|
1
« Dernier message par SablOrOr le Aujourd'hui à 23:25:51 »
Koukou Claquage, et bravo pour ce joli moment poétique. Je suis sure que la/le destinataire saurait/ra bien apprécier ces mots de ses yeux de tes mains. Et que ces mots sauront/raient bien allumer son émotion, voire son sentiment. Cette posture du dessus et du dedans m’a aussi donné l’envie d’écrire, de l’arrière-fond de mon hivernage maladif…. Et quand l’envie est là, le printemps n’est pas loin… alors un petit mot pour te remercier de cela.
2
« Dernier message par Claquage le Aujourd'hui à 23:04:47 »
Lettre 1 à Elle A écouter avec Asaf Avidan - Love It Or Leave ItJ’écoute des musiques qui me donnent envie de danser. Tu peux le croire, ça ? Je ferme les yeux, je me concentre sur les basses. J’entame un mouvement de bassin discret, presque indiscernable. Le rythme me gagne peu à peu, et quand Asaf se met à hurler, je voudrais en être. Est-ce normal qu’il répète “it hurts sometimes” ? Est-ce de là que vient mon mouvement ?
Ce pourrait être une salle pleine ou une forêt déserte, je ne fais plus la différence. C’est comme si je pouvais tenir ma tristesse par la main, la faire tourner contre moi, la repousser et la reprendre. Sa voix se perd si haut. “My oh My ! It hurts sometimes !” Il n’y a même pas d’alcool. Juste une voix qui heurte ma solitude, sans s’excuser. Elle la regarde droit dans les yeux, puis l’emmène en promenade.
J’aime l’idée de t’écrire sans veiller à la rime. Détaché des considérations de faire bien, de faire beau, de devoir poser les plus jolis mots parce que des récompenses sont à la clef. Je ne sais pas ce que j’attends de ces ébauches. Elles sont à toi à la seconde où elles quittent mes doigts. Je ne m’attends pas à ce que tu en fasses quelque chose, ces mots s’en iront de tes yeux comme ils sont partis de mes mains, ils s’envoleront quelque part au-dessus de nos têtes. Et bientôt nous ne les verrons plus, et bientôt il faudra en écrire de nouveaux. Dessiner pièce par pièce notre ciel pour lui donner d’autres teintes.
Dehors, dans la neige gelée, des étudiants courent derrière une sorte de gros ballon bleu. On dirait le kin-ball que j’avais essayé à l’école primaire. Je m’amuse de leurs manteaux de couleurs qui virevoltent comme des papillons de nuit. D’ici je ne peux rien entendre mais peu importe, leur agitation ne saurait être silencieuse. Je sais que leurs pas de course écrasent la glace, que les coéquipiers s’encouragent, que les déceptions se mêlent aux cris de joies. Du haut de ma tour de béton, je suis un observateur bienveillant qui regarde le monde par –20 degrés, penché sur un radiateur qui crache ses vapeurs tièdes dans une odeur agréable de semi-brûlé. Je suis avec eux, avec toi, avec les rires passés. Je me sens présent, vivant, je pourrais presque me moquer de mon bout d’angoisse qui cogne pour sortir de sa cage.
De l’autre côté d’un océan que je ne vois jamais, il y a ton corps qui s’entraîne à jouer en préservant ta tête. Ton corps qui mime la détresse, feint le rire, agite la colère et hurle sans pudeur. Il doit y avoir des milliers d’idées qui dansent autour de toi. J’ai l’impression d’être plongé dans la même chorégraphie que toi, de caresser ton aura. Un sourire en coin d’avoir de nouvelles images à l’esprit, tant les derniers jours traversaient une plaine infinie. Il fallait bien que tu sois une muse pour que ton absence assèche jusqu’à la dernière goutte de ma créativité.
J’ai eu beaucoup de peine à remplir le formulaire de la psychologue. On me demandait de détailler qui j’étais et ce que je ressentais. Est-ce que ce sont mes émotions qui me définissent, ou bien cet enchaînement standardisé de données biographiques ? Est-ce qu’elle retiendra le petit français loin de chez lui qui fait sa petite crise existentielle, ou le jeune homme de 25 ans qui ne se sent plus capable de gérer sa colère, sa tristesse et son anxiété ? Que pensera-t-elle de moi, cette dame qui ne doit pas me juger ? M’aimera-t-elle comme les autres ? Me fera-t-elle croire que j’ai quelque chose d’unique ?
Tu as le droit d’être triste, tu as le droit de vaciller. Mais promets-moi de ne pas tomber, répètent les spectateurs, promets-moi de ne pas tomber pour que la pièce puisse toujours continuer. Montre-leur cette tristesse contenue qui se méfie de la submersion. Ne te déteste pas trop vite. Visualise un cri de solitude, épuise tes poumons, fais-le rebondir du sol au plafond. Parfois, je m’ennuie assez vite de moi pour détester l’écho des phrases que j’ai tant aimé prononcer.
Un rayon de soleil s’est posé sur ma joue, une trompette lancinante a remplacé la guitare désaccordée. On croirait presque venir l’été. Je préfère la sueur des nuits caniculaires à la transpiration des cauchemars froids. Ceux qui te mettent en scène, sous les ordres de mes insécurités. Ceux qui te mènent à d’autres, qui te font courir loin de moi, ceux qui me forcent à devoir penser sans toi. C’est Zaho de S. qui répète “Non, je ne peux pas croire que tu m’aimes, mais je t’en prie dis-le quand même, dis-le encore, dis-le plus fort.” Mais tout se passe en moi. Tout se joue à l’intérieur d’une tête désordonnée à l’allure de théâtre abandonné.
En t’écrivant tout cela, j’ai l’impression de te tenir par la main pour te forcer à regarder du-dessus ce à quoi je ressemble en-dedans. Une litanie de plaintes égoïstes. Et quelques oiseaux qui viennent égayer le décor devant nos yeux rieurs. Cours après les oiseaux, respire au grand air, plonge dans l’eau fraîche. Un jour les colibris feront fuir les corbeaux. Je crois que j’aime mieux ce tourbillon à l’immobilisme de mes derniers jours.
Petit bordel au sein d’un grenier mal rangé. On y retrouve des jouets d’enfance, des albums photos, des espoirs mal éclaircis. Dans le fond du coffre, une blague absurde. Une terrasse au soleil. Une pièce à remettre dans la machine pour plus tard. On dirait la vie avec toi. Quand je suis avec toi, j’écris dans ma tête des paroles en l’air, des rimes absurdes et des phrases orgueilleuses. Eux aussi, ce sont des mots pour plus tard.
Est-ce qu’arrivé au bas de cette lettre, je suis un comédien essoufflé d’avoir livré sa performance ? Je me penche pour saluer, prêt à recevoir les applaudissements. Une énième standing ovation pour survivre quelques jours encore jusqu’à la prochaine. Je vais écrire un seul en scène, me convier dans le rôle principal et me faire réciter toutes les lettres d’amour que j'aurais aimé écrire.
Petit papier brûle déjà et il me tarde d’écrire la deuxième lettre.
Moi
3
« Dernier message par Claquage le Aujourd'hui à 23:02:14 »
Salut ! Je m'inscris finalement sur ce forum après en avoir été un lecteur distrait pendant des années. Je n'avais jamais osé publier par peur d'être trop erratique, mais j'ai besoin de retourner à la langue et au jeu. Actuellement, je suis à l'étranger pour mon doctorat. J'ai un manque. Je viens ici pour, en partie, le combler. Au plaisir de vous lire,
4
Bonsoir BAGHOU, Merci beaucoup beaucoup pour ton nouveau passage sur un de mes textes! Je comprends ce que tu dis par rapport à la redondance. J'y ai pensé. Alors pour la briser un peu, je ne pensais de toute façon pas les présenter dans l'ordre où je les ai présenté ici. Normalement, ce que j'avais en tête, c'était Samuelle, Gloria, Toni, Alex, Ann, avec les textes de Gloria et d'Alex qui sont plus dynamiques, ceux de Samuelle, Toni et Ann plus mélancoliques. Pour ce qui est de la joie, il y en aura, certainement, assez rapidement. Mais aussi de la colère, de l'amour, pleins de trucs. Là, avec ce début, ce que j'avais en tête c'était de poser les personnages tout seuls. Et tout seuls, c'est vrai qu'ils sont tous un peu tristounets ou en colère ^^mais c'est la tension qu'il me faut au début pour qu'ensuite leurs destinée changent en se croisant. Après, je pourrais ajouter un peu plus de joie dans le passage de Samuelle. La suivre pendant son tour à vélo. J'avais aussi pensé à lui faire appeler sa meilleure amie. Voilà, c'est clairement encore des textes pas hyper défini, je te suis donc d'autant plus grée pour tes commentaires très précieux. Merci aussi pour la correction des coquilles !!
5
« Dernier message par rigolote le Aujourd'hui à 19:02:05 »
Merci Basic
J’ai effectué quelques changements.
Il n’y a pas véritablement de projet. Je l’ai fait lire à un ami qui m’a dit que c’était de la fantasy, perso je n’en étais pas sure n’ayant pas l’habitude de ce registre, mais trouvant que ça collait effectivement au contexte de monde parallèle et bien qu’il n’y a pas d’éléments surnaturels dedans.
J’ai voulu le partager car c’est différent de ce que j’écris d’habitude et que je me demandais s’il pouvait trouver un « public » ou si ça ne plaisait qu’à moi.
Merci encore à tous.
6
« Dernier message par Claudius le Aujourd'hui à 18:34:55 »
7
« Dernier message par Basic le Aujourd'hui à 18:18:49 »
Je m’avance tant bien que mal dans la poudreuse, mes pieds tellement gelés par la neige que je ne les sens plus. Que cette marche interminable vers le palais est éreintante ! ( un choix à faire peut-être, un peu doublon) Mes compères d’infortune me dépassent un à un : une succession sans fin de bonnets de laine rouges, de capes noires virevoltant au gré des brises, et de bottes marrons en pelage d’ours plus qu’usées (pareil). Tels des clones mus par la volonté unique d’arriver à bon port en temps et en heure, comme on leur avait ordonné le jour du Grand Serment, ils me semblent inépuisables. Je me laisse distraire par un petit écureuil, m’agenouille pour le laisser manger ma toute dernière noix sur ma petite mitaine déjà trouée. C’est alors qu’un des gardes s’avance vers moi, l’air décidé, le pas rapide malgré un imposant bagage ficelé par des cordes dans son dos. En plantant son bâton en bois avec force sur le sol enneigé à mes pieds, il fait fuir le petit écureuil. Je fixe sa majestueuse queue rousse qui oscille dans la neige blanche jusqu’à ce qu’elle se cache derrière une armée de mélèzes ( elle ou il ?). Je ne peux m’empêcher de laisser échapper entre mes lèvres un petit soupir de déception. Non sans courage, je lève les yeux vers le visage de cet homme large et à la virilité caricaturale. Eblouie par le soleil, je me protège tant bien que mal les yeux avec ma main pour m’aider à distinguer son regard. Celui-ci me semble mi-attendri, mi-sévère. La nature environnante est tout à coup bien silencieuse, je n’entends que mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Une voix grave parvient enfin jusqu’à mes oreilles : – Vous ralentissez la marche. Le grand Maître vous attend.
ça serait chouette que tu modifies ton texte en fonction des corrections proposées, ce qui éviterait de faire les mêmes ( je viens de m'en rendre compte). Je ne sais pas quel est le projet, de la fantasy ? Sur un texte si court difficile de donner un avis, bon, il y a déjà un petit début d'ambiance.
B
8
« Dernier message par Pierre Lamy le Aujourd'hui à 17:51:36 »
On écrit Perec , sans accent et non Pérec
9
« Dernier message par Claudius le Aujourd'hui à 17:38:02 »
Je te fais confiance, mais j'ignorais, j'ai noté.
Merci et bonne soirée.
10
« Dernier message par Joachès le Aujourd'hui à 17:35:44 »
Bonjour, j'ai ajouter quelques éléments historiques et géographiques, sans compter quelques aspects sentimentaux. Il y a sûrement encore des choses à corriger au niveau de l’orthographe, de la syntaxe et de la conjugaison.
Écrivez-nous :
Ou retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :
Les textes postés sur le forum sont publiés sous licence Creative Commons BY-NC-ND. Merci de la respecter :)
|