La fadeur de la vie est comme cette étincelle sans répit où jaillissent les temps déjà morts.
L'hécatombe d'un instant frénétique et cuisant quand jadis l'âme se frayait sous les arcanes de mon humeur décadente.
C'est en bravant, criant que la haine du moment s'étiole sur le parvis de mon existence. La clameur qui, en sourdine, se dessine sur mon corps en souffrance réveille un semblant de paix.
Mon être est tout entier dédié à cette envie d'en finir, quand seul, l'éternel se réclame en sursis.
Je me traîne, lasse et fatiguée.
Je ne sais écrire mes mots sur les empreintes de mes rencontres fortuites, mais je sais que l'horizon est une ligne sans partage, qu'il n'est que séparation entre illusion et vérité. Alors j'espère en folie qu'il n'y a rien d'autre dont l'espoir ne serait que lubie pour tracer en chemin mes intentions et mes attentes infinies.
J'embrasse les moments pour que s'éveille un renouveau et sème le plaisir que mes pas, foulant sans crainte, atteindront dans la nuit.
Parsème mon aura, retiens mon élan et emporte moi jusqu'au firmament, là où tout n'est que fluidité et errance.
Fais de moi ton esclave et insuffle moi ton désir pour qu'advienne la tentation du délit et que surviennent les frissons de l'envie.