Le sentiment du fer, c'est un recueil de nouvelles écrit par Jean-Philippe Jaworski en 2015, qui se déroulent dans un univers medieval fantasy tracé par Jaworski au fil de plusieurs livres et nouvelles, le Vieux Royaume. Contrairement à
Janua Vera et
Gagner la guerre, il y a plus d'éléments "classiques" de fantasy dans ce recueil, des elfes, des nains, des gnomes, des gobelins (et aussi des humains), en tout cas dans mon souvenir.
Les nouvelles sont indépendantes les unes des autres, à ceci près qu'on voit en trame de fond la guerre de Léomance se dessiner de façon chronologique, plus ou moins subtilement. Il me semble que dans
Janua Vera, les nouvelles sont bien plus indépendantes, je me trompe peut-être.
Bon, c'est quand même un super chouette novelliste, Jaworski, hein. Je me souviens que
Gagner la guerre m'était un peu tombé des mains, mais j'avais dévoré
Janua Vera (c'était il y a quelques années). Là, pareil, les nouvelles sont toutes soit très bien ficelées, soit plongent dans une grosse ambiance, soit les deux ! Il y a une technicité assez grandiose dans l'art de la nouvelle qui est mise à l’œuvre, ça m'a à nouveau scié avec le
Sentiment du fer.
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Bref, c'est très très très bien (et je pèse mes mots aha). Jaworski m'impressionne vachement comme novelliste et comme écrivain. Il y a quand même un style qui est dingue, une langue tellement riche ! bon évidemment du coup on ne comprend pas tous les mots, mais c'est fait de telle sorte à ce que l'on n'a pas besoin d'aller chercher dans le dictionnaire à chaque fois, ça plonge dans une ambiance bien particulière.
Ce que je trouve très bien également, et qui je pense plaît beaucoup à Jaworski, c'est de raconter un grand évènement (la guerre de Léomance) par les à-côté, par les prémisses ou les conclusions, mais jamais directement. La toile de fond s'éclaire peu à peu, mais on pourrait très bien faire sans et c'est ça que je trouve très fin. Jaworski pose toutes les charges, allume les mèche, mais coupe la caméra avant que l'avalanche n'arrive. Et ça donne du poids et une cohérence à ces nouvelles, ce qu'il n'y avait peut-être pas dans
Janua Vera.
Ça donne envie de relire
Janua Vera à la lumière de ces nouvelles, mais ça donne aussi et surtout envie d'écrire !