[Cendres]

Un problème de motivation ca m'arrive.
Ce que je fais, j'écris juste les parties de mon texte en vrac dans un document, en séparant par période  de vie pour garder la chronologie. Ensuite Je retravaille ce qui j'ai envie. Des fois c'est certain sujet, des fois d'autre et des fois rien du tout.

Je ne sais même pas si mon projet actuel va intéresser quelqu'un. Parce que le sujet n'est pas trépidant, il ne se passe pas grand chose. Mais au pire je le fais pour moi.

Je t'envois plein d'onde positive et  pour te donner de la force

[Oligger]

Bonjour !

C'est ce qui m'arrive en ce moment malheureusement...
J'ai plein d'idées, trop sûrement... Si bien que ça tue ma motivation.. Alors j'essaye de regarder des films car à côté je suis cinéphile en espérant que cela va m'aider à poser mes idées et à retrouver cette motivation...
C'est un peu contradictoire car j'ai énormément d'idées mais quand il s'agit de les écrire, je n'ai plus aucune motivation, c'est le néant total, je reporte continuellement et je ne fais jamais rien.
Je me dis que je vais les écrire en vrac... Comme ça pour mieux les organiser mais je suis tellement perfectionniste que ça me rend la tête...

[RomainD]

Le problème de la motivation est à mon sens un faux problème.

C'est un problème que l'on s'invente pour ne pas oser faire le deuil de certaines choses.

Laissons mourir ce qui doit, laissons vivre ce qui doit, et tout ira naturellement.

ps: Lorsque l'on veut réellement faire quelque chose nous n'avons pas besoin de nous le dire : nous la faisons, c'est tout. Ainsi, si nous n'avons pas de "motivation" à réaliser une chose c'est qu'à nos yeux elle ne vaut simplement pas la peine d'être faite. Ainsi point de raison de s'en soucier autrement que de s'inventer des faux problèmes.

S'il n'est pas d'évidence, s'il n'est pas de nécessité, il n'est pas d'action. Dans notre cas, pas d'écriture. Bukowski disait que pour écrire il faut mourir de faim, littéralement. Je suis d'accord avec ce point de vue.

[Meilhac]

Le problème de la motivation est à mon sens un faux problème.

C'est un problème que l'on s'invente pour ne pas oser faire le deuil de certaines choses.

Laissons mourir ce qui doit, laissons vivre ce qui doit, et tout ira naturellement.

ps: Lorsque l'on veut réellement faire quelque chose nous n'avons pas besoin de nous le dire : nous la faisons, c'est tout. Ainsi, si nous n'avons pas de "motivation" à réaliser une chose c'est qu'à nos yeux elle ne vaut simplement pas la peine d'être faite. Ainsi point de raison de s'en soucier autrement que de s'inventer des faux problèmes.

S'il n'est pas d'évidence, s'il n'est pas de nécessité, il n'est pas d'action. Dans notre cas, pas d'écriture. Bukowski disait que pour écrire il faut mourir de faim, littéralement. Je suis d'accord avec ce point de vue.

salut !

j'y comprends rien à cette histoire de faim (tu es sûr qu'il dit vraiment ça buk ?) mais pour le reste je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis romain.

écrire sans envie ni plaisir ? il vaut mieux faire autre chose !

[cyamme]

(c'est terrible, je sais que c'est mal mais j'ai super envie de flooder et de dire que je vois une variante à ta citation, RomainD : Ça marche aussi si tu meurs de faim, littérairement, non ?   )


Pour le reste, je suis assez d'accord avec tout ce qui a été dit sur l'utilité des pauses et les moments où en fait, plus que de motivation, c'est d'énergie qu'on manque parce que parfois c'est prenant, la vie.

[RomainD]

@Meilhac

https://www.youtube.com/watch?v=Ab5hIuKDrtE

[Meilhac]

Bukowski disait que pour écrire il faut mourir de faim, littéralement.

j'écris beaucoup mieux quand je n'ai ni faim, ni soif, ni froid, ni envie de chier, ni mal au crâne

après là où ça tombe bien, c'est que bukowski, je n'aime pas ses livres

[RomainD]

If it works for you.

[Meilhac]

If it works for you.

j'essaierai un jour d'écrire en ayant faim. et aussi en ayant envie de chier. et aussi en étant très fatigué. ça donnera peut-être quelque chose.

fondamentalement je pense que avoir connu l'inconfort ça aide à écrire, mais que être dans le confort (ventre rempli pile comme il faut entre autres), ça aide immensément à bien écrire (y compris le fait d'être bien assis (ou bien couché ou bien debout, bref bien installé), d'avoir un clavier confortable, etc etc)

[RomainD]

C'est aussi ce que pense David Lynch, et je le comprends. On peut effectivement difficilement écrire quelque chose de concluant lorsque l'on a la diarrhée.

Néanmoins je comprends ce que dit Bukowski sur un niveau métaphorique : avoir faim pour écrire = avoir faim d'écrire. On en revient à ce que je disais sur la sensation de nécessité.

Lorsque l'on l'éprouve le besoin profond de faire quelque chose, nous le faisons. C'est cela écrire quand on a faim. Selon mon humble interprétation.

[Kwak']

Moui, on trouve des dizaines d'écrivains plutôt bourgeois qui écrivaient divinement bien. Buko s'il n'y avait pas eu la beat génération il serait resté un gros dégueulasse comme la majorité qu'on croise dans les caniveaux le matin.

Camus n'avait pas faim, mais plutôt besoin de défendre une idée, Hugo pareil. J'aime bien le romantisme de l'écrivain maudit qui écrit un chef d'oeuvre dans son placard vide, mais il faut nuancer le propos : je pense qu'il y a aussi, parfois, un coup de pied au cul à se mettre, notamment pour les oeuvres longues, j'ai du mal à croire en voyant les emploi du temps de Balzac, Hugo et d'autres - qui feraient pâlir bien des personnes en burn-out - qu'ils n'ont jamais du écrire par force et travail et qu'à chaque fois c'est un plaisir incommensurable d'écrire les misérables. On peut demander à Ari qui vient de finir un travail harassant de deux ans et qui a failli se jeter par la fenêtre plus d'une fois de désespoir haha

Selon moi il est juste de dire que c'est inutile d'écrire sans envie, mais il faut nuancer aussi parfois en se disant qu'un bon coup de pied au cul quand on s'enferme dans un mutisme, ça fait pas de mal non plus

[Ari]

On peut demander à Ari qui vient de finir un travail harassant de deux ans et qui a failli se jeter par la fenêtre plus d'une fois de désespoir haha

Mais 
En même temps, c'est vrai que je m'identifiais totalement à cet instant 

Je pense aussi qu'il y a "envie" et "envie", "plaisir" et "plaisir" (vvaouh quels talents d'oratrice) : j'ai pas forcément envie d'écrire le soir-même, non ; mais j'ai envie d'avancer dans mon livre, de voir mon histoire prendre forme, et mes décors, et mes ambiances, et mes perso ! Moi c'est + l'envie et le plaisir du résultat qui me motivent ! Pas l'envie et le plaisir de travailler . Ou sinon, à la limite, j'ai beaucoup + de plaisir à relire-corriger plutôt qu'à écrire un premier jet.
En tout cas au total je suis plutôt team-coup-de-pied-au-cul et surtout team se-remuer-les-fesses-pour-saisir-les-rares-moments-de-libres-pour-écrire-sinon-le-temps-et-l'énergie-se-présenteront-pas-tout-seuls-à-ma-porte-gentiment-et-je-risque-de-les-attendre-éternellement.
Je sais pas si ça donne des bons livres, mais aujourd'hui je suis contente du chemin parcouru !

[Kwak']

J'viens de penser en relisant que pour moi c'est un peu similaire à la musique. On est plein de préjugés et de fantasmes, genre "oui si tu prends de l'héro tu vas devenir hyper créatif", "si tu n'attrapes pas ta guitare avec la rage au ventre ça ne sert à rien de la prendre", alors qu'en réalité tous les matins, envie ou non, faut faire des gammes pour pouvoir développer un style, un langage, des phrasés et on se rend compte qu'en fait, la seule chose qui compte, c'est le travail, qu'il soit passionnel ou rébarbatif (les deux se complètent).

Et si tu restes trop longtemps en mode "j'ai pas faim j'ai pas la rage je ne joue pas", un an plus tard, t'as tout perdu

[Ocubrea]

Je rejoins Ariane sur ce qu'elle dit Pour moi "manque de motivation" et "manque d'envie" ne sont pas synonymes, pas plus que "manque de motivation" et "manque de plaisir". On peut tout à fait avoir envie de faire quelque chose mais manquer de motivation. Selon moi, un facteur déterminant dans le manque de motivation qu'on ne retrouve pas dans les autres, c'est l'énergie, le côté "poussée en avant", le moteur - le fait d'avoir encore suffisamment de "réserves de carburant" pour se plonger dans l'écriture à un instant T. Alors que l'envie, c'est plutôt regarder sa destination en disant qu'on aimerait bien y être ou être en chemin. Et le plaisir, c'est le fait de kiffer d'être sur la route ou d'avoir atteint son objectif.

Je ne compte plus le nombre de fois où j'avais envie d'écrire, où je savais que ça allait me faire plaisir de me plonger dans mon texte, mais où j'avais travaillé comme une dingue toute la journée ou la veille, et où j'étais incapable de rassembler l'énergie nécessaire pour le faire, où j'avais l'impression qu'il s'agissait d'un effort presque insurmontable.

Donc je suis tout à fait d'accord qu'écrire sans envie ou écrire sans plaisir, ça n'a pas beaucoup de sens - en tout cas pas sur le long terme. On peut se pousser un peu par moments, mais pour un texte long, clairement, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
En revanche, écrire sans "motivation", c'est à dire sans cette énergie qui nous pousse en avant, ça peut avoir son sens si, comme le dit Ariane, on le fait pour le plaisir d'avancer dans son histoire, de voir se développer ses personnages, pour l'envie de voir son projet enfin fini et d'avoir la fierté de se dire "je l'ai fait". J'ai très, très envie de pouvoir finir un jour mon texte, c'est quelque chose qui me tient à coeur. Et donc, je vais parfois me "forcer" à écrire malgré des pannes de motivation liées au fait que bah, combiner un travail temps plein et un texte long, c'est vachement exigeant en fait

Tout ça pour dire : courage, Oligger !
plein de pompoms pour toi !
 

[Mélusine]

Bonjour à tous,
c'est un peu un "Help"! que je lance.
Je suis complètement bloquée depuis quelques jours, mais il ne s'agit pas (enfin je ne crois pas) de l'angoisse de la page blanche.
Je travaille sur un projet (SF, dystopie) depuis quelques temps déjà, et de nouveau, je me suis arrêtée d'écrire : lassitude, ennui devant ce que j'écris. Pourtant l'enthousiasme était bien là au début.
En fait j'en reviens toujours à la même question : je suis partagée entre écrire des textes très "imaginaires", SF par exemple, qui vont me demander des recherches, un gros travail de mise en place d'un univers, en plus de l'histoire elle-même. L'écriture devient difficile, peu fluide, je finis par me perdre.
Ou bien, travailler sur les personnages, leurs psychologies, généralement il s'agit d'une histoire ancrée dans le réel, avec parfois l'utilisation de ma propre expérience, en évitant l'autobiographie. Si je lâche prise, c'est sans doute que je me précipite un peu trop sur l'écriture, avant de réfléchir à la structure.
Je ne manque pourtant pas d'idées...
Comment savoir si un projet est viable ? Comment éviter de "dévisser" en cours de route ?
Je suis arrivée à terminer quelques nouvelles, plutôt dans le domaine de l'imaginaire, fantastique, SF (après , je l'avoue, une écriture parfois très difficile), et un gros texte, un roman, certes il y avait des moments difficiles, mais jamais au point de ressentir de l'ennui et de laisser tomber.
La réponse vous paraître sans doute évidente, mais elle revient régulièrement chez moi, et finit par me bloquer complètement.
J'espère que je ne suis pas trop confuse...
D'avance merci à qui voudra m'éclairer un peu
Mélusine