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Auteur Sujet: La Déesse Des Petites Victoires (Yannick Grannec)  (Lu 1217 fois)

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La Déesse Des Petites Victoires (Yannick Grannec)
« le: 20 février 2016 à 22:20:54 »
Le Résumé(honteusement copié sur la 4e de couv mais passons)

1980. Deux ans après la mort de Kurt Gödel, l'un des plus grands mathématiciens du siècle, ses archives dorment encore dans les cartons. Mandatée par l'université de Princeton pour les récupérer, une jeune documentaliste se voit contrainte de charmer sa veuve, femme acariâtre à présent recluse. Anna Roth comprend vite que, pour gagner sa confiance, il lui faut écouter ce que personne n'a jamais voulu entendre.
De la Vienne des années folles à l'Amérique maccarthyste, Adèle Gödel lui narre peu à peu une histoire d'amour jalonnée de petites victoires –sur les préjugés, l'horreur nazie, la folie inhérente au génie... Une passion absolue avec laquelle il faut vivre.

Ce que j'en ai pensé

Le roman est constitué de deux parties, se succédant un chapitre sur deux, l'une étant l'histoire des Gödel, sous le point de vue d'Adèle et l'autre celle fictive d'Anna Roth la documentaliste venue chercher le Nachlass. Le concept permet au départ d'avoir un certain suspens entre chaque chapitre, mais je dois bien avouer qu'en elle même l'histoire de cette pauvre Anna Roth n'a pas énormément d'intérêt et se trouve être assez banale. Seule sa résonance avec celle des Gödel lui donne un peu de profondeur. Mais au final, on se retrouve avec un livre de 500 pages, qui aurait pu en faire 300 et se suffire à lui-même, ce qui m'embête un peu, parce que c'est dommage qu'un livre puisse être réduit de moitié aussi facilement. De plus, si le passage constant de l'histoire à celle avec une majuscule présomptueuse marche bien au départ, il se révèle un tantinet répétitif et laborieux sur la fin.

Le véritable intérêt du livre se trouve donc dans l'histoire des Gödel, mais qu'en est-il ? Il faut dire que je ne connaissais que très peu Kurt Gödel avant de lire ce livre, et que maintenant et bien... Pas beaucoup plus. On en apprend beaucoup sur sa vie "civile", c'est vrai mais si vous vouliez un compte rendu sur ses travaux, passez votre chemin. On en trouve guère plus que sur l'article danois de wikipedia, c'est-à-dire quelques information sur son théorème d'incomplétude, son travail sur l'hypothèse du continu (qui est assez bien vulgarisée il est vrai) et sa preuve onthologique – avec un petit bonus sur sa recherche frénétique de l'axiomatisation de tout. Il s'agirait plus d'une introduction au travail mathématique de Kurt Gödel qu'un réel documentaire là dessus.
Cependant, il faut avouer que sa vie est intéressante. Il a tout de même été un proche ami d'Einstein, Oppenheimer ou encore Morgenstern et côtoyé nombre de scientifiques de Princeton. On retrouve donc malheureusement l'histoire classique du génie sombrant peu à peu dans la folie paranoïaque et maniaque, avec néanmoins une certaine comparaison avec le grand Albert. Cette histoire, quoique réelle, est rendue assez lassante et répétitive sur la fin du livre et le tout s'essouffle un peu.

On niveau de l'écriture, ce n'est pas du Céline bien entendu, mais on retrouve, contrairement à ce qu'on pourrait attendre, pas mal de belles trouvailles stylistiques qui donnent un nouveau souffle à certains passages. ce n'est donc pas un roman bas de gamme, loin de là et j'ai été surpris par certaines phrases et passages.

Au final, j'ai tout de même bien aimé, j'ai été happé par le début et un peu déçu sur la fin. Ce livre présente tout de même une assez grande qualité historique, avec pas moins de 65 notes (je peux vous dire que ces pages sont bien cornées  :huhu:) mais est assez faiblard côté vulgarisation, là où j'en attendait le plus (en vérité Gödel détestait vulgariser, mais j'en aurais attendu plus, dans les passages fictionnels par exemple). Ça donne tout de même envie de s'intéresser aux mathématiques.

Et vous ? Quelqu'un l'a lu ?
aucun : les artichauts n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Ce ne sont pas des cadeaux et on ne peut pas faire de Père Noël en artichaut.

 


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