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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » "fol'amor"

Auteur Sujet: "fol'amor"  (Lu 2828 fois)

Hors ligne camdailclot

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"fol'amor"
« le: 22 septembre 2009 à 07:57:46 »
Un texte un peu naïf sans doute, c'est mon côté adolescent attardé, veuillez me pardonner d'avance.

« Fol'amor »

Prologue
    Nous sommes en l'an de grâce 1145. Antoine parcoure les terre de France avec son luth pour chanter ses poèmes dans les châteaux des terres de Bourgogne sous le règne de Eudes II.
    Le damoiseau troubadour est enthousiasmé par l'amour courtois que l'on nomme « le fol'amor ». Il en a adopté les règles et les principes et en a fait sa principale source d'inspiration.
Bernard II gros dit le preux, occupe en maître le château de Brancion non loin de Tournus.

    Antoine cheminait depuis plus d'une semaine dans la campagne bourguignonne. Il était lourdement chargé et progressait lentement sur les chemins qui serpentaient par monts et par vaux. Il évitait de marcher la nuit, les routes n'étaient pas toujours sûres et ces temps troublés. Il avait laissé vers le milieu du jour Chapaize et son église nouvellement reconstruite. Il lui restait deux lieues à parcourir pour arriver à son but la colline de Brancion. Une plaine douce s'ouvrait devant lui. Des champs de céréales, orge blé et avoine mûrissaient sous le soleil de cette fin de printemps. Au bord des rivières s'étendaient de nombreux prés où paissaient de magnifiques bœufs Charolais. Leur robe blanche se détachait avec précision sur le vert cru des pâtures parsemées de fleurs. Malgré la chaleur qui faisait vibrer l'air dans les lointains il se sentait bien et chantait en marchant pour se donner du courage. Un de ses amis lui avait
recommandé le château de Brancion pour y exercer son art. La fille du seigneur, Emelyne, était réputée pour son goût des arts et des belles lettres. Il pouvait espérer trouver en ce lieu le meilleur accueil.
    Au détour d'un méandre de la route il aperçut la colline en forme de navire où le village était bâtit. Elle était entourée d'un manteau de feuillus. Sur la proue se dressait l'église Saint Pierre. Il avait résolu de s'y rendre pour y faire ses dévotions et remercier le ciel de l'avoir protégé pendant son périple.
    Après une bonne heure d'efforts, il arriva enfin à la porte principale qui s'ouvrait dans les remparts sud à l'ombre du donjon. Il montra patte blanche pour franchir le poste de garde, et pénétra dans l'enceinte du village fortifié. Il se dirigea vers l'auberge et y déposa son bagage dans la chambre qu'on lui avait proposée. Sur la place principale une halle couverte protégeait les marchands ambulants. Il la traversa pour admirer la charpente qui était une véritable œuvre d'art, puis il monta la rue principale qui menait à l'église.
    Quelques minutes plus tard il pénétrait dans l'édifice. La température était fraîche et agréable. Il se dirigea vers le transept, à pas lents, les mains jointes, le cœur en prière. Soudain, sur la droite de la cinquième travée, agenouillée devant le gisant de Jocerand de Brancion, il aperçut une jeune femme aux cheveux d'or. Elle se retourna pour regarder qui venait troubler sa quiétude. Leurs regards se croisèrent et contrairement à la bienséance, ils restèrent un long moment à s'observer les yeux dans les yeux. Les sens du jeune troubadour s'enflammèrent comme de l'étoupe. Elle était si belle dans sa robe de lin blanche, elle avait un visage aimable illuminé de deux yeux dorés, des lèvres fines, un teint de lait. Un bruit les fit sursauter, un moine venait de pénétrer par la porte latérale avec une brassée de fleurs pour décorer l'autel. La jeune femme se retourna vers le mur pour continuer ses prières. Antoine alla
s'agenouiller dans l'abside opposée pour faire ses dévotions. Il avait beau essayer de se concentrer, il n'arrivait pas en fermant les yeux à voir et à penser à autre chose qu'à cette jeune femme. Ce soir là aucune prière cohérente ne put sortir de sa bouche, et il eut du mal à trouver le sommeil lorsqu'il fut de retour à l'auberge.
    Le lendemain il se dirigea vers la porte du château pour se faire connaître et proposer ses services. Il fut accueilli avec courtoisie, et on lui proposa de revenir le lendemain pour connaître le réponse des châtelains. Antoine prit son écritoire et alla s'installer dans le petit bois qui jouxtait le rempart sud, et là, sous un chêne majestueux il commença à écrire. L'amour est une puissante source d'inspiration pour les poèmes, plus que pour les prières. Les vers et les rimes arrivaient spontanément sous sa plume et il n'eut aucun mal à composer un de ses plus beaux poèmes. Il y décrivait la jeune femme qu'il avait rencontrée dans l'église et lui déclarait sa flamme avec passion.
    Le temps lui parut très long jusqu'au lendemain. Il n'eut pas la chance de revoir la dame de son cœur. Elle hantait cependant chaque minute de sa vie. Il lui paraissait que chaque battement de son cœur était pour elle. À force de répéter dans le secret de son âme, le poème qu'il lui avait dédié, il trouvait pour l'exprimer des accents et des élans  de plus en plus forts.
    Vint enfin le lendemain. Antoine se dirigea vers le château. On lui signifia qu'il pourrait s'exprimer le soir même dans la grande salle qui d'ordinaire servait à rendre la justice.
    Le moment venu, vêtu de ses plus beaux atours, il monta les marches du grand escalier de pierre guidé par une servante. Il fit son entrée dans la salle directement sur l'estrade. Les torches qui l'éclairaient l'éblouissaient un peu et il ne pouvait que deviner les gens qui étaient présents pour l'écouter. Il ferma les yeux, calma sa respiration, se concentra un moment, s'avança sur le devant de l'estrade, pris place sur l'escabelle qui lui servait de siège, et commença à chanter et à déclamer ses poèmes. Il sentait la foule frémir, et à chaque fin de poème il entendait les applaudissements crépiter. Pour le dernier élément de son spectacle il récita le poème qu'il avait composé la veille. Il en appuyait les stances par des accords de son luth.
    La foule était si émue qu'elle attendit l'ultime résonance de l'instrument avant d'applaudir. Il se leva, s'inclina presque jusqu'à terre, l'esprit en feu. Il avait donné le meilleur de lui même. Il attendit la fin des applaudissements et il se retira à reculons vers la porte de sortie. Avant qu'il eut le temps de franchir le mur d'enceinte il fut hélé par une servante qui lui demanda de bien vouloir la suivre. Il obéit en tremblant, il devinait que l'auteur de cette requête était Emelyne, la fille du seigneur. Elle était réputée pour son amour de la poésie mais aussi pour la sévérité de ses jugements. Et il avait appris que Bernard II, le seigneur son père, veillait farouchement sur les fréquentations de sa fille. Après un long cheminement dans les couloirs et escaliers de pierre il fut introduit dans une pièce ronde logée dans la tour Est de l'édifice. Elle était assise sur un trône de bois sculpté sous un dais de tissus
bleu pâle. Elle portait une robe de lin blanc constellée de broderies dorés. Il reconnut immédiatement la jeune femme qu'il avait croisée dans l'église. Il se jeta  un genou à terre n'osant relever la tête. Il tremblait comme un saule sous l'aquilon. Elle s'adressa à lui d'une voix douce mais ferme.

Relevez vous et asseyez vous ici.
    Elle lui désignait un épais coussin brodé qui était posé à terre non loin d'elle. Antoine hésita et obéit. Il gardait la tête basse.

Que se passe t'il, pourquoi regardez vous obstinément le sol, suis je laide au point que ma vue vous rebute ?

    Antoine bafouilla une réponse confuse et releva lentement son visage. Lorsqu'il croisa le regard d'Emelyne il fut à nouveau embrasé par une folle émotion amoureuse. Il ne put cacher son émoi, mais il resta à la contempler les yeux dans les yeux.

Je vous ai fait mander pour vous poser deux questions.
J'y répondrai avec tout mon cœur.
La première est simple, qui est l'auteur du dernier poème que vous nous avez offert ?
C'est moi.

    Antoine ne put empêcher ses joues de s'empourprer.

Je dois vous féliciter jeune homme. Les vers sont magnifiques et très émouvants. On devine aisément qu'ils ont été portés par de nobles et profonds sentiments.

    Antoine cette fois ci ne put continuer à regarder Emelyne, il baissa à nouveau la tête et répondit dans un souffle.

J'ai en effet été inspiré pour ce poème par le plus doux et le plus puissant des sentiments que peut ressentir le cœur d'un poète.
Seriez vous amoureux ? Êtes vous sous l'emprise du « fol'amor » ?
Je le suis, gente dame, au point d'en perdre le sommeil et la raison.
C'est magnifique et cela vous a donné une bien riche inspiration. Votre poème m'a touché au plus profond de mon être.

    Emelyne laissa un moment le silence s'installer. On n'entendait plus que le crépitement des torches qui éclairaient la salle.

Voici ma deuxième question. Je sais qu'elle est fort indiscrète mais... Je ne puis résister, vous me trouverez sans doute bien audacieuse de vous la poser...
Je vous écoute, et je puis vous assurer que j'y répondrai avec toute l'honnêteté que l'on doit à sa suzeraine.
Je ne suis pas votre suzeraine. Ma mère est morte voici plus de trois ans. Je ne suis que la belle-fille du seigneur des lieux.
Pardonnez mon erreur, je suis confus.
Répondez à ma question et je vous accorderai mon pardon. Quelle est l'heureuse élue à qui vous destinez ce poème ?

    Antoine crut que la tour allait s'écrouler, il se mit à trembler comme s'il était nu dans la bise hivernale. Les règles de l'amour courtois sont implacables, on ne peut mentir sous aucun prétexte à la dame de son cœur. Il était donc contraint de dire la vérité. Il se mis à genoux devant elle, resta un long moment sans oser ouvrir la bouche, et comme on se jette à l'eau il redressa la tête fièrement, planta son regard bleu dans l'or des yeux d'Emelyne et annonça d'un trait.

C'est pour vous que j'ai composé ce poème. C'est en pensant à vous, c'est l'amour que j'ai pour vous et qui me brûle jour et nuit qui m'a dicté ces vers et ces rimes.

    Il eut juste le temps de voir les yeux d'Emelyne briller de larmes et ses joues s'empourprer. Il se redressa et d'un bond et il se jeta dans les escaliers pour fuir. Il ne s'arrêta que lorsque, hors d'haleine il se retrouva seul au milieu d'un des bois qui jouxtait la colline. Et là dans une clairière au clair de lune, il composa et chanta une complainte pour raconter aux ténèbres toute la peine qui transperçait son âme. Il était persuadé que l'aveu des sentiments qu'il avait pour Emelyne le conduirait à sa perte. Il attendait en pleurant et en chantant que les soldats de Bernard II le retrouvent et le traînent devant leur maître pour lui infliger l'ultime châtiment.
    Emelyne resta un moment hébétée par la déclaration d'amour de son troubadour, même si elle l'avait devinée et désirée. Elle manda sa dame de compagnie et lui ordonna d'aller chercher Louis, un chevalier sans terre en qui elle avait toute confiance.  Lorsqu'il fut arrivé elle le supplia de retrouver Antoine et de l'amener le plus discrètement possible dans l'aile du château où elle avait ses appartements.
    Louis était taciturne mais efficace. Il n'eut aucun mal à retrouver le poète et à le conduire en secret dans une petite tour discrète de la forteresse.
    Antoine tremblait de peur et était torturé par l'angoisse. Il était persuadé que c'était devant le seigneur qu'on le conduisait. Il s'était en son fort intérieur résolu à mourir. Louis ne lui avait pas décroché un mot.
    Lorsqu'Antoine vit Emelyne entrer dans la pièce il s'effondra en larme aux pieds de la belle.

Pardonnez moi Emelyne, je sais que je suis indigne de vous et que jamais je n'aurai du porter mes yeux et mon amour sur une dame de votre lignage. Mais lorsque dans cette église j'ai croisé votre regard je ne savais pas quel était votre rang. Mon cœur s'est enflammé, il est trop sensible sans doute, c'est le cœur d'un poète pas celui d'un chevalier. S'il le faut je suis prêt à payer de ma vie l'affront que je vous ait fais. Disposez de moi comme vous l'entendez.
Hélas Antoine ce que je vais vous demander est sans doute plus cruel que la mort. Je dois vous l'avouer mon cœur lui aussi est très sensible et l'amour que vous avez pour moi a trouvé instantanément un écho dans mon âme. Je vous aime moi aussi, d'un puissant et « fol'amor ».

    Antoine se redressa et s'approcha d'Emelyne pour la prendre dans ses bras. Elle l'écarta d'un geste très doux mais ferme.

Retenez vous mon ami. Ne commettons pas l'irréparable. J'ai autant que vous l'envie folle d'unir nos corps dans de brûlantes étreintes, mais nous savons tous deux que cette félicité nous est interdite. Jamais mon beau-père n'acceptera de donner ma main à un troubadour. Il a besoin de moi pour un mariage politique qui donnera plus de puissance et de richesse à son fief.
Qu'allons nous devenir ?
Nous allons continuer à nous aimer, ce sentiment est plus fort que la lignée de nos naissances, plus fort que la politique, plus fort que le temps et l'espace. Je vous demande de m'écrire au moins une fois par semaine, je ferai de même. Nous vivrons notre amour par la poésie des mots et par la force du verbe.
Ce que vous me demandez est plus cruel que la mort en effet. Mais l'amour qui vit entre nous vaut mille fois ce sacrifice. Vous avez ma parole d'honneur. Quel que soit le lieu, le temps, les circonstances, je ne cesserai jamais de vous écrire et j'attendrai vos lettres comme la nourriture essentielle à la survie de mon âme. Ce serment ne prendra fin qu'au moment où nous nous retrouverons tous deux dans le jardin d'Eden après notre passage sur cette terre bien cruelle.
Antoine mon fol'amor, sachez que je vous aime autant que vous m'aimez et je fais solennellement le même serment que vous venez de faire. Partez maintenant. Si nous restons face à face plus longtemps je crains de ne plus pouvoir contenir les élans de mon corps.
Un baiser, accordez moi un baiser, un seul, le premier et le dernier, pour sceller nos promesses.
Ce baiser je peux vous l'accorder si vous y tenez tant, mais j'ai peur qu'il nous fasse souffrir plus qu'il ne nous contente.

    Antoine se rapprocha d'Emelyne, il baisa le bas de sa robe, elle arracha un ruban de sa chevelure et le lui donna. Il partit sans se retourner. Elle resta longtemps seule dans la tour à scruter les ténèbres qui couvraient la campagne et masquaient le départ de l'amour de sa vie.
   

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pehache

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Re : "fol'amor"
« Réponse #1 le: 22 septembre 2009 à 18:20:57 »
Je ne rentre pas dans le détail des petites fautes de ci, de là. Ce qui m'a coincé, à la lecture, c''est la surabondance de détails... Par exemple, j'ai l'impression que tu énumères trop d'actions transitoires de ton héros. Il se dirigea(plusieurs fois, d'ailleurs) vers, il ..., il... Ta volonté de "tout dire" ainsi m'a parue un peu naïve. Elle essouffle, en tous cas, le lecteur que je suis. En clair, je te propose, déjà, d'alléger, d'aller plus vite au fait en ne donnant que des détails qui font avancer l'histoire ou éclairent le personnages et les lieux (patte blanche, en effet).
Pour finir, je trouve que c'est prometteur(peu de fautes, une volonté narrative claire), mais qu'il y a du boulot pour rendre ton texte prenant.

Hors ligne Gros Lo

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Re : "fol'amor"
« Réponse #2 le: 22 septembre 2009 à 18:21:32 »

N'oublie pas l'Index... il est impossible à tenir si les membres ne nous aident pas en postant à sa suite le titre et le lien de leur texte.
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Hors ligne Kathya

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Re : "fol'amor"
« Réponse #3 le: 22 septembre 2009 à 19:11:00 »
Citer
Il évitait de marcher la nuit, les routes n'étaient pas toujours sûres et ces temps troublés.

Le "et" me gêne, soit c'est un "en", soit la formulation est à revoir.

J'ai remarqué quelques répétitions mais je suis un peu trop maniaque en la matière.

Je dois dire que le début est dense et le prologue superflu. Le style adopté est trop descriptif, nous pousse à scruter des détails dont on peut douter de la pertinence. Enfin ce que je veux dire c'est qu'on en sait bien plus sur le paysage et les pérégrinations du personnage que sur son état d'esprit. Tout est raconté de manière très détachée, en dehors de sa romance, Antoine est assez creux...

Citer
il fut à nouveau embrasé par une folle émotion amoureuse

La formulation m'a gêné car la mention "folle émotion amoureuse" fait "information brute", qui n'appelle pas vraiment à la subjectivité du lecteur. Le lecteur comprend l'idée, mais il l'assimile, sans plus.

Conseil purement esthétique, si tu mettais les paroles entre guillemets ça serait plu s confortable à lire.

L'histoire en elle-même étant assez convenue, (y a pas besoin de grands efforts de déduction pour deviner qu'il va retrouver la jeune femme après le spectacle et qu'elle sera de plus haute naissance que lui) c'est dommage qu'on se contente de "suivre" le personnage. J'ai également été intriguée par le fait qu'on n'ait pas d'information sur les motivations du personnage au moment de la représentation. Clame-t-il son amour au monde entier par un besoin irrépressible de l'extérioriser, ou caresse-t-il déjà l'espoir irréel que sa dame de coeur puisse l'entendre, dans l'ombre de la pièce? Ca m'a étonné aussi que tout le monde soit dans le noir sauf lui et qu'il n'essaye pas de scruter la foule...

Bien sûr le lecteur est libre d'imaginer ce qui lui plaît, mais il n'a aucune piste d'aucune sorte à sa disposition. De même que face à la passion débordante d'Antoine, on est libre de se demander s'il agit de même avec toutes ses conquêtes (après tout il va de château en château et a de nombreux poèmes dans son répertoire  ::) ) ou s'il s'agit vraiment d'un amour sincère, unique et tout ce qu'on veut de rose. ^^

Le troubadour manque de profondeur, de personnalité, de caractère, pour se rendre véritablement attachant auprès du lecteur. Paradoxalement, même son amoureuse transie a plus de consistance : fleur bleue, loyale à son devoir, résigné à son sort, etc... Je pense que, plus que la monotonie des descriptions, c'est l'absence d'implications du personnage qui m'a gênée.

Sinon le texte a su garder la fraîcheur des contes et des tragédies, et à par dans quelques phrases, le côté "nous nous connaissons depuis hier mais nous nous aimerons jusqu'à la fin des temps" ne m'a pas trop choqué. :P
"Je suis la serveuse du bar Chez Régis ! Ou un leprechaun maléfique barrant l'entrée d'un escalier imaginaire..."

Et puis la Nuit seule.
Et rien d'autre, et plus rien de plus.

Avant l'hiver, Léa Silhol

pehache

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Re : "fol'amor"
« Réponse #4 le: 23 septembre 2009 à 07:53:42 »
Sinon,il me semble avoir  lu(..) que le fin amor, le plus souvent, relevait de la mascarade... Pétrarque aurait été homosexuel... Bref, se jouait, surtout, une comédie sociale. La Dame étant, par nature même, inaccessible.

Hors ligne camdailclot

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Re : "fol'amor"
« Réponse #5 le: 23 septembre 2009 à 08:25:49 »
Pour "Loredan"
Cette histoire d'index me tarabuste, je n'y comprends rien .... Quelqu'un peut il me donner un tutoriel clair pour me dire ce qu'il faut faire
Merci d'avance

pour "Pehache"
Merci pour tes critiques,
elles sont pertinentes
 je vais m'y coller et le refaire

Pour "Kathya"
Merci pour tes avis
le "et" est une faute de frappe : c'est "en" que je voulais taper (mea culpa)
Je te l'accorde j'ai trop décrit le paysage, c'est parce que le le connais bien, (ce n'est pas une excuse)
Pour mon récit :  je voulais qu'il déclare son amour à la belle sans savoir qu'elle l'écoutait. Il ne devait donc pas la voir ( d'où le noir)
l'idée c'est que " ne pouvant mentir selon les règles de l'amour courtois il se retrouvait obligé de révéler son amour tout en sachant qu'il était impossible à satisfaire"
En fait l'idée était courte et simple, elle est basée sur une histoire vraie. J'ai bâclé la rédaction, ne voulant pas y consacrer ni trop de temps ni trop de lignes.
je vous prie de m'en excuser.
Il n'y a pas plus sensibles aux histoires d'amour romantiques que les homosexuels, cela ne me gêne donc pas que Pétrarque l'ait été.
Quant à dire que par nature les "dames" sont inaccessibles, c'est une évidence. (il y aurait beaucoup à dire sur le sujet)
Nos contemporaines qui parfois (ou souvent) cèdent très vite ou pire prennent les initiatives elles même, oublient que la plus belle phase de la conquête amoureuse c'est celle qui précède l'accomplissement de ses désirs. Les promesses sont toujours plus riches en perspectives que l'abandon final.
Les amoureuses passionnées savent très bien garder tout le temps cette part d'inaccessibilité qui les rend toujours plus désirables même après avoir plusieurs fois offert leurs charmes.
( si je puis te faire une confidence, je rêve encore d'un amour inaccessible qui ne soit qu'épistolaire )
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Re : "fol'amor"
« Réponse #6 le: 23 septembre 2009 à 13:19:13 »
Pour l'index, il suffit de te rendre dans ce topic à chaque nouveau texte posté, et de donner dans un post, le titre du texte posté, et le lien correspondant.
Les modérateurs l'ajoutent alors à l'index proprement dit... ^^

J'ai été pendant longtemps la "dame inacessible", expérience assez étrange avec le recul...  ::)
Assez pour savoir que l'inélégance de mettre les pieds dans le plat vaut parfois mieux que l'attente infinie. Peut-être parce que j'ai toujours une vision très naïve de l'amour, et attendu davantage qu'une amourette éphémère, mais je ne vois pas l'aveu des sentiments comme une fin en soit.

Après il y a une beauté ingénue dans l'amour qui n'est que convoitise et espoirs naissants, je ne le nie pas.
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pehache

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Re : "fol'amor"
« Réponse #7 le: 24 septembre 2009 à 08:16:12 »
Ce que je sous-entendais, c'est que, semble-t-il, la quête de la Dame relevait davantage de la comédie sociale que d'une cour visant à un aboutissement charnel.

Hors ligne camdailclot

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Re : "fol'amor"
« Réponse #8 le: 24 septembre 2009 à 09:43:16 »
je l'avais bien entendu ainsi
Il y avait dans cette quête platonique un effort certain pour "dégrossir" la brutalité des rapports homme femme de ces époques très troublées et aussi une façon de donner une place honorable aux femmes de monde très guerrier.
Il y a à mon avis une fonction sociale dans ce fol'amor
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Re : "fol'amor"
« Réponse #9 le: 24 juin 2010 à 11:49:54 »
Alors, d'abord le chipotage :
Citer
Antoine parcoure
C'est "parcourt"

Citer
les routes n'étaient pas toujours sûres et ces temps troublés.
On te l'a déjà fait remarquer, mais tu n'as pas corrigé... C'est "en".

Citer
pour arriver à son but la colline de Brancion.
Il vaut mieux que tu mettes une virgule après "but".

Citer
Une plaine douce s'ouvrait devant lui
Dans ce sens-là, ça me semble bizarre. Ne serait-il pas mieux d'antéposer l'adjectif ? "Une douce plaine" me paraît plus joli.

Citer
de nombreux prés où paissaient de magnifiques bœufs Charolais.
Citer
vibrer l'air dans les lointains il se sentait bien et chantait en marchant pour se donner du courage.
Avant qu'il eut le temps de franchir le mur d'enceinte il fut hélé par une servante
Ne sois pas radin, tu peux mettre une virgule après "lointains", après "enceinte", et même après "prés".

Citer
Il pouvait espérer trouver en ce lieu le meilleur accueil.
Étrange syntaxe. Je préfèrerais "le meilleur des accueils".

A part ça, les dialogues seraient carrément plus agréables à lire avec guillemets et tirets ! C'est une convention, et tu ne seras pas payé plus cher XD .

Pour l'avis général, hors chipotage, je n'ai pas trop accroché, désolée. C'est peut-être parce que je suis une mordue de Moyen-Âge, mais je trouve ton histoire bien trop prévisible, on comprend de suite ce qui va se passer et ce n'est pas très original.

En revanche, les descriptions sont très sympas à lire, j'ai trouvé.

Mais dans l'ensemble, je n'ai pas aimé, c'est trop banal.
"J’ai soudain la sensation limpide d’avoir gaspillé ma jeunesse… L’avoir vue s’échapper de mes mains comme l’anguille effrayée et m’appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patiente depuis toujours le chant des enfants, les raisins volés…"

Roi Loth, Kaamelott, Livre V

 


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