[Lilii]

C'est une description assez courte, mais c'est voulu. J'attends avec impatience vos conseils et vos avis
 
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La vallée était d'une telle splendeur que je ne savais où poser les yeux. Des myriades de fleurs blanches recouvraient le sol. C'étaient des linaigrettes grêles et leurs cotons, qui scintillaient d'un éclat argenté, se balançaient doucement au rythme d'un léger zéphyr. Ces ondulations se brisaient contre des rochers, échoués un peu partout, détachés il y a des décennies des sombres parois qui ceignaient la vallée. La lune brillait ardemment à l'ouest au côté d'une montagne qui dominait la mer duveteuse. Ses névés étaient la source des ruisseaux qui serpentaient à travers la tourbière, me souffla mon guide. Ils donnaient naissance à la cascade à nos pieds et seul sa musique troublait le silence. Les étoiles se réfugiaient à l'est, et en tentant d'embrasser ce paysage onirique d'un seul regard, je ne sus dire lesquelles des étoiles ou des fleurs étaient le reflet des autres.

[Michael Sherwood]

Hello Lilii,

J'aime les descriptions, j'ai donc abordé cette lecture avec plaisir et anticipation.
Mais...
1. Si cette description était une épreuve des jeux olympiques, ce serait un 100 mètres, ou juste un sprint.
J'aurais préféré un 400 mètres, ou un 400 mètres haies.
2. Il y a 2 mots difficiles, linaigrettes et névés qui nécessitent le recours au dictionnaire (Google en l'occurrence), ça casse la lecture.
Si c'était une très longue description avec des dizaines de fleurs et végétaux inconnus comme sait le faire Zola, ce serait moins embêtant, car on glisserait dessus, en se disant, de toute façon se sont des fleurs, peu importe...
3. Je croyais découvrir ce paysage sauvage, primitif, virginal, pour la première fois, à travers les yeux de la narratrice. Et qui découvre-t-on soudain caché  dans un coin du tableau: un guide, qui souffle des réponses. Le charme, l'effet d'intimité, de communion avec le paysage et sa narratrice est brutalement rompu  !

Comment améliorer : supprimer le recours au guide pour expliquer "névés" en mettant une note en bas du texte.
Une autre note aussi pour "linaigrettes" (étant infiniment paresseux, je n'ai pas encore cherché dans Google...  )
Rallonger si possible un peu la description ?

Bon weekend  !

[Choumi]

Bonjour
La linaigrette est connue des montagnards comme des randonneurs en montagne aussi bien que la marguerite dans nos campagnes 
j'en fais profiter tout le monde
Je rejoins Michael Sherwood pour la description un peu rapide sur un milieu naturel où il y a tant de choses à dire, même de nuit
Un coup de cœur surement qui mérite que tu nous y embarques.
Amicalement
Michel

[Michael Sherwood]

Ah ah ! Merci Choumi,

Je suis un homme des bords de mer et des îles, pas de la montagne, d'où mon ignorance sur tout ce qui touche la montagne  !

[Cendres]

Merci pour ton texte.

Je suppose que cela se déroule pendant la pleine lune, car l'héroïne voit les fleurs alors qu'il fait nuit.
Mais bon il ne fait pas si clair que cela même pendant une pleine lune.

[jonathan]

Joli texte, un peu court. Les fleurs étant blanches, elles captent la luminosité de la pleine lune, donc elles sont visibles

[Lilii]

Merci à tous !

J'ai bien compris qu'il faut rallonger le texte et il est vrai qu'en revenant dessus, je pouvais m'étendre un peu plus, du coup je vais poster une nouvelle version en dessous de ce message. (J'espère que je ne vais contrarier personne avec ce double post  )

Bien noté Michael, je vais rajouter des notes pour éviter de casser la lecture.
Pour te répondre Cendres, j'ai oublié de préciser qu'il s'agit d'une pleine lune. Mais lors d'une pleine lune avec un ciel dégagé, on voit vraiment bien, et particulièrement ce qui est blanc 

[Lilii]

La vallée était d'une telle splendeur que je ne savais où poser les yeux. Des myriades de fleurs blanches recouvraient le sol, à croire qu'il avait neigé des nuages. C'étaient des linaigrettes grêles* et leurs cotons scintillaient, prenant au piège les éclats argentés dans leurs filets. Cette mer duveteuse respirait doucement au rythme d'un léger zéphyr, en exhalant une odeur fraîche. Les ondulations venaient se briser contre des rochers, échoués là un peu partout, détachés il y a des décennies des sombres parois rocheuses qui ceignaient la vallée en une anse légèrement tournée vers l'Ouest. Leurs lignes de crêtes se détachaient nettement, ciselées par les millénaires, les assauts intraitables du vent, les tempêtes et les neiges éternelles, qui en fondant grignotaient la roche jusqu'au jour où la pierre ne résiste plus et tombe au fond de la vallée laissant derrière elle la montagne à vif. Mais ces neiges venaient également arrondir les angles de certains sommets, émoussant le tranchant de leurs lames prêtes à découper le ciel et les oiseaux s'approchant d'un peu trop près. La pleine lune brillait d'un regard tendre, sans nuages pour voiler sa lumière, au côté d'une imposante montagne qui dominait la scène au bout de l'anse. Son sommet avait un compagnon à l'Est plus petit mais non moins pointu. La neige recouvrait d'un seul tenant tout le flanc sud prenant dans ses plis le plus petit des pics. Elle recouvrait aussi le flanc est, mais des rochers venaient gravillonner le blanc. Le côté ouest en était aussi parsemé, et une forêt sombre assiégeait l'aval. Des névés** du flanc nord partaient d'innombrables filets d'argent qui se déversaient dans la tourbière en étangs dont j'apercevais les miroirs. Des ruisseaux couraient discrètement, dissimulés par les fleurs, les pierres et les sphaignes***, et se rejoignaient pour former la cascade à nos pieds, dont la musique venait troubler le silence. Les étoiles s'étaient réfugiées au sud et à l'est, fuyant les feux ardents de la lune. Il brillait tant sur terre et dans le ciel que je ne sus lesquelles des étoiles ou des fleurs étaient le reflet des autres.

* Linaigrette grêle : Plante vivace, fine, produisant des fleurs blanches à l'aspect cotonneux, et poussant en colonie. On la retrouve notamment dans les zones humides des Alpes et Pyrénées.
** Névé : Accumulation de neige qui peut perdurer en dessous de la limite des neiges éternelles.
*** Sphaigne : Mousse acide que l'on retrouve dans les tourbières

[Michael Sherwood]

Yes ! beaucoup mieux  !

J'ai relevé quelques petites fautes sur les verbes :

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

Keep up the good work  !  "Poursuis tes efforts", quelque chose comme ça...

[Lilii]

Merci Michael pour les encouragements et la correction des étourderies   
J'utilise effectivement le verbe briller à la forme impersonnelle, ça ne me gêne pas, et j'espère qu'il en est de même pour les lecteurs