[Krapoutchniek]

Je ne pense pas que le sujet a déjà été traîté mais pourtant il y a de la matière. On a probablement tous voulu créé une langue à un moment ou un autre. Mais à moins d'être linguiste et d'avoir une méthodologie bien rodée, c'est un challenge conséquent à relever. Le plus dur étant de maintenir la cohérence de ladite langue, je pense que ça pourrait être intéressant de s'échanger des trucs et astuces. C'est le but du sujet.

Et je commence avec cette vidéo de Linguisticae (dont les vidéos sont généralement très intéressantes) dans laquelle ils nous explique qu'il a créée une langue pour une série et il explique brièvement sa méthodologie. Au passage il m'a fait découvrir un logiciel gratuit qui permet de créer et d'organiser des langues. Il existe aussi sur reddit un chan dédié à la création de langue.

[Opercule]

Je ne sais pas si ma réflexion est hors-sujet (elle mérite probablement d’être dans Salle de débats et réflexions…) mais devrait-on créer une langue ? Je ne veux empêcher personne de faire ça s’ielle le veut, c’est juste… ce n’est pas un acte anodin. Déjà, quelle en serait l’importance dans l’espace diégétique, est-ce que ça justifie un tel effort ? Veut-on une langue complète ou des bribes, des mots, des phrases ?

Pour en revenir aux ressources, le subreddit que Krap a lié est très complet et donne lui-même des liens vers des sites internets (la plupart en anglais) qui peuvent grandement aider.

[Krapoutchniek]

On dit souvent que lorsque l'on veut créer un univers, il faut commencer par en créer les langues (c'est ce que dit Linguisticae dans sa vidéo). Je pense que ça vient du fait que Tolkien a travaillé de cette manière-là et que c'est un peu le maître en la matière. Personnellement je ne suis pas vraiment d'accord, après tout notre civilisation a commencé à se bâtir sans langue, celles-ci sont apparues plus tard (ou du moins en cours d'évolution).

Après tout dépend de la profondeur que l'on veut insuffler à son univers. On peut se contenter d'inventer quelques mots juste pour les besoins des dialogues ou partir sur un truc plus complet. Tout comme l'histoire d'un pays, des coutumes, etc. Je pense que cette profondeur se ressent sur l'histoire.

(à côté de ça on peut aussi créer des langues liées à aucun univers, juste pour le plaisir ou pour le délire, une langue sans consonne ou sans voyelle, totalement imprononçable, par exemple)

[Opercule]

Si c’est vrai Tolkien a créé les langues d’abord, puis a donné corps aux personnages qui les parlaient, son but initial n’était pas de créer un univers. Il était philologue et a basé ses langues sur des langues réelles, du reste.
Si l’on lit les livres, il fait bien plus l’accent sur la mélodie et la beauté des choses elfiques que vraiment leur parler. L’effet en est plus puissant quand c’est encore entouré de mystère.
(bon, pour l’adaptation radio/ télé, il fallait bien mettre des voix – mais pas seulement – sur ces sentiments)

[Meilhac]

intéressant sujet !
 

le groupe de rock Magma était connu pour avoir inventé son langage aussi ! je ne sais pas tro pce que ça donnait

bon et puis dans le gfenre "langues créées de toutes pièces"  y a l'exemple de l'esperanto, d'une part, et de l'hebreu moderne aussi, je crois? 

[Opercule]

oui après le groupe Era faisait aussi du "pseudo-latin", et pas mal de langues qui n’ont pas vocation à produire du sens, mais juste à susciter le mystère, ont été créées, surtout au XIXe siècle (l’énochien, etc.).
L’espéranto s’inscrit dans la lignée d’une langue créée pour tous, il fallait la rendre la plus universelle et donc n’est pas censée donner de sentiments, comme une impression de grâce ou de légèreté comme la langue des Elfes, ou de gutturales/ voix fermées des langues naines de Tolkien. C’est juste une visée utilitariste.
Dans un registre totalement différent par contre, l’hébreu, qui a été reconstruit – restant une langue liturgique même si elle n’était plus parlée à l’époque ; et cette langue a été reconstruite pour une visée totalement interne, qui est le renouveau de la culture juive.

On peut créer des langues pour plein de raisons, il revient à l’auteur de décider ce qu’ielle veut faire.