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Auteur Sujet: West Side Story (Steven Spielberg)  (Lu 2787 fois)

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West Side Story (Steven Spielberg)
« le: 21 janvier 2022 à 05:41:37 »
Critique aisée n°222

West Side Story
Steven Spielberg - 2021
Rachel Zegler, David Alvarez, Ariana DeBose, Mike Faist

Peut-on ressentir les mêmes émotions deux fois ? C’est la question qui se pose quand on parle du remake d’un film qu’on a aimé.
Et ce film, celui de 1961, celui avec Nathalie Wood, Georges Chakiris, Rita Moreno, Russ Tamblin, celui-là, je l’avais aimé. Vu à New-York en 1962. Epoustouflé par la mise en scène et les cadrages de Robert Wise, renversé par la musique de Leonard Bernstein, enthousiasmé par la chorégraphie de Jerome Robbins, soixante ans plus tard, je garde encore un grand souvenir de cette gigantesque salle de cinéma, de cet immense écran, et de cette extraordinaire séance de vrai cinéma. Je n’avais pas vingt ans.

Alors, peut-on revivre les mêmes émotions à tant d’années de distance ? C’est avec cette question en tête, mais tout prêt à me laisser prendre à nouveau, que je suis allé voir le dernier film de Steven Spielberg, West Side Story.
Plein de bonne volonté, car en général, pas toujours, mais en général, j’aime beaucoup ce que fait Spielberg, j’ai tenté de tout oublier du film de Wise. C’était difficile, car je connais la musique par cœur, les paroles des chansons aussi, et la plus grande partie de la chorégraphie, mais j’ai essayé.
Pour ce qui est de l’extraordinaire musique de Bernstein, elle est là, on n’y a rien changé. Les chansons aussi, elles y sont, plutôt bien interprétées, un peu mollement, mais bien interprétées, sauf par Tony, le Roméo du film.
La nouvelle chorégraphie est très inspirée de celle de Robbins, mais je n’ai pas retrouvé certains petits pas, certain mouvements d’ensemble ni certains travellings qui m’avaient enchantés. En particulier, pour moi, toute la scène d’ouverture sur les Jets à travers le West Side est moins réussie dans le remake. Peut-être parce que le décor y est trop réaliste pour moi, avec ses gravats omniprésents et sa poussière à effets, peut-être parce que la fluidité de la poursuite entre Sharks et Jets y est moins réussie.
Pour ce qui est des acteurs, les Puertorriqueños y sont au moins aussi bons et peut être même meilleurs que ceux de la première équipe.
Quant aux Jets, si leur chef, Riff, a une sacrée gueule de l’emploi, pour autant que je puisse en juger, il est moins bon danseur que Russ Tamblyn.
Et maintenant, Roméo et Juliette, Tony et Maria.
On a dit que le nouveau Tony manquait de charisme, et c’est vrai : à côté de Riff ou de Bernardo, il parait mou comme une asperge cuite. Mais c’était déjà le cas dans le film de Wise, alors je n’ai pas été dépaysé. Maria chante bien, elle est très jolie et, d’origine colombienne, elle est certainement plus puertorriqueña que ne l’était Nathalie Wood, ukrainienne, mais elle n’a pas pu me faire oublier les yeux de la première Maria.
Bref, la même émotion, celle qui durait plus de deux heures, n’a pas vraiment été au rendez-vous, mais était-ce possible ? De ce remake, il m’est resté cependant quelques moments intenses, comme le bal au gymnase, très réussi.
Si vous n’avez pas vu celui de Robert Wise, vous devez aller voir le film de Spielberg. Si vous avez vu le Wise, vous pouvez voir le Spielberg quand même. Vous pouvez aussi écouter en boucle la bande originale et, en dernier ressort, aller voir la version de Shakespeare.





 


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