras vous et moi. Pardonnez. Il semblerait que mes traits d'esprit et mes grossièretés en aient exaspéré plus d'un ces derniers temps. Qu'ils aillent se faire foutre. Pardonnez.
Vous me manquez. Quelles nouvelles de la base? Comment se passe l'hivers du côté de saint Germain des près et des grands boulevards?  Comment va la ville Lumière?  Et le ticket de métro? toujours un smic?!  Ah, Paris! ça m' ferait du bien d'aller m' faire voir là bas si j'y suis, loin de l' HP et d' ma déprime. Une chose est sur ici j'y suis pas. Pardonnez.


 Ils ont dû commencer à installer les décorations de Noël, j'imagine que ça clignote à gogo sur les champs Elysées. Les épileptiques peuvent aller s' faire voir. Je crois que certains d'entre vous ont passés des castings.  J 'espère qu'ils les ont réussis.  Pour ceux de mes camarades qui sont encore au cours de théâtre et malmènent  de leurs hésitations verbales les plus grands auteurs  du répertoire, ne soyez pas trop dur avec vous même. Tout vient à point à qui sait le prendre. à mes amis auteurs qui, en attendant une hypothétique publication de leur premier roman,  s'use le dos et les guibolles pour un salaire de misère, en servant des cafés crème à 5 euros 90, dans des brasseries à touristes guindées, qui n'ont de chic que les mûrs et le mobilier, courage, je vous aime. à jamais je vous admire.


j'viendrai bien m'en payer une tranche avec vous. Retourner la nuit dans tous les sens  comme au bon vieux temps. Commander des pichets d' vin rouge à pas cher, celui qui tache les dents et donne des aigreur d'estomac,  et de la charcuterie de chez métro histoire de s'occuper de nos cancers colorectaux, pendant qu'on referai le monde en gueulant comme des putois pour savoir qui à la plus grosse, ce qui ferai chié toute la terrasse et nous conduirai à devoir trouver un autre bar pour étancher nos querelles.


On aurait bien fini par trouver un truc.


 Et puis sur les coups de deux heures, nous aurions laissé nos désaccords dans l' fond d' nos verres pour aller chercher une âme à aimer, de préférence une avec des boucles brunes et la peau doré, dans une de ces boites de nuit en sous sol dégueulasse, qui passe en boucle tous les tubes des années 80.  Comme d'hab' on aurait eu queud' et on serait rentré les sacoches pleines, frustrés jusqu'au sphincter.


Vous me manquez. Pardonnez.


Sinon loin de l'outrance Parisienne, du Rer C et de la lignes 13, des applications de rencontres, des livraisons Uber eats, des smoothies aux parfums multicolores, des vitrines du Marais, Des selfies, des salles de Gym, des conversations de groupe Waht's app, de snapchat, d'instagram, des placements de produit, de Cyril Hannouna, de Pascal Praud, de C News, d' Europe 1, des discours d'Eric Zemmour,  de l'arrogance gouvernementale, du cynisme Jupitérien, de l'incompétence des partis d'oppositions, des Frasques de Jean Luc Mélenchon, du racisme de Marine Lepen, des singeries de Gérald Darmanin,  de la mollesse du parti socialiste, des pitreries de nos élus, du trou d' la sécu, de la loi immigration,  de l'augmentation des loyers, de la réduction des alloc',  des migrants sous le pont du métro à Stalingrad, des névroses Houellbecquiennes, de l'exploitation des masses, de Bernard Arnault, de Vincent Bolloré, des manageurs tyranniques, du Louis Vuitton des champs, de la préparation des jeux olympiques, du réchauffement climatique, de la cop 28 au Qatar, des rapports d'entreprises, des relances de paiements, des files d'attente d'étudiants au resto du cœur,              loin des 3 pièces Hugo Boss et des tailleurs Channel, loin du monde et de son vacarme, loin, très loin de tout ça.... la vie bat toujours son vide à Keraudren.



Pardonnez.


 Loin des bruits du monde, Keraudren est un royaume paisible où la lassitude siège en reine. Les médecins sont lassés de ne pas réussir à guérir ceux qui souffrent, les infirmières lassées d'être sous payées, les femmes de ménages lassées de ramasser la merde, et les malades lassés de leur lassitudes.  Ici les secondes qui passent sont des cernes qui se creusent, et nous nous épuisons de devoir résister au "à quoi bon?" qui règne sur nous.


à Keraudren, chaque patient est une histoire qui à mal tournée, comme un brouillon jeté à la corbeille. Des lignes de vie raturées par l'alcool et par la came. Rien ne sera gommé. Il n'y a pas de seconde chance. Pas de nouvel  essai. Nous obéissons tous sans le savoir aux lois du déterminisme et de l'éternelle retour. Nietzche et Spinoza nous ont baisés.  Je les entend d'ici se fendre la gueule en  s' payant not' poire. Ces salauds avaient tout prévu.


Déterminisme ou libre arbitre, une chose est sûre ,y a un truc qui passe pas dans la paëlla de notre existence. Une moule périmée, ou un bout d' chorizo mal digéré, et qui nous font vomir notre mal- être à tout heure du jour et de la nuit. Nous sommes des spermatozoïdes qui ont  grandis trop vite et qui auraient mieux fait de ne jamais trouver l'ovule. si j'aurai su j'aurai pas v'nu.  J'aurai laissé passer quelqu'un d'autre devant.  Manque de pot la seule chose que j'ai jamais gagné de ma vie m'a amené à finir en HP trente ans plus tard. Nos pères auraient mieux fait de réfléchir avant d'envoyer la purée. tourner deux fois leurs queues dans la bouche de nos mères avant d' gicler aurait été une bonne idée. La culbute ne valait peut être pas ce qu'elle à engendrée. ça aurait évité beaucoup d'emmerdes.  Pour eux comme pour nous. Mais voilà que je me remet à déblatérer des insanités qui risqueraient d'être mal jugées.


Pardonnez.



Sur une note plus joyeuse, j'ai découvert une chose étonnante en venant ici: Nul ne peut échapper à la beauté de sa propre poésie. J'en veux pour preuve ce qui c'est passé ce matin:

L'un des neuneus de la clinique. je ne sais plus son nom. pardonnez. appelons le David.

 David doit bien avoir dans les quarante berge, il est hospitalisé ici depuis 2 semaines. Avant ça il a passé 1 an enfermé dans la chambre d'un asile pour frappa-dingues pire que Keraudren, en raison d'un cancer des poumons qui l'obligeait à se tenir à l'écart de toute contamination potentielle. Inutile de vous dire que quand il a débarqué ici, il avait l'ampoule essoufflée. Le bougre venait d' passer un an entre 4 murs à lutter seul contre la mort, et ses uniques interactions avec ses semblables étaient celles qu'il entretenait avec un corps médical enveloppé dans des combinaison stériles. à son premier jour chez nous il était comme un chiard  perdu dans un centre commercial, ne sachant plus ni qui il était ni où il était. Plus d'une fois les infirmières ont dû le récupérer  devant les grilles de la clinique, hagard, errant dans les affres de sa propre vie.  De temps en temps je m' suis retrouvé seul à seul avec lui sur la terrasse du premier étage où on nous laisse fumer nos clopes.  L'animal n'a jamais bafouillé le commencement d'un début de syllabe. Il enchaînait les tiges les unes après les autres, histoire de filer la bronchite à son cancer en rémission, ses doigts jauni par la nicotine, les mains abîmées, pas un poil sur le cailloux, les yeux mi-clos soulignés de cernes qui témoignaient de son épuisement à l'endroit d'une vie définitivement beaucoup trop longue pour lui, silencieux, inexpressif. Un Gorille sous son arbre.

Et puis ce matin il c'est produit quelque chose de magique. Nous étions tous à fumer nos clopes sur cette même terrasse. Il faisait beau. un ciel bleu et du soleil tout chaud. Chacun se plaignait d'avoir trop ou pas assez dormi, de chier d' travers ou d'pisser en verlan. bref un bourdonnement narcissique de petits problèmes sans importance. David était assis sur sa chaise. Sous son arbre. Et puis au milieu des conversations sus décrites le gorille c'est levé, a quitté l'ombre des branches, il a plongé son visage dans le soleil, pour la première fois je l'ai vu sourire, et il a prononcé ceci :

" j'aimerai tellement être un oiseau"

C'est tout. Il a dit ça et il est parti. Personne n'a réagit ni même remarqué ce qui venait de se passé. Mais moi j'ai vu. Ce moment était beau. Beau de poésie. Preuve qu'elle réside en chacun de nous et que nul ne peut y échapper. David venait de répondre au "à quoi bon?" qui règne sur lui. Je n'oublierai pas.  Merci.

Pardonnez.

Un autre exemple. plus court. Il y a quelque jours j'entendais les paroles d'une vieille dame dans les couloir de la clinique : " Nous à notre époque on devait tout de suite dire si on était petit copain et petite copine, et puis juste après y avait les fiançailles et puis encore juste après le mariage, et puis au bout d' 5 ans on s'retrouvait avec des mômes partout dans l'appartement, à attendre que not' mari rentre du travail. Les jeunes ils ont trouvés la solution, ils disent pas tout, c'est plus simple, comme ça on voit pas la différence...".

J'ai trouvé cette dernière phrase merveilleuse: " ils ont trouvés la solution, ils disent pas tout, comme ça on voit pas la différence..."
de ces mots, m'est venu en tête la voix de Luchini citant Cioran :

"hier soir en écoutant au téléphone le bulletin météo,  j'ai ressenti une forte émotion à l'endroit où il était question de pluies éparses, preuve que la poésie est en nous. "


Merci pour ça.

Pardonnez.

J'aimerai  aussi vous parler de Patrick. un des autres neuneus qui décore mes journées. J' vous fait son cv en accéléré:

 Est né à Lyon, à grandi dans la Sarthe, voulait être historien mais n'a pas eu son bac à cause des maths,  C'est engagé dans la légion, c'est fait viré, est devenu électromécanicien, c'est fait viré, est tombé dans l'alcool, à vécu 3 ans comme Sdf à Paris rue des martyres, à été recueilli dans un monastère dans les Pyrénées  où il a côtoyé le frère de Jacques Lacan, a fait une analyse qui à durée 10 ans, à repris sa vie en main, a vécu 4 ans au Togo, est retombé dans l'alcool, a été interné dans un HP en banlieue Parisienne, a développé un cancer généralisé, a atterri à Keraudren pour finir ces jours ,

 bref,

 pour ceux qui voudraient organiser un cabaret d' la vadrouille j' vous ai trouvé le parrain.

Patrick est filandreux, une grande asperge sur des échasses, un coton tige enveloppé dans un long manteau trop grand pour lui, un bonnet sur la caboche, des lunettes sur l' bout d' sa face de rat en phase terminale. Il ne se tient pas debout comme vous et moi, mais se dandine. d'un côté l'autre.
 Lui il dit "je berce mes lombaires pour endormir la douleur qu'elles m'évoque" .  Je ne sais pas si ça veut dire quelque chose mais je trouve ça beau. La poésie est en chacun de nous.
Un matin alors que nous faisions lui et moi un brin d' causette et qu'il égrainait à mes oreilles attentives la longue liste de ses déboires je lui ai dis :


 "Pourquoi n'écris tu pas les mémoires de ta vie?"
" à quoi bon?"
"pour laisser une trace!"
"à quoi bon?"
"Pour partager ton histoire!"
"à quoi bon?"
"Pour la postérité!"
"à quoi bon?"

Il me renvoyait toutes les balles en fond de cour. Jeu set et match. Il a rangé sa raquette dans son étui et est retourné pioncé dans sa piaule.


Vous voyez...Patrick est un best seller qui ne sera jamais écrit. Aucun de nous ne pourra jamais corner les pages de son histoire, ni se délecter des phrases dont il aurait pu accoucher. Il emportera dans la tombe ses errances, sa mélancolie, sa sagesse. Pour lui Keraudren est la dernière escale avant la grand saut. la dernière valse du bal de sa vie, le point de chute de ses vagabondages. Il me semblait important de lui faire un peu de place entre les paragraphes de mes babillements égocentriques, pour vous dire que cet homme à exister. et qu'il était bon. Merci pour lui.


Pardonnez.


Je continue de publier des extraits de mon journal de bord sur des forums, histoire de m' faire sucer la prose par des inconnus.  Pardonnez. Ma mélancolie est à ce point, qu'elle se saisie du premier compliment venu pouvant lui permettre de résister au "à quoi bon?" qui règne sur elle. Mais j'ai peur que l'opération visant à regonfler mon égo littéraire ne soit un échec. Mes poèmes sont des airs de déjà lu et n'intéressent personne. quand à mes écrits ils ont provoqués la désolation et l'indignation de la toile. L'un des internautes les à mêmes qualifiés de : " Pléthores d'outrances, D'ABOMINATIONS et de PROVOCATIONS, celui qui se cache derrière ces textes DOIT RESTER dans son HP et ne JAMAIS en sortir!!!!!!." Je suis allé sur sa page web pour lire ses écrits. Pour quelqu'un qui s' trempe le stylo dans l' cul tous les matins avant d'étaler des pavés de merdes, j'ai trouvé qu'il avait plutôt vu juste. Pardonnez.

Dans un style différent un autre m'a laisser le message suivant :

"Bonjour
À te lire je me suis dit : il est là où il doit être et où il dit qu’il est !
Puis j’ai compati. La souffrance palpable d’un être seul dans un avenir sans joie
Bref je me suis laissé berner jusqu’à cette phrase pleine de bon sens;  "Sinon il paraît que Gaza est sous les bombes et que des mères juives se font ouvrir le ventre au nom de Dieu. Les hommes meurent, pas leurs querelles."
Cette phrase ne va pas avec les grossièretés gratuites qui l’entourent

Moi je vois deux solutions :
Ou tu es un peu provoc( ça ne me gêne pas) et tu enlèves cette phrase sensée
Ou tu es vraiment dépressif  ( et j’en suis désolé)et tu gardes ce moment de lucidité pour que les toubibs y voient un espoir de guérison .
 J’essaie de répondre dans le ton sans volonté de faire mal
Amicalement"


Dépressif ou non, je me demande encore pourquoi, dans ce texte qui l'a tant choqué, il exige de moi que je retire la seule phrase qu'il ait trouvé sensée C'est fou nan?.  Alors qui est fou?


Et vous vous en pensez quoi? Je suis fou?


Peut être que vous avez raison. Je suis fou.je suis le fou et vous les voyeurs qui se délectent de me voir sombrer. Ou alors peut être que je suis l'être doué de raison et que c'est vous qui êtes fous. Fous de vous demander si je suis fou. Teddy Daniels et Andrew Laeddis à Shutter Island. ..


Pardonnez.


Que dire de plus sur mon hospitalisation? Je ne suis qu'un Tdah mélancolique qui tente de lutter contre la maladie. au moins je m' suis remis à noircir du papier. Moi qui avait renoncé à toutes velléités littéraires, me v'la à enfourner des phrases comme une boulangère son pain. Peut être que c'est le destin... Ou la conséquence d'une cause, entraînée par les conséquences d'une autre cause, elle même entraînée par les conséquences d'une autre cause, etcetera, etcetera.
Le déterminisme.. Nul n'y échappe. Nietzche et Spinoza continuent de s' fendre la gueule.


J' vous laisse ici.

Pardonnez.   

à nouveaux, désolé pour les fautes. Pour ceux qui souhaiterai connaître la raison de mes maladresses orthographiques, je vous renvoi à mon texte précédent dont le titre provisoire est "jour 16 EXPLICITE!!!!!!!!" mais que je songe de plus à plus à rebaptiser d'un nom plus ronflant.

Pourquoi pas : "de rien l'humanité." ?



Allez vous faire foutre.



Ah oui et aussi! comme d'habitude: pour ceux qui  auraient jugés ces lignes grossières, outrageantes, indignes d'être lu par leurs yeux chastes,



S'il vous plaît,




Pardonnez.

Keraudren  jour 20

Il y a des nuits où on ferai mieux de dormir. J'en veux pour preuve:

J' vous l' dirai plus tard.

Je m' rêvais en Proust ou Camus de la start-up nation. Bukowski avec un iphone et une connexion wiifi. Je n' suis que Charles. Je n' suis que ****. Mes excentricités littéraires m'usent autant qu'elles usent les autres. ça commence à m' taper sur l' bocal d'empiler des mots les uns sur les autres. des mots comme des torrents d'merde qui vont de mes méninges au papier en flux tendu. des mots qui m' donne mal à la tête. des mots comme des 357 magnum chargés dont les balles ricochent contre les parois d'mon crâne comme des lutins sous extasy.  J' vais en faire plaisir à certains: les grossièretés m'emmerdes! ça m' fait chier l' cul d'être vulgaire. je suis las d'être vulgaire.las d'être grossier. las d'être fatigué. las d'être lassé. las d'être las. las d'être là. moi aussi Victor j'demande pas mieux qu'un peu d' silence et de paix. pouvoir s' réveiller sans savoir depuis combien d' temps qu'on pionce. rev'nir au monde une seconde fois.  r'ouvrir les yeux pour la première fois. s' faire claquer l'cul par une sage femme et chialer un bon coup avant d' téter les seins d' maman. prendre un gros chtar qui nous f'rai roupiller longtemps, longtemps. pis  r'prendre conscience des mois, des années après ça, dans une chambre d'hôpital, branché d' partout, les batt'ments d' nos coeur sur l' moniteur. BIP BIP. BIP BIP. adulte fraichement rev'nu au monde, baignant dans son liquide amniotique. GLOU GLOU. GLOU GLOU.
 z'inquitez pas ça va hein!.!. ! c'est juste qu'aujourd'hui il pleut. c'est qu'y a des fois  ça s'rai bien d' laisser son corps au plumard, et d'aller s' balader dans les près sans qu'il vienne nous emmerder. y a des jours ou on ferai mieux d' crever. pis on ferai comme l'aut' con, perché sur sa croix. on r'viendrai 3 jours plus tard, sauver le monde en Stan Smtih.   
j'erre toujours dans les couloirs de ma propre vie. je m' cogne la bite d'ennui, dans la salle d'attente de mon existence. j' poireaute de voir si la porte va s'ouvrir. si j' vais pouvoir allé en récré. avec mes copains. faire une partie d' ballon.
Il semblerait que même le gouffre abyssale de Keraudren, pourtant jusqu'ici source intarissable de mes inspirations poèto-lubrico-littéraires, ait lui aussi atteint son seuil. tout m' fait chier. de toute façon, tout a déjà été écrit, lu, vécu, aimé, chanté, dit, joué, pleuré, ri, bu, fumé, et j' pourrais continuer d' vous en citer...  alors pourquoi recommencer?  AAAH! , Le Nihilisme!
ça m' fait penser à c' qui c'est passé ce matin sur la terrasse où on fume nos clopes.  L'un des gars de la clinique à demandé à Isa, une schizophrène dont  l'âme attend que son corps la rejoigne dans les ténèbres, si elle avait bien dormi.
"oui" qu'elle à répondu
"t'as rêvée de quoi?"
" j'ai pas rêvée..."
...................
......
...
..
.
ça doit r'ssembler à ça la mort tiens! , à ç' que j'vois d'ma f' nêtre! , un ciel gris rempli d' pluie dans un monde où  y a plus rien à vivre. plus rien à rêver. 



Keraudren  jour 21

Je ne partirais jamais de Keraudren. Je ne veux pas. c'est le seul endroit au monde où j'accepte d'être enfermé.

Hors ligne Georgio

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Jour 5 et 6. Explicite mais ça passe
« Réponse #12 le: 14 décembre 2023 à 12:05:48 »
 
  Clinique pyschiatrique de Keraudren.  jour 5

Hier Rousseau à rendu son jugement. Irrévocable. Tdah de type 9 sur l'échelle de "t'es complètement timbré" . Le traitement sera introduit aujourd'hui, 36 mg de Ritaline tous les jours, des amphètes, de quoi faire la ligne droite en moins de 9 secondes, Usain Bolt peut aller s' faire mettre. on se reverra au JO. Au tdah s'additionne les co-morbidités, comme du pus sur une plaie ouverte.  Deux d'entre elles on déjà été diagnostiquée, le trouble anxieux et le trouble dépressif, ne manque plus que le trouble borderline pour lequel je dois être testé et je ressortirai d'ici avec le super Bingo. Je conserve une certaine rigueur dans la médiocrité, incapable de me concentrer, de lire ou de marcher plus de quelques minutes, le soleil brille en cette matinée de novembre, le brouillard demeure  dans mon esprit.



Keraudren  Jour 6


Rendez vous compte. ça fait 30 ans que cette saloperie joue aux quilles avec mes neurones. depuis chiard, j'ai toujours senti un truc qui déconnait chez moi, que j'avais l'ampoule grillé. un bruit bizarre dans l' moteur. comme des grains d'sables qui ralentissent la machine. un mal être comme un plafond d' verre infranchissable. un puzzle auquel il manque une pièce. je crois que pour moi, tout à commencé dans un bac à sable. c'est mon plus vieux souvenir. ma nourrice de l'époque, Laurence, une grosse pute qui me maltraitait, m'avait puni d'aller dehors pour je ne sais quelle raison. Je suis venu au monde dans un sanglot. ce sanglot que j'avais d'être seul dans l' froid, dans mon bac à sable, dehors, à m' geler les burnes, ce sanglot là, le sanglot d' un enfant qui ne comprend pas. mais comment m'en vouloir? que comprennent les enfants? ils ne comprennent rien. ni du monde, ni de sa cruauté.


mon premier rêve est un trauma. Trauma veut dire lésion, blessure produite par un impact, et"Traum" veut dire rêver en allemand. c'est merveilleux non? ainsi les rêves sont des "traum", des trauma, des lésions. les rêves sont des blessures, des impacts de balles sur les mûrs du perceptible. Partant de là on pourrait dire que mon passage sur terre à commencé par un trauma, par un vide, par une lésion, par une blessure. où encore que la première ligne de mon histoire à été rayée par la plume de l'inconscient, rendant tout ce qui suit incompréhensible car qu'il nous manque le point d'origine qui se ce cache sous cette blessure (rayure) . de même le Big-bang est un trauma, une collision entre deux forces créant une lésion dans l'univers. la création est née d'un chao, d'une destruction. nous sommes des êtres conscient et doué de raison mais engendrés et guidés par des forces obscures et meurtrières.
ça fait bien dit comme ça hein?! Vous n'avez rien compris? Ne vous inquiétez pas moi non plus!


   On pourrait en tartiner comme ça pendant des heures en jouant avec les mots, en les étalant sur la toile noire des abîmes et de ses mystères. on pourrait les tordre dans tous les sens, les disséqués, les rafistolés, les découdre et les recoudre à l'envie, faire de l'étymologie assaisonnée d'un peu d' philo et de charlatanisme. Et quand on aurait fini on appellerai ça la psychanalyse.   



5 ans d' divan à faire des jeux d' mots pourri pour finir à Neuneu Land.  j't' attacherai mon psy à un poteau moi. le tomawak entre les binocles histoire de faire parler mon inconscient. ou plutôt! je le ligote à une paillasse, les mains dans l' dos et l' cul en direction du Christ, j'lui fourre toute la bibliographie Lacanienne  dans l' rectum, je l' retourne, lui enfonce ma bite dans la gorge, j' lui crache dans la bouche, j' m'essuie entre ses tétons, lui demande 40 balles pour la consultation, et j' le laisse pour mort sans ex Voto. là on serai quitte! 


J' crois que j' me suis un peu emballé... mais mettez vous un peu à ma place... Avec tout c' que j' lui ai filé comme pognon, il a dû en passer des nuits paisibles, sur le lit doré de mes chagrins.


Moi qui ai cherché pendant toutes ces années au divan, une raison mystique à mon mal-être. Souvent la faute fût imputée à ma mère, une femme forte qui s' baladait avec les couilles de mon père autour du cou, castratrice, une femme avec une grosse paire, son phallus symbolique édifié au fil des mes séances, en temple de mes perversions et de mon homosexualité, dont le refoulement d'après mon analyste, dirigea ma bouche autour du sexe turgescent  de créatures hybrides, appelées transsexuelle, pratique déviante interprétée comme la  matérialisation de ma volonté inconsciente de téter le lait maternelle d'une génitrice fantasmée, dotée de mamelles nourricières et d'une verge bandée,  cette illusion psychique employée à dessein de punir le père haï et de le déposséder de son pouvoir de castration et de fécondation, et par cette humiliation suprême, d'adresser un doigt d'honneur à la création divine en érigeant la femme en un  être autonome, n'ayant besoin d'aucune semence pour mettre bas, et d'aucune puissance virile pour assurer la sécurité du fruit de ses entrailles.


En d'autres termes :  Maman est une pute, papa une girouette, et moi un gros pédé.         


 Voilà le résultat de mes 5 années de thérapie Lacanienne. Démerdez vous avec ça.

Les choses n'ont pas beaucoup bougées depuis le "livre noir de la psychanalyse" et "le crépuscule d'une idole" de Michel Onfray. Les cabinets d'analystes continuent d'éclore aux quatre coin de la capital et d'avoir pignon sur rue. Nul besoin d'être médecin pour passer au tamis la psyché humaine. une analyse de 4/5 ans et une formation accélérée suffisent. Réfléchissez avant d' dire" non", car la magouille en vaut les pépètes . Les séances ne sont jamais remboursées par aucunes mutuelles ni prises en charge par la sécurité sociale, et payables uniquement en espèces. ça s'ra ça d'moins pour le fisc et ça d' plus pour vos vacances. Comprenez. il faut que ça coûte aux malades, pour qu'ils guérissent.  et à 80e la consult', les smicard peuvent aller s' pendre. ne cherchez jamais un tpe dans le cabinet d'un psy, que du cash. pour ceux qui voudraient faire un braquo, y' a d'la fraîche qui pionce sous l' matelas. L'exception Française continue de penser que tout est lié à l'Oedipe freudien, et  aux réflexions nébuleuses d'un Lacan qui lui même ne savait plus si il était un géni ou un escroc. Vous voulez économiser du fric? quand vous sentez qu' ça remue trop dans la marmite, retirez 40 balles dans n'importe quel distributeur, et allez au bois vous faire tailler une trique. ça vous coûtera moitié moins de c' que vous auriez dépensé au divan, vous aurez les couilles vides, et les putes sont bien plus compétentes pour sonder l'âme et le corps d'un homme, que n'importe lequel de ces pécnots d' caniveau, qui accrochent aux mûrs des rues, des plaques gravées de leurs initiales de branleurs, disant de v'nir les consulter. J' vais vous faire gagner du temps moi, tout est d' la faute de votre salope de mère. Vous trompez votre femme? Maman! Vous êtes angoissé? Maman! Vous êtes dépressif? Maman! Névrosé? Maman! Bipolaire? Maman! Schizophrène? Maman! Borderline? Maman!  Vous êtes fauchés parc' que vous avez dépensé tout votre argent sur l' divan d'un charlatan? Lacan!


Ah!, j'aurai pu rester des années comme ça, allongé dans les affres de la pensée Lacanienne et de sa misogynie. à punir ma mère pour chaque larmes que j'ai versé. à tenter de dévoiler l'Oedipe caché sous la burqa de mes cauchemars et de mon impulsivité.


Le seul analyste à avoir répondu à la question "Quand se termine une analyse?" est Carl Gustav Jung, enfant prodigue de Freud avant d'être rejeté par celui ci et qu'il ne se serve de sa réputation pour s'torcher l'cul. Vous voulez connaître la réponse de ce bon vieux Carl? : "Quand le patient est ruiné." Lisez bien l' bas d' page avant d' signer! J' connais des arnaqueurs à la p'tite semaine qui ont prit du ferme pour moins qu' ça. C'est un tour de magie pas bien difficile à comprendre, un gamin d' 5 ans pourrait y arriver, il suffit de tirer les ficelles, d'actionner les bonnes manettes. exemples de conneries qu'on peut retrouver en analyse : Vous n'avez pas "mal au genou" mais vous avez mal au "je" dans le "nous".  C'lui là c' t' un grand classique, le pas d' base si vous voulez, l'équivalent du ball change en modern jazz , ou du jab en boxe anglaise. Vous n'avez pas peur des "relations éphémères", mais de "l'effet de la mère dans vos relations", un de mes préférés. Et maintenant, le retourné acrobatique, le smoking nœud pap' du Lacanisme: "L'araignée". Vous êtes arachnophobe? ils n'entendent pas "l'araignée" mais " la reine est niée" et vous invite à parler de votre mère et en quoi elle se retrouve niée quand vous voyez une araignée. Partez pas si vite car il existe en plusieurs couleurs! ,  vous n'avez pas peur des "araignées" mais "d'un arrêt nié" comme la relation fusionnelle que vous entretenez avec une mère trop envahissante qui n'a jamais cessée de vous considérer comme son fils adoré, le passage de l'enfance à l'âge adulte n'a pas eu lieu, c'est un "arrêt nié". plutôt bandant nan? Et pour terminer dans un registre plus bohème et métaphysique, exigeant toutefois  un peu plus de doigté et d'expérience, nous avons le passage de "l'araignée" à "l'art est nié", pirouette phonétique conduisant le patient à réfléchir sur l'importance qu'occupe l'esthétisme dans ses névroses, le "Billie Jean" de l'analyse Lacanienne.  Un jour sur l' divan, j'ai dit que j'aimais "la tension dans le sexe" ce qui à réveillé mon analyste qui devait pioncé depuis au moins dix bonnes minutes. ah parce que oui! ,  j'ai oublié de vous dire!, le psychiatre peut pratiquer  "l'écoute flottante" , euphémisme  qui lui permet d' piquer un petit roupillon à vos frais pendant qu' vous déballez vos tripes. ce qui compte c'est que les inconscients communique entre eux. ça doit être le seul boulot où la sieste n'est pas imposée mais vivement recommandée. après huit heures de bureau les mecs doivent péter l' feu en rentrant à la maison. le sommeil n'a jamais été aussi bien rémunéré. Ce jour là donc, dans le tohu bohu de mes logorrhées narcissiques, la phrase "j'aime la tension dans le sexe" à fait cligner des yeux mon Lacanien. il a entendu "j'aime l'attention dans le sexe" , et m'a fait la démonstration en triple vrille arrière réception jambes tendues, que je n'exigeais pas de mes nombreuses maîtresses qu'elles mettent plus de tension dans le va et vient de leurs bouches autour de ma protubérance phallique, mais d'obtenir plus  de leur "attention" dans le chaos de nos préliminaires enflammés. désir d'une attention œdipienne refoulée, se manifestant par le signifiant "tension", attirance sexuelle pour la mère, complexe de castration. la reine prend le roi. échec et mat. Merci d' régler en sortant.             


Qu'on s'entende. toutes ces conneries c'est d' la déco. ça f'ra peut être joli sur la table du salon, mais ça enlèvera pas l'odeur de chiasse qu' y a dans les chiottes. ça met des guirlandes et un gros nez rouges à nos angoisses mais ça les empêchent pas d' brailler. J' sais pas si Marcel est toujours à la recherche du temps perdu, mais vous pouvez lui d'arrêter parc' que j' l'ai trouvé. il était caché dans l' bureau d'un Lacanien sous un torrent d'merde qui s'appelait " Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse".   


Il paraît que Dieu donne à l'homme un cerveau ou une grosse bite, j' sais pas pour vous mais moi j'ai toujours été à l'étroit dans mon froc.  Je suis né avec un tdah: Trouble d'attention et d'hyper activité. J' sais pas bien c' que ça veut dire mais en gros j'oublie tout et j' tiens pas en place. j' suis comme un hamster sous stéroïde qui galope dans la roue de l'autodestruction, un briquet entre les mains d'un pyromane, une grenade dégoupillée sur le champs d' bataille de la conn'rie,  'fin bref vous voyez l' truc, j'vais pas vous l' mimer. Je suis né avec. c'est comme ça. héréditaire. Mes vieux, les instit', les méd'cins, et puis plus tard les flics, mes amis, mes amoureuses, tout l' monde voyait bien que j'avais un trou d' caisse, mais personne savait c' que c'était. alors ceux dont c'est pas l' métier ça passe encore, mais les autres! j' vous fais rapide la liste non exhaustive de tous les "spécialistes" qui ont eu le loisir d'observer mes excentricités à la loupe entre ma naissance et maintenant : Pédiatre, orthophoniste, pédopsychiatre, ergothérapeute, homéopathe, kinésithérapeute, thérapeute familiale, psychiatre, psychiatre, psychiatre, encore un psychiatre, psychiatre, psychiatre, psychiatre, psychiatre, analyste Jungien, analyste freudien, analyste Lacanien, analyste intégratif, méd'cin un, méd'cin deux, méd'cin trois, mé'cin quatre,  méd'cin  cinq cent vingt huit, et j'en passe et vas-y que j' t'en rajoute, et à droite, et à gauche.... pas un, vous m'avez bien entendu, pas un n'a été capable de me diagnostiqué ce trouble. il a fallu attendre 30 piges et une hospitalisation à Keraudren.  et croyez moi ça a pas prit longtemps à Rousseau pour prononcer l' verdict. il lui à suffit d' cinq minutes à m' regarder  m' agiter dans ma chambre comme Beigbeder au salon d' la coke et des ecsta', pour me mettre sous Ritaline. et pourquoi j' dis ça moi déjà? excusez, j' suis toujours hystérique quand j' pars dans de longues explications... ah oui c'est vrai, le tdah! pour vous la faire courte parmi les symptômes et les co-morbidités les plus graves on retrouve : alcoolisme et  attrait pour la sniffette et  la piquouse (seul moyen pour le cerveau de réguler la dopamine), relations personnelles instables, précarité, trouble dépressif, trouble anxieux, trouble borderline, hallucinations, comportements sexuelle à risque, impulsivité, violence... réfléchissez bien avant d' nous inviter à dîner ! à noter qu' un quart des tdah sont en prison, et  un autre au cimetière, le suicide étant souvent le seul moyen de faire sauter l' courant... vous attachez pas trop, on reste pas longtemps!     


Bon heureusement y' a pas qu' des camés, des tolards et des macchabées chez les tdah. pour ceux qui s' deman'drai pourquoi Mona Lisa à les yeux qui s' touchent, Léonard De Vinci était l' parrain d' l' assoc'. Imaginez l' résultat si Léo avait bouffé d' la Ritaline au p'tit dej' avec ses Miel Pops... ou p'tet pas d'ailleurs...  peut être que si il n'avait pas eu des pensées qui galopaient dans le champs de son esprit comme des lapins de garennes, Ron Howard ce serait épargné la peine de passer pour un tocard en réalisant son "Da Vinci Code".


ça m' donne à penser:  Les génies sont ils bénis d'avoir hérité de leur talent? Le talent est un fardeau, une responsabilité qu'il faut porter de sa naissance au trépas, une cime vers laquelle ceux qui en sont doté doivent ce hisser chaque jour que Dieu fait pour se montrer digne des dons qu'ils ont reçu, faute de quoi ils sont voués à une vie d'errance et de regrets amer. Combien de Rimbaud n'ont ils pas écrit leur "bateau ivre" ? combien de Léonard de Vinci sont ils, à l'heure où je vomi ces mots, entrain de dilué leur génie dans le houblon, au lieu de peindre leur Mona Lisa? Le talent condamne à la beauté. il n'y a rien à gagner. tout à périr. condamnés d'être libre. Il faut expulser le venin, étaler le pus de la pensée sur la page immaculée, il n'ya aucune liberté dans l'écriture, aucun salut, Musset et Hugo étaient des camés shootés à la prose, des toxicos de la métaphore, des obsédés de l'assonance, des aliénés de l'allitération.     


 Et moi aussi pélo j'en suis. C'est pour ça que j' tape comme un sourd sur les touches de mon clavier et que j' dégueule des litrons d' mots sans m'arrêter. pendant qu' j'écris la phrase, les trois qui suivent joue d' la techno sous acides et essayent de s' barrer. c'est comme vouloir attraper des papillons avec une épuisette trouée.  j'ai toujours su que j'avais ça dans l' lard, la grâce au bout du stylo, que j' pouvais prendre n'importe qui à l'écrit tant qu'on m' cassait pas les noix sur la syntaxe et l'orthographe. Quoi?????! Vous m' croyez pas??!? allez venez tâter un peu pour voir!!!


Je m' torche le cul de vos phrases bien faîtes, bien décorées, de vos mots qui sentent la lessive et l'eau d' javelle, de vos sapins en plastiques et de vos comtes de noël, de vos nouvelles à l'eau d' Cologne,  de vos descriptions à rallonge qui veulent rien dire! arrêtez d' vous astiquer l' crayon avec vos hyperboles de publicitaires ringards, de vous lécher la pomme pendant des plombes en débâtant de la place d'une virgule dans une litote ! j' sais même pas c' que c'est une litote moi, et j'm'en bas les rouleaux !  Vous n'êtes rien, vous ne créez rien, cessez de vivre dans le compost de votr' connerie ! Votre eau bénite vient d' vos chiottes!  ras l'bol de ceux qui écrivent allongés, qui passent quatre heures le nez dans l' dico pour nous sortir des mots que personne ne connait, dans l' seul but de s' faire lécher l'égo! faut qu' ça dégueule, que ça transpire! faut qu' ça saigne, que ça éclabousse, faut qu' ça suinte, que ça baise, que ça tue, que ça pue, que ça crève! Si ça t' prends pas comme une envie de chier, si ça sent pas l' rat crevé  dans ton slip, si y a pas des traces de pneus sur le coussin d' ta chaise,  autodafes toi et va m' faire un steak!
 

J'en aurai bientôt fini avec vous!


et quand j' vous serez tous enterrés, je sucerai le suc de la beauté, 


j'assiérai  Rimbaud sur mes genoux.
« Modifié: 14 décembre 2023 à 22:14:08 par Georgio »

Hors ligne SablOrOr

  • Calligraphe
  • Messages: 138
Re : Jour 5 et 6. Explicite mais ça passe
« Réponse #13 le: 14 décembre 2023 à 19:39:05 »
Amen.
Un chouette déroulé d'tapis pour les pontes du cerveau, haletant, bien conduit, parfait'ment stupéfiant (n'en déplaise à BeickB), drôle et finement dingue. J'adhère,  j'adore, j'adopte.

Oh shitos ! Je crois que j'viens d'trouer ma chaise !

Une, très, grande fan  :coeur:
 

"Aimer quelqu'un c'est le lire". Christian Bobin.

Hors ligne Georgio

  • Tabellion
  • Messages: 36
Re : Jour 5 et 6. Explicite mais ça passe
« Réponse #14 le: 14 décembre 2023 à 19:49:28 »
Merci   :coeur: :coeur: :coeur:  paix et amour

 


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