Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

05 décembre 2023 à 13:03:46
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes mi-longs » M. Jacques - Jeanne moreau -

Auteur Sujet: M. Jacques - Jeanne moreau -  (Lu 1596 fois)

Hors ligne jonathan

  • Grand Encrier Cosmique
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  • Désabusé - AVFF
Re : M. Jacques
« Réponse #15 le: 10 juin 2023 à 20:44:56 »
Bonjour. Début mai je me suis permis une petite suggestion sans aller au delà. Là tu as posté un texte remanié qui ressemble plus à de la mortadelle qu'à un récit cohérent (je sais je manque de diplomatie  ;)) Comment veux-tu que l'on puisse te donner un avis sur un texte où tu passes ton temps à balancer des extraits ? C'est dommage parce que comme on dit, il a du potentiel, sans fautes apparentes, sans psychologie de comptoir, bref, il pourrait très bien se lire et être commenté. Si je peux te donner un conseil, tu ouvres une page vierge sous Word et tu fais un copier/coller de tous les extraits et autres morceaux que tu as posté. Tu recherches une cohérence littéraire et tu repostes un texte abouti. Là, c'est du pipi de chat, incompréhensible pour le lecteur. Enfin, moi ce que j'en dis...  :D
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur... [Pierre Augustin Caron de Beaumarchais]
Le silence est l'expression la plus parfaite du mépris... [G.B. Shaw]
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Hors ligne Vincent Duarté

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Re : M. Jacques
« Réponse #16 le: 10 juin 2023 à 20:56:04 »
Vous manquez, en effet, de diplomatie, d'autant plus que c'est ce que j'ai fais. Je vais suivre vos conseils et ouvrir une nouvelle page. Merci !

Hors ligne Vincent Duarté

  • Tabellion
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Jeanne Moreau
« Réponse #17 le: 10 juin 2023 à 21:26:44 »
Précédent sujet : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42281.0

Bonsoir, j'ai, de mon côté, retravaillé sérieusement mon roman, mes personnages et le chemin à emprunter, et j'aurais aimé avoir quelques retours dessus, ayant conscience du fait que mon texte puisse être choquant. Il est question de comportement obsessionnel et de fétichisme ; certains y verront peut-être de l'érotisme.

I.

M. Lefèvre avait, face à lui, une belle demeure parisienne. Il retira son béret pour apprécier la pluie, béret à nuances de gris et de rouge ayant, toujours, sa forme originelle. Il restait là, trempé, le béret dans sa main droite humide, tandis que sa longue et belle barbe brune, incarnation de son orgueil, s’affaissait sous le poids de l’eau. Comme le fait que les poils se tordaient et fusionnaient était agréable ! De même, un instant durant, il se mit à apprécier la berceuse. De temps en temps, une goutte, telle Emily Brontë, se faisait plus bruyante que ses sœurs, plus énigmatique, et alors, M. Lefèvre y consacrait toute son attention. Au retentissement sourd d’un éclair, après avoir, timidement, sursauté, il se plu à imaginer, tout autour de lui, un opéra ; l’éclair n’était plus, alors, qu’une jolie, jeune, chanteuse, M. Lefèvre l’imaginait brune. Il eut un léger rictus, lui qui, depuis quelques minutes désormais, s’approchait du paradis. S’approchait car, malgré cet instant de jubilation, — M. Lefèvre se mit à pâlir —, il lui manquait certaines choses.
« Un jour lointain, je n’aurai plus à attendre, plus jamais à espérer, mon génie sera libre, je me marierai à une magnifique dame, une brune, la plus belle et influente de toutes les brunes, et j’aurai le monde », murmura-t-il, la bouche épousée par la ruine du ciel. L’espoir, tel un tortionnaire, gardait en captivité le sombre homme. L’eau de pluie qu’il chérissait tant, porteuse de bonheur, s’écoulait le long d’un feuillage, près de la demeure. Il y avait plusieurs gouttes sur chaque feuille, petites et grandes, et, sur l’une des feuilles, à droite de la plante, elles formaient un arc de cercle, parfait, qui émut davantage M. Lefèvre. Peu après, le vent se mit à souffler et, tel un dieu, emporta le bonheur auquel l’homme s’accrochait. De ses abruptes yeux noirs, il l’observa se fondre dans l’air. Il enfila, de nouveau, son béret. De quoi pouvait bien avoir l’air cette demeure, perdue dans l’horreur de Paris ?Imaginez Haworth, au milieu du Yorkshire, où règnent solitude et mort, et ses rues de pierre qui culminent vers le presbytère, lieu de tout, marquées par une surabondance de verdure. Imaginez les sœurs Brontë, enfants, insoumises, Charlotte au devant, Emily en retrait, parcourant, battant, cette verdure. Emily, à la chevelure longue, l’air défiant, arborant une robe bleue abîmée, incarnation de sa haine, lutte, les lèvres très légèrement gercées, marche aux côtés d’Anne, ardente. Branwell Brontë, artiste maudit par le temps, arpente la terre seul, bien qu’essayant de se rapprocher de la tumultueuse Charlotte. Mêlez-y un sentiment d’amertume, et alors, transformez cette vision en demeure. Les rues de pierre donnent à voir la plus jolie des structures, la verdure d’Haworth, les fleurs les plus attendrissantes, le sentiment d’amertume, le plus terrible des orages, les Brontë, l’horreur du temps. Propriété de M. Moreau, M. Lefèvre y devait ajuster une robe à portée uniquement de hauts bourgeois. Le sombre homme, le front humide, les mains tremblantes, — il aurait aimé être ailleurs, parcourir Londres ou les landes du Yorkshire —, en entrant dans l’appartement, perdit tout orgueil ; sa longue barbe brune lui échappa et s’égara dans le plus formidable des mondes, l’imaginaire. Il regarda par terre et y trouva la réalité de sa condition, celle d’un marchand d’étoffes au milieu d’une tempête. Les lignes sinueuses, entre espoir et mort, incarnaient son aspiration la plus profonde, une parfaite harmonie quant à l’autre.

II.

Hélas, j’ignore quel attrait M. Lefèvre prêta à Mme Jeanne Moreau, quelle richesse, bonheur, il y parvint à trouver, à quel point la puissance de son esprit se déchaîna sur cette mortelle perdue au milieu d’une tempête. Tout ce que je sais, c’est qu’il abritait une âme en lutte quant au temps et son autorité, quant à l’inéluctable. Il menait un navire perturbé par des flots noirs comme la mort, l’horreur, et il trouvait du confort dans la présence de l’autre, de l’espoir. Dans cette quête de l’autrement, M. Lefèvre, pour autant, plongeait davantage, tel un être romantique, damné, en lutte quant au monde. À force de se noyer, il se rapprochait du mythe Brontë, de sa belle, tendre, Emily, paroxysme de son âme. Il s’imaginait Mr. Heathcliff ou Catherine, incarnation de la mort, Mrs Dean et son art narratorial, Mr. Lockwood et son ignorance crasse, l’esprit de sa jolie brune. Il la voyait partout, sur les murs abîmés comme dans son verre, près de Mme Moreau, comme une ombre malfaisante. Elle le hantait, le soumettait, détruisait son innocence telle un être vengeur, l’horrible Catherine, le suivait, l’entraînait, dans son interminable chute. Elle incarnait tout, Anna Karénine comme Wanda von Dunajew, le corps meurtri, pervers, et donnait au sombre homme l’unique voie de la douleur, de l’humiliation, de la mort comme salut. Dépossédé, emprisonné, il ne lui restait que la fin, l’absolu, la possibilité de vaincre le feu par le feu, la mort par la mort. Emily s’incarnait de plus en plus en lui, faisant de sa peau un beau manteau de fourrure, de sa pâleur la suprématie du genre, de son mal un autre être. Catherine était Mr. Heathcliff comme M. Lefèvre était Emily, entre pure soumission et emprise absolue. Et dans cet amour du terrible, de l’infâme, il tirait pleine satisfaction du fait de se perdre. Il pouvait lutter quant à l’influence de l’imaginaire sur son âme et en tirer la fierté d’un guerrier, d’un être innocent, mais jamais il n’essayait. Il préférait se livrer corps et âme à sa maîtresse de fourrure, la laisser le diriger. Emily, vêtue de cette peau épaisse, sensuelle, divine, s’apparentait au point culminant du genre féminin, à son expression la plus totale, parfaite, à la terrible Circé ou Méduse, le dominant complètement, se l’appropriant, à un ours. Charmé, pétrifié, elle se jouait cruellement de son âme, la déchirait, la brûlait comme un second roman. Il n’était qu’une marionnette, un chien, pour son Aphrodite, sa femme du temps, et, lorsqu’elle riait de lui, il s’abandonnait avec ardeur. Il l’imagina sur lui, le manteau de fourrure caressant ses cuisses, et il sut, à cet instant précis, que jamais il ne la quitterait.
« Au diable le ciel », se dit-il. La belle Emily était une drogue pour M. Philippe Lefèvre, le faisant toujours plus délirer, chuter, sombrer. Ils incarnaient le paroxysme de l’amour impossible, l’amour incompris, méprisé, craint, par l’autre, de l’autorité du temps, son immensité. Il était dépendant de son influence, de ses murmures, il l’aimait plus que tout, plus que le monde. Il s’imagina l’embrasser au milieu d’une tempête de poussière, de ruine, pénétré, alors, par sa langue. Tout, autour, tournait, la table de Jeanne Moreau comme Paris, jusqu’à disparaître.

III.

Philippe ouvrit doucement les yeux. Le piquant, — ils étaient rouges —, il bascula sur le dos avant de se les gratter. Il remarqua, alors, la blancheur, nuancée par de petites tâches jaunâtres, du plafond, blancheur qui lui procura un profond sentiment de bien être, de paix intérieure. Son tendre regard se porta à sa droite. Était posé sur un portemanteau en bois, illuminé par les rayons du Soleil qui glissaient à travers les stores, le manteau d’Emily. M. Lefèvre eut grand plaisir à le voir. Sa tête bascula vers la gauche. Était endormie une jeune brune, nue. Ses cheveux étaient, de temps en temps, parcourus par de fines mèches blondes, de la couleur du miel.
« Je n’ai rien imaginé, rien du tout... », pensa-t-il. Le matelas moelleux, il eut grande peine à se lever. D’un pas prudent, il s’approcha du manteau, y porta son nez et inspira profondément. L’odeur, entre lilas et fourrure mouillée, enivra M. Lefèvre. Il eut irrésistiblement envie de l’essayer. Alors, il le décrocha, jeta un rapide coup d’œil à Emily, puis l’enfila. Il voyait, alors, sa maigre peau laisser place à la sensualité, au M. Lefèvre intérieur. Il se sentit plus vulnérable et heureux que jamais. Il aurait aimé que le monde l’accepte tel quel, comme cette âme de feu, romantique, comme ce personnage de Leopold von Sacher-Masoch, mais c’eût été croire en la bonté humaine, en son empathie pour l’innocence. M. Lefèvre saisit les deux boutons et ferma le manteau de fourrure. Sur le point de complètement s’abandonner, de ne faire plus qu’un, il se mit à caresser ses larges épaules, puis ses hanches et son ventre, et alors, il s’approcha, une deuxième fois, du paradis.

IV.

Lorsque la belle Jeanne s’éveilla, vers neuf heures, Philippe n’était plus dans l’appartement, tout comme, d’ailleurs, le manteau de fourrure brune de lapin, fait qui, dans un premier temps, la chagrina tant il lui donnait de pouvoir sur M. Claude Moreau et les hommes de manière générale, mais qui tenait, peut-être, d’une surprise de M. Lefèvre. Dernière fille d’une famille de province, du néant pour le monde parisien, le mariage avec M. Moreau, haut bourgeois, avait été la fin d’une existence d’agonie, de dure labeur, et le début d’une vie dangereuse, dangerosité intellectuelle, Mme Moreau étant une grande lectrice de Gustave Flaubert, de Charles Baudelaire et des sœurs Brontë, — elle conservait un bel exemplaire des Hauts de Hurlevent sur l’une des commodes du salon —, mais aussi charnelle, M. Moreau étant souvent en voyage d'affaires. Jeanne ne cessait d’entretenir les apparences quant aux autres habitants de l’immeuble, de préserver l’honneur de son mari, fait qui, souvent, jouait sur ses nerfs. Elle aimait cette position de pure objet du désir, de pouvoir, mais M. Lefèvre l’avait changée, bouleversée. Dans quelle mesure ? Je ne puis l’exprimer, mais elle eut plaisir à revivre cette nuit, à sentir, tout près du sien, le corps de feu de Philippe, à lécher sa transpiration. Jeanne passa, cette journée-ci, le plus clair de son temps sur le balcon de l’appartement, près des fleurs. Elle observa les nuages parcourir le ciel comme des navires sur la mer. Certains furent ronds, d’autres ovales.

V.

Jeanne eut l’une de ses nuits les plus terribles, comme transformée, déformée, par l’influence d’Emily, du mythe, entre point culminant du désir, du fantasme, de la projection, et de la honte, l’horreur ; horreur d’y perdre, d’abandonner. Les apparences entretenues, l’hypocrisie mondaine, commençaient à trembler, à s’effondrer ; la jeune femme n’était plus qu’un pot fissuré depuis Philippe, morcelé. L’honneur de M. Moreau était en péril, mais l’autrement, la maîtresse de fourrure, dominait la raison. Devenue folle, — l’on aurait pu aisément craindre pour sa vie —, elle ne désirait plus que le corps de feu de M. Lefèvre, boire sa transpiration. Son âme aspirait au déraisonnable, au feu de l’Enfer, à la passion, au mal, à l’état pur, à la mort, au Philippe animal, ours, brutalisant sa passion. Elle voulait chuter, sombrer, avec lui. Pourtant, Jeanne, quelque part, était consciente du danger d’un tel désir, d’une si terrible passion, souffrance, et même de sa futilité. Bien éloigné de l’industrie de M. Moreau, Philippe devait être un homme d’esprit, de génie, d’art, — il avait, après tout, un béret —, d’une sensibilité extrême, de passion. Il devait occuper ses chaudes journées d’été à écrire des poèmes ou un roman dérangeant, à peindre, à écouter les oiseaux chanter, — peut-être, de temps en temps, se joignait-il à eux —, le vent souffler sur les arbres. M. Lefèvre était un homme naturel. Peut-être avait-il une muse ? Ce devait être formidable de parcourir le monde à ses côtés ! De plus, ce devait être un amoureux de la fourrure, de la sensualité, de la femme, sans quoi, pourquoi aurait il pris son manteau ? Elle eut plaisir à l’imaginer le porter et se savoir à lui, à son homme de fourrure, son beau Roméo. M. Lefèvre transformait, influençait, le monde autour de lui de manière inéluctable. Comment une colombe aussi pure aurait-elle pu défier le destin ? Jeanne incarnait l’innocence absolue, à l’abri, alors, de tout jugement moral : elle pouvait complètement s’adonner à l’adultère. Que penserait M. Moreau, homme du monde, de l’autre, de la dépravation, perversion, de sa femme, de sa longue chute, son rejet des normes sociales ? Il aurait, dans un premier temps, du mal à l’accepter, à prendre conscience de la chute de son nom, sa famille. Le déni deviendrait, à force, de la haine, émotion que la fourrure ne saurait effacer. Il regarderait, de temps en temps, en arrière, par pure nostalgie ou par amour, amour de l’apparence plus que de la femme, détruit par l’œuvre d’un passionné, le regret. Il n’essayerait même pas de combattre la terrible Emily, trop lucide quant à la faiblesse humaine ou lâche. Il ne déchaînerait aucune mer, n’engloutirait aucun navire. Il se laisserait noyer par l’amertume, l’espoir, mourir en silence.

Merci de m'avoir lu !

Hors ligne Vincent Duarté

  • Tabellion
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Chapitre de Jeanne Moreau
« Réponse #18 le: 12 octobre 2023 à 12:24:33 »
J'ai beaucoup écrit depuis le dernier sujet sur mon roman. Le projet se concrétise. Je viens avec un chapitre (II, 1) dans l'espoir d'avoir quelques retours.

Précédent sujet : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42449.msg652775#msg652775

Partie II.

Chapitre 1.

Quelques années passèrent. Le temps avait été assassin pour Philippe. Il n'était plus personne, n'avait plus Emily. Elle avait honte. Il était faible, incapable. Jeanne avait triomphé. S'il avait été fort, il l'aurait traquée à travers toute la France. Il ne l'était pas, ne l'avait jamais été. Philippe avait grossi et la barbe grasse. Il puait. Il devait se reconstruire sans ses maîtresses, loin de Paris, loin de lui. Philippe était allé vers le nord, près de Lille. Sans doute le froid serait pour lui une punition. Il neigeait. Le gros ventre de Philippe était au chaud dans de la fourrure. Il la serra un peu plus fort contre lui.
Philippe voyait Jeanne partout, à chaque coin de rue, tantôt petite, tantôt grande, dans une robe longue ou un manteau de fourrure. Le destin était cruel. Il ne sut où regarder pour l'éviter, où chercher le bonheur emporté.
« Maudit vent, terrible nature », eut-il envie de dire, mais il était devenu faible, Jeanne. Elle devait bien rire de son état. Ses battements de cœur s'accélérèrent et ses mains devinrent moites. L'on aurait dit une fontaine. Jeanne avait défié les lois naturelles : elle aurait dû mourir pour devenir pleinement un esprit vengeur. Elle ressemblait à un personnage d'Emily, à Catherine. Pourquoi souffrait-il autant ? Pourquoi lui et pas Claude, par exemple ? Pourquoi était-il si noir ? Philippe s'effondra.
« Je suis misérable », dit-il. « Je ne mérite que la mort. Je n'aspire qu'à la mort... Tuez-moi, mutilez ma chair, brûlez mon corps ! Je suis infâme... » Il n'était rien sans Emily ou Jeanne. Une jolie blonde s'approcha. Elle avait les yeux de la couleur de la mer et les joues creuses. Ses lèvres étaient surplombées d'un grain de beauté. Elle se proposa de le ramener chez lui.

Hors ligne LOF

  • Prophète
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  • Frappé par le vent
Re : Chapitre de Jeanne Moreau
« Réponse #19 le: 12 octobre 2023 à 12:31:59 »
 D'abord on adhère au rythme. Phrases sèches pour un sujet brûlant. Superbe. Ca marche.
 Quant à l'histoire, trop tôt pour en dire quelque chose.
 Continue.
Lof

En ligne Michael Sherwood

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 009
Re : Chapitre de Jeanne Moreau
« Réponse #20 le: 12 octobre 2023 à 16:38:23 »
Hello Vincent Duarté,

Un bon texte, mais je bute sur 2 phrases :
1.

Citer
Philippe avait grossi et la barbe grasse.
"avait grossi" = le verbe grossir est conjugué au plus-que-parfait, et  "avait" est un auxiliaire
"et la barbe grasse" = dans la 2nde partie de la phrase, le verbe en ellipse est le verbe avoir, au sens de posséder, il n'est donc pas un auxiliaire.
Peut-on mettre en ellipse un verbe qui n'a pas la même fonction ?

2.

Citer
« Maudit vent, terrible nature », eut-il envie de dire, mais il était devenu faible, Jeanne. Elle devait bien rire de son état.

Alternatives :
« Maudit vent, terrible nature », eut-il envie de dire, mais il était devenu faible. Jeanne, elle, devait bien rire de son état.
« Maudit vent, terrible nature », eut-il envie de dire, mais il était devenu faible. Jeanne ! Elle devait bien rire de son état.

Bye  8) !
It's not because you're paranoid that they aren't after you.

Hors ligne Vincent Duarté

  • Tabellion
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Re : Chapitre de Jeanne Moreau
« Réponse #21 le: 12 octobre 2023 à 17:36:19 »
D'abord on adhère au rythme. Phrases sèches pour un sujet brûlant. Superbe. Ca marche.
 Quant à l'histoire, trop tôt pour en dire quelque chose.
 Continue.
Merci !
Hello Vincent Duarté,

Un bon texte, mais je bute sur 2 phrases :
1.

Citer
Philippe avait grossi et la barbe grasse.
"avait grossi" = le verbe grossir est conjugué au plus-que-parfait, et  "avait" est un auxiliaire
"et la barbe grasse" = dans la 2nde partie de la phrase, le verbe en ellipse est le verbe avoir, au sens de posséder, il n'est donc pas un auxiliaire.
Peut-on mettre en ellipse un verbe qui n'a pas la même fonction ?

2.

Citer
« Maudit vent, terrible nature », eut-il envie de dire, mais il était devenu faible, Jeanne. Elle devait bien rire de son état.

Alternatives :
« Maudit vent, terrible nature », eut-il envie de dire, mais il était devenu faible. Jeanne, elle, devait bien rire de son état.
« Maudit vent, terrible nature », eut-il envie de dire, mais il était devenu faible. Jeanne ! Elle devait bien rire de son état.

Bye  8) !

Pour la première, merci beaucoup de souligner ce problème que je corrigerai. En revanche, pour la deuxième, le fait que la phrase se termine avec Jeanne est fait exprès dans le sens où elle incarne pour Philippe tous les vices possibles. Mais peut-être que dans un souci de compréhension, je devrais le retirer. Merci !

Hors ligne Cendres

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 3 879
Re : Chapitre de Jeanne Moreau
« Réponse #22 le: 13 octobre 2023 à 19:20:55 »
Merci pour ton texte.

Je trouve que dire sans cesse les prénoms, ca fait bizarre.

Voila mon avis.

Hors ligne Fantôme Bagarreur

  • Tabellion
  • Messages: 44
Re : Chapitre de Jeanne Moreau
« Réponse #23 le: 14 octobre 2023 à 07:23:46 »
Le rythme est rapide, soutenu. Le texte manque peut-être de mots-liens, de "mais", "ensuite", "ainsi"... Jeanne Moreau, référence à l'actrice et chanteuse ??
Je veux une fricassée aux champignons.

Hors ligne Vincent Duarté

  • Tabellion
  • Messages: 42
Re : Chapitre de Jeanne Moreau
« Réponse #24 le: 14 octobre 2023 à 11:50:47 »
Merci pour ton texte.

Je trouve que dire sans cesse les prénoms, ca fait bizarre.

Voila mon avis.
Bonjour, merci pour votre remarque. Je trouve aussi et vais y remédier. Merci !
Le rythme est rapide, soutenu. Le texte manque peut-être de mots-liens, de "mais", "ensuite", "ainsi"... Jeanne Moreau, référence à l'actrice et chanteuse ??
Bonjour, je prends note de votre remarque. Tout ce que je peux vous dire à propos de Jeanne, c'est que c'est un personnage entouré de coïncidences ! Merci !

Hors ligne Vincent Duarté

  • Tabellion
  • Messages: 42
Partie 2 Chapitre 2 Jeanne
« Réponse #25 le: 19 octobre 2023 à 20:50:38 »
Elle le fit asseoir sur l'un des fauteuils du salon. Il était légèrement déchiré, tout comme M. Lefèvre. La mousse, aux extrémités, semblait crier au secours, prisonnière. Philippe, aux portes de la mort, tremblait, suait. La jeune femme dut prendre ce malade en pitié. Alors qu'elle s'apprêtait à aller chercher du thé ou du lait, il lui agrippa le bras fermement et lui demanda son nom. De la bave sortait de sa bouche : un vrai crapaud. Elle le scruta.
« Qu'a-t-il bien pu vous arriver dans votre précédente vie, Monsieur ? » Elle avait face à elle une nouvelle espèce : l'homme romantique, brisé. Une femme avait dû le tourmenter. L'Homme est parfois capable du pire.
« Angèle », répondit-elle tout en dégageant son bras. Il avait l'air plus détendu. Elle ne s'appelait pas Jeanne. Pas ce nom. Il devait tout oublier. La jolie blonde était vêtue élégamment. Il était clair qu'elle prenait soin d'elle. La jeune femme prépara du thé russe, le meilleur d'après elle. M. Lefèvre essaya de se servir, en vain. Son corps ne répondait que trop difficilement. Angèle, par compassion, le fit. Il trouva le bruit agréable, rappel de son enfance perdue.
« D'où venez-vous », demanda-t-elle. Il ne sut, dans un premier temps, que répondre.
« J'avais une boutique à Paris. Elle était belle ». Jeanne l'était encore plus, incarnation de la perfection. Angèle souffla sur sa tasse, souffle qui parvint aux narines de Philippe : une odeur de menthe. Et si c'était elle, sa nouvelle Jeanne ? Et s'il existait une autre voie que la mort ? Angèle Lefèvre, voilà qui sonne bien.
« J'avais ? »
« J'aspirais à autre chose que la sphère parisienne, à un peu de calme ». Angèle ne portera pas de fourrure. Elle sera différente, libre.

Hors ligne Claudius

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  • Miss green Mamie grenouille
Re : Partie 2 Chapitre 2 Jeanne
« Réponse #26 le: 19 octobre 2023 à 20:57:41 »

Bonsoir Vincent,

Tous ces textes sur le même sujet devraient être dans un même fil, en textes longs.
Pour suivre une histoire, il n'est pas commode de devoir chercher un début ou une suite en cliquant sur un lien, les lecteurs seraient plus à leur aise en ayant tout sous le même topic.

Je vais prendre le temps de tout regrouper, et pour tes prochains chapitres ce serait bien de tout poster à la suite.

Merci
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Hors ligne Vincent Duarté

  • Tabellion
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Re : M. Jacques - Jeanne moreau -
« Réponse #27 le: 19 octobre 2023 à 21:16:36 »
Bonsoir,
je suis désolé ! On m'avait dit autre chose, j'aurais dû prendre le temps de vous consulter. Merci beaucoup !

Bonsoir Vincent,

Tous ces textes sur le même sujet devraient être dans un même fil, en textes longs.
Pour suivre une histoire, il n'est pas commode de devoir chercher un début ou une suite en cliquant sur un lien, les lecteurs seraient plus à leur aise en ayant tout sous le même topic.

Je vais prendre le temps de tout regrouper, et pour tes prochains chapitres ce serait bien de tout poster à la suite.

Merci


Hors ligne Claudius

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  • Miss green Mamie grenouille
Re : M. Jacques - Jeanne moreau -
« Réponse #28 le: 19 octobre 2023 à 21:20:33 »


Je pense que le conseil donné disait plus ou moins "ouvrir une nouvelle page sous Word" et poster un texte abouti (ou pas) mais cohérent plutôt que des extraits ça et là.

J'ai tout regroupé, peut-être faut-il y mettre de l'ordre, c'est  à toi de voir.

Et lorsque tu modifies un extrait, plutôt que de reposter à la suite, tu modifies le message dans lequel il est en mettant la V1 sous spoiler, c'est parfois plus simple pour les lecteurs.

Et les doubles posts sont proscrits normalement, sauf lorsqu'il s'agit d'une suite à un texte qui n'a pas reçu de commentaire entre temps.

Bonne continuation  ;) ;)
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