[Kailiana]

À Katharz, ville-prison dans laquelle sont expédiés les criminels, le meurtre est légal et même récompensé. Ténia Harsnik, la dirigeante, y règne par la terreur et aime jouer de la guillotine. Non qu'elle soit cruelle, mais il lui faut coûte que coûte maintenir le nombre d'habitants sous le seuil des cent mille âmes. Le dépasser conduirait hélas à la fin du monde, et ça serait désagréable.
 
Bien entendu, les enjeux sont secrets. Bien entendu, le marchand de sortilèges Sinus Maverick prépare un coup d'État infaillible. Bien entendu, le Prince Alastor a planifié de raser la ville avec sa trop nombreuse armée. Bien entendu, Dame Carasse, la seule sorcière capable d'affronter ce chaos, vient de ficher le camp. Bien entendu...

Une bonne lecture détente.
Y'a de l'humour comme il faut, quelques réflexions pas trop appuyées mais présentes tout de même, j'ai trouvé l'ensemble bien équilibré. Les personnages sont cools, caricaturaux-mais-pas-trop comme il faut.
N'en attendez pas une révolution, mais si vous avez envie d'un roman fantasy facile à lire, qui mette de bonne humeur, il est idéal. Je lirai les prochains avec grand plaisir.
(je dis "les prochains" parce que j'ai cru comprendre que d'autres romans étaient prévus dans le même univers, mais c'est un scénario one-shot qui se suffit à lui même)

[Nacas]

Les poisons de Katharz !
Dans sa couverture noire, ses mots enjoués, sa bonhomie avec laquelle il accueille le lecteur. Personnellement, je suis un assez bon public de fantasy, et je goûte avec grand plaisir les écritures un peu plus... "mouvementées" que le polar classique. J'ai été accroché de force, kidnappé à mon bon gré dès le prologue. Sans m'épancher plus que ça sur la qualité littéraire : ce livre est bien écrit. Là où j'apprécie particulièrement l'écriture, c'est dans son sens de l'instant : on sent qu'il y a une véritable conscience du temps nécessaire à lire chaque mot, et l'auteure joue avec le flux de notre lecture très agréablement.
Il s'agit d'un roman court de fantasy humoristique très assumé, et très attachant. Katharz, ville-prison, est un trou de non-droit confiné entre des montagnes au loin et des remparts beaucoup plus proche, où le meurtre est tout à fait légal, et la vie n'a pas d'importance. L'humour très incisif, il serait cynique s'il n'était pas si profusément adorable, et certaines citations sont proprement frappantes ! C'est à dire, frappantes sans ambages.

J'ai beaucoup apprécié mon séjour à Katharz, et vous recommande de prendre un ticket pour vous et vos enfants : l'intelligence fourmille à chaque coin de rue, le stress de la vie quotidienne n'a pas sa place lorsque votre vie n'a de toute façon pas d'importance, et les chats sont presque aussi mignons crus que rôtis.

Je conseillerais ce livre aux amateurs de Terry Pratchett, aux non-amateurs de Terry Pratchett (comme moi), et il me semble que cela recouvre donc l'ensemble de la population. Je conseillerais ce livre à tout le monde. Il fut pour moi aussi bien une lecture réjouissante qu'enrichissante, et truffée de rires éclatés.

Les personnages féminins sont à l'honneur ! (Et pour une fraction de seconde, l'espace d'une fin de phrase, vous pouvez apprécier mon air de blogueur en littérature ou de libraire déluré. Mais c'est vrai : les personnages féminins sont super chouettes, et les personnages masculins aussi mais ils sont de second plan. Tous les personnages sont trop chouettes. Ce livre est trop chouette.)
Le milieu me semble manquer d'un tout petit peu de peaufinage, mais c'est la seule chose qui soit restée dans la gorge. Qui sait ? Peut-être attendrons-nous une V2 !
Parce que oui : ce roman a été soumis à la béta-lecture d'un forum, où de nombreuses grenouilles ont pu épauler son élaboration et son agrémenter étoffe ! Ces grenouilles sont mentionnées dans les remerciements à la fin de l'ouvrage : merci, chères gentes.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Prosaïquement,
Nacas