[chekh]

Dans un pays lointain, au bord d’une rivière,
Est un frêle roseau fagoté de haillons,
Près de lui vit un chêne à la parure fière
Qui dresse, du soleil, un rempart aux rayons.

La cime du grand arbre atteint, du ciel, la nue,
Mais le pauvre roseau n’en voit guère le bleu
Et pour offrir un trait à sa peau pâle et nue
Il penche à hue à dia, sauf bien sûr lorsqu’il pleut.

Le chêne dit un jour : « Ne voyez-vous pas comme
Cet ombrage entre nous à chaque jour m’a somme.
Que vous n’ayez point chaud, cela me laisse froid ! »

À peine ces mots dits, Notos de sa narine
Souffle un air si puissant qu’il frappe la poitrine
De l’arbre qui s’abat, rendant au jonc son droit.

[LeBossu]

Deux en l'un 
 

Sinon, pas sûr pour ce passage : « sauf bien sûr lorsqu' » (j'ai rien dit, en relisant à voix haute, ça a l'air de passer  ), par contre j'aime bien « Qui dresse, du soleil, un rempart aux rayons », « à chaque jour m’a somme » qui m'a fait sourire, et « rendant au jonc son droit » qui ferait presque un virelangue.
++ 

[tizef]

Fabuliste un jour, fabuliste toujours 
C'est fou ce que cette fable rajeunit dés lors qu'elle est assaisonnée à la mode rimbaldienne. Elle-même revue et corrigée façon Pich24 ( cf les vers 8 ou 11 et le dernier hémistiche, ambigu  )

[LeBossu]

Pich24 ? cékicékoiça ?

[Sennar]

Du soleil, un rempart aux rayons + du ciel, la nue = un peu laborieux je trouve
Sinon le reste est vraiment fluide, original (totalement éloigné de ce que nous avons tous fait), chapeau !