Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

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Le Monde de L'Écriture » Encore plus loin dans l'écriture ! » L'Aire de jeux (Modérateur: Claudius) » Ecriture automatique 18/12

Auteur Sujet: Ecriture automatique 18/12  (Lu 18424 fois)

Hors ligne Gros Lo

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Ecriture automatique 18/12
« le: 18 décembre 2009 à 22:15:37 »
La consigne fut simple. Nuit Blanche, 15 à 20 minutes d'écriture automatique sans lâcher le clavier, puis une rapide relecture et le tour est joué, huhu, et quels résultats...

Les commentaires se font ici.
« Modifié: 18 décembre 2009 à 22:17:36 par Loredan »
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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #1 le: 18 décembre 2009 à 22:17:46 »
Marcher. Marcher dans le brouillard, le long de cette allée que j'emprunte tous les jours. Étrange. Étrange de voir comme il transforme tout. Les arbres ne sont que silhouettes, et la lumière des réverbères qui traversent leur feuillage se découpe en de pâles rayons opaques. Étrange comme sa présence seule peut nous étouffer. Nous rendre fou. Il suffit d'essayer de percer ce rideau de suspension aquatique, de savoir qu'il y a quelque chose derrière, mais de ne rien voir d'autre que les reflets argentés du soleil...
Cette allée que j'emprunte tous les jours... Elle m'effraie maintenant. Qui sait ce que le brouillard amène avec lui ? Qui sait ce que je vais trouver au prochain tournant ? Qui sait si tout cela est réel ?
Suis-je dans la Matrice ? Le brouillard n'est-il qu'une invention sournoise des Machines ? Dois-je seulement me dire « le brouillard n'existe pas » pour voir au travers ?
Et si tout était aussi simple ? S'il suffisait de dire « cela n'existe pas » pour le faire disparaître ? La (N)uit n'existe pas. Les Ténèbres n'existent pas. Je n'ai plus peur alors. Je peux avancer sans crainte. La Peur n'existe pas. Je n'existe pas. Je ne suis qu'une ombre. Un brouillard ? Je me fonds avec lui, je deviens aquatique. Je suis partout, je vois la ville, je suis la ville. Ses âmes m'appartiennent. Tremblez !

Voilà. Je n'ai plus peur. Je suis la peur.

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #2 le: 18 décembre 2009 à 22:18:12 »
Il était cinq heures du matin, heure à laquelle Tatiana s’éveilla. Comme tous les jours, elle s’habilla, se fit du café et renversa de la compote. Alors que le train passait par la campagne bondissante, l’hélicoptère arriva à Kalimdor. Là, plein d’assurance, il envoya promener les fleurs.
- Chacun connait sa vertu, fit le chef. Mais moi je trompe encore mes éléphants.
- Bien sûr, répondit le shérif avec un accent alsacien.
Et lentement, les épis centenaires pointaient le bout de leur nez. Rares étaient les goélands en cette saison. Ils avaient migré, prenant leur envol dans les pelouses de mon enfance. Mais aucun ne s’était retourné, car un alien extravagant les enviait. A l’en croire, il faisait froid. Pourtant, la galaxie se portait bien et chaque nuage était un épicentre dédié aux Gallois. Dehors, le bol était vide. Il était triste, abandonné, gisant dans la terre glaise et faisant parfois des bonds de sciatique. Mais moi, je l’aimais. Bien que des frissons me parcourait parfois l’échine dorsale, je mangeais des Kellog’s en marmonnant « Il est né le divin enfant ». La voiture démarra alors, un klaxon pendant aux intempéries de mars, j’étais derrière. A l’avant, un gros bus faisait des comètes avec ses roues. Et la dame menaçait le glacier avec son parapluie en guimauve.
Une tuile tomba, un homme se mit à rire. Chaque centimètre d’hiver était quadrillé par une blouse blanche, un marteau colombien et un pigeon voyageait. Trente centimètres de neige recouvrait l’atelier. C’était une matinée de mai ensoleillée. Mais personne n’était là.
- Ils sont partis en croisade, fit le hibou. Partis dans la forêt gluante pour trouver le repos du savant.
- C’est un brin plus poli, si vous voulez mon avis.
- Ok.
Et puis, le Japonais sortit de son fourré, un gant gauche dans la main. « Mais les tyrannosaures n’existent plus », fit-il. Et chaque cycle de demi-vie perdait un peu de temps. C’est pour ça que les clés de Paris étaient parties aux oubliettes. Les mangeurs de colle étaient d’ailleurs en vacances. Ni ! An african seagul or a European one ? De toute façon, le retour du roi peut attendre. Et si Thrall a de la chance, Rapture n’en est pas moins en danger. Un épi équivaut à une ration de yaourt. Ca ne se discute pas. L’aluminium n’est pas résistant. Et le chocolat fond si vite qu’on en oublie le goût.
It will reveal its meaning when it lives in victory...

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #3 le: 18 décembre 2009 à 22:18:40 »
Donc on est censés ne pas s'arrêter d'écrire pendant quoi - 1( minutes ? et qu'est-ce qu'il fait celui-là à parler sur MSN alors que tout le monde est parti écrire son bout dans son coin, non mais y'en a qui sont pas gênés ! C'est vraiment intoélrable, de nos jours, plus personne ne respecte rien. Oh, ça peut être marrant, ça peut être un bon indicateur de la vitesse des doigts sur le clavir, faudrait faire un savant clacul mathémathiue après la course pour voir qui est le champion et qui est la tortue, mais la torue écrit peut-être - et sans doute - des choses plus impressionnantes que ce foutu lièvre qui doit faire un milliard de fautes en passant, mais bon, qui s'en soucie, qui le lira ? Et oui, on me conseille de changer de phrase, je pense que c'est fort futé, ma conseillère est d'or, c'est certain, elle est aussi affalée, tout comme moi par ailleurs, ah non, elle vient de bouger, ah non, elle s'est réinstallée. Racontons une histoire :
il était une fois un roi dans un royaume militaire. Il avait un papa super pas sympa qui avait tendance à l'enfermer dans les cachots quand son petit ne finissait pas sa soupe. Car il faut dire que le père était bossu, il devait avoir un petit complexe caché - ça a d'ailleurs inspiré Vicotr Hugo - AH AH c'est le but - uh uh - ah - hi _ donc nous disions le petit Frédéric n'a pas mangé sa soupe et ce soir, il est dans son cachot. Froiiid et humiiiide avec des râts et des blattes  - d'ailleurs y'en avait une dans les pâtes de Jora - c'est dégueu. Donc le petit Frédéric n'était pas content, il en avait assez, il se dit "à partir de maintenant, j'ai décidé, de devenir un souverain, le souverain d'une grande puissanc eeuropéenne, et le plus drôle les enfants, c'est qu'il y est arrivé. bon, en passant, il a marché sur tout le monde, il a fait genre il était philosophe, il a dit la guerre c'est pa sbien et il a écrit des traités dessus, mais ça ne l'a pas empêché de faire la guerre. Vous connaissez maintenant l'histoire de Frédéric II le roiphilosophe, merci ça nous a fait un peu de contenu sur cette fichue page !
Bon, ne prenez pas le récit ci-dessu pour une vérité histoire. La semaine prochane, nous parlerons (ou pas) de Luther, notre très chzr ami. Je ne dois pas m'arrêter, tiens, ça me fait penser aux efforts que je faisais au cross du collège c'était pénible, je passe le relais à Eléna. C'était l'histoire d'un petit kokiri qui vivait ans une forêt (la narratrice ne sait pas ce qu'ests un kokiri , elle le déplore mais c'est comme ça), qui vivait avec tous ses amis. Ils avaient tous des fées (ça devient bizarre) sauf le payuvre petit kokiri qui s'appellait lien (hein?) et qui, lui, n"avait pas de fée (aaaaah on vient de m'expliquer. Ok. Continuons). Donc, ma dictateuse y pensait à cause de son avatgar.  Il est allé (lien) au magasin pour se renseigner où en trouver une. Mais malheureusement, le commerçant dit "mais c'est toi qu'elles choisissent et pas l'inverse, t'as pas le choix, si elle ne vienne pas...; blabla". Pauvre gosse. Comme Frédéric.
C'est l'hjistoire d'un tiroir qui s'ouvre, et dedans, y'a un autre tiroir, et dedans, une armoire, et ddans, un poster de docteur who OUIIIIIIIIAAIIIIS DOCTEUUUR ON T 'AAIIIME ah pardon, on ne me dicte plus, la dictateuse est partie allumer le poêle, c'est qu'il fait froid par ces longues nuits d'hiver, il faut allumer un feu dans la cheminée, avec du bois, et la petit cosette fut envoyée pour aller chercher des brindilles dans la forêt enneigée mais elle n'avait pas de chaussettes.
C'est l'jhistoire d'un chat qui s'appellait sinbad et qui rencontra une certaine piwa. Le chat, très en colère, avait été mené sur un terrain qu'il connaissait à peine. Piwa aussi, mais elle s'en foutait. Leurs regards se croisent. TADAA ! Ce fut Jack Sparrow versus Barbossa. Le combat fit rage ! Les épées cliquetèrent, ainsi que les griffes, puisque c'étaient des chats. Elle sèche, à l'aide. Ils allèrent au bord de la mer manger des seiches. COMME ILS n'aiment pas l'eau, ils commencèrent à courir, oui j'ai un problème avec la touche maj attention on va se relayer attention attention on est partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiouri presque pas de coupure, j'ai faity tomber le tabouret mais pour les cinq dernières minutes ça vaut bien la peine, vais-je arriver avant les auuuuuuuuuutres, attention, qui sait ? le lièvre de la compét ou la tortue ??!! Cette course nous tien ttous en haleine , oh si y'a du monde, très nombreux public, nous avons ici Elisabteh Weir, 'est fantastique ! Et vous savez quoi les enfants ? C'est les vacances et à mario kart et ben je vous bas tous ! plus que quatre minutes à tenir et tourjous rien à raconter ! Il était une fois dans la fprêt une petite perruche qui s'appelait Jacot et qui était sur le dos d'un éléphant qui s'appelait Toto, et oui tu as raté la chancé. Or, dans cette forêt, il y avait un vet frais du matin qui soufflait parmi les pins vive le vent d'hiver dring dring dring dring dring drning DING ! vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver, c'est alors que mon beau sapin arrivera, il se plante là et dit : dis donc, vous n'auriez vu le chat - celui de la mère michel ? parce que je suis sûr que lutucru il l'a, c'éest un représentant pharmeuceutique et il fait des expériences sur les aniamux, mais le petit navire lui répondit : euuuuuuh va sur le pont d'avignon, tu trouveras des gesn qui savent planter des choux ! Et là tu rencontreras une poule sur unmur qui picorait du pain dur et non pas de la salde ! mais ne t'approche pas trop parce qu'elle est un peu hargneuse, il vaut mieux aller voir l'ogre du petit poucet, il connaît bien mieux la forêt que toi, d'ailleurs qu'est-ce que tu cherches ?
Mon beau sapin avait oublié.

Ainsi finit l'histoire et il est bientôt 22h mais je ne peux pas m'arrêter, mais peut-être que mon horloge déconne ? Bande annonce du prochain texte : il sera mieux, sans fautes, bien construit, avec un SUJET, avec de l'HUMOUR et ça y est.

Yo.

Wing et Zach

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #4 le: 18 décembre 2009 à 22:19:05 »
Clignotement agaçant mais fenêtre à laisser ouverte. Ouverte sur le froid de la nuit enneigée. La route glisse. Racler le givre. La nuit noire, pas de bleu. Etoiles? Je n'ai pas regardé. Elles étaient sur ma vitre, je n'y voyais rien quand je croisais d'autres phares. Phares. Repères et pièges. Naufragés. Histoires d'immobilisme et du chalutier breton coulé par sous-marin. Les routes sont comme des mers, comme des fleuves qui nous charrient sans cesse. Avec leurs récifs, leurs épaves, leurs ports et leurs criques... Cric. Gemmini Criquet qui change une roue! Cric, cric, que le grand cruc me croque. Dis, c'est quoi l'orthographe de cruc? Elle vient d'où cette expression, déjà? C'est comme croque-mort, mais ça je sais, c'était les crocs de boucher pour attraper les cadavres. Croque. "Je laisse ma tête au vestiaire et je me met à table"... Musique entraînante et paroles truculentes. Vraiment mal au bras gauche. A bâbord. Le bas bord. Mille sabords. Barbotte? La fenêtre s'est fait discrète. Le quart est dépassé, je ne suis plus de veille.
Of course it is happening inside your head, but why on earth should that mean that it is not real ?
- Dumbledore -
*
Books ! Best weapons in the world.
- Doctor Who -

Verasoie

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #5 le: 18 décembre 2009 à 22:19:21 »
Et à présent, la chose la plus urgente à faire sera de m’ouvrir le crâne. Retourner l’intérieur de ma tête comme un gant, et voir ce qu’on y trouve - je ne puis décrire le fouillis que je pressens. Synapses, chair rosée, matière étrange, mais tout n’aura pas commencé comme ça.
Nous faisons partie des Ouvreurs. L’idée n’est pas de moi. Elle a jailli, comme ça, de l’un de nous, alors que nous étions attablés, à notre habitude. Paul, avec ses longs doigts fins, des doigts de fille, a sorti une lame de rasoir de nulle part, un vrai magicien, et a commencé à découper son poignet, tout en parlant.
« Je pensais que nous étions emplis de tuyaux, et je me trompais. J’ai cru que nous avions tout un monde à l’intérieur de nous. Sous ma peau, des fleuves bleus, aux poignets les deltas vers des mers inconnues. Je me trompais. Je ne comprends pas. Où sont passées les libellules, les araignées transparentes qui couraient sous nos épidermes endormis ? »
Presque sans émotion, j’avais saisi la lame pour arrêter son geste. Le sang coulait sur la table et je n’arrivais pas à me demander comment je pourrais l’arrêter. Je ne comprenais que trop ses paroles. Déjà, le liquide chaud et rouge qui sortait de son corps, une telle aberration - venant de lui, ç’aurait dû être une lymphe transparente, et froide, et volatile, ce type pouvait s’évaporer rien qu’en y pensant très fort, il l’avait déjà fait devant moi, mais ce devait être pendant mon sommeil.
J’aurais voulu, pour pouvoir l’arrêter, le frapper jusqu’à ce qu’il en perde conscience. Mais j’ai eu une seconde, juste une seconde de retard, car tous les autres, d’un coup, se levèrent, acclamèrent ses paroles que j’avais déjà oubliées, et, dans un brouhaha agité, discutèrent de la mise en œuvre de notre entreprise. Nous, changer le monde. Révolutionner la façon dont pensaient les gens.
Ouvrir. Telle était l’idée. Ouvrir les portes qui nous avaient été fermées depuis notre enfance, ouvrir les plaies que nous avions maladroitement refermées, ouvrir nos lèvres pour répandre la parole, et que tout le monde sache enfin ce que contiennent les choses.
J’étais heureuse que personne ne pense plus à notre Ouverture en termes physiques. J’espérais que les plaies de Paul se refermeraient, simplement pendant qu’il y penserait, parce que je détestais l’idée de voir à l’intérieur de lui, je ne voulais que le voir de loin -
Ces doigts de fille, ces yeux gris et les cils trop longs, tous les défauts insupportables mis ensemble, les moues ridicules de sa bouche trop large, tout cachait tellement mal son intérieur, et s’il s’était mis à se répandre par toutes les pores de sa peau, je ne sais ce que j’aurais fait -
Mais il est trop tard à présent. Les autres ont réussi à ouvrir le monde, en découvrir tous les secrets. Les portes sont arrachées, les plaies à vif recommencent à cicatriser, nous avons pu faire disparaître le mensonge, la trahison, tout ce que le manque de transparence nous donnait.
Je ne veux pas qu’ils m’ouvrent, moi. Je veux garder les secrets ridicules, les expériences tellement intimes en moi que si l’un d’eux les connaissait, je me sentirais foulée du pied. J’ai tué Paul. C’est la dernière chose que j’ai faite et je n’ai même pas espéré qu’elle les arrêterait. C’est trop tard, la révolution s’est faite sans moi. Je suis restée en arrière, fermée, renfermée, comme un coquillage, une huître qui protège sa perle. Pauvres huîtres.
La seule chose qu’il leur restera à faire, ce sera de m’ouvrir le crâne et d’essayer de comprendre. Je ne les en crois pas capable. À percer tous les secrets du monde et les réunir en une orgie de confidences, ils ont dû oublier le pouvoir de ce qu’ils gardaient à l’intérieur.
Les murailles sont en place.

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #6 le: 18 décembre 2009 à 22:19:34 »
Le vent souffle. Joue dans mes cheveux. Je sens mon nez qui me démange et dois l'essuyer de la main ; j'ai dû attraper froid. Méchant vent. Ou bien... ? Non, je l'aime bien. Que j'aie attrapé un rhume à cause de lui – ou pas – n'est pas bien grave. Ce n'est que temporaire, et je profite tant de cet apaisement qu'il me procure lorsque je monte ici que je ne peux lui en tenir rigueur.
La plaine s'étend devant moi, déserte de tout humain. Quelques pas en avant me projetteraient dans le précipice et j'irai la rejoindre. Je me demande parfois ce qui peut se trouver dans cette gigantesque étendue. J'imagine des êtes fantasmagoriques, des gardiens éternels qui protègent le lieu de l'intrusion des humains. J'ai parfois envie de laisser le vent me pousser jusque là.
Que verrai-je avant de m'écraser au sol ? Aurai-je le temps d'avoir un aperçue infime de cette plaine désertique qui me fait tant envie ?
Je soupire, éternue. La morve me coule du nez et je m'essuie avec ma manche. Ma mère n'est pas là pour me dire que c'est mal.
Juste un pas... hem, non. Le pas que je viens de faire est trop petit. Un autre... ou pas ?
Bof.
J'entends un vrombissement derrière moi et me retourne. Une petite machine roule dans ma direction et j'écarquille les yeux. Elle a comme des ailes sur les côtés et j'ouvre grand la bouche, ahurie, lorsque je la vois continuer d'accélérer alors qu'elle se rapproche du précipice. Je crois halluciner lorsque qu'elle fonce dans le vide et plane quelques seconds et... tombe.
...
Un moment l'espoir – l'envie – a envahi mon coeur. Je suis à présent emplie d'un sentiment beaucoup moins noble : le soulagement que cette machine n'ait pas permis à un autre que moi d'explorer cette plaine qui me fait tant envie.
Ceci étant, mon envie de plonger dans le vide m'a quittée : lorsque je m'imagine la carcasse sur le sol tout en bas et l'humain (?) qui dirigeait cette... chose... à l'état de compost pour végétaux, je me dis que c'est idiot de faire pareil. Mieux vaut travailler et construire une machine qui fonctionne, cette fois, et qui me permette d'atteindre le sol en toute sécurité.
L'idée qu'il puisse y avoir des gardiens a quitté mon esprit.
Si la réalité dépasse la fiction, c'est parce que la réalité n'est en rien tenue à la vraisemblance.
Mark Twain

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Einstein

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #7 le: 18 décembre 2009 à 22:20:52 »
       Que dire ? Ma situation est, comment formuler, plutôt problématique. Partager dans dilemme où chaque choix impose la perte de l’autre. Comme dans tous les dilemmes en somme. D’un côté, il y a ce magnifique et rutilant trois-chocolat qui trône au milieu de mon frigo, une savoureuse réjouissance qui mettra mes papilles dans une extase divine. Et il y a mon avenir. Enfin, disons plutôt mon stage obligatoire qui me permettra de rentrer dans n’importe quelle entreprise. Et là, je doute.
   Si je commence à manger cette tentation ultime, je n’arriverai pas à mon job avant une heure. Un trois-chocolat nécessite toute une dégustation et un certain respect de la nourriture. Et si j’arrive en retard une cinquième fois, je peux dire adieu à mon employeur. Mais si je pars immédiatement, j’arriverai à temps à mon travail. Mais ma petite copine, connaissant son envie de chocolat au réveil, mangera la totalité de la pâtisserie tant désirée. Ah, si seulement la vie était moins cruelle !
Si j'écris quelque fois, je n'écris point d'ardeur,
J'écris naïvement tout ce qu'au cœur me touche,
Soit de bien, soit de mal, comme il vient à la bouche,
En un style aussi lent que lente est ma froideur.

Joachim du Bellay, Les Regrets, « 21 »

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #8 le: 18 décembre 2009 à 22:22:18 »
Tout se tait. Le désert suffoque à sa guise. Il y a du venin qui goutte des nuages sombres. Il perle. Il y a, dans les hauteurs maculées d’un sang de vestale, la voix des morts qui s’agite. Les ombres planent et se mélangent, des flambeaux brûlent sous la frondaison de nuages noirs, des morts se rassemblent en un tintement d’os et de boucliers. Tout se tait dans le désert. Le silence ronge. Le scorpion se faufile dans le creux des dunes. Le serpent s’enterre. Le soleil surplombe le vaste champ de sable, le venin perle à la surface de la voûte, et rien ne ressort de l’étrange contrée que les larmes étouffées.

Un homme est allongé dans ses pleurs. Il a une armure de peau – sa peau – et sanglote – sans bruit. Des écailles se frottent à ses jambes, il voit dans le ciel éclaté une femme nue à l’éclat de bronze, dans l’ombre d’une colonne, à Carthage ou ailleurs ; elle a l’œil fixé sur le serpent qui se dresse devant elle. Elle ne bouge pas. Il a la gueule ouverte, ses crochets sont remplis de nécrose et de mort.

Il y a de l’eau qui tombe sur l’homme. Goutte à goutte. Torrent mesuré qui sort des nuées rougeâtres. Le venin des alpages ensablés. Il voit la femme dans le ciel éclaté. Ses lèvres ont un goût de neige et ses seins sont ceux d’une vestale. Elle joue avec le cobra, le cobra est patient, il ne frappera pas tout de suite. Les écailles luisent. Le soleil descend.

L’homme est mourant. L’homme n’a plus de souffle dans la gorge. Il attend le baiser de la créature aux dents pourries. Il attend. Il attend les ors et le bronze, quand l’être immonde se dégagera de sa gangue de chairs mortes et de boue en suspension pour claudiquer à sa rencontre, la sente est compliquée, les obstacles se dressent en écueils pointus, l’être est habitué, il ne frémit pas, il est maintenant au niveau de l’homme. Hideuse créature à l’hideuse fonction, il a les lèvres crevées et ses yeux sont vieux de mille ans. Il est laid et ses habits son rapiécés. Sa chemise pend en haillons sales et son pagne laisse à nu ses cuisses parcheminées. Il porte en lui la mort et ses joues sont creuses. Il a des bracelets de fer et ses oreilles sont serties d’or. Ses os saillissent.

La baiser est donné, l’affaire conclue, le désert s’estompe. Le venin dégoutte sur d’autres terres. Les lèvres usées sont passées sur le front en sueur. Il n’y a plus rien que l’os et le fer. L’homme est debout sur le pavé, comme le sable semblait doux, il a le pied glissant, une pellicule de boue glacée sur la pierre veinée. Des chaînes le tirent. Il repense à la femme au serpent. Sa peau était mate et son profil de vestale… elle avait la bouche entrouverte et chantait pour le serpent. De larges traits de khôl assombrissaient son regard. Elle était belle et n’existait pas. Elle n’aurait su exister alors qu’il titubait sur le pavé, le froid coupait ses membres, il avait les poignets sanglants – c’était le fer et la masse d’ombre qui les tractait.

Ils étaient plusieurs mais ne pouvaient se voir de face. Ils se devinaient. L’homme avait la tête baissée, les rainures du pavé s’imbriquaient, sur chaque pierre il croyait reconnaître le visage gravé de la douce qui augurait dans les entrailles dans les écailles ternes du cobra. La peau de bronze. Les cheveux défaits aux senteurs d’encens, mèches épaisses, en désordre, prêtresse aux seins nus, le serpent s’enroulait contre elle et lui proposait le pacte terrible… lui ne voyait que les ténèbres vives, les maillons le démembraient. Il pensa une dernière fois au reptile… était-ce… il songea au désert et aux plaies qu’il n’avait jamais vues venir, il voulut fermer les yeux mais avait les paupières cousues, il voulut se laisser traîner par les chaînes mais était labouré de fer et de métal en fusion, le châtiment s’interrompit, la chute, le temple, la chute
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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #9 le: 18 décembre 2009 à 22:28:29 »
Souvenirs en pagaille


Des corps allongés langoureusement qui s’ébattent par terre sur le plancher, qui roulent toujours et toujours encore à jamais, amoureusement ils s’embrassent, roulent d’un côté de l’autre, roulis du bateau qui passe, mal de mer, vagues, roulis par ci roulis par là et pomme d’apie.

Elle marchait dans la rue petite fille qui suçait gentiment sa petite sucette la main dans celle de son père et ils marchaient tous deux vers le parc, c’était la petite fille de son pape et la sucette, les oiseaux chantaient, lacet défait, elle se baisse, la sucette se bloque dans sa gorge, bout dur contre palais mou, petit cri, le père se penche, refait la chaussure et c’est reparti, allons marche petite, marche avec papa, petit bichon blanc, on caresse, on s’émerveille petite fille, demain tu ne feras plus tout ça le sais-tu ? demain il va partir le beau papa mais il ne te l’a pas dit non jolie petite famille bientôt brisée, bientôt tout ça laissera ce bon goût amer du citron qui a trop duré, le petit goût tu sais qui pique dans la bouche, les joues engourdies, les yeux gonflés de larmes, oh oui beau petit minois bientôt ravagé par les larmes, petite fille.

Le vieux disque rouillé l’entends-tu cette chanson d’autrefois, cette brise oubliée, ce chapeau volant au loin ? ce sourire en coin, cette terrasse au café, ce thé oublié à la table voisine, petite nappe blanche, un peu tachée au coin, reste d’une bouteille de vin, oui, c’était la sortie de l’école, il avait dit qu’il viendrait t’en souviens-t-en ?
Mais tu l’as attendu longtemps, cette musique t’en souviens-t’en ? Tu l’avais souvent écoutée avec lui mais ce jour-là pluie, voitures éclaboussantes robe fichue et toi traînant tes pieds mouillés dans les flaques froides, le maigre parapluie noir comme les gros nuages là haut, gros gros bouillons tu pleures sous cette pluie insignifiante insouciante plic ploc plic ploc la pluie qui tombe, plic plic plof gros bouillons sanglots, mouchoir plein de ta gentille petite morve mais il est pas venu, Tourne tourne disque rayé, la rancoeur te saisit le cœur, pluic ploc la pluie, hic  hoc hoquet courroux, toujours pas là, rouge jaune non pas sa voiture des beaux discours hein musique discours promesses souviens-t’en de la tache de vin couleur sang.
"Je crois qu'il est de mon devoir de laisser les gens en meilleur état que je ne les ai trouvés"
Kennit, Les Aventuriers de la Mer, Robin Hobb.

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Over the shiverpeaks
« Réponse #10 le: 18 décembre 2009 à 22:33:24 »
Ecrit en écoutant ceci.



   Alors que je m’aventurais, il y a bien longtemps, à travers le monde, il arriva un jour où je parvins au sommet des montagnes que l’on appelle là-bas les Monts Tremblants. Longtemps j’avais recherché l’accès à ces lieux, car maintes légendes y évoquaient une cité fabuleuse au destin funeste. Cette cité, qui avait défié les dieux en s’érigeant à cet endroit improbable et en prospérant contre toute attente, en avait payé les conséquences. Il n’en reste à présent que des ruines, que j’ai pu voir de mes propres yeux.
   En arrivant sur ces hauteurs, j’ai tout d’abord été frappé par la splendeur du spectacle. Imaginez un peu : vous vous trouvez à la cime du monde, et devant vous s’élèvent, majestueuses, des pierres froides, des statues, des fontaines taries, et mille et une autres merveilles scintillantes de blancheur, choyées par un crépuscule naissant. Alors que vous déambulez dans les rues enfouies sous la neige, en prenant garde à ne pas tomber dans quelque crevasse, vous apercevez ça et là quelques détails de la vie qui a pu y régner : outils usés, poupées étranges, morceaux d’étoffes… Et surtout, vous vous étonnez de la chaleur ambiante. Ce n’est que lorsque vous arrivez au bout de l’artère principale que vous en comprenez la raison : un joyau incandescent trône au centre d’une place, intégré dans une statue, et rayonne de mille feux. Plus vous vous en approchez, et plus vous ressentez cette étrange chaleur. Vous la laissez vous envahir, vous emplir, et puis vous avancez encore, jusqu’au palais – car il n’y a pas d’autre mot pour un si grand bâtiment, construit au bord même du monde. En contrebas, rien de plus que les nuages presque aussi blancs que la neige.
   Il n’est pas évident de comprendre ce qui a pu arriver à une telle cité, qui semblait tout avoir pour elle : position privilégiée pour éviter les attaques ennemies, commerce fructifiant avec les villes en aval, et même une magie capable de subsister des siècles après sa destruction… Mais c’est finalement sur ce dernier point qu’il faut se pencher. En effet, en admirant de plus près le cristal, j’ai découvert une chose : plus son pouvoir singulier vous inondait, plus vous vous sentiez sombrer vers le sommeil, un sommeil dangereux duquel cette cité et son peuple n’a su se garder. La pierre absorbait votre force, et celle de tous les êtres vivants qui l’approchaient, pour la rendre à la montagne. Et lorsque celle-ci se trouvait pleine à nouveau d’énergie, comme elle le fut ce jour-là, elle se mettait à trembler dans un doux grondement, provoquant de multiples avalanches, d’où son nom. C’est ainsi que la cité, paisiblement endormie, n’a pu échapper à la fin qui l’attendait. Il arriva que la montagne fut si puissante que ses frissons, bien plus violents qu’à l’accoutumée, séparèrent la terre, à telle point que certains pans de roches se détachèrent, provoquant la chute de nombreux quartier de la ville.
   La plupart des villages de la vallée racontent que les dieux sont entrés en colère contre ce peuple qui avait osé s’élever plus haut que les autres humains. Pour ma part, c’est avec tristesse que je pense à ces familles, ces enfants, ces artistes et musiciens que le monde n’a plus l’occasion de connaître. Et c’est à la tombée de la nuit, là, au sommet du monde, au dessus des Monts tremblants, que je me suis lentement endormi pour la dernière fois, serrant contre moi une antique poupée de laine, bercé que j’étais par la chaleur apaisante de la cité, pour les rejoindre dans leur solitude.
Perdu

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #11 le: 18 décembre 2009 à 22:55:07 »
La neige tombait dru le long des rues sans fond et les promeneurs se perdaient dans le froid et le blanc absolu. Une ombre se distinguait, là, sous le réverbère, et elle semblait seule, comme si tous les esprits avaient délaissé la ville pour des provinces plus accueillantes. C’était un soir de passage, mais pas seulement devant les vitrines bien éclairées des grands magasins, où s’agitaient pantins et peluches et enfants et parents. Les fantômes allaient et venaient et faisaient eux aussi semble-t-il leurs achats.

Mais qu’achètent donc les morts me direz-vous ? Un cercueil plus confortable ? Une nouvelle équipe d’asticots ? De la compagnie pour leur coin de cimetière ? La terre était gelée et les pelleteuses avaient du mal à faire leur travail. Un vague air de jazz retentissait tandis que des tribus d’adolescents gothiques accomplissaient leur pèlerinage bi-trimestriel sur les tombes à moitié nues de vieilles idoles démodées.
C’était un beau soir d’hiver et tout le monde, oui, tout le monde, était très occupé.

Sur les trottoirs se parlaient d’innombrables langages. Français, japonais, mandarin, australien, allemand, et même javanais. Vous savez, quand vous intercalez des syllabes dans vos mots pour les coder. On parlait des idiomes disparus, inconnus, secrets, personne ne se comprenait mais pourtant tous désiraient la même chose. Faire plaisir à quelqu’un, quitte à ce que ce soit lui-même.

C’était l’éternelle recherche du présent parfait. Qui devait préserver le passé et ouvrir le futur. Emballé dans un beau papier brillant, un colis trop grand et avec un grand nœud de taffetas rouge ? Vous pouviez à la rigueur utiliser de la soie verte, mais ça avait tendance à faire mauvais genre. Et puis ne dit-on pas que c’est l’intention qui compte ?

Alors les pingouins continuaient leur bonhomme de chemin le long du grand pont de glace, aux côtés des petites géantes et des marins échoués sur des îlots en marche, et tout ce beau monde se rendait en ville pour y découvrir horreurs et merveilles à offrir aux être qui l’entouraient, ses proches, même s’ils étaient à l’autre bout du monde.  C’était un joyeux capharnaüm, et les dictionnaires de latin étaient bannis.

Mais revenons à notre ombre, sous le réverbère, dans un paysage qui nous ferait presque penser à des armoires magiques et de vieux lions dotés de la parole, dans un monde où tout le monde se comprend, n’est-ce pas merveilleux ? Car ne serait-ce pas là le cadeau idéal pour l’humanité ? La compréhension parfaite de l’autre pour tous ? Mais les hommes continuent de communiquer, ne sachant plus écouter le silence, et les ombres sont seules, sans présent, ni plus de passé, ni vraisemblablement d’avenir.
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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #12 le: 18 décembre 2009 à 23:25:02 »
On l'avait oublié, cet enfant des âges anciens ! Et le Temps, vieillard inexorable, avait continué son chemin - mais sans lui. Vie étrange que celle d'un être de légende! On marche dans les limbes, on se nourrit de mots. Et il arrive parfois que l'on se désespère, si son nom n'est jamais, plus jamais chanté par les humains.
Troubadours et trouvères, moines instruits, dignes clercs, tous l'avaient conté - en une ère reculée. C'était un jeune prince. Preux chevalier, un peu timide parfois, mais ni fourbe ni couard, il aimait à danser. Sa voix enchanteresse n'était que peu terrestre, sans qu'il veuille le montrer. Il allait aux tournois, combattait vaillamment bien qu'aimant peu ces jeux. Il ne le confierait point, cela va sans dire! Récréantise est mère d'indolence. Et pourtant... Ce bel adolescent, empli de nonchalance, goûtait fort peu la cour. Le véritable plaisir de son âme, sans mentir, c'était dans la forêt qu'il se trouvait.
Il aimait à partir, errant et solitaire, sans chercher aventure comme il le prétendait. Dans les bois sombres, nul courtisan ne venait - ce lieu n'est plus aux hommes. Enfin libéré de ses gens, Loholt, mélancolique, vagabonde parmi les feuilles mortes, puis s'adosse à un arbre, sur le tapis de mousse. Il murmure un lai, le répète en fredonnant puis pleure, pris d'une triste humeur, avant de se lever en hâte, presque en desroi. La folie le guette et s'hasarde en lui, tant le chagrin perce son être. Bien fol celui qui s'éprend d'une fée, pauvre fils de roi !  Crois-tu de coeur sincère qu'elle reviendra ? Ce n'étaient que chimères, vaines et frivoles promesses. Laisse donc ce sinistre ennui, et satisfais-toi du don merveilleux qu'elle t'a confié!
Pourtant, la voix du bel enfant ne s'éteint pas et s'obstine. D'abord chantée àmi-voix, c'est à pleine gorge que s'entend désormais la reverdie. D'autres dames de l'Autre Monde écoutent en silence le jeune prince - mais pas la sienne, hélas! or c'est elle qu'il attend.
Un jour, il quittera la cour du roi son père pour s'enfuit en Brocéliande. Son chant, magnifique et étrange, s'entendra encore et encore. Quant aux humains, ils l'effaceront de leur mémoire.
On ne se souviendra plus que de l'autre fils du roi. Mordred.
 
"J’ai soudain la sensation limpide d’avoir gaspillé ma jeunesse… L’avoir vue s’échapper de mes mains comme l’anguille effrayée et m’appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patiente depuis toujours le chant des enfants, les raisins volés…"

Roi Loth, Kaamelott, Livre V

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #13 le: 04 mai 2010 à 20:23:26 »
Nuit blanche, foorcément? mait une nuit c'est smbre, donc si c'est blanc, c'est plus la nuit? Et la nuit qui n'est pas la nuit, c'est le jour. Bien. Petit problème de conscience réglé. J'écris en plein jour, ça ne me pose plus de problème

Ceci dit, le jour, c'est plus pratiques.Certes, l'écran éclaire, et j'ai une lumière dans mon bureau.Mais allumer la lumière pour pondre un truc sencé est beau, c'est contraire à mes principes. Quitte à écrire dans le noir complet! C'est tou de meêm plus facile  avec un crayon dans le noir qu'avec un clavier. Déjà vu le nombre de fautres de frappe que je fais en plein jour, dans le noir je n'imagine même pas le massacre. Je serai capable de faire du codé en décalant tout.D'ailleurs, c'est une plutot bonne idée ça! on prend un clavier ni azerty ni autre, un à soi quoi, on décale tout d'une touche, et on a un parfait codage! comment ça maintenant ça sert plus à rien? Ah ben oui, message codé, c'est pas  censé estre déchifré par n'importe qui.Et là étant donné que je viens de tout révéler, ça ne marche plus.
Hélas oui, révéler quelque chose à plein de gens n'en fait plus un secret.
Super, j'ai discerté avec mon modèle habituel de logique.Et si maintenant on faisait quelque chose de plus constructif? Voyons, on va faire un trou dans l'espace-temps (j'aime bien faire ça, c'est pratique) Et on va retourner le soir, près de ma fenêtre ouverte. Bien.

Le vent souffle (aïe, terrible impression de redite). Il mapporte tat de choses. De calme, de douceur, de froid aussi. Ban oui, en plein mois de février... J'aimerai bien qu'il emporte mes pensées. Car le dire en Poème ne le fais pas hélas. Parce que j'ai beau me dire que la vie est belle, qu'il n'y a bien que les relations qui sont difficiles, et bien j'ai un peu de mal en cemoment.Justement parce que la vie est une grande relation.Et pas que mathématique.Zut, un trou dans le crane. Bien, une grande relation donc. Le problème, c'est que la mienne de grande relation, elle se tord là. Très fort. Il m'est arrivée de faire se tordre la grande relation d'amies. Je ne m'était jamais rendue compte comme c'est douleureux. Ou plutot, vidant. Parce que quand on tord bien serré quelque chose, ça coule, et ça reste vidée. Je suis donc vidée. Comme un gros trou, en attendant de mettre autre chose. Sauf que pour mettre autre chose, Et moi j'amimerai bien, il faut vider complètement. Et que j'aime trop ce qu'il y avait avant pour tout enlever.Je n'arrive pas. C'est ça de perdre une amie.

Je crois que je vais corriger les seulement les fautes de frappe qui rendent ceci incompréhensible. Et à la prochaine peut etre pour la grand fenêtre ouverte sur le linge de ma vie.
La poésie du mouchoir blanc qu'on agite sur le quai de gare, c'est bidon. Ça sert juste à l'avoir dans la main quand les larmes explosent...

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Re : Ecriture automatique 18/12
« Réponse #14 le: 01 septembre 2011 à 22:14:17 »
L'écriture automatique, c'est du surréalisme.
Le surréalisme vise à  écrire ce qu'on pense, quelque soit la pensée. Oh en fait les artistes ils nous vendent du rêve ! Les auteurs qui écrivent n'importe quoi: ah bon la terre est orange maintenant ?! Et ces peintres peignant des pipes mais assurant qu'elles ne sont pas des pipes. Mais que sont-elles alors ? Un bout de toile recouverte de peinture, c'est ce qu'elles sont ? Mais non voyons, il s'agit d'un art subtil, empli d'une envie d'exprimer des choses absurdes qui sortent comme ça de la tête, naturellement. Ah parce qu'il y a des choses qui sortent de la tête maintenant ! A part ma bouche qui envoie des paroles en l'air là comme ça sans but ni sens et de l'oxygène qui entre et sort par mon nez, rien ne sort de ma tête ! Oh je vois, comme des filaments n'est-ce pas ? Etrange, cela me fait penser à Dumbledor avec sa baguette il fait sortir des pensées de sa tête et les pose dans une bassine. Une bassine pleine de souvenirs, mais c'est d'un ridicule tout à fait compréhensible voire même logique ! Il serait plutôt illogique qu'une bassine soit vide alors qu'on la remplie. Enfin cessons les bavardages inutiles et parlons plutôt de cette journée. A comme toute les autres, il y a le matin puis l'après-midi et enfin le soir. J'y suis !! Dans le soir, là où la nuit se réveille et le soleil n'éclaire plus que la lune qui nous renvoie son éclat argenté. Avez-vous déjà été ébloui par la lune ? Et bien moi oui. Un soir, j'étais sur mon balcon à lire un livre, et là j'ai vu une lueur dorée s'allumer en face de ma tête. La lune, elle est argentée, alors le doré c'est impossible ! Oh oui pardon, c'est un lampadaire, mais il été si gracieux et si lumineux que je pensais qu'il s'agissait de la lune.

Comment c'est déjà fini ?! Mon épisode est passé sans que je le remarque ou le vois. Tant pis il y a toujours la notion de retour en arrière, c'est bien pour ça que le bouton "play" existe. Pour arrêter et reprendre plus tard. Pour reprendre le cours d'une action arrêtée comme ça, laissée tomber vulgairement, pire encore qu'un chien laissé sur la route. Et on oublie. On oublie cette chose qu'on a laissé là toute seule, comme un cadavre de fourmis laissé à l'abandon par terre qui sera bientôt dévoré par ses soeurs. Une famille aussi grande, ça ne devrait pas être permis. Mais si c'est la reine, ça change tout. Evidemment, puisqu'elle a des ouvrières pour s'occuper des petits. Mais qui prendra la suite ?! Son mari, le roi ? Non ça doit être une fille ! Et oui parce que les fille sont des féministes ! Bah quoi, on dit pas "un fourmis" pour les mâles, mais bien "une fourmis". En même temps c'est pas bête, faut bien que les filles prennent le pouvoir, comme la reine Elizabeth... mais pas avec le même caractère. Elles doivent être proche de leur peuple.

Ah l'épisode recommence !!
Il n'y a point de génie sans grain de folie.

Aristote


En chacun de nous sommeille un artiste, il suffit juste de savoir l'éveiller

 


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