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Le Monde de L'Écriture » Agora : vie collective » Projets collectifs » Chameau Immortel (Modérateurs: Claudius, Ocubrea) » 12 - Utopia

Auteur Sujet: 12 - Utopia  (Lu 4335 fois)

Hors ligne Samarcande

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12 - Utopia
« le: 31 août 2021 à 19:32:54 »
Version 2


Utopia



Les rochers de la plaine d’Utopia avaient envahi tout l’écran. Utopia… Quel nom absurde pour cette désolation tellurique. Les vents solaires avaient depuis longtemps balayé la terre et le sable. Un champ compact où ne pousseraient jamais que des cailloux ; une terre morte, froncée de crevasses… C’était ça, Utopia, rien que ça.

« La capsule Hope-19 s’est placée en orbite de la planète Mars et amorcera dès que possible la descente. Le centre de contrôle de Darmstadt en Allemagne confirme que tout est prêt en vue de l’arrivée imminente de l’équipage. Et tout de suite, en exclusivité mondiale, l’interview avec le Commandant Joachim Fisher, en direct de la capsule Hope… »

J’éteignis la télé et j’ouvris la fenêtre : il avait plu pendant la nuit, et du sol montait l’odeur fraiche des plantes et celle, plus dense, de la terre mouillée. De petits nuages blancs fuyaient à l’horizon au-dessus des collines rosées.
L’odeur de tabac me tira de ma rêverie. Romaric, une roulée au coin des lèvres, remontait la courte allée qui menait à la ferme.
— Déjà debout ?
— Je suis devenu un vrai paysan, tu vois. Couché avec les poules et levé à l’aurore.
Ma voix sonnait si faux que j’aurais voulu hurler. Romaric me regarda sans sourire.
— J’imaginais un truc du genre, ouais. Tu m’offres un café ? répondit-il simplement avant d’éteindre sur sa semelle sa cigarette dont il glissa le mégot derrière son oreille « pour ne pas gâcher ».

§§§

Nous avions découvert la ferme des Châtaigniers il y a deux ans environ, durant l’une de nos « promenades d’adieu », comme tu aimais les appeler. Le départ approchait et nous avions pris l’habitude, lors de nos rares journées de congé, de prendre la voiture pour rouler au hasard des chemins. Les paysages que la Terre déroulait pour nous avaient la saveur intense des dernières fois et nous courions toujours plus vite, avides de tout voir et tout enregistrer.

La grosse bâtisse aux volets clos perchée sur la colline avait, pour la première fois, arrêté notre course. Tu t’étais assise sur le perron abandonné et tu avais posé ta tête sur mon épaule. Nous avions regardé le soleil couler sur la vallée, et puis nous avions fait l’amour dans les herbes hautes. Ta peau sentait le thym et la menthe sauvage. J’avais loué la ferme le lendemain et m’y étais installé. Tu m'y rejoignais pour le week-end.

Tu avais tellement ri la première fois que tu avais vu Romaric en train de faucher son champ avec son vieux pantalon de toile et son gilet.
— Tu seras exactement comme lui bientôt ! avais-tu plaisanté. Je t’achèterai un canotier et des bretelles et je piquerai des fleurs dans mes cheveux pour aller danser au bal du village : on ressemblera à ces personnages des vieux films de Pagnol.

Tu riais de tout alors. Tu riais de moi aussi et de ma « lubie paysanne ».
— Deux mois de location ? Sérieusement ? Tu ne tiendras pas trois semaines les pieds dans le fumier et tu courras bien vite retrouver tes éprouvettes et tes cultures hors-sol !

§§§

Les grains de café coulèrent de ma main au moulin. M’assoir sur le banc de la cuisine, caler la boite en bois entre mes cuisses, sentir la résistance au premier tour de manivelle s’estomper lorsque j’atteignais le bon rythme – trop lent les lames déchireraient les grains, trop vite le café « chaufferait » - et sentir l’arôme filtrer à travers le tiroir du moulin : ces gestes simples m’apaisaient plus que tous les cours de yoga auxquels je t’avais accompagnée. Je plaçai la cafetière italienne sur le feu.
Romaric ne parlerait pas le premier, je le savais. Les silences de Romaric valaient plus que ses mots ; ils remplissaient tout l’espace entre nous, et le vide aussi.

La cafetière ronronna doucement.
— C’est pour aujourd’hui, dis-je en versant le café chaud dans les tasses de faïence, petits ronds blancs remplis de noir. Petits univers sans étoiles.
Je poussai la tasse vers Romaric, absorbé dans le choix d’un sucre. Il y avait quelque chose de réconfortant dans la manière avec laquelle sa main planait au-dessus de la boite, hésitant entre les morceaux blancs, tous semblables. Lorsque le sucre plongea dans le café, je me sentis vaguement consolé.
Nous bûmes en silence.

— Je t’ai apporté des graines de soucis, dit enfin Romaric. Tu peux les semer à côté des tomates pour éloigner les pucerons. Et puis, c’est joli, des fleurs jaunes, dans un potager.
Je pensai à ce petit carré de terre grasse où mes plantes enfonçaient leurs racines et puisaient l’eau et les nutriments, au soleil qui colorait mes légumes, à ces fruits qui murissaient tout seuls. Romaric savait tout cela. Il l’avait compris bien avant moi malgré toutes mes études de botanique. Je n’avais pas su te l’expliquer.
 

§§§

— Comment ça, tu te retires du programme ?
Tes cheveux sombres avaient fouetté l’air, éclair menaçant. Les autres femmes de la mission avaient coupé les leurs, comme pour mieux gommer les différences avec leurs collègues masculins, ne présenter au monde qu’une surface lisse, crédible, scientifique. Tu avais fait pousser les tiens encore plus longs, non pas par défi, mais parce que tu étais trop compacte pour rien retrancher à ta personnalité, trop assoiffée d’expériences pour te contenter de vivre à moitié. Tu voulais tout et tu me voulais, moi, à tes cotés.

Nous étions allongés dans l’herbe sur le talus derrière la ferme. Il avait fait très chaud ce jour-là et la terre gorgée de soleil tiédissait mon dos. Autour de nous la nuit bruissait de vies invisibles.
— Ecoute, avais-tu repris, la panique du départ, c’est normal. Tout quitter pour l’inconnu. Moi aussi j’ai peur. Mais ici il n’y a plus rien à découvrir, alors que là…

Tu avais indiqué du menton un point rouge dans le ciel et il m’avait fallu lutter contre l’envie de te serrer contre moi, d’écouter bouillonner tes rêves, de me perdre sur tes sentiers d’étoiles. J’avais juste enfoncé mes mains dans l’herbe jusqu’à gratter la terre de mes ongles ; les brins d’herbes se redresseraient et demain il n’y aurait plus trace de nos corps.
— Je ne peux pas, avais-je soufflé.
Tu avais eu ce geste involontaire du poignet que je t’avais vu si souvent lorsqu’un obstacle se présentait sur ta vie, les doigts souples qui balaient l’air, la parade nonchalante des vainqueurs conscients de leur supériorité.

— Mais bien sûr que tu peux ! Tu as géré mieux que quiconque la simulation dans le désert ! Tu sais très bien que tu es la clé de voute de l’équipe.

Les plantes sous leur globe, les lumières artificielles, les éléments nutritifs dosés au compte-gouttes.
Elle avait raison. Ma serre à oxygène s’était révélée parfaitement fonctionnelle.

Les espaces réduits, les structures d’acier et de verre.
 Je m’étais coulé dans la réclusion sans difficulté. J’avais adapté mes formes à l’espace, émoussé mes angles contre ceux des autres.

La température constante, la maitrise absolue du corps et des émotions.
J’étais devenu la clé de voute. Je m’étais dévitalisé. Minéralisé.

— Je ne suis pas sûr de vouloir encore partir, avais-je dit encore.

§§§

— C’est pour aujourd’hui, ai-je répété.
L’œil éteint de la télévision, cyclope monstrueux sur le mur de pierre, me phagocytait lentement. J’imaginais des déserts sanglants au-dessus desquels l’éclat tranchant d’une navette luisait, et nous étions ensemble, le souffle court dans nos scaphandres, un monde neuf à inventer sous nos pieds.
Romaric se leva et déposa les tasses vides dans l’évier. Sans mot dire il se dirigea vers la porte et sortit dans l’air vif du matin. Il ne s’était pas retourné pour me saluer ou me demander de l’accompagner. Il ne le faisait jamais ; je lui savais gré de me laisser la liberté de le suivre ou non.
Comme chaque jour je le rejoignis en bas de la côte, vers le champ hachuré de sillons que nous avions désherbés la veille à la main, et m’accroupis à ma place habituelle pour le regarder.

Romaric n’avait pas de tracteur, pas d’épandeur non plus, mais un gros cheval de trait attelé à une antique charrue de fer. Lorsque je lui en avais demandé la raison, à mon arrivée à la ferme des châtaigniers, et que je m’étais offert de faire l’analyse de la composition du sol, il s’était contenté de hausser les épaules. J’avais posé beaucoup de questions auxquelles il n’avait pas répondu.

Romaric, un baquet dans la main plein de semences, se mit à mesurer à grandes enjambées la longueur du champ. Son bras se balançait avec solennité et les grains pleuvaient doucement dans la terre humide. J’avais appris à regarder et à me taire. Romaric ne savait rien des taux d’azote ni des calculs de rendement. Il connaissait pourtant les gestes qui guérissent, la densité des mottes de terre dans la main et la danse des insectes. Il ne possédait pas sa terre, ne l’exploitait pas, ne la meurtrissait jamais, mais faisait corps avec elle.
Un deuxième baquet était posé, non loin de moi. Quand j’aurais bien regardé mon ami, quand je me serais imprégné du rythme lent et de l’amplitude de ce geste ancestral, je me relèverais et je lancerais moi aussi les graines dans les sillons. Et j’oublierais que c’est pour aujourd’hui, maintenant peut-être, et que derrière les nuages et le ciel bleu, il y avait le vide et toi dedans.

§§§

Tu n’as jamais compris. Tu n’avais pas de racines, et si jamais tu en avais eues, je venais de trancher les dernières ramifications qui te retenaient au sol.

La veille de ton départ je m’étais présenté à la base de lancement caché derrière un énorme bouquet d’ancolies. Ton visage était fermé comme une coquille de noix, tes gestes raidis par l’uniforme amidonné et le ressentiment.
— Tu sais pourtant bien que je ne peux emporter avec moi aucun effet personnel.
Je connaissais parfaitement le cout de l’envoi d’un kilo dans l’espace : lorsque j’étais encore à la tête du projet de botanique, j’avais dû négocier chaque gramme du matériel indispensable au potager et à la serre à oxygène que nous installerions sur Mars. Je savais que tu partirais les mains vide et aussi que tu ne regarderais pas en arrière.
Tu avais enfilé tes mains dans les poches et j’étais resté à l’abri de mes fleurs-bouclier. Je me sentais aussi creux que mes « prends soin de toi » et mes « bon voyage ».

J’avais laissé les ancolies sur la table en sortant.

§§§

Olivia traversa le champ avec la fougue de ses neufs ans, les cheveux roux en panache. Romaric déposa sa caisse de graines par terre et regarda sa fille courir vers lui. Elle grimpa comme un écureuil à son tronc et s’installa sur ses épaules. Elle riait fort.
— Papa, ils arrivent ! Maintenant ! Elle sortit un téléphone portable de sa poche et me le tendit. Ils arrivent sur Mars ! Venez voir !

Le rectangle noir, douze centimètres sur sept tout au plus, dévora en une seconde le monde que je m’étais construit avec tant de peine. La nuit que je fuyais depuis des mois, la nuit des espaces infinis où dérivait ton corps, me rattrapa. Je la laissai m’engloutir.

§§§

Tout d’abord il y avait eu l’absence. Je m’abrutissais de calculs logarithmiques dans lesquels la distance démultipliait la vitesse à laquelle tu m’oublierais, moi qui restais désespérément inamovible au centre de notre spirale. Et je passais mes nuits à la belle étoile sous des cieux impitoyables et muets.

Et puis il y avait eu le doute, l’atroce sensation d’avoir fait le mauvais choix. Mes arguments s’effeuillaient et la vérité sourdait de partout. Elle murmurait dans le vent du matin, dans les aboiements rauques d’un chien au loin. Je m’étais barricadé en vain derrière mes excuses. La vérité m’avait rejoint dans un claquement de volet, un soir d’orage : je n’avais rien choisi, j’étais juste resté immobile sur un monde moribond. Tu avais réclamé un peu de courage, je n’avais su t’offrir que des raisonnements et de vagues idéaux. Je n’en avais que faire à présent.

Je ne sais pas combien de temps j'étais resté prostré, morcelé sur le carrelage de la cuisine. C’est alors que Romaric avait passé la porte pour la première fois. Il portait un bol de tomates fraiches et son amitié silencieuse. Lentement j’avais recollé les morceaux.
 

§§§

Neuf silhouettes marchaient sur le sol rocailleux de la plaine d’Utopia, engoncées dans leur combinaison spatiale trop blanche sur le ciel sans atmosphère. Le premier de la file portait un drapeau de l’Europe qu’il planta violemment dans le sol rouge, comme une déclaration de guerre. J’eus honte. Honte d’être humain, et honte de toi aussi qui participais à l’assujettissement d’une terre que nous rêvions ensemble de comprendre.

Utopia… Ce nouveau monde commençait comme s’achevait l’ancien.


« Héros de nos nations… pionniers de l’humanité … scientifiques qui ont abandonné leurs familles et leurs foyers pour le salut de la race humaine … » , ânonnait le journaliste tandis que défilaient à l’écran les photos des membres de la mission. 
Tu souriais — un peu tristement il me sembla, mais peut-être était-ce juste un mirage de ma peine — dans ton uniforme bleu nuit, les bras sur les épaules des collègues qui t’encadraient. Deux ancolies piquées à ta boutonnière.

L’un des cosmonautes — toi peut-être ? — s’agenouilla, comme pour lacer ses chaussures, pensai-je stupidement. Lorsqu’il se releva, il tenait une poignée de terre dure et froide qu’il avait détachée du sol. Il l’effrita entre ses doigts gantés comme l’avaient fait ses ancêtres sur Terre des millénaires durant.
Je détachai mes yeux de l’écran, un sourire naissant aux lèvres.

Utopia… Peut-être qu’après tout cette terre ne portait pas si mal son nom.

Romaric avait déjà repris son baquet et semait à la volée. Olivia, que la cérémonie avait lassée, courait après les merles qui picoraient dans les sillons. Dans un mois ou deux la neige couvrirait la terre, protégeant de son manteau les graines endormies jusqu’au printemps. Et le cycle recommencerait.

« Modifié: 19 septembre 2021 à 19:41:12 par Mout »
Sait-on jamais, nos chemins pourraient se croiser ! (Amin Maalouf )

Hors ligne holden5

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #1 le: 02 septembre 2021 à 13:03:52 »
Bonjour Mout'12 !

Premières impressions (avant de revenir commenter plus tard!): un très beau texte sur le deuil, l'amour de la terre (et de la Terre), qui se fait de plus en plus poignant à mesure qu'on avance dans la lecture. J'aime comment tu entremêles la dimension science-fiction avec des scènes de vie très terre à terre, ce qui renforce l'impression d'absurdité des ambitions de conquête de l'univers... Merci pour ce texte, écrit avec une vraie authenticité de sentiment (si cela a vraiment un sens..?  :o)

J'ai noté un oubli :
Citer
M’assoir sur (le) banc de la cuisine

H.

NB: seul bémol, le thème de la basse-cour me semble seulement esquissé ici...mais remplacé par quelque chose de plus "large", donc pour moi ça passe quand même :-)

Milla

  • Invité
Re : 12 - Utopia
« Réponse #2 le: 02 septembre 2021 à 14:00:26 »
Salut !

au fil de la lecture...
Citer
avant d’éteindre sur sa semelle sa cigarette
" avant d’éteindre sa cigarette sur sa semelle " me paraitrait plus naturel

Citer
Les grains de café coulèrent de ma main au moulin. M’assoir sur banc de la cuisine, caler la boite en bois entre mes cuisses, sentir la résistance au premier tour de manivelle s’estomper lorsque j’atteignais le bon rythme – trop lent les lames déchireraient les grains, trop vite le café « chaufferait » - et sentir l’arôme filtrer à travers le tiroir du moulin
je suis quasi sûre d'avoir déjà lu ça ailleurs  :o bizarre comme sensation... Mais en tout cas j'aime bien cette description !

Citer
tous les cours de yoga que nous avions suivis ensemble.
je n'arrive pas à savoir si tu parles de la compagne évoquer dans un paragraphe précédent, ou de Romaric qui vient juste après, c'est pas très clair ce "nous"

Citer
en versant le café chaud dans les tasses de faïence, petits ronds blancs remplis de noir.
j'aime bien !

Citer
Petits mondes sans étoiles.
mondes ne va pas il me semble. Univers ? Ce en sont pas les mondes qui comportent des étoiles en tout cas :\?

Citer
avant de se poser sur celui qui se trouvait au centre exact.
formulation bizarre. "exactement au centre" ?

Citer
— Comment ça, tu te retires du programme ?
Nous étions allongés dans l’herbe sur le talus derrière la ferme. Il avait fait très chaud ce jour-là et la terre gorgée de soleil tiédissait mon dos. Autour de nous la nuit bruissait de vies invisibles.
— Ecoute, la panique du départ, c’est normal. Tout quitter pour l’inconnu. Moi aussi j’ai peur, avais-tu soufflé. Mais ici il n’y a plus rien à découvrir, alors que là…
je pense que c'est un effet de style volontaire, mais je ne suis pas du tout convaincue par le flou laisser sur les persos. On ne sais jamais trop qui parle à qui. Pour moi ça ne crée pas de mystère, juste de la confusion, et j'ai l'impression de ne pas connaître les persos du tout, je m'en sens très détachée... (ça me parait écrit comme un film, avec ces courtes séquences, sauf que dans un film l'image apporte énormément d'infos que là on n'a pas)

Citer
Tu avais enfilé les mains dans les poches et j’étais resté à l’abri de mes fleurs-bouclier.
tes ?

Citer
Trois corps inertes, astéroïdes humains lancés dans une course sans fin autour de la planète. 
c'est bizarre de dire inerte ici, alors qu'ils sont lancés dans une course... peut-être trouver un autre mot pour dire qu'ils sont sans vie...

hop, tout lu !
sur le global...
C'est plutôt fluide, mais comme dit dans le relevé, je me suis sentie assez distante des persos, de leurs émotions, du coup j'ai vécu l'histoire de façon très extérieure et j'aurais aimé qqch de plus immersif. Je me questionne aussi sur le choix de (je passe en spoiler)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Merci pour ce texte : )

Milla
« Modifié: 07 septembre 2021 à 08:51:05 par Milla »

Hors ligne Samarcande

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #3 le: 02 septembre 2021 à 22:27:24 »
Bonjour,

merci d'avoir pris le temps de laisser un commentaire. Si vous ne voyez pas de corrections immédiates, n'y voyez pas de flemme de ma part, mais il me faudra un peu de temps pour faire mûrir vos observations

@Holden5
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


@Milla
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.



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Hors ligne DeB 54

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #4 le: 03 septembre 2021 à 16:39:32 »
C'est puissant et poignant.
Très bien écrit.
J'aime beaucoup ta façon de laisser toujours flotter une part de mystère

Merci pour ce beau texte

Hors ligne Aponiwa

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #5 le: 03 septembre 2021 à 17:43:14 »
Hello Mout12,

J'ai trouvé ton texte plaisant à lire, bien écrit avec des idées intéressantes.
On dirait une petite chronique martienne, agréable à lire.
Je n'ai pas grand-chose à ajouter, je vois que Milla a déjà faits de nombreuses remarques. D'ailleurs, je la rejoins sur les personnages. Il m'a fallu relire plusieurs fois certains passages pour être sûr de savoir de qui tu parlais. Notamment le passage entre la première et la deuxième partie, on passe de "je" à "tu" et j'avoue avoir flotté un instant.
Sinon, merci pour ce moment de lecture! :)
« Noone will know my name until it's on a stone » Eels, Lucky day in hell

Hors ligne Samarcande

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #6 le: 04 septembre 2021 à 18:25:48 »
Wow ! des nouveaux commentaires  :coeur:

Salut Deb54
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Salut Aponiwa
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Sait-on jamais, nos chemins pourraient se croiser ! (Amin Maalouf )

Hors ligne Ocubrea

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #7 le: 05 septembre 2021 à 21:22:05 »
Bien le bonjour, Mout ! :D

J'ai enfin un peu de temps à passer sur les textes du Chameau, alors me voici !

Au fil du texte :
Citer
Un champ compact où ne pousseraient jamais que des cailloux ; une terre morte, froncée de crevasses… C’était ça, Utopia, rien que ça.
J'aime beaucoup :coeur:

Citer
La capsule Hope-19 s’est placée en orbite de la planète Mars avec quelques jours de retard dus aux avaries de la navette au début du voyage.
Je ne sais pas pourquoi, mais "dus aux avaries" sonne bizarre pour moi, j'ai du mal à imaginer ça aux infos, plutôt "en raison d'avaries" ?

Citer
Le centre de contrôle sur Terre
Idem ici, je trouve que dire "sur Terre" est étrange, il est probablement évident pour ceux qui regardent la télé que le centre de contrôle se trouve sur Terre, il serait plus logique d'avoir une localisation précise ("à Berlin", "à Washington",...).

Citer
J’éteignis la télé et j’ouvris la fenêtre : il avait plu pendant la nuit, et du sol montait l’odeur fraiche des plantes et celle, plus dense, de la terre mouillée. De petits nuages blancs fuyaient à l’horizon au-dessus des collines rosées.
J'aime beaucoup aussi !

Citer
— C’est pour aujourd’hui, dis-je en versant le café chaud dans les tasses de faïence.
Il y a un vide entre le moment où le café est moulu et celui où il est servi, je n'ai pas tout de suite compris, j'ai cru qu'il versait les grains de café directement dans les tasses :D

Citer
Petits mondes sans étoiles.
:coeur:

Citer
Elle avait raison.
Je ne sais pas si tu en avais conscience, mais c'est la première fois que tu mentionnes explicitement le fait qu'il pense à une femme.

Citer
Les plantes sous leur globe, les lumières artificielles, les éléments nutritifs dosés au compte-gouttes.
Elle avait raison. Ma serre à oxygène s’était révélée parfaitement fonctionnelle.

Les espaces réduits, les structures d’acier et de verre.
Je m’étais coulé dans la réclusion sans difficulté. J’avais adapté mes formes à l’espace, émoussé mes angles contre ceux des autres.

La température constante, la maitrise absolue du corps et des émotions.
J’étais devenu la clé de voute, je m’étais minéralisé.

— Je ne suis pas sûr de vouloir encore partir.
De nouveau, j'aime beaucoup ce passage !

Citer
me phagocytait lentement.  J’imaginais des déserts
Espace en trop après le point.

Citer
J’imaginais des déserts sanglants au-dessus desquels l’éclat tranchant d’une navette luisait, et nous étions ensemble, le souffle court dans nos scaphandres, un monde neuf à inventer sous nos pieds.
Je trouve étrange qu'il imagine ça alors qu'on apprend plus tard qu'elle-même n'est plus dans la navette.

Citer
Et puis il y avait eu l’accident. Trois corps inertes, astéroïdes humains lancés dans une course sans fin autour de la planète.  « L’avarie » comme euphémisaient les journalistes aujourd’hui.
Je trouve ça bien écrit. Efficace, terrifiant.

Citer
Deux ancolies piquées à ta boutonnière.
:s

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé. C'est très bien écrit, et l'histoire est intéressante (même si je n'ai réussi à trouver qu'un seul des deux thèmes ^^ à moins que le deuxième ne soit "les mains dans les poches" ? Je trouve celui-là assez flou et difficile à discerner). On se sent porter par une sorte de mélancolie, des souvenirs d'un rêve ancien. Cela fait à la fois la force et, je trouve, la faiblesse de ton texte, dans le sens où ce que tu racontes est en réalité assez dur (une séparation, le renoncement à un rêve pour un autre, et surtout la mort terrible d'un être aimé), mais la manière de le raconter prend beaucoup de distance et ne laisse au final qu'une forme de mélancolie ou de douce tristesse en lieu et place de ce qui aurait pu être aussi un véritable drame, un déchirement. Le contraste est assez étrange mais, si c'était un parti pris de te part, je trouve ça réussi !

Merci beaucoup pour ce texte, à plus ! :)

"Il est plus facile de jouer au mikado avec des spaghettis crus qu'avec des spaghettis cuits.” - Philippe Geluck.

Hors ligne Samarcande

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #8 le: 08 septembre 2021 à 21:19:27 »
Salut Ocubrea,

j'ai mis un peu de temps parce que j'espérais répondre à ton commentaire + ajouter une nouvelle version, mais il me faut encore un peu de temps d'écriture et de réflexion avant de la mettre en ligne.

Citer
La capsule Hope-19 s’est placée en orbite de la planète Mars avec quelques jours de retard dus aux avaries de la navette au début du voyage.
Merci. Je suis en train de faire des modifs de fond dans l'histoire et donc ce passage va sauter.
 :D

Citer
Idem ici, je trouve que dire "sur Terre" est étrange, il est probablement évident pour ceux qui regardent la télé que le centre de contrôle se trouve sur Terre, il serait plus logique d'avoir une localisation précise ("à Berlin", "à Washington",...).
Oh merci pour cette suggestion : je trouvais la phrase  artificielle. Ça sonne plus juste avec un nom de lieu réel.


Citer
Petits mondes sans étoiles.
:coeur:
C'est marrant, ça a fait tiquer Milla.

Citer
Il y a un vide entre le moment où le café est moulu et celui où il est servi, je n'ai pas tout de suite compris, j'ai cru qu'il versait les grains de café directement dans les tasses :D
Je vais essayer de boucher le trou. (j'ai des mots de rab vu que je n'atteins pas les 2500 mots !) ;)

Citer
Je ne sais pas si tu en avais conscience, mais c'est la première fois que tu mentionnes explicitement le fait qu'il pense à une femme.
C'est marrant! En relisant le texte, je me rend compte que c'est à peu près le seul indice sur le sexe du compagnon/compagne. Du coup je m'interroge sur ce que je peux faire, si l'éliminer ou bien clarifier.
Une partie de moi a envie de laisser le lecteur décider ce qu'il veut, parce que cela ne change rien à l'intrigue, mais plusieurs commentateurs (dont toi) ont souligné l'aspect trop flou du texte et des personnages.

Citer
Les plantes sous leur globe, les lumières artificielles, les éléments nutritifs dosés au compte-gouttes.
Elle avait raison. Ma serre à oxygène s’était révélée parfaitement fonctionnelle.

Les espaces réduits, les structures d’acier et de verre.
Je m’étais coulé dans la réclusion sans difficulté. J’avais adapté mes formes à l’espace, émoussé mes angles contre ceux des autres.

La température constante, la maitrise absolue du corps et des émotions.
J’étais devenu la clé de voute, je m’étais minéralisé.

— Je ne suis pas sûr de vouloir encore partir.
De nouveau, j'aime beaucoup ce passage !

Merci ^^

Citer
Je trouve étrange qu'il imagine ça alors qu'on apprend plus tard qu'elle-même n'est plus dans la navette.
Je corrige ça dans la nouvelle version. J'ai les idées un peu plus claires maintenant sur les enjeux du texte.

Citer
Et puis il y avait eu l’accident. Trois corps inertes, astéroïdes humains lancés dans une course sans fin autour de la planète.  « L’avarie » comme euphémisaient les journalistes aujourd’hui.
Je trouve ça bien écrit. Efficace, terrifiant.
Merci mais je vais surement le virer parce que plus trop cohérent avec le reste. :D

Citer
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé. C'est très bien écrit, et l'histoire est intéressante (même si je n'ai réussi à trouver qu'un seul des deux thèmes ^^ à moins que le deuxième ne soit "les mains dans les poches" ? Je trouve celui-là assez flou et difficile à discerner).
re-merci: oui le 2ème thème était bien "les mains dans les poches", dans le sens de tout quitter et ne rien emporter (ou rester).

Citer
On se sent porter par une sorte de mélancolie, des souvenirs d'un rêve ancien. Cela fait à la fois la force et, je trouve, la faiblesse de ton texte, dans le sens où ce que tu racontes est en réalité assez dur (une séparation, le renoncement à un rêve pour un autre, et surtout la mort terrible d'un être aimé), mais la manière de le raconter prend beaucoup de distance et ne laisse au final qu'une forme de mélancolie ou de douce tristesse en lieu et place de ce qui aurait pu être aussi un véritable drame, un déchirement. Le contraste est assez étrange mais, si c'était un parti pris de te part, je trouve ça réussi !
Oui, la mélancolie est un élément que j'ai sciemment introduit. Je crois que je n'ai pas assez appuyé sur le personnage de l'ami Romaric, qui est un acteur indispensable pour la guérison du narrateur.
Comme d'hab j'ai mis trop d'éléments dans un texte court et je dois faire des coupes sombres dans mes idées pour mettre en forme ce fouillis.

Merci d'être passée. Tu m'as donné des éléments sur lesquels réfléchir.


Sait-on jamais, nos chemins pourraient se croiser ! (Amin Maalouf )

Hors ligne Cendres

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #9 le: 10 septembre 2021 à 18:55:21 »
Je dois être nouille mais je n'ai pas vraiment compris le texte. Il est trop littéraire pour moi.
Tu as des paragraphes, mais on se retrouve ailleurs au suivant et je ne sais pas qui parle dans tes dialogues.

Je me suis perdu dans ton texte, et je vois, que je suis la seule, donc ca vient de moi. Ca doit venir de mon manque de culture et d'expression écrite.

Au début je pensais a une histoire de SF, mais en fait c'est une programme a la télé. Ton histoire se passe à la campagne.
Désolée de ne pas en dire plus et de ne pas te donner un avis constructif à ton récit.

Hors ligne frenchwine

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  • Les Muses n'existent pas.
Re : 12 - Utopia
« Réponse #10 le: 10 septembre 2021 à 19:32:31 »
Bonsoir, j'ai mis du temps pour venir, les textes longs possible un problème d'écran, mais j'aime le condensé.
Ton texte se laisse lire, sans plus, il coule simplement, je n'expliquerais pas mieux, le probléme de couler, on va dire s'écouler, c'est qu'il n'y pas d'obstacle, j'ai cherché une intrigue, une histoire, je ne demande pas de l'extraordinaire, une photo, j'ai regardé une photo.
Désolé, veni, vedi, vixi

Hors ligne holden5

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #11 le: 11 septembre 2021 à 13:31:00 »
Citer
j'ai regardé une photo.

C'est vrai qu'il y a un aspect contemplatif/tranche de vie dans ce texte, mais pour moi c'est un parti pris qui est respecté tout le long et c'est ce qui fait que je trouve le texte réussi. A la lecture, j'ai un peu pensé à "Interstellar" de Nolan, où l'action passe un peu au second plan par rapport à la représentation d'un univers, mais aussi de liens familiaux...

Hors ligne Laura CRD

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #12 le: 11 septembre 2021 à 15:18:03 »
Bonjour Mout !

Bravo !
C'est très beau, très bien écrit. D'autres lecteurs ont relevé de très jolies formulations. Je ne vais pas faire un relevé exhaustif mais je vais quand même mentionner le paragraphe sur les "racines" et les "ramifications" de la compagne. J'ajoute aussi Olivia qui escalade le "tronc" de son père comme un écureuil. Cela fait plaisir de lire de belles images. Il y a un joli traitement des symboles.

Comme Holden5, ce qui m'a beaucoup plu, c'est cette juxtaposition entre le monde de la terre, son odeur, sa matière et l'univers froid de l'espace. Nous avons des paragraphes avec plein de petits gestes humains, de détails poétiques et d'autres passages qui n'ont plus rien de concret, qui relèvent de la science-fiction. C'est un beau mélange des genres.

Je vais en rajouter une petite couche mais je me suis aussi perdue dans les personnages. Et si pour comprendre le sens de l'histoire, il n'y a pas besoin de connaître les sexes des personnages, quand tout à coup, la personne que j'imaginais être le compagnon, devient la compagne... cela m'a un peu fait tiquer. Mais j'ai compris que tu allais retravailler cet aspect.

Petit détail (aussi relevé par Ocubrea) : un problème dans la préparation du café. C'est vraiment dommage, parce-que ce paragraphe me plait beaucoup. Je me suis même dit que c'était beau même si je n'avais pas bien compris. Mais si je ne suis pas la seule à ne pas avoir bien compris, c'est qu'en effet, il y a peut-être un détail à retoucher.

Finalement, mon commentaire n'ajoute pas grand chose à ce qui a été dit par les autres lecteurs, je suis dans le mouvement.  ;D

A bientôt.

Hors ligne Rémi

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #13 le: 11 septembre 2021 à 20:29:16 »
Salut Mout :)

Détails :

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— Deux mois de location ? Tu ne dureras pas trois semaines les pieds dans le fumier
j'aurais dit "tiendras" plutôt que dureras

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M’assoir sur banc de la cuisine,
sur le banc

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— Ecoute, la panique du départ, c’est normal. Tout quitter pour l’inconnu. Moi aussi j’ai peur, avais-tu soufflé. Mais ici il n’y a plus rien à découvrir, alors que là…
j'ai eu du mal à comprendre que c'est "tu" qui parlait (sur la première première intervention pui là), le "avais-tu soufflé me semble arriver un peu tard. Mais c'est broutille, c'est pitêt moi qui suis dans le gaz

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J’étais devenu la clé de voute, je m’étais minéralisé.
chouette ça !

Citer
lentement.  J’imaginais
deux espaces ici

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quand je me serai imprégné du rythme lent
serais (?)

Citer
Je connaissais parfaitement les couts de l’envoi d’un kilo dans l’espace
pourquoi les couts et pas le coût ?

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comme l’avaient fait ses ancêtres sur terre des millénaires durant.
sur Terre (?)



Belle construction, tout en ellipses, c'était chouette à lire. Intriguant au début et puis on assemble les pièces gentiment, ça fonctionne. Y a une certaine douceur dans la perception du drame par le narrateur, on ressent l'amour qui n'est pas nommé.

Merci pour la lecture,
Rémi
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

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Re : 12 - Utopia
« Réponse #14 le: 12 septembre 2021 à 19:29:31 »
Merci à tous pour vos commentaires.

Je viens de mettre en ligne une version 2 du texte qui essaie de répondre à vos objections principales.
Les objectifs de cette nouvelle version sont donc :
- réduire et approfondir les thèmes abordés.
- étoffer les personnages pour éliminer un peu cette sensation impersonnelle ressentie par beaucoup d'entre vous.
- clarifier un peu qui parle (j'ai ajouté des incises : j'espère que cela n'alourdit pas trop le texte)
- combler quelques ellipses (là aussi pour réduire la sensation de flou général)
Je ne sais pas si j'ai atteint mes objectifs. Si vous avez envie de relire et me dire ce que vous en pensez, ça me serait très utile. ^^

et dans le détail :

Cendres
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Je dois être nouille mais je n'ai pas vraiment compris le texte. Il est trop littéraire pour moi.
Tu as des paragraphes, mais on se retrouve ailleurs au suivant et je ne sais pas qui parle dans tes dialogues.
Je me suis perdu dans ton texte, et je vois, que je suis la seule, donc ca vient de moi. Ca doit venir de mon manque de culture et d'expression écrite.
Tu n'es pas nouille du tout et beaucoup de lecteurs ont partagé ton impression. J'ai essayé de corriger ça dans la deuxième version.

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Au début je pensais a une histoire de SF, mais en fait c'est une programme a la télé. Ton histoire se passe à la campagne.
Désolée de ne pas en dire plus et de ne pas te donner un avis constructif à ton récit.
C'est du SF très soft, mais le programme télé est une directe de ce qui se passe vraiment sur Mars au moment de l'histoire. J'ai juste choisi de présenter le point de vue d'un personnage qui renonce à partir sur Mars.

Frenchwine
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Bonsoir, j'ai mis du temps pour venir, les textes longs possible un problème d'écran, mais j'aime le condensé.
Rhooo ! Pas si long que ça ! Je suis dans les quotas ! Disons que tu l'as trouvé indigeste !

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Ton texte se laisse lire, sans plus, il coule simplement, je n'expliquerais pas mieux, le probléme de couler, on va dire s'écouler, c'est qu'il n'y pas d'obstacle, j'ai cherché une intrigue, une histoire, je ne demande pas de l'extraordinaire, une photo, j'ai regardé une photo.
Oui, l'intrigue est mini et le reste dans la deuxième version, même si j'ai essayé de l'étoffer un peu.
J'aime bien ta définition de photo.

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Désolé, veni, vedi, vixi
Ben c'est déjà pas mal, merci.

Holden
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C'est vrai qu'il y a un aspect contemplatif/tranche de vie dans ce texte, mais pour moi c'est un parti pris qui est respecté tout le long et c'est ce qui fait que je trouve le texte réussi. A la lecture, j'ai un peu pensé à "Interstellar" de Nolan, où l'action passe un peu au second plan par rapport à la représentation d'un univers, mais aussi de liens familiaux...
J'avais envie d'un texte lent et doux, justement pour casser un peu cette image de "film d'action" qu'on nous balance souvent lorsqu'on traite le thème des conquêtes spatiales.

Laura CRD
Bonjour Mout !

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Bravo !
C'est très beau, très bien écrit. D'autres lecteurs ont relevé de très jolies formulations. Je ne vais pas faire un relevé exhaustif mais je vais quand même mentionner le paragraphe sur les "racines" et les "ramifications" de la compagne. J'ajoute aussi Olivia qui escalade le "tronc" de son père comme un écureuil. Cela fait plaisir de lire de belles images. Il y a un joli traitement des symboles.
Merci  :-[

Citer
Comme Holden5, ce qui m'a beaucoup plu, c'est cette juxtaposition entre le monde de la terre, son odeur, sa matière et l'univers froid de l'espace. Nous avons des paragraphes avec plein de petits gestes humains, de détails poétiques et d'autres passages qui n'ont plus rien de concret, qui relèvent de la science-fiction. C'est un beau mélange des genres.
Cool ! C'est l'effet que je voulais obtenir.
Citer
Je vais en rajouter une petite couche mais je me suis aussi perdue dans les personnages. Et si pour comprendre le sens de l'histoire, il n'y a pas besoin de connaître les sexes des personnages, quand tout à coup, la personne que j'imaginais être le compagnon, devient la compagne... cela m'a un peu fait tiquer. Mais j'ai compris que tu allais retravailler cet aspect.
Ah ah ah ! C'était complètement involontaire et j'ai éliminé le doute très vite dans la deuxième version. Pas que l'idée m'ait déplue, mais ça faisait un thème de plus, qui resterait juste amorcé. Il y en a déjà suffisamment dans le texte.

Citer
Petit détail (aussi relevé par Ocubrea) : un problème dans la préparation du café. C'est vraiment dommage, parce-que ce paragraphe me plait beaucoup. Je me suis même dit que c'était beau même si je n'avais pas bien compris. Mais si je ne suis pas la seule à ne pas avoir bien compris, c'est qu'en effet, il y a peut-être un détail à retoucher.
C'est corrigé dans la deuxième version.

Citer
Finalement, mon commentaire n'ajoute pas grand chose à ce qui a été dit par les autres lecteurs, je suis dans le mouvement.  ;D
C'est toujours bien d'avoir un commentaire. Si plusieurs lecteurs relèvent le même point, c'est que c'est surement à revoir.

Rémi


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— Deux mois de location ? Tu ne dureras pas trois semaines les pieds dans le fumier
j'aurais dit "tiendras" plutôt que dureras
C'est corrigé.

Citer
M’assoir sur banc de la cuisine,
sur le banc
Merci.

Citer
— Ecoute, la panique du départ, c’est normal. Tout quitter pour l’inconnu. Moi aussi j’ai peur, avais-tu soufflé. Mais ici il n’y a plus rien à découvrir, alors que là…
j'ai eu du mal à comprendre que c'est "tu" qui parlait (sur la première première intervention pui là), le "avais-tu soufflé me semble arriver un peu tard. Mais c'est broutille, c'est pitêt moi qui suis dans le gaz
C'est une observation qui revient souvent. J'espère que la deuxième version est plus claire.

Citer
J’étais devenu la clé de voute, je m’étais minéralisé.
chouette ça !
Merci !!!



Citer
quand je me serai imprégné du rythme lent
serais (?)
yes!


Citer
Je connaissais parfaitement les couts de l’envoi d’un kilo dans l’espace
pourquoi les couts et pas le coût ?
ben oui, pourquoi ? Merci !

Citer
Belle construction, tout en ellipses, c'était chouette à lire. Intriguant au début et puis on assemble les pièces gentiment, ça fonctionne. Y a une certaine douceur dans la perception du drame par le narrateur, on ressent l'amour qui n'est pas nommé.
Merci. Y'a beaucoup moins d'ellipse dans la deuxième version, mais j'ai essayé de garder quand même quelques sous-entendus.

Milla
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Citer
avant d’éteindre sur sa semelle sa cigarette
" avant d’éteindre sa cigarette sur sa semelle " me paraitrait plus naturel
Au final j'ai gardé ma version. Lorsque j'inverse, la suite de la phrase est moins claire il me semble.

Encore merci pour vos commentaires.







« Modifié: 12 septembre 2021 à 20:04:54 par Mout »
Sait-on jamais, nos chemins pourraient se croiser ! (Amin Maalouf )

 


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