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Auteur Sujet: Le fabuleux destin destin de Marcel 21 (Temps 1 et 2)  (Lu 1478 fois)

Hors ligne Guy Lafosse

  • Aède
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Le fabuleux destin destin de Marcel 21 (Temps 1 et 2)
« le: 23 décembre 2022 à 16:06:56 »
                                                                                                           Le fabuleux destin de Marcel  21
                                                                                                                         
                                                                 
                                                                                                                              TEMPS  UN
Il suffit d’observer la gestuelle de Marcel Bigorneau pour comprendre que cet homme  était tout sauf ordinaire. Il est vrai que pour ce qui concerne l’artisan boulanger pâtissier de Soissons bien malin serait celui qui en le voyant devinerait qu’il  était destiné à vivre une aventure la plus fabuleuse et extraordinaire de ce siècle.
Replié, renfermé sur lui-même, ce singulier personnage ne disposait d’aucune faculté qui pouvait laisser paraître qu’il allait devenir l’un des hommes les plus puissants de la planète.
Né d’un père régulièrement aviné et d’une mère au foyer. Petit à petit, ledit Marcel était entré dans sa cinquantième année. L’autre particularité de ce Picard pur jus et écolo avant l’heure résidait dans sa capacité de s’adapter à toutes situations. Chanceux, il avait hérité d’un nom de coquillage habituellement attribué aux fruits de mer. Ben oui !
Pourquoi cacher que ce travailleur effréné s’appelait Bigorneau et comme il fallait l’affubler d’un prénom, ses parents qui, pour lui être agréable et qui ne reculait devant rien lui donnèrent le doux prénom de Marcel ! Évidemment, personne n’aurait pu deviner que le susnommé Marcel Bigorneau ajouterait à son doux prénom le chiffre 21. Il faut savoir que son adaptabilité et son talent ne se discutent pas tant il savait régaler sa clientèle en produits sains remplis de sainteté.
Cette élémentaire vérité fut encore confirmée lorsque ce roi de la boulange reçut une lettre  lui demandant de recevoir in haut responsable de la communauté des Chismeux un certain vendredi 12 ’avril, (jour du poisson du même nom) Cette date était aussi la date anniversaire de ses vingt-deux années d’installation en qualité de boulanger pâtissier.
L’événement était d’autant plus flatteur que ce génie biscuitier ne disposait d’aucune fortune personnelle. Son seul bien acquis était un modeste appartement de 74 mètres carrés dans les faubourgs de la ville…
À défaut de posséder plus, il se contentait de ce petit avoir. « On doit se satisfaire de ce que l’on a se plaisait à lui répéter son amie d’enfance, la sage Cyprienne de Saint Quentin.
Le privilège de l’âge faisait que Marcel Bigorneau avait traversé plusieurs guerres mondiales sans n’en jamais faire aucune. Quand bien même aurait-il voulu en faire une qu’il ne l’aurait pu. Car, pour celle de 1914, il n’était pas né.



                                                                                                                               TEMPS DEUX
Profondément affecté par ce fait malvenu, il milita, signa pétition sur pétition et défila autant de fois en faveur de la suivante. Son unique regret fut finalement de ne pas avoir été là lors de chewing-gum des Américains en 1945. Ce fâcheux retard l’affectait beaucoup… Plus tard, à force de travail et d’obstination, après avoir sué du front, finalement, il était parvenu à gagner ses lettres de noblesse en inventant et en fabriquant une gamme de biscuits particuliers en apposant des figurines représentant les principaux dignitaires de la communauté des Schismeux.
Le succès fut immédiat et retentissant
Fort de cela, dans sa modeste boutique, on pouvait y trouver un grand nombre de douceurs que l’on peut qualifier de joyaux pâtissiers tant ces dernières étaient appétents. Seulement, cela serait bien ordinaire si ces merveilles ne portaient pas la marque de son sceau… Précisons que nombre d’entre elles était réalisé aux effigies des responsables de la communauté œcuménique des Schismeux.
À force de travail et d’obstination et en sa qualité de spécialiste en produits liturgiques, on peut dire qu’il avait gagné l’estime de tous.
 On le considérait avec respect et comme un grand professionnel qui maîtrise son art. la quasi-totalité de sa production était destiné à l’exportation. Seulement, dans son entourage, on commençait à s’inquiéter puisque l'on redoutait la concurrence des pays du Sud-est asiatique.
On sait l’intérêt que portent nos amis Chinois pour la boulangerie et les viennoiseries françaises. Rappelons que grâce à son grand savoir-faire, Marcel Bigorneau fabriquait de bien agréables gourmandises de façon naturelle en utilisant que des produits issus de l’agriculture biologique sans jamais faire usage de substance additive.
 La seule fois où il dérogea à la tradition, ce fut certainement le jour le plus émouvant et le plus important de sa carrière. Ce souvenir est gravé en lui pour toujours, car un événement de première importance se manifesta un certain 7 juillet 2013…
Cet événement de porté et d’intérêt planétaire est sans précédent dans  l’histoire de la boulangerie française…Marcel Bigorneau, n’en doutons pas, laissera son nom et le mode d’emploi de ses recettes dans l’histoire des douceurs du palais.
Qui pourra expliquer pourquoi il ajouta une gousse de vanille un oignon germé à ses préparations ? Toujours est-il que cette manière de faire éloignée des usages fut un coup de maître, un délice, une réussite totale !
À suivre …
« Modifié: 12 mars 2023 à 10:16:17 par Guy Lafosse »
Traverser  le temps en oubliant ses futiles besoins,
C’est vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins.

Hors ligne meynaf

  • Calligraphe
  • Messages: 141
  • Je sais, je dois défaire le Loom.
Re : Le fabuleux destin destin de Marcel 21 (Temps 1 et 2)
« Réponse #1 le: 31 janvier 2023 à 12:30:46 »
Bon, alors, la suite ?
Comment Marcel 21 peut-il devenir si puissant ?


Quelques remarques en passant.

Dans le temps un il est écrit 2I (lettre I) plutôt que 21.

Comment peut-on savoir que son père était régulièrement aviné s'il est non identifié ?
Quel est le contenu de la lettre qu'il reçoit ?
La clarté est la politesse de l'homme de lettres.
(Jules Renard)

Hors ligne Guy Lafosse

  • Aède
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Re : Le fabuleux destin destin de Marcel 21 (Temps 1 et 2)
« Réponse #2 le: 01 février 2023 à 12:02:05 »
LE FABULEUX DESTIN DE MARCEL 21

« Réponse #1 le: Aujourd'hui à 12:30:46 »
Bon, alors, la suite ?
Comment Marcel 21 peut-il devenir si puissant ?
(Cela reste à découvrir)

Quelques remarques en passant.

Dans le temps un il est écrit 2I (lettre I) plutôt que 21.
(Message reçu, bévue disparue)

Comment peut-on savoir que son père était régulièrement aviné s'il est non identifié ?
Quel est le contenu de la lettre qu'il reçoit ?
(Message reçu, bévue disparue)

Conclusion :
C’est, peut-être  parce que le Grand Homère  siestait  autrefois
Qu’aujourd’hui,  le  tout  Petit Lafosse  sommeille quelquefois.
Traverser  le temps en oubliant ses futiles besoins,
C’est vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins.

Hors ligne Joachès

  • Prophète
  • Messages: 711
Re : Le fabuleux destin destin de Marcel 21 (Temps 1 et 2)
« Réponse #3 le: 08 mars 2023 à 10:11:53 »
Ton texte est intriguant. Je me demande bien où ce boulanger besogneux et quelque peu misanthrope va nous entrainer.

Hors ligne Guy Lafosse

  • Aède
  • Messages: 216
Re : Le fabuleux destin destin de Marcel 21 (Temps 1 et 2)
« Réponse #4 le: 11 mars 2023 à 10:47:32 »
Joachès,
Le fabuleux destin de Marcel 21 nous réserve  bien des surprises.
Bonne journée.
Traverser  le temps en oubliant ses futiles besoins,
C’est vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins.

Hors ligne Guy Lafosse

  • Aède
  • Messages: 216
Le fabuleux destin destin de Marcel 21 (Temps trois)
« Réponse #5 le: 19 mai 2023 à 12:01:40 »
                                               
                                                                                                                     TEMPS TROIS                   

                                                                                               OU ARRIVA  CE QUI DEVAIT ARRIVER …

Comme préalablement convenu le pâtissier de Soissons attendait patiemment et avec curiosité le moment ou il entrerait en contact avec le chargé d’affaires du Palais des Lumières. Pour ce qui était de cette rencontre, le soissonnais ne savait pas que cette rencontre en ce mois de  décembre serait l’événement le plus important de sa vie d’homme.
L’heure tant attendue de la rencontre arriva enfin. Dans quelques instants, Marcel Bigorneau allait enfin savoir  ce que ces hauts responsables de la mystérieuse communauté des Schismeux attendaient de lui...
Impatient de connaître le pourquoi de ce secret rendes-vous, Le pâtissier ouvrit grande sa porte pour introduire et accueillir un homme de grande taille qui se présenta conne étant coordinateur  de  sa communauté et qui  bien entendu  était justement  appelé le  Père Colateur..
Quelques secondes plus tard, ledit  Père Colateur habillé avec la grâce d’un garde Suisse, d’un geste assuré, laissa passer  un second personnage de la même corpulence que le premier.
Marcel Bigorneau en homme ponctuel accueilli les deux plénipotentiaires avec chaleur mais aussi avec beaucoup de déférences.
Les échanges de civilités furent brefs…Les falbalas en ce bas monde ne sont plus ce qu’ils étaient. Bon est de rappeler que les modalités de cette rencontre avaient été soigneusement étudiées. Cette précaution facilitait grandement les rapports des deux parties et rendant inopportune des présentations qui sont souvent laborieuses et pas toujours sincères. Celui des deux prélats qui parut être un haut dignitaire dit simplement : 
- Je ne crois pas utile de faire plus avant les présentations ! Vous ne pouvez ignorez qui je suis qui nous sommes ?
Le Soissonais, qui ne les avait pas quitté des yeux du communautaire depuis son arrivée,  oscilla la tête de gauche à droite et regarda fixement le ciel,  Le visiteur qui  parut se satisfaire de cette réponse dit ; 
- A ce que je vois, je pense que nous nous sommes compris…. Le ciel monsieur Bigorneau, le ciel…  toujours le ciel, rien que le ciel…Tout vient de là.
Le maître de maison, qui n’était pas un expert en répartition ni en regroupement familial et pas d’avantage en cieux mais en bienséance savait néanmoins que les affaires du monde ne pouvaient trouver leurs solutions en bavardant sur le haut d’un trottoir de rue.
Quelques instants plus tard, confortablement installé dans un fauteuil à bascule, le Père Colateur expliqua enfin le motif de sa venue:                                           
- Cher monsieur Bigorneau lança-t-il il, ne vous aura pas échappé que ma venue à votre domicile est exceptionnelle et si la nécessité n’imposait pas ma présence en ces lieux jamais je n’aurais amputé  une importante partie de votre temps…                                                                                                                                                                       
Aussi, sachez que ma démarche auprès de vous est contraire aux usages de ma congrégation. Je ne vous cacherais pas que je suis ici pour vous sensibilisez aux problèmes qui intéressent  le monde et à travers eux des millions d’âmes converties aux bienfaits que nous dispensons.
Monsieur  Bigorneau en deux mots, ma mission consiste à vous sensibilisé et à vous convaincre de nous rejoindre afin de nous aider à diffuser les valeurs morales que dispense notre philosophie à travers le monde.
Vous n’ignorez pas l’importance des problèmes moraux qui se pose et que nous devons régler au quotidien. Sans comprendre vraiment et sans prendre le temps de réfléchir le Picard répondit :                                                                                                                                 
- Certes ! Vous portez là un bien noble projet ! Le service de presse de «Qui vous savez» avait si pesamment insisté pour que cette entrevue informelle soit marquée du sceau du secret que Janus Cybère s’étonna de l’omniprésence du chauffeur. Aussi, celui-ci ne manqua pas d’interroger le visiteur du regard…Le message fût ?
- Je reconnais là votre générosité concéda le père Colateur.
Hélas ! Mon domestique ne possède pas autant d’aptitude que vous vous voulez bien lui en prêter, le malheureux ne sait n’y lire n’y écrire et ce souci du détail éclairci rassura le fabricant d’azymes mit un point d’honneur à bien recevoir ses visiteurs et qui faisait du vin une affaire personnelle trouva en cette occasion un moyen fort agréable de faire apprécier ses choix…
Comme son chai était réputé en qualité et bien pourvu en quantité, celui-ci se fit une joie de verser un peu de cette boisson prestigieuse élaborée à partir de grappes généreuses mûries sur les coteaux ensoleillés de ce somptueux village du Midi.
Exalté par la prose enflammée de quelques poètes, ce vin divin aux couleurs de l’amour, un Syrah rosé pour ne pas le nommé, qui grâce à son subtil bouquet sait si bien enfiévrer les cœurs jouit d’une heureuse réputation…
A l’en croire la légende, le précieux liquide procurerait des enchantements supérieurs au nectar dont s’enivraient les Dieux de l’Olympe…                                                                                                                                           
Ce breuvage rendrait amoureux quiconque porterait son nectar à sa bouche… Quand les corps s’entremêlent…Quand la suave douceur de la nuit abandonne les êtres à leurs désirs enfiévrés et femelles Quand les premières lueurs du jour éclairent ce joyau étincelant qui, à l’image d’une jolie femme qui émerge, les yeux remplis d’amour après une nuit de folie…On ne demande qu’a parler du pays fit roi et au la fièvre fut reine… Ou les corps s’entrelacent et s’emmêlent telle une fleur qui déclot ses corolles. 
Quand cette splendeur émerge de son écrin  ce n’est que pour mieux  nous montrer sa beauté.  Les étrangers vidaient le contenu de leur verre à petites lampées sans vraiment en apprécier la saveur…A cet instant Marcel Bigorneau aurait voulu être loin, se reposer au pied de ses remparts. Cette construction suprême est un puits sans fond qui dispense ses bienfaits en puissant dans les entrailles de la terre en tétant et en aspirant pitance et richesse aux mamelles d’une source épuisée, incapable de produire ce à quoi elle est faite....
N’est-il pas naturel que l’on élève des tours au plus prêt des étoiles en perçant chaque amas vaporeux dans l’espoir de les mieux approcher…A défaut de construire de nouveaux édifices, attachons nous d’abord à préserver ceux qui nous sont légués… Honorons en premier ceux qui ont comptées, fatigués, honorés et marqués l’histoire des hommes…                                                                   
- Certes, ce monument n’a pas la magnificence tapageuse des sites qui n’ont que pour seule utilité que d’éblouir le visiteur. Manquerions-nous à ce point de gratitude envers nos anciens jusqu’à accepter de se défaire du plus utile et du plus symbolique des monuments publics. Celui-ci ne serait-il devenu qu’un sinistre témoin impuissant et comptable de l’ingratitude d’un monde qui perd ses valeurs. Que restera-il de ce temps si beau…
À suivre…
Traverser  le temps en oubliant ses futiles besoins,
C’est vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins.

 


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