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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Sarah à la balançoire

Auteur Sujet: Sarah à la balançoire  (Lu 17665 fois)

Hors ligne Marygold

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Sarah à la balançoire
« le: 22 février 2016 à 12:40:36 »
Un petit texte, dédicacé à Mil parce qu’il lui en fallait un pour répondre au Défi Lecture 2016 ^^

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Sarah à la balançoire


Ainsi se parle en princesse,
Et sans cesse
Se balance avec amour,
La jeune fille rieuse


Victor Hugo, Sara la baigneuse


Nous attendions un orage salvateur. Jamais nous n’avions connu un été aussi étouffant et nous cherchions par tous les moyens à échapper à cette chaleur qui nous écrasait. La touffeur de l’air se mêlait à cette sorte de fièvre intérieure qui nous animait, à tel point que notre sang semblait parfois bouillir. Nous avions l’âge des premiers émois.

Encore bien trop jeunes pour avoir à trouver un job d’été, mais déjà trop âgés pour avoir besoin d’être surveillés constamment, nous étions laissés à l’abandon par nos parents qui, eux, travaillaient. Nous appréciions pour la première fois cette liberté d’organiser nos journées telles que nous les souhaitions, sans contraintes et sans but. Nous nous gorgions d’oisiveté.

Je passai cet été principalement en compagnie de Sarah. Nous aurions pu dépenser notre trop plein d’énergie par des balades à vélo, des jeux dans le jardin, des activités qui nous auraient sorties de notre torpeur quotidienne. Mais l’air était si chaud que nos seuls plaisirs extérieurs étaient de plonger dans l’eau fraîche de la piscine, pour rejoindre ensuite l’ombre des arbres et nous y étendre en attendant le prochain plongeon. Le reste du temps, nous étions calfeutrées à l’intérieur, volets clos ou mi-clos pour laisser entrer quelque lumière. Ce n’était pas ennuyeux, loin de là. Sarah et moi avions toujours des choses à nous dire, nous nous racontions tout, les livres lus, les films vus, les chansons entendues, les petits frères horripilants, les parents intrusifs, les secrets des amis, et les rêves. Notre imagination et notre rêverie n’avaient pas de fin, nous pouvions passer des heures à  spéculer sur notre avenir, de manière plus ou moins réaliste – plutôt moins que plus.

Je ne me lassais pas de Sarah. Elle était arrivée en début d’année dans ma classe, peu après la rentrée. L’histoire classique d’un déménagement imprévu : nouvelle maison, nouveau collège, nouveaux camarades. Cela m’aurait angoissée car j’étais de nature timide et craintive devant l’inconnu. Mais Sarah ne semblait pas s’inquiéter, elle nous offrit son plus beau sourire lorsque le professeur la présenta. Je crois qu’elle conquit la classe dès les premières minutes – à l’exception peut-être des quelques pestes qui n’appréciaient rien en dehors d’elles-mêmes et qui jalousèrent immédiatement l’assurance que Sarah montrait. Assise à côté de Solène, mon amie d’enfance, elle se lia rapidement avec elle et avec notre groupe.

En quelques semaines, voire en quelques jours, elle sembla avoir toujours été parmi nous. À moi, elle apparut indispensable. Sans jamais le dire, je m’ennuyais souvent dans mon groupe d’amies dont les conversations futiles ne me convenaient pas. Dès l’arrivée de Sarah, nous réalisâmes que nous aimions les mêmes choses, et notamment que notre avidité de lecture nous rapprochait. Petit à petit, mais sans l’avoir particulièrement cherché, je pense, elle fut le centre du groupe. Sa personnalité n’était pas étrangère à cela : Sarah rayonnait, de chaleur, d’énergie, d’inventivité. Son caractère fort attirait et nous voletions dans son aura comme fascinées par sa flamme. Elle pouvait parfois se montrer cruelle, comme le sont toutes les petites filles, mais jamais envers nous.

Cet été-là, je me retrouvai souvent seule avec Sarah car nous étions presque voisines. De temps en temps Solène et Laure nous rejoignaient mais la chaleur était telle qu’elles préféraient souvent rester confinées dans les intérieurs frais de leur maison. Nous nous liâmes alors à quelques garçons de notre collège, qui habitaient dans le quartier, et nous nous rejoignions parfois dans un parc, en début de soirée, quand le soleil nous laissait du répit et avant que nos parents, rentrés du travail, ne nous rappellent pour le dîner.

Sarah semblait trouver un vif intérêt à ces garçons que nous vîmes deux ou trois fois. Pour moi, parfois j’appréciais de sortir un peu de notre environnement limité, parfois je me rendais au parc surtout parce que Sarah le voulait et que je ne voyais donc rien de mieux à faire. Le parc n’était pas désagréable, et nous nous retrouvions toujours sous les grands marronniers qui laissaient tomber leur ombre sur une aire de jeux désertée par les plus petits et dont nous faisions alors notre territoire.

Une après-midi particulièrement chaude, nous étions enfermées une fois de plus dans la chambre de Sarah. Nous évitions la piscine car le soleil était encore trop haut et les dalles blondes qui entouraient le bassin nous brûlaient les pieds lorsque nous les foulions. Sarah, allongée sur son lit, tapotait nonchalamment sur son portable.

— J’en ai marre d’être enfermée, dit-elle soudain.

J’émis un « hm » uniquement destiné à signaler que je l’avais entendue. Mon attention était toute entière portée sur le dessin que je crayonnais, adossée à son armoire qui faisait face au lit.

—J’ai envie de sortir, gémit-elle en faisant traîner sa dernière syllabe comme si on la torturait.

— Ouais, mais il fait vraiment trop chaud, c’est l’enfer.

Elle continuait à pianoter sur son portable en soupirant. Puis elle proposa :

— Gaspard dit qu’on peut les rejoindre au parc, ils y sont déjà. On y va ?

— Bof, j’ai pas tellement envie, dis-je sans vraiment réfléchir. 

— Tu veux pas les voir ? s’étonna-t-elle avant de me lancer vivement : C’est parce que t’es amoureuse de lui ?

La question et la vigueur de son ton m’étonnèrent mais je lui répondis d’un haussement d’épaules qui ne voulait rien dire, ou du moins l’espérais-je. J’aurais pu lui expliquer que je préférais mille fois rester là, avec elle, dans le calme et le frais de cette chambre mais il me semblait qu’elle ne comprendrait pas cet argument. Je me sentais paresseuse et n’avais nulle envie de bouger mais je savais qu’elle n’avait pas cette composition.

— C’est parce qu’il a dit que tu lui plaisais, affirma-t-elle soudain.

Je haussais de nouveau les épaules en détournant les yeux pour me perdre dans la contemplation du jardin qu’on apercevait par les volets mi-clos. Son raisonnement m’échappait mais il devait y avoir un sens à cette affirmation. À vrai dire, je ne savais même pas que je plaisais à Gaspard, alors quant à savoir ce que je pensais de lui… Il m’apparaissait dans le groupe comme un membre certes différencié, surtout grâce à ses yeux qu’il avait d’un bleu presque transparent, mais ne présentant en soi pas plus d’intérêt que ses compagnons.

— Il a dit ça ? demandai-je, moins par curiosité que pour briser ce qui semblait commencer à jeter un froid entre nous.

— Oui, il l’a dit à Baptiste l’autre jour, je l’ai entendu. Je croyais que je te l’avais dit.

Cette dernière phrase m’étonna car il était impossible que Sarah m’ait dit une telle chose. Jusqu’ici elle parlait beaucoup des garçons mais cela restait « Gaspard a fait ceci », « Ali a dit cela », sans que nous ayons une quelconque part dans leurs histoires.

— Non. Et je m’en fiche, en fait.

Elle me regarda, les yeux ronds, comme si je venais de débiter une énormité.

— Tu t’en fiches ?! Mais pourquoi ? Il est mignon, Gaspard !

— Oui, ben je sais pas, me rattrapai-je, je le connais pas. On ne l’a vu que trois fois ! Et je ne lui envoie pas de texto, moi !

— Si tu avais un portable aussi, soupira Sarah. Mais t’as pas besoin de ça, ni de le voir dix mille fois pour savoir qu’il est mignon, franchement. Il t’intéresse pas ?

Je haussais les épaules encore une fois, seule réponse qui me semblait appropriée pour cacher mon trouble. S’intéresser aux garçons… C’était bien un sujet de conversation qui revenait de plus en plus souvent dans notre groupe d’amies mais je n’aimais pas les simagrées et les rougissements qui en découlaient, cela me mettait mal à l’aise. J’avais espéré qu’avec Sarah, nous éviterions cet ennui.

Sarah insista encore pour aller au parc, et je cédai. Nous prîmes les deux capelines de paille que sa mère nous avait achetées, avant de sortir dans l’air brûlant de l’après-midi. Il était à peine seize heures, l’ombre des arbres sur le chemin du parc n’était que de peu de secours contre la chaleur. J’avais l’impression d’avancer dans un four et je sentais ma robe coller à mon dos de manière très désagréable. Sarah n’était pas mieux, la sueur pailletait sa peau et des gouttelettes roulaient de temps en temps sur sa gorge ou ses bras. Lorsque nous arrivâmes à l’aire de jeux où nous attendaient Gaspard et sa clique, je maudissais ma faiblesse et rêvais de l’intérieur frais et sombre que nous avions quitté.

Les garçons nous accueillirent en riant. Ils se moquèrent de nous qui n’avions pas pris de bouteilles d’eau en partant. Gaspard proposa de partager les leurs. Il en déboucha une, but une gorgée et me la tendit immédiatement en me regardant fixement. Je pris la bouteille et bus longuement. Lorsque je la passai à Sarah pour qu’elle se désaltère à son tour, elle me lança un regard appuyé avant d’essuyer le goulot de la paume de sa main. Je détournai les yeux et me sentis rougir alors que les garçons ricanaient autour. Gaspard, lui, restait très calme et souriait. Pour mettre un terme à ce moment de gêne que je ne comprenais pas complètement, je partis m’installer sur le tourniquet. Le groupe s’égailla sur les jeux, et je fus à peine surprise lorsque Gaspard me rejoignit.

— Ça va ? me demanda-t-il après quelques secondes de silence. Sarah a dit que tu ne voulais pas venir.

— Je ne supporte pas cette chaleur.

— C’est ta peau de blonde, expliqua-t-il avant de bégayer sous mon regard surpris : c’est…c’est ce qu’on m’a expliqué, je sais pas… Il parait que les blondes supportent moins le soleil.

Mon sourire amusé sembla le détendre et la conversation se poursuivit avec moins de gêne. Je ressentais une curiosité à l’égard de ce garçon qui semblait moins bête et moins lourdaud que les autres. Au moins, il ne ricanait pas. Avais-je envie qu’il me prenne la main et m’embrasse, comme en rêvaient les filles ? Sa main était posée sur la barre du tourniquet, nonchalante. Elle était plus grande que la mienne, mais somme toute normale. Je l’imaginais, cette main, tenant la mienne, nos paumes l’une contre l’autre, nos doigts entrelacés. Une chaleur inconnue emplit mon ventre, ce n’était pas désagréable mais perturbant. Mon cœur battait plus fort, cela devait sûrement se voir. Mon regard remonta vers sa bouche et ses lèvres fines qui remuaient – il me racontait quelque chose à propos de son ami Matthias – et soudain il s’arrêta, l’air interrogateur. Il ouvrit la bouche pour parler mais un cri de reproche le coupa.

— Non, Ali, arrête ! Mais arrête !

Sarah avait conquis le jeu le plus apprécié de tous et se balançait très haut, d’avant en arrière, sa robe blanche se gonflant à chaque passage. Pour gagner de la vitesse, elle lançait et repliait régulièrement ses jambes fines, comme une gymnaste. C’était elle qui avait crié. Sous les regards hilares des garçons, elle se faisait asperger d’eau par Ali à chaque fois que la balançoire atteignait son point le plus bas. Malgré ses reproches, Sarah riait aux éclats avec les autres. Elle semblait apprécier d’être le centre de cette attention. Petit à petit, cependant, sa vitesse décrut jusqu’à ce qu’elle puisse arrêter doucement de ses pieds la balancelle. Ali, joueur, lui versa les dernières gouttes de la bouteille sur la tête. Avec une véhémence que démentait son sourire éclatant, elle fit mine de le frapper mais il emprisonna ses deux poignets dans ses mains. Elle capitula et, lorsqu’Ali la relâcha, secoua la tête comme un petit animal le fait pour se sécher. Cela fit rire tout le monde, et Ali l’aida ensuite à se recoiffer en replaçant de la main ses mèches mouillées.

À côté de moi, Gaspard riait aussi. Mais pas moi. La chaleur m’oppressait, ma transpiration semblait dégouliner de ma robe, et j’avais la sensation que mon sang bouillonnait en moi. Je n’osais regarder Gaspard et criai presque d’étonnement lorsqu’il me prit la main. Surprise, je croisai ses yeux clairs, m’attendant à le voir gêné, mais tout son visage arborait une expression de calme contentement. Je pressai sa main sans trop savoir pourquoi, et il sourit.

— Ah ! s’écria Sarah en s’approchant. J’avais raison.

Son sourire n’était plus celui de tout à l’heure, éclatant, rieur, séducteur. Les yeux légèrement plissés, elle étirait ses lèvres pincées avec une expression matoise. Cela n’empêchait pas ses deux fossettes de se creuser doucement.

— Hein, j’avais pas raison ?

Elle s’adressait visiblement à moi mais j’étais comme figée. La main de Gaspard était moite, tout comme la mienne, de nos chaleurs réunies. Mes yeux restaient fixés sur une boucle de ses cheveux au bout de laquelle se formait une goutte d’eau.

— Elle rougit ! s’exclama Ali, hilare, en me pointant du doigt.

Mes joues s’empourprèrent de plus belle et je baissai machinalement les yeux. La robe de Sarah était constellée de petites taches d’eau. Sur le côté droit, là où Ali l’avait atteinte plus facilement, une large auréole s’étendait et faisait adhérer le tissu à sa peau. La peau dorée de son ventre que l’on devinait dessous.

— Laisse-la tranquille, idiot, me défendit Sarah. T’es vraiment trop bête !

Ses yeux avaient repris leur éclat rieur alors qu’elle le tançait. Je serrai plus fortement la main de Gaspard pour cacher mes tremblements. Il me regarda avec son doux sourire, sûr de lui, satisfait de sa journée. Une sueur glacée me descendit le long de la colonne vertébrale tandis qu’un rire cristallin faisait naître au creux de mes reins une chaleur que je commençais à reconnaître.
 
La peur est mauvaise conseillère. Ce jour d’été, dans la chaleur pesante de la fin d’après-midi, je fis un choix, et je rentrai chez moi avec la sensation étrange de flotter hors de mon corps. J’avais la main dans celle de Gaspard, chaude et palpitante. Et le cœur froid.

« Modifié: 26 février 2016 à 10:57:55 par Marygold »
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Hors ligne ernya

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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #1 le: 22 février 2016 à 13:27:04 »
Mouhaha un texte de Mary !

Bon, ne faisons pas durer le suspense, j'ai beaucoup aimé ! Même que je reste assez frustrée par cette fin (un peu comme la narratrice, en fait, je pense :mrgreen:).
J'aime beaucoup tous les détails, genre l'eau sur la robe de Sarah, l'importance accordée à la chaleur, je trouve la cadre très réaliste. La seule chose qui m'a un peu gênée, c'est que le cadre limite champêtre que tu décris me semble un peu moins convenir à l'univers moderne et technologique, pas que ce soit incompatible, mais j'avais l'impression que l'allusion aux "jobs d'été" et au téléphone portable gâchait un peu le reste du texte.

Voilà, c'est quand la prochain ?
"Je crois qu'il est de mon devoir de laisser les gens en meilleur état que je ne les ai trouvés"
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Hors ligne Marygold

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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #2 le: 22 février 2016 à 13:35:41 »
Waah, un commentaire d'ernya :mrgreen:

Même que je reste assez frustrée par cette fin
Il sera dit que mes textes frustreront toujours mes lecteurs (je sais pas pourquoi, je ne sais pas finir un texte proprement ?)

La seule chose qui m'a un peu gênée, c'est que le cadre limite champêtre que tu décris me semble un peu moins convenir à l'univers moderne et technologique, pas que ce soit incompatible, mais j'avais l'impression que l'allusion aux "jobs d'été" et au téléphone portable gâchait un peu le reste du texte.
Ouais, je me suis posée longuement la question de supprimer complètement les quelques allusions au monde contemporain (quand je me suis rendue compte que j'avais écrit un truc qui ressemblait plus aux années 70 ^^) Je voulais voir votre réaction, du coup !

Voilà, c'est quand la prochain ?
Ahah, j'en écris à peine un par an alors disons rendez-vous en 2017 :mrgreen:

Grand merci pour ton passage !
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Hors ligne Milora

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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #3 le: 22 février 2016 à 13:52:27 »
Citer
Un petit texte, dédicacé à Mil parce qu’il lui en fallait un pour répondre au Défi Lecture 2016 ^^
Owww, c'est trop gentil :kei:

Citer
à cette chaleur qui nous écrasaient.
écrasait

Citer
Je passais cet été principalement en compagnie de Sarah.
J'aurais mis un passé-simple, là (mais bon, l'imparfait c'est possible aussi...) <-- remarque qui sert à rien ::)

Citer
et nous retrouvions parfois dans un parc,
Manque un "que" ou un "nous", non ?

Citer
Nous nous liâmes alors à quelques garçons de notre collège, qui habitaient dans le quartier, et nous retrouvions parfois dans un parc, en début de soirée, quand le soleil nous laissait du répit et avant que nos parents, rentrés du travail, ne nous rappellent pour le dîner.
La phrase est peut-être un chouia trop longue, ou y a trop de propositions imbriquées ? (je me suis un peu perdue sur la fin)

Citer
et nous nous retrouvions toujours sous les grands marronniers
Répétition avec "nous retrouvions parfois dans un parc", juste dans le paragraphe du dessus

Citer
nous étions encore enfermées dans la chambre de Sarah. Nous évitions la piscine car le soleil était encore trop haut
encore x2

Citer
que sa mère nous avait achetées avant de sortir dans l’air brûlant de l’après-midi.
Faut une virgule avant "avant de sortir", sinon on dirait que c'est la mère vient de sortir juste après avoir acheté les capelines

Citer
Elle était plus grande que la mienne, mais somme toute normale.
mdr :D

Citer
La main de Gaspard était moite, tout comme la mienne, de nos chaleurs réunies. Mes yeux restaient fixés sur une boucle de ses cheveux au bout de laquelle se formait une goutte d’eau.
Petit souci de référent : techniquement, le "ses cheveux" devrait porter sur Gaspard, alors que tu parles de Sarah.

Citer
tandis qu’un rire cristallin faisait naître au creux de mes reins une chaleur que je commençais à reconnaître.
J'ai pas compris qui rit.


J'ai bien aimé ! À la différence d'ernya, le mélange de choses modernes comme le job d'été ou ou le portable et le cadre qui est pas super urbain ne m'a pas gênée (ils habitent sans doute pas au centre-ville d'une grosse agglomération, c'est tout).

Par contre, la fin me gène, parce que... je suis pas sûre de l'avoir compris. C'est quoi, son choix ? De partir en courant au lieu de rester avec Gaspard ? Je trouve que tu donnes pas assez d'éléments (même sous-entendus) pour que la fin ait tout son impact. (Je parle pas du fond, juste de la façon de l'amener).

Voilà, à part ça, le texte est très immersif, les petits détails concrets nous plonges dans le cadre, on sent la chaleur, la langueur, on se retrouve dans l'ambiance adolescente (Sarah est pile le genre de filles que j'aurais évitées à fond au collège :D Mais tellement typique), les impressions de la narratrice sont bien dosées pour sonner juste, on a l'impression d'être dans le parc. J'aime bien le rythme un peu lent et super précis, ça donne un petit côté proustien à ton récit ;D
Bref, tu écris bien et la nouvelle est chouette, mais je pense que tu peux encore améliorer cette fin un peu trop abrupte pour faire son effet.
Il ne faut jamais remettre à demain ce que tu peux faire après-demain.

Hors ligne Loïc

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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #4 le: 22 février 2016 à 13:53:55 »
Citer
à cette chaleur qui nous écrasaient.

BOUH !

Citer
être forcés de trouver un job d’été,

je trouve bizarre le forcé de

Citer
l’exception peut-être des quelques pestes qui n’appréciaient rien en dehors d’elles-mêmes et qui jalousèrent immédiatement l’assurance que Sarah montrait.

J'aime beaucoup jusqu'à elles-mêmes, après je trouve que ça alourdit.
En même temps je vois bien l'apport de cette deuxième moitié de phrase.

Citer
nous réalisâmes que nous aimions les mêmes choses, et notamment que notre avidité de lecture nous rapprochait.


Bof ?
Ptet couper en plusieurs phrases, je sais pas.

Citer
— Tu veux pas les voir ? s’étonna-t-elle avant de me lancer vivement : C’est parce que t’es amoureuse de lui ?

La question et la vigueur de son ton m’étonnèrent mais je lui répondis d’un haussement d’épaules qui ne voulait rien dire, ou du moins l’espérais-je. J’aurais pu lui expliquer que je préférais mille fois rester là, avec elle, dans le calme et le frais de cette chambre mais il me semblait qu’elle ne comprendrait pas cet argument. Je me sentais paresseuse et n’avais nulle envie de bouger mais je savais qu’elle n’avait pas cette composition.

— C’est parce qu’il a dit que tu lui plaisais, affirma-t-elle soudain.

Je haussais de nouveau les épaules en détournant les yeux pour me perdre dans la contemplation du jardin qu’on apercevait par les volets mi-clos. Son raisonnement m’échappait mais il devait y avoir un sens à cette affirmation. À vrai dire, je ne savais même pas que je plaisais à Gaspard, alors quant à savoir ce que je pensais de lui… Il m’apparaissait dans le groupe comme un membre certes différencié, surtout grâce à ses yeux qu’il avait d’un bleu presque transparent, mais ne présentant en soi pas plus d’intérêt que ses compagnons.

j'aime beaucoup ce passage.

Mais c'est quoi cette fin hyper frustrante ?

J'ai eu du mal à rentrer dans le texte au début. Ça allait mieux à partir du moment où on est dans la chambre et la fin monte vraiment en tension. Du coup je sais pas si je suis déçu de la fin ou si je la trouve géniale.
Un peu des deux probablement.
L'écriture colle bien en tout cas, et donne une bonne ambiance au texte. Il faudrait peut-être l'alléger un poil, surtout au début.
Je suis un peu d'accord avec ernya dans la mesure où je trouve que ça fait tableau reculé, un peu en sépia mais en même temps contredit parfois. Les persos sont peut-être un poil jeune aussi ? Je sais pas, ça me faisait plus lycée mais ça c'est personnel je pense.

Merci pour ce texte.
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Celles dans lesquelles on peut entrer à tout moment et s'installer à son aise."
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #5 le: 22 février 2016 à 16:05:29 »
Miiiiiiiil ! :)

Citer
à cette chaleur qui nous écrasaient.
écrasait
aoutch ! J'ai relu plein de fois et corrigé plein de fautes d'accord, mais celle-là m'a échappée, la fourbe !
Idem pour la plupart des coquilles que tu as relevées, je ne sais pas comment je ne les ai pas vues !

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Je passais cet été principalement en compagnie de Sarah.
J'aurais mis un passé-simple, là (mais bon, l'imparfait c'est possible aussi...) <-- remarque qui sert à rien ::)
Non, ta remarque ne sert pas à rien ! En y réfléchissant, je préfère le passé simple :)

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Nous nous liâmes alors à quelques garçons de notre collège, qui habitaient dans le quartier, et nous retrouvions parfois dans un parc, en début de soirée, quand le soleil nous laissait du répit et avant que nos parents, rentrés du travail, ne nous rappellent pour le dîner.
La phrase est peut-être un chouia trop longue, ou y a trop de propositions imbriquées ? (je me suis un peu perdue sur la fin)
Ok, je vais réfléchir à modifier (mais j'aime pas faire des phrases trop courtes, à part quand je les veux marquantes :p)

Citer
Elle était plus grande que la mienne, mais somme toute normale.
mdr :D
Oui, c'est débile comme réaction mais bon, elle est ado ! (en fait c'est parce que, dans la 1e version, j'avais détaillée sa main, genre elle est spéciale, un peu une main de fille, et puis finalement je me suis dit que ça faisait trop ^^ du coup, elle est normale !)

Citer
La main de Gaspard était moite, tout comme la mienne, de nos chaleurs réunies. Mes yeux restaient fixés sur une boucle de ses cheveux au bout de laquelle se formait une goutte d’eau.
Petit souci de référent : techniquement, le "ses cheveux" devrait porter sur Gaspard, alors que tu parles de Sarah.
Ouais alors, je sais mais c'est voulu. La confusion des deux personnages (Gaspard et Sarah) à partir de ce moment. Mais c'est peut-être ça que j'ai pas assez explicité. Je voulais vraiment montrer la confusion des sentiments de la narratrice. Mais peut-être que je devrais indiquer que la narratrice regarde Sarah à ce moment-là, on comprendrait mieux que ce sont les cheveux de Sarah, non ?

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tandis qu’un rire cristallin faisait naître au creux de mes reins une chaleur que je commençais à reconnaître.
J'ai pas compris qui rit.
Ah ben mince, c'est important  :/ C'est Sarah qui rit (cf. ma réponse précédente)

J'ai bien aimé ! À la différence d'ernya, le mélange de choses modernes comme le job d'été ou ou le portable et le cadre qui est pas super urbain ne m'a pas gênée (ils habitent sans doute pas au centre-ville d'une grosse agglomération, c'est tout).
Ah bon, ben cool ! Mais du coup ça fait 1 point partout, ça ne m'aide pas :D

Par contre, la fin me gène, parce que... je suis pas sûre de l'avoir compris. C'est quoi, son choix ? De partir en courant au lieu de rester avec Gaspard ? Je trouve que tu donnes pas assez d'éléments (même sous-entendus) pour que la fin ait tout son impact. (Je parle pas du fond, juste de la façon de l'amener).
Du coup mes réponses précédentes ont dû t'éclairer un peu. Son choix c'est Gaspard, enfin de rester avec Gaspard alors qu'elle se rend compte que ce n'est pas lui qui faire battre son coeur...

Voilà, à part ça, le texte est très immersif, les petits détails concrets nous plonges dans le cadre, on sent la chaleur, la langueur, on se retrouve dans l'ambiance adolescente (Sarah est pile le genre de filles que j'aurais évitées à fond au collège :D Mais tellement typique), les impressions de la narratrice sont bien dosées pour sonner juste, on a l'impression d'être dans le parc. J'aime bien le rythme un peu lent et super précis, ça donne un petit côté proustien à ton récit ;D
Bref, tu écris bien et la nouvelle est chouette, mais je pense que tu peux encore améliorer cette fin un peu trop abrupte pour faire son effet.
Ahah, un côté proustien, carrément :D Merci pour ton analyse, Mil, je suis contente que le rythme et l'atmosphère t'aient touchée comme je le voulais.
Il faut effectivement que j'explicite ce qui est quand même le coeur du texte :mrgreen: parce que c'est vraiment un souci. Je crois que je vais reprendre les derniers paragraphes, et étoffer le tout dernier.


Loïïïïïïc !

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à cette chaleur qui nous écrasaient.

BOUH !
Oui, je sais :( Je copierai cent fois cette ligne !

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être forcés de trouver un job d’été,

je trouve bizarre le forcé de
Moi aussi :mrgreen: mais faute de trouver mieux j'avais laissé ça !
Bon, j'ai modifié en "avoir à", c'est mieux ?

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l’exception peut-être des quelques pestes qui n’appréciaient rien en dehors d’elles-mêmes et qui jalousèrent immédiatement l’assurance que Sarah montrait.

J'aime beaucoup jusqu'à elles-mêmes, après je trouve que ça alourdit.
En même temps je vois bien l'apport de cette deuxième moitié de phrase.
Ah mince ! Bon, là je ne vois pas trop comment changer sans alourdir encore plus...

Citer
nous réalisâmes que nous aimions les mêmes choses, et notamment que notre avidité de lecture nous rapprochait.


Bof ?
Ptet couper en plusieurs phrases, je sais pas.
Ok, je vais y réfléchir !

Citer
— Tu veux pas les voir ? s’étonna-t-elle avant de me lancer vivement : C’est parce que t’es amoureuse de lui ?

La question et la vigueur de son ton m’étonnèrent mais je lui répondis d’un haussement d’épaules qui ne voulait rien dire, ou du moins l’espérais-je. J’aurais pu lui expliquer que je préférais mille fois rester là, avec elle, dans le calme et le frais de cette chambre mais il me semblait qu’elle ne comprendrait pas cet argument. Je me sentais paresseuse et n’avais nulle envie de bouger mais je savais qu’elle n’avait pas cette composition.

— C’est parce qu’il a dit que tu lui plaisais, affirma-t-elle soudain.

Je haussais de nouveau les épaules en détournant les yeux pour me perdre dans la contemplation du jardin qu’on apercevait par les volets mi-clos. Son raisonnement m’échappait mais il devait y avoir un sens à cette affirmation. À vrai dire, je ne savais même pas que je plaisais à Gaspard, alors quant à savoir ce que je pensais de lui… Il m’apparaissait dans le groupe comme un membre certes différencié, surtout grâce à ses yeux qu’il avait d’un bleu presque transparent, mais ne présentant en soi pas plus d’intérêt que ses compagnons.

j'aime beaucoup ce passage.
Ah, super, j'avais peur que ça ne fasse pas trop naturel. Merci ! :)

Mais c'est quoi cette fin hyper frustrante ?

J'ai eu du mal à rentrer dans le texte au début. Ça allait mieux à partir du moment où on est dans la chambre et la fin monte vraiment en tension. Du coup je sais pas si je suis déçu de la fin ou si je la trouve géniale.
Un peu des deux probablement.
L'écriture colle bien en tout cas, et donne une bonne ambiance au texte. Il faudrait peut-être l'alléger un poil, surtout au début.
Ok pour alléger le début, je prends note. Cela dit, je voulais vraiment poser l'atmosphère donc ne pas entrer trop rapidement dans l'intimité des deux filles mais dépeindre un peu la narratrice d'abord.

Pour la fin, oui je sais, je ne sais toujours pas écrire des fins :( C'est mon côté "je ne veux pas en faire/dire trop, au lecteur d'imaginer" mais à chaque fois, c'est frustrant ou incompréhensible.
Je vais faire une V2 avec vos remarques, à Mil et toi.

Je suis un peu d'accord avec ernya dans la mesure où je trouve que ça fait tableau reculé, un peu en sépia mais en même temps contredit parfois. Les persos sont peut-être un poil jeune aussi ? Je sais pas, ça me faisait plus lycée mais ça c'est personnel je pense.
Arf, du coup je ne sais pas si je supprime les mentions trop contemporaines... je peux essayer .
Pour l'âge, c'était mon plus gros doute. C'est pour ça que je n'ai pas donner de nombre précis. Mais ça m'embête que tu les vois au lycée, il me semblait vraiment décrire des attitudes de collégiens.

Merci pour ta lecture, Loïc !
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #6 le: 22 février 2016 à 16:14:18 »
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Du coup mes réponses précédentes ont dû t'éclairer un peu. Son choix c'est Gaspard, enfin de rester avec Gaspard alors qu'elle se rend compte que ce n'est pas lui qui faire battre son coeur...
Aaaaaaaah ! *lumières qui s'allument toutes à la fois sur un km à la ronde*
Mais oui bien sûr, du coup ça donne tout son sens au texte !
En l'état on comprend pas assez, je trouve. L'équilibre est difficile à trouver, mais rajouter quelques éléments sur la fin pourrait aider - regards ? Trouble implicite ? Insérer sa réaction vis-à-vis de Gaspard pour montrer qu'elle le choisit ? (là j'ai eu l'impression qu'elle l'avait quitté pour pas trop s'impliquer).

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Ouais alors, je sais mais c'est voulu. La confusion des deux personnages (Gaspard et Sarah) à partir de ce moment. Mais c'est peut-être ça que j'ai pas assez explicité. Je voulais vraiment montrer la confusion des sentiments de la narratrice. Mais peut-être que je devrais indiquer que la narratrice regarde Sarah à ce moment-là, on comprendrait mieux que ce sont les cheveux de Sarah, non ?
Je saisis l'idée (surtout au vu de la fin !), mais je pense en effet que clarifier la phrase (et la scène, du coup) ne nuira pas du tout au parallèle entre les deux persos. Même si on sait qu'elle regarde Sarah, la confusion des sentiments pourra être tout aussi présente.

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Oui, c'est débile comme réaction mais bon, elle est ado ! (en fait c'est parce que, dans la 1e version, j'avais détaillée sa main, genre elle est spéciale, un peu une main de fille, et puis finalement je me suis dit que ça faisait trop ^^ du coup, elle est normale !)
Ah non non mais laisse-le, ça fait très vrai, comme ça (et le coup de la main de fille ça aurait fait trop, je pense ; c'est mieux tel que tu l'as mis, là ! :) )
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #7 le: 22 février 2016 à 16:20:21 »
En l'état on comprend pas assez, je trouve. L'équilibre est difficile à trouver, mais rajouter quelques éléments sur la fin pourrait aider - regards ? Trouble implicite ? Insérer sa réaction vis-à-vis de Gaspard pour montrer qu'elle le choisit ? (là j'ai eu l'impression qu'elle l'avait quitté pour pas trop s'impliquer).
Ah ouais, on ne comprend pas qu'elle est sur le chemin du retour avec Gaspard, en fait ?
Je vais vraiment changer et étoffer ce dernier paragraphe ^^

Ok pour la scène des cheveux, je remanie aussi !

Merci Mil !
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #8 le: 22 février 2016 à 16:22:32 »
Non, enfin moi j'avais compris qu'elle était partie et qu'elle sentait encore la main de Gaspard dans la sienne. Mais du coup je comprenais pas le coeur froid. Avec ton explication, je vois ce que tu as voulu dire, mais je pense qu'il faudrait expliciter un chouia davantage ! :)
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #9 le: 22 février 2016 à 17:37:09 »
Perso, j'ai tout de suite compris le jeu de confusion entre Sarah et Gaspard (et en fait dès la scène de la chambre, j'avais pigé que si la narratrice se fichait des garçons, c'était peut-être parce que Sarah occupait déjà une place très importante pour elle). Je ne sais pas si c'est une bonne idée de donner plus d'indices, je trouve qu'il y en a tellement dans le texte en fait, ne serait-ce que parce que tout le texte met en  valeur Sarah et qu'elle donne son titre au texte.
Bref, je serai d'avis que tu attendes d'avoir plus de trois avis avant de rajouter des indices parce que je trouve ce côté "j'en dis pas trop" assez charmant en fait.  ^^
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #10 le: 22 février 2016 à 17:49:25 »
:D ernya, je t'adore !

Mais du coup je ne sais pas quoi faire ! Enfin, si, je vais peut-être attendre mais corriger quand même le passage des cheveux (ça ne mange pas de pain et je ne pense pas que ça alourdira de trop)

en fait dès la scène de la chambre, j'avais pigé que si la narratrice se fichait des garçons, c'était peut-être parce que Sarah occupait déjà une place très importante pour elle
Ah par contre c'est dommage que tu l'aies pigé tout de suite, j'ai essayé de faire en sorte que ce ne soit pas si évident (elle peut être fascinée par sa camarade sans pour autant se retrouver attirée par elle). Mais c'est peut-être ce qui fait que tu as pu avoir la bonne lecture de la fin du texte ?
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #11 le: 22 février 2016 à 17:51:54 »
Alors moi le lien entre les deux gamines, je l'ai pas du tout perçu comme ernya. À mes yeux, si la narratrice se fiche des garçons, c'est parce qu'elle a pas encore passé le "cap" de s'y intéresser. Du coup la nouvelle me semblait raconter ce cap et l'importance de Sarah tenait dans ce que c'était elle l'instigatrice...

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Bref, je serai d'avis que tu attendes d'avoir plus de trois avis avant de rajouter des indices parce que je trouve ce côté "j'en dis pas trop" assez charmant en fait.  ^^
Ouip, attends d'avoir d'autres avis, mais je précise que je ne voulais pas conseiller de dire les choses explicitement : le "j'en dis pas trop" est en effet à préserver. Mais tout tient dans la quantité du "trop" ::)
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #12 le: 22 février 2016 à 18:00:34 »
Moi j'ai vu comme ernya (mais c'est aussi parce que j'ai une forte tendance au ship homoromantique)

Sinon quand je dis lycée, c'est lycée début de seconde quoi. Mais je pense que c'est vachement perso.
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #13 le: 22 février 2016 à 18:03:06 »
ernya et Mil -->
Ahah, en fait vous avez toutes les deux perçu deux choses que je voulais décrire avec ce texte... c'est juste dommage que personne n'ait saisi les deux choses à la fois ^^ (enfin, je ne sais pas, peut-être que ernya et Loïc, si)
Parce que oui, tu as tout à fait raison, Mil, la nouvelle raconte ce "cap" dont tu parles. Mais aussi la prise de conscience de la narratrice.

Loïc --> ok, si c'est perso, je sais que c'est dur de s'en détacher !


Merci pour vos précisions en tout cas, ça me donne une meilleure vue de ce que j'ai réussi à faire passer ou non :)
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Re : Sarah à la balançoire
« Réponse #14 le: 22 février 2016 à 20:04:47 »
Hello !

Perso j'avais compris comme ernya et Loic (mais peut-être parce que dès la première phrase je m'attendais à une histoire d'amour sans même savoir qui était ce "nous", du coup j'ai cherché les indices par la suite). De plus c'est assez clair je trouve, et la fin est plutôt cool du coup.

J'ai eu un peu de mal à situer leur âge parfois, car tu dis "comme le sont toutes les petites filles" (bonjour la généralisation d'ailleurs  :P) à un moment alors qu'à 12-14 ans t'es ado quoi u_u (pour moi petite fille c'est genre 8 ans max XD)
Sinon texte intéressant, j'ai parfois eu un peu de mal à accrocher au style. Pas que ça soit mal écrit au contraire, juste une question de goût  :)

A plus !
Et s'ils prenaient ta mère comme otage ou ton frère,
Dit un père béret basque à un jeune blouson d'cuir
Et si c'était ton fils qu'était couché par terre,
Le nez dans sa misère,
Répond l'jeune pour finir

- Renaud, les charognards -

 


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